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Document de communication sur le Chapitre concernant la politique étrangère du Rapport au 18e Congrès du PCC
2012-12-07 22:55

Document de communication

sur le Chapitre concernant la politique étrangère

du Rapport au 18e Congrès du PCC

Table des matiÈres

I. Quelle est la contribution de la Chine à la paix et au développement du monde depuis le début du nouveau siècle ?......................................................................2

II. Comment le 18e Congrès a analysé la situation internationale ?......................5

III. Comment comprendre les analyses du Rapport du 18e Congrès du PCC sur la politique étrangère ?..............................................................................................7

IV. Le Rapport du 18e Congrès du PCC indique que « la Chine continuera à porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant ». Pourquoi on met l’accent sur le terme « gagnant-gagnant » ?............................................................................................9

V. Pourquoi la Chine préconise-t-elle, en ce qui concerne les relations internationales, de faire valoir l’esprit qui favorise l’égalité et la confiance mutuelle, qui encourage l’inclusivité et l’inspiration mutuelle, et qui concourt à la coopération et au gagnant-gagnant ?...............................................................11

VI. Pourquoi la Chine réaffirme-t-elle sa détermination inébranlable à poursuivre la voie du développement pacifique, tout en restant ferme pour sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement sans céder à aucune pression extérieure ?...................................................................13

VII. Pourquoi dit-on que le statut international de la Chine comme le plus grand pays en développement dans le monde n’a pas changé, et que dans le même temps, la Chine prendra une part plus active aux affaires internationales et jouera le rôle d’un grand pays responsable ?.................................................................15

VIII. Comment doit-on comprendre la signification importante de l’idée chinoise de promouvoir l’établissement d’un nouveau type de relations entre grands pays qui soient durables, stables et saines ?............................................17

IX. Comment la Chine va-t-elle consolider le bon voisinage et faire bénéficier le mieux possible de son développement à ses voisins ?........................................20

X. Comment la Chine fera-t-elle pour être pour toujours un ami crédible et un partenaire sincère des pays en développement ?.................................................23

XI. Comment doit-on voir la volonté chinoise de renforcer effectivement la diplomatie publique et les échanges socio-culturels ?.........................................25

I. Quelle est la contribution de la Chine à la paix et au développement du monde depuis le début du nouveau siècle ?

Dans le Rapport au 18e Congrès du Parti communiste chinois (PCC), le chapitre consacré à la politique étrangère de la Chine est intitulé « Continuer à promouvoir la noble cause de la paix et du développement de l’humanité », ce qui résume les buts et missions de la diplomatie chinoise à l’avenir et reflète l’aspiration constante et le noble idéal de la Chine dans le domaine diplomatique. Depuis le début du nouveau siècle, la Chine a apporté une contribution de poids à la noble cause de la promotion de la paix et du développement dans le monde tout en maintenant sa stabilité et tout en poursuivant son développement.

Premièrement, la Chine a contribué énergiquement à la croissance de l’économie mondiale. Depuis le début du 21e siècle, l’économie chinoise a maintenu une croissance régulière et relativement rapide. Sa contribution à la croissance mondiale s’élève à plus de 20% par an en moyenne. Après l’éclatement de la crise financière internationale, la Chine a contribué, par deux reprises, à l’augmentation des ressources du FMI pour un montant total de 93 milliards de dollars américains, devenant ainsi un acteur essentiel de la reprise de la croissance mondiale et de la réforme du système économique et financier international. Elle a sans cesse élargi son ouverture sur l’extérieur pour devenir en 2011 le numéro deux mondial de l’import-export, la deuxième destination mondiale des investissements directs étrangers et le 5e plus grand investisseur dans le monde. Elle a activement travaillé à la promotion de la mondialisation économique et de la coopération régionale et lutté contre le protectionnisme sous toutes ses formes. Partisan et acteur fidèle de la coopération Sud-Sud, la Chine a accordé, pendant les dix dernières années, plus de 170 milliards de yuan RMB d’assistance à l’étranger, aidé les autres pays en développement à renforcer leurs capacités de développement autonome à travers notamment l’annulation des dettes et apporté ainsi une contribution importante à la lutte internationale contre la pauvreté.

Deuxièmement, la Chine a fermement défendu la paix et la stabilité dans le monde. Elle soutient depuis toujours le règlement pacifique des différends internationaux, participe activement au dialogue et à la coopération internationaux en matière de sécurité et préconise énergiquement le nouveau concept de sécurité marqué par la confiance mutuelle, le bénéfice réciproque, l’égalité et la coordination. En menant une médiation active dans les dossiers régionaux majeurs tels que les dossiers nucléaires de la Péninsule coréenne et de l’Iran ainsi que les questions libyenne et syrienne, elle a joué un rôle constructif dans la préservation de la paix et de la stabilité régionales. Premier fournisseur d’effectifs parmi les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Chine a envoyé au total plus de 20 000 militaires aux 15 missions de maintien de la paix de l’ONU et plus de 1 600 policiers à huit missions onusiennes du même genre, apportant ainsi une contribution majeure à la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde.

Troisièmement, la Chine a développé sur tous les plans ses relations amicales avec les autres pays du monde. Elle a travaillé à faire progresser ses relations avec les autres grands pays. Le partenariat coopératif sino-américain a connu un développement sain et régulier marqué par l’approfondissement de la convergence d’intérêts entre les deux pays et un volume commercial qui a atteint 446,6 milliards de dollars américains en 2011. Le partenariat global de coordination stratégique sino-russe n’a cessé de progresser et le commerce bilatéral a affiché depuis des années une croissance annuelle de plus de 30%. Le partenariat stratégique global sino-européen s’est approfondi sans cesse. La Chine a soutenu activement les efforts européens pour lutter contre la crise de la dette souveraine. La Chine a mené une politique de bon voisinage et travaillé au renforcement de la confiance politique mutuelle et à l’accroissement de la convergence d’intérêts avec ses voisins. Elle a aussi contribué à la création de mécanismes de coopération comme le BRICS, le Forum sur la Coopération sino-africaine et le Forum sur la Coopération sino-arabe pour promouvoir la solidarité et la coopération avec les autres grands pays émergents et pays en voie de développement.

