Le 7 juillet 2022 heure locale, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu un échange de vues avec le ministre indien des Affaires extérieures Subrahmanyam Jaishankar sur la question ukrainienne pendant la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Bali. Wang Yi a énoncé les trois préoccupations de la Chine sur la situation actuelle en Ukraine.

La première consiste à s’opposer à saisir l’occasion pour attiser la mentalité de la guerre froide, susciter la confrontation des blocs et créer une « nouvelle guerre froide ». Confronté à des défis complexes et graves, le monde attache de l’importance à l’unité, et non à la division, et a besoin de dialogue, et non de confrontation. La Chine continuera à se tenir inébranlablement du côté de l’exactitude historique et d’exhorter comme toujours à poursuivre le dialogue et à conclure la paix.

La deuxième consiste à s’opposer à l’application du deux poids deux mesures qui portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. À l’égard de la question ukrainienne, certains pays mettent l’accent sur le principe de souveraineté, mais en ce qui concerne la question liée à Taïwan, ils ne cessent de défier la souveraineté de la Chine et le principe d’une seule Chine, voire de provoquer délibérément la tension dans le détroit de Taïwan. Évidemment, cela constitue un pur et simple exemple de deux poids deux mesures. La Chine rejette toute tentative de comparer la crise ukrainienne à la question de Taïwan, et défendra avec fermeté ses intérêts fondamentaux.

La troisième consiste à s’opposer à porter atteinte aux droits et intérêts légitimes d’autres pays en matière de développement. Certains pays se servent de la crise ukrainienne comme d’un prétexte pour imposer arbitrairement des sanctions unilatérales à la Chine et à d’autres pays. Ce type d’actes est illégitime et illégal, cela perturbe les échanges normaux entre les pays, viole les règles générales du commerce international, et complique et élargit la crise ukrainienne. Toutes les parties concernées doivent rejeter conjointement ces pratiques et déployer les efforts pour créer un environnement ouvert, équitable et non discriminatoire pour la coopération internationale.