Le 16 février 2024, heure locale, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a rencontré le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, à la demande de ce dernier. Les deux parties ont eu des discussions franches, substantielles et constructives. 

Wang Yi a rappelé que les présidents Xi Jinping et Joe Biden avaient échangé en profondeur, lors de leur rencontre à la fin de l’année dernière, des points de vue sur les questions stratégique, globale et directionnelle liées aux relations entre la Chine et les États-Unis, et étaient parvenus à un consensus important. Il a déclaré que la tâche la plus importante pour les deux parties était de suivre les orientations stratégiques des deux chefs d’État pour faire de la « vision de San Francisco » une réalité, afin de promouvoir un développement sain, stable et durable des relations bilatérales. À cette fin, les deux parties doivent adhérer aux principes du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant, et explorer activement la bonne manière pour que les deux grands pays s’entendent, a noté Wang Yi. Les États-Unis devraient considérer le développement de la Chine de manière objective et rationnelle, adopter une politique positive et pragmatique à l’égard de la Chine et mettre en œuvre les engagements du président Joe Biden par des actions concrètes, a-t-il ajouté.

Wang Yi a souligné qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan fait partie du territoire chinois, ce qui constitue le véritable statu quo de la question de Taïwan. Toute tentative visant à modifier le statu quo équivaut à approuver et à soutenir les activités séparatistes liées à l’« indépendance de Taïwan » et les forces extérieures. Si les États-Unis souhaitent réellement la stabilité dans le détroit de Taïwan, ils doivent respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, et respecter leur engagement de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », a-t-il déclaré.

Wang Yi a déclaré que la transformation de la « réduction des risques » en « dé-sinisation », la construction de « petite cour avec de hautes clôtures » et le « découplage de la Chine » se retourneront finalement contre les États-Unis eux-mêmes. Il a appelé Washington à lever les sanctions unilatérales illégales contre les entreprises et les individus chinois et à ne pas saper les droits légitimes de la Chine en matière de développement.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur les échanges entre peuples et sur la facilitation des échanges de personnel. Wang Yi a exhorté les États-Unis à mettre fin au harcèlement et aux interrogatoires injustifiés de ressortissants chinois et à favoriser des activités renforçant la compréhension mutuelle entre les deux peuples. « Un acte de bonté, aussi insignifiant soit-il, mérite d’être accompli, tandis qu’un acte de malveillance, aussi minime soit-il, doit être évité », a-t-il souligné.

Les deux parties ont discuté des échanges à différents niveaux entre les deux pays au cours de la prochaine étape et ont convenu de maintenir le dialogue et la communication dans divers domaines afin de continuer à mettre en œuvre la « vision de San Francisco ». Les deux parties ont salué les travaux du groupe de travail sino-américain sur la coopération dans la lutte anti-drogue et ont exprimé l’espoir que la prochaine réunion de haut niveau entre les départements chargés de l’application de la loi des deux pays aboutisse à des résultats positifs. En outre, elles ont convenu de continuer à favoriser le dialogue et la consultation sur la politique étrangère, les affaires de l’Asie-Pacifique, les affaires maritimes et l’intelligence artificielle, ainsi que de maintenir la communication entre les deux armées.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur la crise ukrainienne, le conflit palestino-israélien, la situation dans la péninsule coréenne et d’autres points chauds de la région, convenant de maintenir les contacts entre les envoyés spéciaux des deux parties pour les affaires de la péninsule.