Quatrièmement, la Chine a travaillé activement à la préservation de l’équité et de la justice internationales. Elle a soutenu le rôle central des Nations Unies dans les affaires internationales, insisté sur le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies et observé scrupuleusement le droit international et les normes régissant les relations internationales universellement reconnues. Elle a œuvré pour la démocratisation des relations internationales et défendu activement les droits et intérêts des nombreux pays en développement dans les affaires planétaires. La Chine a plaidé pour que le G20 joue un rôle de principal forum de la gouvernance économique mondiale et que les pays en développement participent à titre égal à la gouvernance économique mondiale. Elle a travaillé à l’instauration d’un nouvel ordre économique international juste et rationnel, de sorte que le FMI a décidé de transférer au moins 6 points de pourcentage des quotes-parts au profit des marchés émergents et aux pays sous-représentés et que la Banque mondiale a annoncé un transfert de 3,13 points des droits de vote des pays développés vers les pays en développement.

Cinquièmement, la Chine a pris pleinement part aux efforts internationaux pour relever les défis planétaires. Elle a mené une lutte efficace contre la menace des épidémies du SRAS et de la grippe A (H1N1), participé activement à la coopération internationale en matière de changement climatique, de sécurité alimentaire et énergétique ainsi que de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles. Elle s’est fixé pour l’objectif de réduire en 2020 son émission de CO2 par unité de PIB de 40-45% par rapport à 2005, ce qui constitue un effort considérable pour la lutte contre le changement climatique. Elle a travaillé énergiquement à construire une société économe en ressources, en réalisant aujourd’hui un taux d’autosuffisance énergétique de 90% en faisant baisser de 12,9% l’intensité énergétique de son PIB en l’espace de dix ans, et à instaurer un système international d’approvisionnement énergétique qui soit stable, économique, propre et fiable. Elle a aussi apporté sa contribution à la coopération agricole internationale et à la préservation de la sécurité alimentaire dans le monde.

Sixièmement, la Chine s’est attachée à promouvoir le dialogue et les échanges entre les civilisations. Elle a pris une part active au dialogue entre les civilisations et aux échanges et coopération humains et culturels multiformes. Les Jeux olympiques de Beijing et l’Exposition universelle de Shanghai, à la fois événements chinois et grands rendez-vous internationaux, ont contribué à la compréhension mutuelle et à l’amitié entre le peuple chinois et les autres peuples du monde. Les échanges entre la Chine et le reste du monde dans les domaines de l’éducation, de la santé, des sciences et technologies, du sport et du tourisme ont aussi été intenses et fructueux. La Chine soutient le choix des autres pays d’une voie de développement adaptée à leurs réalités nationales et s’est efforcée de promouvoir la compréhension entre les différents peuples ainsi que la diversité des cultures et des voies de développement.

Portant haut levé le drapeau de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, la Chine continuera à œuvrer indéfectiblement à la préservation de la paix mondiale et à la promotion du développement partagé et à travailler ensemble avec tous les autres peuples du monde dans des domaines plus vastes, à un plus haut niveau et de manière plus approfondie pour apporter une nouvelle contribution à la noble cause de la paix et du développement de l’humanité.

II. Comment le 18e Congrès a analysé la situation internationale ?

Affirmant que le monde d’aujourd’hui connaît des changements profonds et complexes, le Rapport a fait des analyses approfondies qui reflètent les dernières réflexions chinoises sur la situation internationale :

Premièrement, le Rapport souligne que la paix et le développement restent le thème majeur de notre époque. Selon le Rapport, « les différents peuples du monde n’ont qu’un seul et même souhait, celui d’opter pour la paix et non la guerre, de favoriser le développement mais non la pauvreté, de promouvoir la coopération mais non l’affrontement, et de construire un monde harmonieux où règne une paix durable et une prospérité commune ». Malgré la complexité de la situation internationale, la recherche de la paix, du développement et de la coopération reste le courant principal de notre époque, la paix et le développement demeurent le thème majeur de notre temps.

Deuxièmement, le Rapport a mis en exergue quatre grandes tendances de la situation internationale en affirmant que « la multipolarisation du monde et la mondialisation économique gagnent en profondeur » et que « la diversité culturelle et l’informatisation de notre société continuent à progresser ». Actuellement, la multipolarisation du monde s’affirme davantage. Les rapports de force internationaux évoluent dans un sens d’équilibre relatif grâce à la montée en puissance collective des marchés émergents et des pays en développement. Malgré une situation complexe et grave qu’affronte l’économie mondiale, la mondialisation continuera à avancer sur un chemin sinueux. Le progrès continu de la diversité culturelle ainsi que l’approfondissement de l’échange, de l’interaction et de la confrontation des pensées et des cultures sont la traduction concrète du grand développement du monde dans le domaine culturel. L’informatisation de notre société s’est accélérée. La généralisation d’Internet et des nouveaux médias a à la fois contribué au progrès social et posé de nouveaux problèmes à la gouvernance de chaque pays et de notre monde. Ces quatre tendances majeures s’entremêlent les unes aux autres et reflètent ensemble l’évolution de la situation internationale.

Troisièmement, le Rapport estime qu’il y a désormais plus de conditions favorables pour maintenir dans l’ensemble la stabilité de la situation internationale. Les quatre tendances susmentionnées s’affirment sans cesse, des révolutions scientifiques et technologiques se préparent, la coopération internationale s’opère à multiples niveaux et dans différents domaines, les marchés émergents et les pays en développement montent en puissance collectivement, et les rapports de force internationaux évoluent dans un sens plus favorable à la paix mondiale. D’où de nouvelles conditions favorables au maintien d’une situation internationale globalement stable. Cette estimation nous permet de voir le côté positif de la situation internationale malgré tous les facteurs d’instabilité et d’être plus confiants dans la paix et le développement du monde.

Quatrièmement, le Rapport souligne que le monde est encore loin d’être tranquille. Selon le Rapport, « les conséquences profondes de la crise financière internationale continuent à se faire sentir, les facteurs d’instabilité et d’incertitude de l’économie mondiale se multiplient, le déséquilibre du développement dans le monde se creuse, l’hégémonisme, la politique du plus fort et le néo-interventionnisme regagnent du terrain, les instabilités locales se multiplient, les problèmes planétaires liés à la sécurité alimentaire, énergétique, des ressources et d’Internet se posent avec une acuité croissante ». Cette analyse montre à la fois les principaux facteurs qui pèsent et pèseront sur la paix et le développement dans le monde et l’importance pour les différents pays dans le monde de travailler la main dans la main et de relever ensemble les défis.

