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Conférence de presse du 29 avril 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Geng Shuang
2020-04-29 09:38

Agence de presse Xinhua : Les pays BRICS ont tenu hier soir une conférence extraordinaire des Ministres des Affaires étrangères sur le COVID-19. Comment la Chine évalue-t-elle les résultats de cette réunion ? Quelle est l'importance de cette réunion pour la coopération internationale anti-épidémique ?

Geng Shuang : Le 28 avril, la réunion extraordinaire des Ministres des Affaires étrangères des pays BRICS sur le COVID-19 s'est tenue par vidéo. Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté à cet événement et a prononcé un discours important.

Le Conseiller d'État Wang Yi a présenté les mesures prises par la Chine pour lutter contre l'épidémie sous la direction et l'engagement personnels du Président Xi Jinping et a exposé une proposition de la Chine en quatre points sur le renforcement de la coopération mondiale contre le COVID-19, à savoir, le respect par les différentes parties du multilatéralisme et l'amélioration de la gouvernance mondiale, le maintien de la solidarité pour lutter contre le COVID-19, l'attachement à l'unité et à la coordination pour forger une puissante synergie, et la poursuite des efforts pour favoriser la coopération des pays BRICS.

Lors de la réunion, le Conseiller d'État Wang Yi a échangé des vues avec les Ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l'Inde, de l'Afrique du Sud et du Brésil sur des questions d'importance majeure telles que l'adhésion au multilatéralisme, la lutte conjointe contre le COVID-19, et l'approfondissement de la coopération entre les pays BRICS. Les cinq pays ont partagé le constat que les pays BRICS doivent renforcer la solidarité et la coopération, se soutenir mutuellement dans l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies anti-épidémiques adaptées à leurs conditions nationales, intensifier le partage d'informations, procéder à un échange approfondi d'expériences et mener une coopération efficace dans la recherche et le développement de médicaments et de vaccins. Ils ont convenu de renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, de maintenir la coordination dans le cadre de l'ONU et du G20, et de soutenir conjointement le développement régulier de l'économie mondiale. Les cinq pays se sont accordés pour, sur la base de la coopération dans les domaines de l'économie, du commerce et de la finance, de la sécurité politique et des échanges socioculturels, accorder une plus grande importance à la coopération sur la sécurité sanitaire publique dans le cadre de la coopération au sein des pays BRICS, afin d'assurer le plein succès du sommet de Saint-Pétersbourg qui aura lieu cette année. La plupart des membres ont clairement évoqué l'importance de soutenir fermement le multilatéralisme, le statut central de l'ONU dans le système international, et le rôle de moteur de l'OMS dans la coopération mondiale contre la pandémie, et de s'opposer à la stigmatisation et à la politisation de la pandémie.

Le BRICS est un mécanisme important de coopération entre les grands pays émergents. À ce moment crucial de la lutte mondiale contre le COVID-19, la réunion extraordinaire des Ministres des Affaires étrangères des pays BRICS revêt une importance particulière, car elle a émis un signe de solidarité, de coordination et de lutte commune contre la pandémie par les pays BRICS. La Chine entend encourager les cinq pays à maintenir l'esprit des BRICS, à se prémunir contre la pandémie, à élargir les perspectives de coopération gagnant-gagnant et à faire avancer la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

CCTV : Le porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères a récemment fait part de ses préoccupations concernant la construction par les États-Unis de laboratoires biologiques dans certains anciens pays de l'URSS. Récemment, certains médias étrangers ont révélé que ces laboratoires étaient entièrement dirigés par les États-Unis et travaillaient selon les instructions du Département américain de la Défense pour étudier des maladies dangereuses ciblant des groupes spécifiques de personnes, ainsi que quantité de projets de recherche interdits aux États-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Geng Shuang : Nous avons pris note des remarques du porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères et des reportages concernés. Les États-Unis ont établi plusieurs laboratoires biologiques dans certains anciens pays de l'URSS, mais restent mutiques quant à leurs fonctions, leurs usages et leur niveau de sécurité, ce qui a suscité de vives inquiétudes parmi les habitants locaux et les pays voisins. D'après ce que nous savons, des habitants de ces régions ont vivement réclamé la fermeture de ces laboratoires. Nous espérons que les États-Unis agiront de manière responsable, tiendront compte des préoccupations de la communauté internationale et de la santé et de la sécurité des populations locales, et prendront des mesures concrètes pour dissiper les doutes de la communauté internationale.

