Le 9 janvier 2024, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, a déclaré lors du Symposium sur la situation internationale et la diplomatie de la Chine en 2023 que les relations entre les grands pays affectaient la stabilité de l’ordre mondial. La Chine a toujours estimé que les grands pays devaient faire preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’un sens de responsabilité. À cet égard, la Chine s’est toujours efforcée d’apporter une valeur ajoutée et de rechercher l’harmonie et l’équilibre, s’est explicitement opposée à la concurrence et à la confrontation entre les grands pays et a constamment encouragé les interactions positives entre les grands pays.
Wang Yi a déclaré que la Chine avait continué à approfondir la coordination stratégique globale entre la Chine et la Russie, contribué au développement et à la revitalisation des pays respectifs, soutenu l’évolution du monde vers la multipolarité et promu la démocratisation des relations internationales. Le président Xi Jinping a choisi la Russie comme destination de sa première visite à l’étranger l’année dernière et a rencontré le président Vladimir Poutine à deux reprises au cours de l’année. Grâce à la confiance mutuelle de haut niveau et aux orientations stratégiques des chefs d’État chinois et russe, la Chine a pratiqué un véritable multilatéralisme, approfondi la coopération pragmatique dans divers domaines et maintenu la stabilité stratégique mondiale.
Wang Yi a déclaré qu’au cours de l’année écoulée, le président Xi Jinping avait eu des communications approfondies à de multiples occasions avec des dirigeants des pays européens tels que la France et l’Allemagne et des institutions de l’Union européenne (UE), et que les dialogues de haut niveau dans les domaines stratégique, économique, commercial, vert et numérique avaient donné des résultats fructueux. Les relations Chine-UE ne visent pas une tierce partie, ne dépendent pas d’une tierce partie et ne sont pas soumises à une tierce partie. Si la Chine et l’UE se donnent la main, il n’y aura pas de confrontation de bloc à bloc ni de « nouvelle guerre froide ». Les relations Chine-Australie sont revenues sur la bonne voie et le partenariat stratégique global entre les deux pays a été rétabli et est reparti pour un nouveau départ, montrant un cercle vertueux de développement sain et stable. Les dirigeants de la Chine et du Japon ont confirmé leur position consistant à faire progresser de manière globale les relations stratégiques et mutuellement bénéfiques entre les deux pays et ont exprimé leur volonté de gérer correctement les problèmes existants et de construire des relations sino-japonaises constructives et stables, répondant aux exigences de la nouvelle ère.
Wang Yi a déclaré qu’alors que les relations sino-américaines étaient confrontées à de graves difficultés au début de l’année dernière, la Chine avait clairement exprimé sa position solennelle et avait demandé aux États-Unis de modifier leur perception erronée de la Chine et de revenir à une politique rationnelle et pragmatique à l’égard de la Chine. Après des efforts ardus, les deux parties ont restructuré la communication et le dialogue, et les relations bilatérales ont cessé de se dégrader et se sont stabilisées. En novembre dernier, le président Xi Jinping a tenu une réunion historique avec le président Joe Biden à San Francisco, sur invitation, au cours de laquelle les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les questions stratégiques, générales et directionnelles concernant les relations entre la Chine et les États-Unis. Le président Xi Jinping a souligné que, pour la Chine et les États-Unis, il n’était pas envisageable que les deux parties rompent les relations. Il serait irréaliste pour une partie de vouloir transformer l’autre. De plus, les conflits et la confrontation entre les deux parties entraîneront des conséquences insupportables pour chacune d’entre elles. La bonne approche est celle du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant. Le président Joe Biden a réitéré les cinq engagements pris lors de la réunion à Bali et a souligné que les États-Unis se réjouissaient du développement et de la prospérité de la Chine, qu’ils ne cherchaient pas à réprimer et à contenir le développement de la Chine, qu’ils ne cherchaient pas à se découpler de la Chine et qu’ils ne soutenaient pas les tentatives visant à l’« indépendance de Taïwan ». Les deux parties sont parvenues à un consensus et à des résultats sur plus de 20 points, ont repris et établi une série de mécanismes de dialogue et de communication, et ont élaboré la « vision de San Francisco » tournée vers l’avenir.