Ces analyses importantes faites par le Rapport sur la situation internationale serviront de base de décision essentielle à l’élaboration des politiques diplomatiques et à la gestion des affaires étrangères par la Chine pendant les années à venir.

III. Comment comprendre les analyses du Rapport du 18e Congrès du PCC sur la politique étrangère ?

Les analyses du Rapport du 18e Congrès du PCC sur la politique étrangère de la Chine présentent à la fois une continuité et une évolution.

D’un côté, le Rapport a réaffirmé les grandes lignes politiques de la Chine dans la gestion de ses relations avec les pays étrangers, démontrant la stabilité et la continuité de la politique étrangère chinoise. Le Rapport souligne que la Chine s’en tient fermement à sa politique étrangère d’indépendance et de paix, poursuit inébranlablement la voie de développement pacifique et la stratégie d’ouverture caractérisée par les avantages réciproques et le gagnant-gagnant, et tient à développer sur tous les plans sa coopération amicale avec tous les pays sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, afin de promouvoir la construction d’un monde harmonieux de paix durable et de prospérité commune. Ces politiques majeures prouvées justes dans la pratique correspondent à la réalité chinoise et aux tendances du développement de notre époque. La Chine les poursuivra tout comme par le passé, les adaptera à l’évolution du temps et les perfectionnera.

De l’autre côté, le Rapport a avancé une série de nouvelles pensées, idées et thèses en matière de politique étrangère, qui ont enrichi et développé les théories, les principes et la politique de la diplomatie chinoise. Premièrement, le Rapport souligne que « la Chine continuera à porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant ». L’incorporation du terme « gagnant-gagnant » dans cette formule a rendu le contenu de la politique étrangère de la Chine plus riche et ses objectifs plus clairs. Deuxièmement, le Rapport indique qu’« en ce qui concerne les relations internationales, nous préconisons de faire valoir l’esprit qui favorise l’égalité et la confiance mutuelle, qui encourage l’inclusivité et l’inspiration mutuelle, et qui concourt à la coopération et au gagnant-gagnant », ce qui a affirmé les idées chinoises sur le type de relations internationales et d’ordre international à construire. Troisièmement, le Rapport a précisé les impératifs à respecter dans l’action diplomatique, dont notamment : défendre résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays et ne céder absolument à aucune pression extérieure ; associer les intérêts du peuple chinois aux intérêts communs des peuples du monde, participer aux affaires internationales de manière encore plus affirmée, jouer son rôle de grand pays responsable et faire face aux défis mondiaux conjointement avec les autres nations ; équilibrer les droits et les obligations, prendre part activement à la gouvernance de l’économie mondiale, promouvoir la libéralisation et la facilitation des échanges commerciaux et des investissements et combattre le protectionnisme sous toutes ses formes ; améliorer et développer les relations avec les pays développés en élargissant les champs de coopération et en réglant de façon appropriée les différends, de manière à mettre en place un nouveau type de relations à la fois durables, stables et saines entre les grands pays ; rester fidèle à la politique d’amitié et de partenariat avec les pays voisins, consolider les relations de bon voisinage, développer en profondeur la coopération mutuellement bénéfique et mieux faire profiter le développement de la Chine à ses voisins ; renforcer la solidarité et la coopération avec les nombreux pays en développement, travailler ensemble avec eux pour préserver les droits et intérêts légitimes des pays en développement, soutenir l’élargissement de leur représentation et de leur droit à la parole dans les affaires internationales et rester pour toujours leur ami sincère et leur partenaire sûr ; prendre une part active aux affaires multilatérales, soutenir le rôle actif de l’ONU, du G20, de l’Organisation de Coopération de Shanghai et des BRICS et promouvoir l’évolution de l’ordre et du système internationaux vers un sens qui soit juste et rationnel ; faire avancer solidement la diplomatie publique et les échanges humains et culturels et défendre les droits et intérêts légitimes de la Chine à l’étranger.

Les analyses du Rapport du 18e Congrès du PCC sur la politique étrangère de la Chine représentent une évolution dans la continuité et s’inscrivent dans une vision globale des politiques intérieures et extérieures de la Chine. Elles constituent un guide pour les actions diplomatiques de la Chine dans le nouveau contexte et apporteront certainement une grande contribution au développement pacifique de la Chine et à la noble cause de la paix et du développement de l’humanité.

IV. Le Rapport du 18e Congrès du PCC indique que « la Chine continuera à porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant ». Pourquoi on met l’accent sur le terme « gagnant-gagnant » ?

Le Rapport du 18e Congrès du PCC indique que « la Chine continuera à porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant », en soulignant l’importance et la nécessité du « gagnant-gagnant », ce qui met l’accent sur le concept et les préconisations essentiels de la diplomatie chinoise, revêtant ainsi une signification importante.

Le « gagnant-gagnant » représente une caractéristique marquante de notre époque. Avec le développement en profondeur de la multipolarisation et de la globalisation économique du monde et le progrès continu de la diversité culturelle et de l’informatisation de la société, la coopération planétaire se développe à de multiples niveaux et dans tous les domaines. L’interdépendance entre les différents pays gagne toujours en profondeur et les questions planétaires se posent avec plus d’acuité. Aucun pays n’est capable de faire face tout seul aux différents risques et défis. Seule la recherche du gagnant-gagnant permet de bien préserver et de bien réaliser au fond les intérêts des uns et des autres et de garantir la paix et le développement dans le monde. L’évolution de la situation depuis l’éclatement de la crise financière internationale montre que la solidarité, la coopération et le gagnant-gagnant sont une voie incontournable pour faire face aux grands crises et défis mondiaux. Ceux qui ignorent cette caractéristique, ceux qui n’arrivent pas à suivre le courant de notre époque et ceux qui agissent même contre cette tendance payeront finalement un prix très cher.

