Le 30 octobre 2023, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du PCC, a coprésidé le 24e Dialogue stratégique sino-français avec Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du président français, à Beijing. Les deux parties ont eu des échanges amicaux et approfondis sur les relations sino-françaises et sino-européennes, ainsi que sur les questions internationales et régionales. Elles sont convenues de laisser le dialogue stratégique jouer pleinement son rôle, de faire avancer le développement des relations bilatérales de haut niveau, et de travailler conjointement afin de faire face aux défis mondiaux.

Wang Yi a déclaré que la situation internationale actuelle connaissait des transformations et turbulences, et que des défis émergeaient constamment. Sous la direction stratégique des chefs d’État des deux pays, les relations entre la Chine et la France ont progressé de manière constante et apportent une stabilité précieuse à ce monde incertain. À un carrefour de l’époque, la Chine et la France, en tant que grands pays indépendants, doivent assumer leurs propres responsabilités, prendre le consensus atteint par les deux chefs d’État comme orientation fondamentale, adhérer au respect mutuel, à la coopération gagnant-gagnant, aux échanges et à l’apprentissage mutuel, construire un partenariat stratégique global, qui est stable, mutuellement bénéfique, entreprenant et dynamique et une relation positive et dynamique sino-française qui peuvent faciliter une croissance régulière et soutenue des relations sino-européennes afin de promouvoir conjointement la solidarité et le progrès de la communauté internationale.

Wang Yi a rappelé qu’il y a 60 ans, la Chine et la France avaient pris la décision politique d’établir des relations diplomatiques, brisant ainsi les barrières de la guerre froide et faisant avancer le processus de démocratisation et de multipolarisation des relations internationales. Le monde d’aujourd’hui est à nouveau menacé de division, et l’époque appelle la Chine et la France à revenir sur l’intention initiale de l’établissement des relations diplomatiques, à sauvegarder conjointement le rôle central des Nations Unies, à défendre et à pratiquer un véritable multilatéralisme, à résister à la confrontation des camps et à relever conjointement les défis mondiaux. L’année prochaine marquera le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, ce qui constitue à la fois une étape importante et un nouveau départ, et revêt une importance particulière pour la Chine et la France, pour la Chine et l’Europe, ainsi que pour le monde entier. La Chine est disposée à travailler avec la France pour mettre en œuvre l’important consensus atteint par les chefs d’État des deux pays, renforcer le soutien du public, exploiter continuellement le potentiel de coopération dans l’ère post-pandémique, consolider sans cesse la confiance politique mutuelle, et porter le partenariat stratégique global bilatéral à un nouveau niveau. La partie chinoise invite davantage d’entreprises françaises à investir et à faire des affaires en Chine, et espère également que la France offrira aux entreprises chinoises un environnement commercial plus équitable.

Emmanuel Bonne a déclaré que sous la direction des deux chefs d’État, la France et la Chine avaient établi un partenariat stratégique global et important à l’échelle mondiale, contribuant à la paix et à la stabilité dans le monde. La France attache beaucoup d’importance au développement de ses relations avec la Chine, au statut et au rôle de la Chine dans le monde. Elle a confiance dans l’économie chinoise et n’a aucune intention de restreindre le développement de la Chine. Le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine en 2024 représente une opportunité importante pour que les relations bilatérales se consolident et s’engagent dans une nouvelle marche. La France est disposée à travailler avec la Chine pour organiser conjointement les célébrations, approfondir la coopération dans divers domaines, renforcer les échanges culturels et entre les peuples et améliorer la compréhension mutuelle, en vue d’apporter davantage de bénéfices aux deux peuples. Face au risque de division du monde, la France et la Chine doivent renforcer leur coopération, donner l’exemple en leur qualité de membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, orienter dans la bonne direction, promouvoir la solidarité et relever les défis. Les deux parties peuvent se coordonner étroitement sur les questions d’intérêt mondial telles que le développement durable, la biodiversité et la réponse au changement climatique, renforcer les échanges Nord-Sud, promouvoir le dialogue entre l’Est et l’Ouest et réaliser le développement commun du monde. La partie française continuera à adhérer au principe d’une seule Chine.

Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les relations Chine-Union européenne (UE). Wang Yi a souligné que la Chine et l’UE sont des partenaires plutôt que des rivaux, et que leurs intérêts communs l’emportent largement sur leurs divergences. La Chine considère l’UE comme un pôle indépendant et important dans un monde multipolaire, et les relations entre les deux parties ont une logique inhérente et une forte dynamique. En outre, Wang Yi a exprimé l’espoir que l’UE mènerait la coopération avec la Chine avec une attitude plus pragmatique et rationnelle, qu’elle éviterait les ingérences extérieures, qu’elle garantirait l’ouverture mutuelle et qu’elle promouvrait le développement stable des relations bilatérales. Emmanuel Bonne a déclaré que la France s’engageait à promouvoir la coopération entre l’UE et la Chine. L’UE et la Chine peuvent renforcer leur coordination sur les questions d’actualité internationale et montrer au monde qu’elles peuvent jouer un rôle important ensemble, a-t-il proposé.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur des questions telles que la crise ukrainienne, le conflit israélo-palestinien, le changement climatique et l’intelligence artificielle.