China Daily : La Commission américaine pour la liberté de religion internationale a publié hier son rapport annuel 2020, qui critique la situation de la liberté de religion en Chine. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Geng Shuang : La Chine respecte l'État de droit. Le gouvernement chinois protège la liberté de croyance religieuse de ses citoyens conformément à la loi. La population chinoise de toutes les ethnies jouit de la pleine liberté de croyance religieuse. À présent, la Chine compte près de 200 millions de croyants, plus de 380 000 professionnels au service de cultes, quelque 5 500 groupements religieux et plus de 140 000 lieux d'activités religieuses enregistrés conformément à la loi. Quels que soient les noircissements et les calomnies répandus par la partie américaine, ces faits ne peuvent pas être changés. Dans le même temps, tout comme d'autres pays, la Chine ne permettra jamais à quiconque de se livrer à des activités illégales ou criminelles au nom de la religion.

La soi-disant commission que vous avez mentionnée a toujours agi avec beaucoup de préjugés politiques contre la Chine. Les rapports qui ont été publiés au fil des ans pour discréditer les politiques religieuses de la Chine ne valent pas la peine d'être réfutés. Nous exhortons les États-Unis à respecter les faits fondamentaux, à abandonner l'arrogance et les préjugés, à mettre fin à la mauvaise pratique consistant à publier des rapports à ce sujet année après année et à cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine au nom des questions religieuses.

BBC : J'ai entendu dire qu'une délégation de la RPDC venait à Beijing. Pouvez-vous présenter des informations à ce sujet ? Quel est le but de leur déplacement ?

Geng Shuang : Vous vous mettez à poser des questions en chinois maintenant ? (Le journaliste a acquiescé d'un signe de tête.)

Je ne suis pas au courant de ce que vous venez de dire.

The Australian : Hier, j'ai posé une question sur Michael Kovrig et Michael Spavor, deux Canadiens qui ont été maintenus en détention pendant plus de 500 jours. Mais le compte rendu de la conférence de presse d'hier publié sur le site Internet de votre Ministère ne contenait pas cette partie. En tant que correspondant nouvellement arrivé à Beijing, j'aimerais savoir pourquoi certaines des questions sont mises en ligne, mais d'autres non. Comment avez-vous décidé cela ?

Geng Shuang : Hier, vous et moi avons eu des échanges pendant assez longtemps. Je ne sais pas combien de reportages vous avez faits sur nos échanges. Puis-je demander ? (Le journaliste est resté silencieux.) Nos conversations ont duré quelque 20 minutes au total. Combien avez-vous écrit à ce sujet dans vos reportages ? Avez-vous cité tout ce que j'ai dit dans vos articles ? (Le journaliste est toujours resté silencieux.)

Bien sûr, vous avez le droit de décider, car c'est vous qui rédigez. Pour la même raison, il s'agit du site web du Ministère chinois des Affaires étrangères, donc c'est nous qui décidons ce que nous mettons s'agissant de nos conférences de presse. De plus, si vous regardez attentivement le site web de notre Ministère, vous découvrirez que nous n'avons jamais dit qu'il s'agissait d'une transcription de nos conférences de presse.

Êtes-vous intéressé par l'état actuel de Michael Kovrig et Michael Spavor ? Si oui, je peux vous donner quelques informations. (Le journaliste n'a eu aucune réaction.)