À la différence de certains pays qui cherchaient à maximiser leurs intérêts et s’obstinaient dans la logique du jeu à « somme nulle » et dans les affaires de gagnants et de perdants, la Chine, en tenant compte des caractéristiques de notre époque et des intérêts communs des divers pays, a toujours préconisé et appliqué énergiquement le concept du gagnant-gagnant et vise par là à apporter une contribution réelle au monde et à gagner la confiance et le respect du monde.

Le principe du « gagnant-gagnant », ayant un sens très riche, s’applique non seulement au domaine économique, mais aussi aux aspects politique, sécuritaire et culturel des relations internationales. Il consiste, sur le plan économique, à agrandir le gâteau des intérêts communs et à réaliser le développement et la prospérité partagés, sur le plan politique, à assurer la solidarité et le partage des droits et des responsabilités afin d’accroître les intérêts communs de l’humanité tout entière, sur le plan sécuritaire, à développer la sécurité commune et la sécurité collective à travers la coopération et à s’opposer à la sécurité absolue comme à la sécurité unilatérale, sur le plan culturel, à respecter la diversité culturelle et à promouvoir les échanges, l’inclusivité et l’inspiration mutuelle entre les différentes civilisations et cultures.

« La paix, le développement, la coopération et le gagnant-gagnant » sont non seulement un concept fondamental observé par la Chine elle-même, mais aussi une initiative importante lancée par la Chine au monde entier. La Chine continuera à porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, travaillera à réaliser la paix, le développement et la coopération sur la scène internationale et œuvrera ensemble avec les autres pays pour construire un monde harmonieux de paix durable et de prospérité commune.

V. Pourquoi la Chine préconise-t-elle, en ce qui concerne les relations internationales, de faire valoir l’esprit qui favorise l’égalité et la confiance mutuelle, qui encourage l’inclusivité et l’inspiration mutuelle, et qui concourt à la coopération et au gagnant-gagnant ?

Selon le Rapport, la Chine préconise « de faire valoir l’esprit qui favorise l’égalité et la confiance mutuelle, qui encourage l’inclusivité et l’inspiration mutuelle, et qui concourt à la coopération et au gagnant-gagnant, et de faire en sorte que tous participent au maintien de l’équité et de la justice internationales ». Ces termes résument les idées du PCC et du gouvernement chinois sur le type de relations internationales et d’ordre international qu’ils entendent promouvoir dans la nouvelle époque.

L’égalité et la confiance mutuelle constituent la base politique d’un développement sain et régulier des relations internationales dans la nouvelle époque. Tous les pays, qu’ils soient grands ou petits, sont égaux. Telle est la plus importante des normes fondamentales régissant les relations internationales, inscrite depuis très longtemps dans la Charte des Nations Unies et universellement reconnue par les différents pays du monde. Toutefois, dans le monde d’aujourd’hui, l’hégémonisme, la politique du plus fort et le néo-interventionnisme regagnent du terrain, l’écart Nord-Sud se creuse davantage, des inégalités persistent dans la politique internationale, et le droit au développement et la voix au chapitre des nombreux pays en développement sont loin d’être effectivement garantis. À tout cela s’ajoutent les différences entre nations, religions et cultures, les conflits régionaux et les préjugés idéologiques qui multiplient les discordes et entravent la confiance mutuelle entre les différents pays. Nous devons toujours considérer l’égalité et la confiance mutuelle comme la base et le principe fondamental des relations internationales et mettre l’accent sur le droit de tous les pays, grands ou petits, puissants ou faibles, riches ou pauvres, de participer aux affaires internationales sur un pied d’égalité. Il faut respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies, observer le droit international et les normes universellement reconnues régissant les relations internationales, s’opposer à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, promouvoir avec énergie le dialogue et les échanges entre les différents pays, rejeter la logique de la guerre froide, dissiper les méfiances, faire avancer activement la coopération sécuritaire internationale et régionale et préconiser inébranlablement le règlement des différends internationaux et des crises d’actualité par des moyens pacifiques et non par la guerre.

L’inclusivité et l’inspiration mutuelle sont les gages indispensables pour un développement sain et régulier des relations internationales dans la nouvelle époque. Un monde diversifié a comme préalable et base la diversité des civilisations et des cultures. Chaque nation, comme chaque culture, ne se distingue que par ses propres caractéristiques et il n’existe pas de supériorité l’une par rapport à l’autre. L’éclatement de la crise financière internationale prouve une fois de plus que les différentes cultures comme les divers modes de développement ne peuvent connaître sans cesse de plus grands progrès qu’en s’inspirant et en se compétant mutuellement. Le renforcement des échanges et dialogues entre les civilisations et entre les cultures s’avère particulièrement important pour l’approfondissement de la compréhension et de la confiance mutuelles entre les différents pays et la promotion de la démocratisation des relations internationales et de la prospérité et du développement à l’échelle mondiale. Il faut respecter la diversité des civilisations et des voies de développement, respecter et défendre le droit des différents peuples de choisir, en toute indépendance, leurs systèmes sociaux et voies de développement, dépasser les divergences et les préjugés idéologiques et encourager les échanges et l’inspiration mutuelle entre les civilisations et entre les cultures pour leur permettre de se compléter dans la concurrence et la comparaison et de réaliser le développement partagé dans la recherche d’un terrain d’entente par-delà les divergences.

La coopération et le gagnant-gagnant représentent le moyen fondamental de réaliser un développement sain et régulier des relations internationales dans la nouvelle époque. Avec l’approfondissement de la mondialisation et l’aggravation continue des défis planétaires, les différents pays sont plus étroitement liés dans leur destin, et la coopération mutuellement bénéfique est devenue l’option politique fondamentale d’un nombre croissant de pays dans la gestion des affaires internationales. Les différents pays dans le monde sont appelés à élargir activement la convergence d’intérêts, à relever ensemble les défis planétaires, dont notamment le changement climatique, la sécurité énergétique et des ressources, ainsi que la cybersécurité, et à s’opposer à la recherche de leurs propres intérêts aux dépens d’autrui. Il faut approfondir la coopération internationale dans la lutte contre la crise financière internationale, promouvoir l’instauration d’un système financier international équitable, juste, inclusif et ordonné, régler adéquatement les frictions économiques et commerciales à travers des consultations menées sur un pied d’égalité, rejeter toute forme de protectionnisme, contribuer à une croissance forte, durable et équilibrée de l’économie mondiale, faire avancer le processus de coopération régionale, s’en tenir à un régionalisme ouvert et bâtir un nouveau partenariat de développement planétaire plus équitable et plus équilibré. La Chine continuera à œuvrer pour son développement socio-économique en comptant sur ses propres forces et en poursuivant la réforme et l’innovation, et dans le même temps à développer énergiquement sa coopération pragmatique avec les différents pays du monde dans l’esprit de bénéfice réciproque pour partager les opportunités de développement.

