En tant que "petit géant scientifique" de l'Europe, la Belgique est parmi les premiers pays occidentaux, depuis le lancement en Chine de la politique de réforme et d'ouverture, à exporter en Chine des technologies avancées, à lui fournir des prêts gouvernementaux, et à établir un fonds d'investissement capital avec la Chine. L'esprit novateur et pionnier est depuis toujours le plus grand caractère de la coopération entre la Belgique et la Chine.

Cela fait deux ans que je suis en poste en Belgique, mon vécu m'a donné envie d'écrire un article sur ce pays. Je voudrais donc commencer par une histoire sur la pomme de terre et les frites.

En 1900, le quotidien liégeois L'Express a publié un article sur l'origine des frites, ce qui a donné lieu à un débat qui aurait duré plusieurs années. En 1985, selon des médias belges, les frites ont été inventées par les habitants namurois en Belgique au 17ème siècle, d'où le renom du "royaume des frites". De nos jours, la pomme de terre occupe 5% des terres arables en Belgique. Grâce à la recherche et aux progrès scientifiques, la production de pomme de terre en Belgique dépasse 51 tonnes par hectare, ce qui est la première mondiale. En 2011, la Belgique a traité environ 3,2 millions de tonnes de pomme de terre, dont 90% étaient destinés à l'exportation. La quantité exportée des frites, des chips, de la purée de pomme de terre et d'autres aliments concernés de la Belgique occupe également la première place mondiale.

Voilà la Belgique, humble et ouverte, modeste et hors du commun. Avec le siège de l'Union européenne et de beaucoupe d'autres organisations internationales, la Belgique, coeur battant de l'Europe, est porteuse du rêve de l'intégration européenne. En tant que "petit géant européen" des sciences et technologies, la Belgique est très avancée dans les domaines comme microélectronique, pharmacie biologique, économie d'énergie, protection de l'environnement, agriculture moderne et autres. C'est dans ces domaines que résident les points forts de la coopération mutuellement avantageuse sino-belge.

Depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques en 1971, la Chine et la Belgique ont vu les relations bilatérales connaître un développement régulier. L'esprit novateur et pionnier est depuis toujours le plus grand caractère de la coopération entre la Belgique et la Chine. Shanghai Bell Télécommunications et Xi'an Janssen pharmaceutical sont tous des joint-ventures sino-belges. Grande puissance du commerce international, centre mondial de pharmacie biologique et d'industrie chimique, porte de logistique européenne, la Belgique est parmi les premiers pays occidentaux, depuis le lancement en Chine de la politique de réforme et d'ouverture, à exporter en Chine des technologies avancées, à lui fournir des prêts gouvernementaux, et à établir un fonds d'investissement capital avec la Chine.

La Belgique considère un haut degré d'ouverture comme politique nationale. Le commerce import-export occupe 83% du PIB, la valeur du commerce international par habitant est de 41 mille dollars américains, ce qui ont placé la Belgique au premier rang des pays européens. Dans le contexte de la crise financière internationale et de la crise de la dette européenne, la Belgique s'attache toujours au commerce libre, en adoptant une attitude ouverte vis-à-vis de la coopération avec les pays étrangers dans divers domaines, dont celui des hautes et nouvelles technologies.

Ces dernières années, les dirigeants chinois considèrent la Belgique comme partenaire de longue date et tête de pont de la coopération sino-européenne, ce qui a reçu une réponse active de la part belge, insufflant une grande vitalité au développement des relations bilatérales, créant un environnement favorable à l'élargissement de la coopération pragmatique dans tous les domaines. En 2010, IMEC a transféré à une entreprise chinoise la technologie de la puce en 65 nanomètres. En 2012, la première pépinière d'entreprises chinoise pour les PME technico-scientifiques à l'étranger s'est installée à l'Université catholique de Louvain.

En deux ans, j'ai parcouru toutes les provinces belges, et j'ai visité IMEC, le groupe Solvay, le laboratoire pharmaceutique GSK, le centre d'élevage des taureaux blanc bleu belge, le groupe VITO, le parc scientifique de l'Université catholique de Louvain et d'autres entreprises et institutions de recherche scientifiques influentes dans le monde. J'ai pu mesurer en personne la performance d'innovation scientifique de ce pays européen qui est classé à la 15ème place mondiale en termes de compétitivité, tout en ayant une pleine confiance en l'élargissement de la coopération scientifique entre la Belgique et la Chine.

Certes, dans la pomme de terre belge il y a une histoire chinoise. La superficie de la culture et la production de la pomme de terre de la Chine occupent la première place mondiale, et le mildiou de la pomme de terre qui est considéré par la FAO comme première maladie contre les plantes agricoles dans le monde constitue la principale menace pour la culture de pomme de terre. Ces dernières années, l'Ambassade de Chine en Belgique ont vivement encouragé les provinces du Hei Longjiang, du Hubei, du Guizhou, du Gansu, la mongolie intérieure, la région autonome du Ningxia et la ville de Chongqing à entreprendre une coopération avec la Belgique sur "le modèle de contrôle et d'alerte numérique pour le mildiou de la pomme de terre", pour prévenir la maladie de grande surface contre la culture de pomme de terre, et grâce à quoi, la production de pomme de terre a augmenté de 300 à 1000 kilos par mu. La coopération scientifique agricole sino-belge a porté des fruits réels.

Milles voiles se lancent dans la concurrence pour suivre le courant. J'ai la conviction que grâce à l'effort conjoint des deux pays, la coopération sino-belge donnera des fruits toujours plus abondants. Elle est comme les frites belges, venant de la terre, pourtant aussi brillante que l'or.