Shenzhen TV : Un porte-parole du Département d'État américain a déclaré le 27 que les États-Unis étaient prêts à reconnaître la souveraineté d'Israël sur certaines parties de la Cisjordanie, mais a demandé au gouvernement israélien d'engager de nouvelles négociations avec la partie palestinienne. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Geng Shuang : La Chine exprime ses préoccupations concernant le récent plan d'annexion d'une partie du territoire palestinien occupé en Cisjordanie, car il viole le droit international et la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l'ONU. Nous espérons que les parties concernées s'abstiendront de toute action aggravant les conflits entre la Palestine et Israël. La communauté internationale devrait jouer un rôle constructif, redoubler d'efforts pour faire avancer le processus politique, adhérer à une « solution à deux États » et œuvrer à la reprise rapide des pourparlers de paix entre la Palestine et Israël.

Quotidien de Beijing : Le groupe de travail conjoint envoyé en Ouzbékistan par la province du Jiangxi est rentré en Chine le 28 avril. Pourriez-vous partager avec nous plus de détails sur son travail en Ouzbékistan ?

Geng Shuang : Le groupe de travail conjoint de la province du Jiangxi envoyé en Ouzbékistan, comprenant des experts en prévention, contrôle, diagnostic et traitement des épidémies, médecine traditionnelle chinoise et affaires liées aux ressortissants chinois à l'étranger, a travaillé pendant 12 jours en Ouzbékistan. Le groupe de travail s'est rendu dans plus de la moitié des États et des villes d'Ouzbékistan et a mis les pieds dans toutes les zones les plus gravement touchées par le COVID-19. Il a rencontré des responsables du Ministère ouzbek de la Santé et des collectivités locales, a eu des échanges à distance sur les expériences de prévention et de traitement avec l'Institut de Recherche sur les maladies infectieuses d'Ouzbékistan, le Centre national médical d'urgence et les hôpitaux désignés, a organisé des conférences et des ateliers de formation, et a fait don de matériels médicaux et de documents sur le COVID-19.

La partie ouzbèke a hautement apprécié le groupe de travail chinois. Le Président Shavkat Mirziyoyev a adressé une lettre au Président Xi Jinping pour exprimer sa gratitude. Le Ministre ouzbek de la Santé a décerné des médailles et un diplôme d'honneur au groupe de travail chinois, et les responsables d'États et de villes concernés ont également exprimé leurs remerciements sincères au gouvernement et au peuple chinois. Les personnels soignants ouzbeks ont montré un grand intérêt aux solutions thérapeutiques de la médecine traditionnelle chinoise et ont exprimé leur souhait de les introduire en Ouzbékistan dans le traitement des patients atteints par le COVID-19. Les principaux médias ouzbeks ont couvert les activités concernées, ce qui a trouvé des échos favorables, et certains reportages ont recueilli des audiences qui se comptent par millions. La population ouzbèke a déclaré que l'aide de la Chine est d'autant plus précieuse qu'elle est arrivée à des moments difficiles.

Pendant leur séjour en Ouzbékistan, les membres du groupe de travail, en étroite collaboration avec l'ambassade de Chine dans le pays, ont rendu visite aux ressortissants et étudiants chinois et aux personnels des entreprises et des institutions chinoises. Ils leur ont distribué 6 000 colis de santé, leur ont donné des consultations et des conseils et leur ont fourni des matériels anti-épidémiques, pour leur transmettre les soins et la sollicitude de la patrie.

Face à cette pandémie, personne n'est à l'abri. En restant fidèle au concept de construction d'une communauté de destin pour l'humanité, la Chine continuera à travailler avec l'Ouzbékistan et d'autres pays d'Asie centrale pour se soutenir mutuellement, approfondir la coopération dans le domaine de la santé, et consolider la confiance et la force pour vaincre la pandémie dans les meilleurs délais.