VI. Pourquoi la Chine réaffirme-t-elle sa détermination inébranlable à poursuivre la voie du développement pacifique, tout en restant ferme pour sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement sans céder à aucune pression extérieure ?

Selon le Rapport, « la Chine poursuivra inébranlablement la voie du développement pacifique et la politique extérieure d’indépendance et de paix », et elle sera « ferme pour la sauvegarde de sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, et ne cédera à aucune pression extérieure », ce qui montre à la fois le souhait sincère de la Chine de poursuivre une voie de développement pacifique et sa détermination ferme à sauvegarder ses intérêts nationaux. Il n’y a rien de contradictoire à cet égard.

Le concept du développement pacifique comprend notamment les points suivants : s’en tenir à un développement marqué par l’ouverture, la coopération et le gagnant-gagnant ; rechercher un environnement international pacifique pour réaliser le développement du pays, et préserver et promouvoir la paix dans le monde grâce à son propre développement ; appliquer inébranlablement une politique extérieure d’indépendance et de paix ; décider de ses positions et politiques selon la réalité des faits ; préconiser le règlement pacifique des différends internationaux et des crises d’actualité ; s’opposer au recours arbitraire à la force et à la menace par la force ; lutter contre toute forme de terrorisme, d’hégémonisme et de politique du plus fort ; se prononcer contre toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures d’un pays et ne jamais prétendre à l’hégémonie ni ne pratiquer l’expansion. La Chine, en s’engageant solennellement devant le monde à suivre une voie de développement pacifique, a apporté la réponse aux deux questions majeures suivantes : Quelle voie de développement a-t-elle choisie ? Quelle est la signification de son développement pour le monde ? Cela a permis de réaliser dans le nouveau contexte la cohérence entre la politique intérieure et la politique extérieure de la Chine, la convergence entre les intérêts fondamentaux du peuple chinois et les intérêts communs des peuples du monde et l’harmonie entre le socialisme à la chinoise et les thèmes de notre époque que sont la paix et le développement, et d’illustrer de manière plus approfondie le caractère pacifique du socialisme aux couleurs chinoises.

Si la Chine a choisi la voie du développement pacifique, cela ne signifie pas pour autant qu’elle renonce à ses droits et intérêts légitimes, ni qu’elle accepte de réaliser un développement pacifique au prix de ses intérêts nationaux, car s’il tel est le cas, cette voie mènera inévitablement à une impasse. La préservation de la souveraineté, de la sécurité et des intérêts de développement constitue le premier objectif des actions diplomatiques de tous les pays dans le monde, qu’ils soient grands ou petits, puissants ou faibles.

Défendre fermement les intérêts du pays constitue une noble mission pour la diplomatie chinoise. Depuis sa fondation il y a plus de 60 ans, la République populaire de Chine a maintenu une position constante quant à la préservation de l’indépendance et de la souveraineté du pays et à la défense de la dignité nationale. Si, il y a des dizaines d’années, la Chine, alors pauvre et sous-développée a déjà eu le courage de défendre ses intérêts nationaux et de lever sa voix contre les grandes puissances sans jamais s’incliner ni baisser la tête devant la pression extérieure, elle ne se pliera à la pression extérieure encore moins aujourd’hui et n’aura pas de raison de renoncer à défendre ses intérêts nationaux, maintenant qu’elle est devenue plus forte.

Certains ont qualifié la Chine d’« agressive », d’« arrogante » et d’« intransigeante » dans la préservation de ses intérêts nationaux raisonnables et légitimes et ont même fait un grand tapage autour de la « menace chinoise », ce qui est totalement infondé. Par tradition, la nation chinoise est éprise de paix. Au cours de ses multiples voyages dans les océans occidentaux, Zheng He n’a jamais pratiqué le pillage ni la colonisation là où il s’est rendu, mais y a apporté des échanges et de l’amitié. Ces derniers temps, des litiges montent entre la Chine et des pays voisins sur la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes, alors qu’aucun d’entre eux n’a été provoqué par la Chine. Les réactions chinoises ont été raisonnables et mesurées et la Chine n’a occupé illégalement aucune pouce de territoire d’autrui.

La réussite du développement pacifique profite non seulement à la Chine, mais aussi au monde. Elle nécessite d’une part les propres efforts des Chinois et d’autre part la compréhension et le soutien du reste du monde. Nous espérons que les différents pays comprendront l’attachement du peuple chinois à la souveraineté, à la sécurité, au développement et à la stabilité de son pays, respecteront les droits et intérêts légitimes et les préoccupations raisonnables de la Chine, la soutiendront dans la poursuite de la voie du développement pacifique et créeront des conditions favorables et un environnement propice à sa concrétisation.

VII. Pourquoi dit-on que le statut international de la Chine comme le plus grand pays en développement dans le monde n’a pas changé, et que dans le même temps, la Chine prendra une part plus active aux affaires internationales et jouera le rôle d’un grand pays responsable ?

Le Rapport indique que « le statut de la Chine en tant que le plus grand pays en développement dans le monde n’a pas changé », voilà une nette définition du statut international de la Chine qui répond clairement à des interrogations dans le monde sur le statut de la Chine comme pays en développement.

Depuis la fondation de la Chine nouvelle il y a plus de 60 ans, notamment depuis le lancement de la réforme et de l’ouverture il y a plus de 30 ans, la Chine a remporté dans son développement des succès remarquables. Aujourd’hui, déjà la deuxième économie mondiale, la Chine voit sa puissance globale, sa compétitivité mondiale et son influence internationale accéder sans cesse à de nouveaux paliers et sa physionomie connaître des changements historiques. Cependant, la Chine se classe toujours parmi les pays en développement à bas et moyen revenu en termes de PIB par habitant, et l’écart reste encore considérable entre la Chine et les pays développés dans les domaines technico-scientifique, militaire et financier. Comme le souligne clairement le Rapport, nous sommes toujours confrontés aux problèmes saillants de déséquilibre, de manque d’harmonie et de non-durabilité dans notre développement, la capacité d’innovation technico-scientifique n’est pas forte, la structure industrielle reste irrationnelle, la base de l’agriculture demeure faible, les contraintes liées aux ressources naturelles et à l’environnement s’accentuent, et les tâches concernant l’approfondissement de la réforme et de l’ouverture et la transformation du mode de développement économique s’avèrent ardues et difficiles. Compte tenu de tous ces facteurs, juger que la Chine reste un pays en développement correspond à la réalité.

La Chine est à la fois la deuxième économie mondiale et le plus grand pays en développement dans le monde, voilà un phénomène particulier et sans précédent depuis l’époque moderne. Nous espérons que la communauté internationale pourra comprendre pleinement et regarder objectivement cette « spécialité chinoise ». Tout point de vue qui privilège une face de la réalité au dépens de l’autre est partiel. Avec le renforcement continu de la puissance chinoise, il est normal que la communauté internationale attende davantage d’un rôle accru de la Chine. Pourtant, il existe des opinions irréalistes, voire des accusations selon lesquelles la Chine, qualifiée de « partie prenante sélective », se veut éléphant ou fourmi selon son propre besoin. En réalité, la Chine est à la fois grande et petite, riche et pauvre, forte et faible. C’est la raison pour laquelle elle assume activement les responsabilités internationales qui lui reviennent, mais n’arrivera pas à assumer les responsabilités qui dépassent ses propres capacités.

En tant que grand pays responsable, la Chine œuvre fermement à la préservation de la paix mondiale et à la promotion du développement partagé. Soulignant que la Chine est le plus grand pays en développement, le Rapport déclare solennellement qu’elle « va prendre une part plus active aux affaires internationales et jouer son rôle de grand pays responsable », émettant ainsi un message clair que la Chine entend apporter une plus grande contribution au monde. Depuis longtemps, la Chine a grandement contribué à la préservation de la paix mondiale et à la promotion du développement partagé. Elle continuera à tenir compte des intérêts du peuple chinois et des intérêts communs de tous les peuples du monde, à avoir une vue d’ensemble sur ses propres capacités et l’attente de la communauté internationale, pour jouer un rôle constructif dans les affaires internationales. Elle participera activement aux affaires multilatérales, soutiendra le rôle actif joué par l’ONU, le G20, l’Organisation de Coopération de Shanghai et les pays du BRICS, pour que l’ordre et le système internationaux évoluent vers un sens qui soit juste et rationnel.

VIII. Comment doit-on comprendre la signification importante de l’idée chinoise de promouvoir l’établissement d’un nouveau type de relations entre grands pays qui soient durables, stables et saines ?

Selon le Rapport, la Chine « améliorera et développera ses relations avec les pays développés en élargissant les champs de coopération et en réglant adéquatement les différends, de manière à établir un nouveau type de relations entre grands pays qui soient durables, stables et saines. » Il s’agit là d’une exploration théorique et d’un appel sincère de la Chine, grand pays en développement rapide, pour définir ce que devraient être ses relations avec les autres grands pays et les relations entre grands pays dans le nouveau contexte marqué par des changements complexes de la situation internationale et des ajustements profonds des relations entre grands pays.

Promouvoir l’établissement d’un nouveau type de relations entre grands pays a été évoqué pour la première fois par la Chine sur les relations sino-américaines. Ces dernières années, les dirigeants chinois et américains sont parvenus à d’importants consensus pour réfléchir ensemble sur l’établissement d’un nouveau type de relations entre grands pays marqué par le respect mutuel, la coopération et le gagnant-gagnant. Le Rapport, en généralisant l’expérience sino-américaine, fait de la promotion des relations de type nouveau entre grands pays qui soient durables, stables et saines l’objectif de la Chine dans la gestion de ses relations avec tous les grands pays.

Les relations entre grands pays sont le socle des relations internationales. La société humaine a vécu trop de douleurs dues à la dispute de l’hégémonie entre grands pays. Dans l’histoire, beaucoup de grands pays ont suivi une voie expansionniste, et les nouvelles puissances ont souvent cherché à étendre leurs propres intérêts à travers la guerre et la colonisation. Avec la multipolarisation, la globalisation économique, la diversification culturelle et l’informatisation qui gagnent en profondeur, le monde devient de plus en plus un « village planétaire » où les intérêts des États sont interdépendants et entremêlés. Les grands pays ne peuvent pas supporter l’isolement marqué et la fermeture des marchés, ni la confrontation sans merci. La coexistence pacifique et le développement commun des grands pays auront un important effet d’exemple pour les divers États et revêtent une signification majeure pour la promotion de la paix et du développement commun dans le monde.

Pour la Chine, promouvoir la construction d’un nouveau type de relations entre grands pays qui soient durables, stables et saines constitue une condition extérieure nécessaire à son développement pacifique. À cet égard, sa volonté est sincère et sa détermination, ferme. La Chine n’a ni la tradition historique d’expansion, ni la volonté ou la capacité de disputer l’hégémonie ou des sphères d’influence. Dans l’histoire moderne, il n’y a jamais eu un autre grand pays que la Chine d’aujourd’hui qui est classée au 2e rang en termes de PIB, mais derrière plus de 80 autres pays en termes de PIB par habitant. Plus la Chine se développe, plus elle aura besoin de coopérer avec les autres, et plus elle doit poursuivre une nouvelle voie de développement en tant que grand pays.