BBC : Je vais continuer à parler chinois. Le gouvernement chinois a annoncé que les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC s'ouvriraient les 21 et 22 mai. Je sais que cela ne fait pas partie des activités du Ministère des Affaires étrangères, mais pouvez-vous nous dire s'il y a quelque chose de différent cette année par rapport aux années précédentes ? Par exemple, les délégués seront-ils mis en quarantaine après leur arrivée à Beijing ? Tous les délégués vont-ils assister aux sessions au Grand Palais du Peuple ?

Geng Shuang : Comme vous l'avez dit, ce n'est pas au Ministère des Affaires étrangères d'y répondre, donc je ne suis pas au courant des détails. Mais en raison des conséquences de la pandémie, je pense que les sessions auront plus ou moins de différences cette année.

Reuters : Vous avez dit que les programmes des sessions seront légèrement différents cette année. Pouvez-vous nous dire quelles seront les différences ? Par exemple, des hôtes et des journalistes étrangers seront-ils invités cette année ? Et quel type de mesures de quarantaine seront mises en place par la Chine ?

Geng Shuang : Ces questions sont assez rationnelles. Mais malheureusement, je ne peux pas vous donner de réponse faisant autorité maintenant. Voici mes conseils : premièrement, vous pouvez vous renseigner auprès des départements compétents ; deuxièmement, veuillez patienter encore un peu, les dispositions seront rendues publiques en temps voulu.

The Paper : Peter Navarro, directeur du Bureau des politiques commerciales et manufacturières de la Maison-Blanche, a accusé à plusieurs reprises la Chine d'avoir dissimulé la situation épidémique qui a entraîné la propagation du nouveau coronavirus dans le monde entier. Il a également déclaré que la Chine stockait des matériels médicaux pour faire des profits exorbitants. Michael Pillsbury, directeur des programmes chinois de l'Institut Hudson, a déclaré que ce que Navarro a dit n'était pas conforme à la prise de position du Président Trump et que c'était une « erreur » qu'il l'exhorte à réviser. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Geng Shuang : Comme je l'ai dit hier, Navarro est un menteur habituel. Maintenant, même ses proches ne le supportent plus.

The Australian : La Chine prétend être un État de droit. J'ai rencontré un problème juridique depuis mon arrivée à Beijing. Le week-end dernier et le week-end précédent, j'ai essayé d'aller dans un parc, et un policier m'a dit qu'une loi interdisait l'entrée des journalistes étrangers. Connaissez-vous cette loi ?

Geng Shuang : Je n'en suis pas au courant. Vous auriez dû demander à ce policier quelle loi il citait quand il a empêché votre entrée dans le parc.

Question supplémentaire : Je suis allé trois fois dans le parc, et j'ai connu à chaque fois la même expérience. La première fois, un policier subalterne a regardé mon passeport et n'a trouvé aucun problème. Mais j'ai dû attendre une demi-heure lorsqu'il a vu que j'avais un visa de journaliste. Et puis son chef est arrivé. Il m'a dit : « Bonjour. Comme vous travaillez dans un média, vous avez besoin d'une permission pour entrer dans le parc selon une réglementation. » Je lui ai dit que je n'avais jamais entendu parler d'une telle réglementation. Et il y a eu plusieurs échanges répétés entre lui et moi. Finalement, il m'a dit que je devais obtenir l'autorisation du Bureau de la Sécurité publique de Beijing et celle du Comité de gestion du quartier de Tian'anmen.

Geng Shuang : De quel parc s'agissait-il ?

Question supplémentaire : Le Parc Sun Yat-sen. Alors je suis allé au Bureau de la Sécurité publique de Beijing, et là-bas, on m'a dit qu'il n'y avait pas une telle réglementation. Et après, je suis allé au Comité de la gestion du quartier de Tian'anmen, et on m'a donné la même réponse négative. Et puis je suis retourné retrouver le policier en service. Et il m'a dit qu'il y avait une réglementation selon laquelle je ne pouvais pas entrer. Alors, que se passe-t-il vraiment ? Pouvez-vous me dire de quoi il s'agit ?

Geng Shuang : Toute une histoire ! (Les journalistes rient.)