Promouvoir l’établissement d’un nouveau type de relations entre grands pays qui soient durables, stables et saines comprend notamment les volets suivants : Premièrement, respect mutuel et traitement d’égal à égal. Les différents pays doivent s’en tenir au respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, du système social et de la voie de développement choisis indépendamment, ainsi que des intérêts vitaux et des préoccupations majeures des autres. Il convient pour chaque pays d’adopter une appréciation objective et raisonnable des intentions stratégiques d’autrui, et de considérer l’autre comme partenaire et ami, et non pas adversaire ni ennemi. Deuxièmement, bénéfice mutuel et coopération gagnant-gagnant. Les différents pays doivent mener une coopération économique tous azimuts dans de vastes domaines et à un niveau élevé, poursuivre une politique commerciale et d’investissement d’ouverture, s’opposer au protectionnisme, régler adéquatement les frictions économique et commerciale, renforcer la coordination des politiques macroéconomiques et promouvoir ensemble une croissance forte, durable et équilibrée de l’économie mondiale. Troisièmement, confiance réciproque, tolérance mutuelle et partage de responsabilités. Les différents pays doivent renforcer, dans l’esprit de la confiance mutuelle, des avantages réciproques, de l’égalité et de la collaboration, leurs concertation, coordination et coopération sur les grands dossiers internationaux et régionaux et les questions planétaires, pour relever ensemble les défis sécuritaires conventionnels et non conventionnels et préserver la paix et la tranquillité dans le monde. Quatrièmement, inspiration et enrichissement mutuels à travers des échanges. Les différents pays doivent apprendre et assimiler les acquis culturels éminents l’un auprès de l’autre dans un esprit d’ouverture, d’inclusivité et de complémentarité, se respecter quant à leurs caractéristiques dues à leurs histoire, culture, tradition et stade de développement, promouvoir le dialogue, l’intégration et l’innovation entre civilisations différentes, préserver ensemble la diversité dans le monde et promouvoir le développement de l’Humanité. Cinquièmement, recherche de terrain d’entente par-delà les divergences et coexistence pacifique. Les différents pays doivent engager un dialogue franc et sincère, accroître la confiance mutuelle et dissiper les suspicions, surmonter les obstacles idéologiques, se débarrasser des malentendus et des préjugés, afin de réaliser l’harmonie dans la différence et le développement dans les échanges.

Aujourd’hui, au 21e Siècle, les grands pays forment de plus en plus une communauté de destin. La Chine œuvrera ensemble avec les autres grands pays à ouvrir une nouvelle voie pour le développement de relations durables, stables et saines entre les grands pays, afin de créer un modèle et de jeter la base pour un nouveau type de relations internationales.

IX. Comment la Chine va-t-elle consolider le bon voisinage et faire bénéficier le mieux possible de son développement à ses voisins ?

Le Rapport indique que la Chine, « fidèle au principe d’amitié et de partenariat avec ses voisins, s’attachera à la consolidation des relations de bon voisinage et à l’approfondissement de la coopération mutuellement bénéfique, pour que son développement profite mieux à ses voisins. » Voilà une réaffirmation de la politique de bon voisinage de la Chine et de son engagement solennel pour un développement commun avec eux.

Ces dernières années, l’économie chinoise a connu un développement rapide dont l’effet d’entraînement n’a cessé de se faire sentir et qui a bénéficié en premier lieu aux pays voisins de la Chine. Aujourd’hui 1er partenaire commercial, le plus grand marché d’exportation et principal investisseur pour la grande majorité de ses voisins, la Chine a instauré avec eux plusieurs mécanismes de coopération régionale et sous-régionale. Le volume commercial entre la Chine et ses voisins a été multiplié par cinq pour atteindre 885,7 milliards de dollars américains en 2010 contre 164,7 milliards en 2000. De 2002 à 2011, le volume commercial entre la Chine et l’ASEAN est passé de quelque 50 milliards à 362,8 milliards de dollars américains, soit une croissance moyenne de 20% par an, et les investissements chinois dans les pays de l’ASEAN, de moins de 100 millions à près de 3 milliards de dollars américains. Le volume d’import-export entre la Chine et les autres pays membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) est multiplié par dix pour s’élever à 113,4 milliards en 2011 contre 12,1 milliards de dollars américains en 2001. En 2010, le déficit commercial de la Chine vis-à-vis des autres pays asiatiques s’est élevé à 95,5 milliards de dollars américains. Le développement économique rapide constaté ces dernières années dans certains pays voisins de la Chine n’aurait pas été possible sans le développement rapide chinois. Sans oublier que dans la lutte commune contre les chocs des crises financières asiatique et internationale, la Chine a tenu à rester solidaire avec ses voisins et à les aider activement à sortir des crises en prenant un train de mesures comme le maintien de la valeur du RMB et la création d’un fonds spécial de coopération régionale en Asie et du Fonds d’investissement et de coopération Chine-ASEAN, apportant ainsi une contribution importante à la reprise et au développement de l’économie en Asie, voire dans le monde.

Les pratiques ont prouvé et continueront à prouver qu’une Chine en constante croissance et prospérité apportera d’importantes opportunités de développement à ses voisins. Elle n’a ni de velléités sur les voisins ni d’ambition expansionniste, bien au contraire, elle a une volonté sincère de réaliser un développement partagé avec eux. Durant la deuxième décennie de ce siècle, avec l’amélioration continue du niveau d’ouverture de l’économie chinoise, le développement de la Chine profitera certainement mieux à ses voisins.

La Chine approfondira davantage sa coopération économique et commerciale avec ses voisins. Durant la période du 12e plan quinquennal, l’importation totale chinoise dépassera probablement 10 000 milliards de dollars américains, et les investissements directs à l’étranger, 500 milliards de dollars américains. Selon nos prévisions, les volumes commerciaux entre la Chine et la Russie et entre la Chine et l’ASEAN atteindront respectivement 100 milliards et 500 milliards de dollars américains en 2015. La Chine travaillera pour promouvoir davantage la libéralisation commerciale et la facilitation des investissements dans la région, accroîtra les investissements dans les deux sens avec ses voisins, et en même temps, élargira la coopération pragmatique dans les domaines des secteurs émergents, de la finance, des sciences et technologies, de la santé et de la protection de l’environnement pour former de nouveaux pôles de coopération.

La Chine renforcera davantage l’interconnectivité avec ses voisins qui est une base importante pour approfondir la coopération économique et commerciale et les échanges humains. Le Comité chinois pour l’interconnectivité Chine-ASEAN a été mis en place, et la Chine intensifiera ses échanges réguliers avec les institutions concernées de l’ASEAN pour renforcer l’interconnection et la mise en réseau des infrastructures de transport, de télécommunications, d’électricité et d’énergie, promouvoir l’intégration économique dans la zone et renforcer la compétitivité de la région. Elle continuera à promouvoir l’interconnectivité avec les pays de l’Asie centrale afin de redynamiser la vielle « Route de la Soie ».