Le Département de l'Information du Ministère des Affaires étrangères est en charge de la gestion des médias étrangers et des correspondants étrangers en Chine. Et nous œuvrons à faciliter et à soutenir votre couverture médiatique et votre vie quotidienne en Chine. Vous pouvez nous contacter si vous rencontrez des problèmes. Bien sûr, c'est une façon de nous faire part de vos problèmes lors de la conférence de presse, mais vous pouvez également contacter mes collègues par d'autres moyens. Et je pense qu'ils vous recontacteront. Ensuite, vous pouvez leur faire part de vos questions et préoccupations, et ils se renseigneront auprès des départements concernés pour vous.

Question supplémentaire : Je me suis renseigné auprès de vos collègues et ils m'ont dit qu'il n'y avait pas de telle réglementation. Pouvez-vous faire une étude à ce sujet, ou pouvez-vous me donner une attestation qui dit que le Ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine permet à ce journaliste d'aller au parc ? Ainsi, je pourrai aller au parc ce week-end. (Le journaliste a éclaté de rire.)

Geng Shuang : Quel est votre but de poser cette question aujourd'hui ? Voulez-vous résoudre le problème de votre entrée dans le parc, ou mettez-vous en question le fait que la Chine n'a pas géré les affaires liées aux journalistes conformément à la loi ? Si votre objectif est d'aller au Parc Sun Yat-sen, vous pouvez contacter mes collègues et leur dire que vous souhaitez entrer dans le parc, et ils vous aideront à résoudre le problème dans la mesure de leur possible.

Cela dit, si vous avez pour objectif de vous demander si la Chine a des préjugés au sujet des journalistes étrangers, ou si la Chine a gouverné le pays conformément à la loi, je pense que vous vous êtes trompé dès le début.

Permettez-moi d'être franc, Bill. Vous avez le droit de poser des questions lors de notre conférence de presse, mais ce n'est pas une bonne occasion pour vous de régler vos problèmes personnels. Vous êtes invité à contacter mes collègues et à leur faire part de vos problèmes. Mais maintenant, vous rouspétez pour certains problèmes personnels lors de la conférence de presse du Ministère des Affaires étrangères. Je ne pense pas que ce soit une enceinte convenable pour résoudre un tel problème. Mes collègues vous contacteront après la conférence de presse, d'accord ?

Reuters : Aujourd'hui, le Premier Ministre australien a déclaré qu'il était tout à fait raisonnable de mener une enquête indépendante sur la source du nouveau coronavirus et de ne pas cibler un pays spécifique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Geng Shuang : Vous vous mettez tous à montrer votre niveau de chinois aujourd'hui ? (Les journalistes rient.)

J'ai eu hier une discussion assez approfondie sur cette question avec le journaliste de « The Australian ». J'ai clairement expliqué notre position. Vous pouvez consulter le contenu de la conférence de presse d'hier si vous le souhaitez.

Reuters : L'ambassade de Chine en Australie a déclaré aujourd'hui que la Chine ne jouait pas aux jeux d'enfants, mais qu'elle se battrait jusqu'au bout si d'autres le font. Qu'est-ce que ça veut dire ?

Geng Shuang : Je ne sais pas dans quelle enceinte et par quel intermédiaire l'ambassade de Chine en Australie a dit cela. Est-ce publié dans un reportage ou sur le site Internet ?

Journaliste : C'est une déclaration.

Geng Shuang : Je n'en suis pas au courant.

Reuters : Selon bon nombre de médias, la République de Corée et les États-Unis ont tous deux déclaré que le dirigeant suprême de la RPDC se trouvait quelque part pour être à l'abri du COVID-19. La Chine est-elle d'accord avec ce point de vue ?

Geng Shuang : Quel média a fait ce reportage ? Reuters ?

Journaliste : Quel est le point de vue de la Chine sur l'état de santé de Kim Jong-un ?

Geng Shuang : J'ai répondu maintes fois à des questions similaires ces derniers jours. De nombreux médias, en particulier les médias occidentaux, en ont parlé. J'ai toujours dit que je n'avais aucune idée de la source de ces reportages. Quant à la question spécifique qui vous intéresse, je n'ai aucune information à vous offrir ici.

Journaliste : Je sais que vous avez des informations à votre disposition, mais qu'il ne convient pas de les divulguer lors d'une conférence de presse. Ces informations vous rassurent-elles ou vous inquiètent-elles ? Comment décririez-vous ce que vous ressentez à propos de ces informations ?

Geng Shuang : Vous souhaitez savoir ce que je ressens ? (Le journaliste rit.)

Je vous dis que la Chine et la RPDC sont des voisins proches reliés par des chaînes de montagnes et des cours d'eau. La Chine est disposée à travailler avec la RPDC pour promouvoir le développement continu des relations entre les deux pays.

BBC : Le responsable du Département australien des Affaires étrangères et du Commerce a contacté l'ambassade de Chine en Australie pour protester contre les propos de l'ambassadeur chinois concernant un éventuel boycott des marchandises australiennes. L'ambassade de Chine a ensuite fait une déclaration au sujet des discussions entre les deux parties. Ensuite, le Département australien des Affaires étrangères et du Commerce a déclaré que l'Australie ne ferait aucun commentaire à ce sujet, car l'annonce des pourparlers viole le cérémonial diplomatique.

Geng Shuang : En fait, concernant la déclaration faite par l'ambassadeur de Chine en Australie lors d'une interview accordée à des médias australiens, j'ai présenté les informations y relatives hier et j'ai eu des discussions assez approfondies avec le journaliste de « The Australian ». Vous pouvez vous référer au texte de cette conférence de presse sur notre site Internet.

Je voudrais réitérer encore une fois que l'allégation de l'Australie concernant la « coercition économique de la Chine sur l'Australie » est totalement infondée. Alors que l'économie mondiale est confrontée aux répercussions du COVID-19, la Chine souhaite coopérer avec tous les pays, faire preuve de solidarité pour surmonter ensemble les difficultés et contribuer à la santé et au bien-être de toute l'humanité. Dans le même temps, nous espérons que d'autres pays pourront se joindre à la Chine pour renforcer la coopération internationale et la confiance mutuelle.

Reuters : Tout à l'heure, vous avez dit que vous pouviez présenter la situation actuelle des deux Canadiens détenus. Pouvez-vous nous la présenter ?

Geng Shuang : Nous avons exprimé notre position à plusieurs reprises sur les cas de Michael Kovrig et de Michael Spavor. Les affaires sont traitées conformément à la loi et leurs droits légitimes sont pleinement garantis. L'ambassade du Canada en Chine leur a rendu visite plusieurs fois.

Récemment, en lien avec la prévention de l'épidémie et pour assurer la sécurité des détenus, les visites consulaires des détenus ont été suspendues et elles reprendront lorsque la situation s'améliorera. Michael Kovrig et Michael Spavor sont en bonne santé et leurs droits et intérêts légitimes sont toujours protégés en vertu de la loi.

The Australian : Nous avons également discuté de la question de l'enquête hier. Ne soyons plus embrouillés dans cette proposition. Pouvez-vous me dire quelle forme d'enquête la Chine peut accepter ? Quel genre d'enquête plus précisément ? Qui va faire l'enquête ?

Geng Shuang : Nous avons eu des discussions assez longues et approfondies hier. Je pense avoir clairement expliqué la position de la Chine et je n'ai rien à ajouter.

Question supplémentaire : Pas sur la position australienne. La Chine sera-t-elle intéressée par une certaine forme d'enquête afin que la communauté internationale puisse mieux tirer des leçons de l'épidémie ?

Geng Shuang : La communauté internationale a besoin de solidarité et de coopération pour vaincre la pandémie. En ce qui concerne l'enquête, j'ai pleinement exposé notre position hier.

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