La Chine renforcera davantage la coopération avec les régions voisines. Et c’est à son initiative que le Sommet de l’Asie de l’Est tenu récemment au Cambodge a adopté la Déclaration de Phnom Penh pour le développement, et elle participera activement aux négociations du Partenariat économique intégral régional (RCEP). Elle continuera à accroître ses investissements pour contribuer à la coopération pragmatique dans les cadres du 10+1, du 10+3, du Sommet de l’Asie de l’Est, de l’APEC et de l’OCS, ainsi qu’à la réalisation d’une coopération régionale tous azimuts et à multiples niveaux.

La Chine augmentera davantage ses aides aux pays voisins. Ces dernières années, elle leur a accordé d’importantes assistances sans contrepartie et prêts à taux bas et a créé des fonds de coopération pour leur fournir des crédits, ce qui constitue un soutien énergique à leur développement. Avec le développement de sa puissance globale, la Chine sera plus capable d’accompagner les pays voisins dans la promotion de la croissance économique et du progrès social. Elle accordera, tout comme par le passé, des aides de toutes les formes aux pays voisins qui souffrent de grandes catastrophes naturelles.

La Chine continuera à promouvoir les échanges et la coopération avec ses voisins dans les domaines culturel, éducatif, technico-scientifique, sanitaire et autres, à participer activement au règlement des questions régionales, et à œuvrer à la préservation de la paix et de la stabilité dans la région, ce qui est également une illustration majeure des efforts de la Chine de faire mieux bénéficier aux pays voisins de son propre développement.

La confiance politique mutuelle est un fondement important des relations entre la Chine et ses voisins. La Chine continuera à maintenir les échanges de haut niveau et le dialogue à divers échelons avec ses voisins, à renforcer le partage d’expériences en matière de gouvernance, à accroître la compréhension et la confiance mutuelles, à élargir sans cesse le consensus, et à approfondir la coopération dans tous les domaines. Elle s’en tiendra au dialogue et aux négociations pour régler les divergences avec les pays voisins concernés.

X. Comment la Chine fera-t-elle pour être pour toujours un ami crédible et un partenaire sincère des pays en développement ?

Selon le Rapport, la Chine « renforcera la solidarité et la coopération avec les pays en développement, préservera ensemble avec eux leurs droits et intérêts légitimes, soutiendra l’augmentation de leur représentation et de leur droit à la parole dans les affaires internationales, et restera pour toujours pour eux un ami crédible et un partenaire sincère». Cela démontre la volonté sincère et la détermination ferme de la Chine d’approfondir encore davantage la solidarité et la coopération avec les pays en développement.

Les pays en développement sont partenaires importants de la Chine dans son développement pacifique, et acteurs majeurs dans la promotion de la multipolarisation du monde et de la démocratisation des relations internationales. Depuis longtemps, la Chine et les nombreux pays en développement se sont traités d’égal à égal et se sont soutenus mutuellement. Ils se sont témoigné de la sympathie et se sont entraidés, notamment dans le processus de la libération nationale et de la recherche du renouveau national, tissant ainsi des relations solides et des liens d’amitié profonde. La Chine a déployé des efforts effectifs pour accompagner le développement de ces pays. Jusqu’à la fin 2011, le gouvernement chinois a accompli pour divers pays plus de 2 200 projets étroitement liés à la production et à la vie des populations locales, annulé des dettes de 50 pays pauvres très endettés et pays les moins avancés, formé plus de 60 000 personnes de différents milieux pour 173 pays en développement et 13 organisations régionales et internationales, ce qui a contribué au développement socio-économique des pays concernés. Selon une étude effectuée par Financial Times, les crédits accordés par la Chine aux pays en développement de 2009 à 2010 ont dépassé ceux de la Banque mondiale.

Après plus de 30 ans de réforme et d’ouverture, la Chine a enregistré de grands progrès dans son développement, mais la réalité nationale fondamentale qui fait que la Chine reste et restera pour une longue période au stade primaire du socialisme n’a pas changé. Il en est de même pour le statut international de la Chine en tant que le plus grand pays en développement dans le monde. La Chine et les pays en développement ont toujours beaucoup d’intérêts, de positions et de revendications en commun. Elle se tiendra toujours aux côtés des pays en développement, et travaillera à renforcer l’amitié traditionnelle et la coopération mutuellement avantageuse avec eux, et les soutiendra dans la préservation de la stabilité et la réalisation du développement.

La Chine sera pour toujours un ami crédible des pays en développement. Très attachée aux normes fondamentales régissant les relations internationales telles que le respect mutuel, le traitement d’égal à égal et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, elle préconise l’égalité entre tous les pays, qu’ils soient grands ou petits, et respecte les pays en développement dans le choix de leur régime social et de leur voie de développement. Elle continuera à œuvrer à promouvoir la démocratisation des relations internationales, à renforcer la coordination et la coopération avec les pays en développement dans les affaires internationales, à promouvoir la solidarité entre les pays en développement et à préserver leurs intérêts collectifs. La Chine travaillera, ensemble avec la communauté internationale, pour favoriser l’instauration d’un système commercial international juste, rationnel et non discriminatoire, et d’un nouveau partenariat mondial pour un développement plus équitable et plus équilibré, faire avancer le processus de la construction d’un système de la gouvernance économique mondiale axé sur la réforme du système financier international, mettre en œuvre dans les meilleurs délais les plans de réformes des quotes-parts et de la gouvernance du FMI et des autres institutions financières, et augmenter la représentation et le droit à la parole des marchés émergents et des pays en développement.

La Chine sera pour toujours un partenaire sincère des pays en développement. Elle renforcera davantage la coopération mutuellement avantageuse avec eux, élargira sans cesse les champs de coopération, explorera les modes et améliorera la qualité et le niveau de cette coopération. Elle travaillera à réduire l’écart Nord-Sud et soutiendra les pays en développement dans l’augmentation de leurs capacités d’auto-développement. Elle continuera à leur accorder des assistances dans la mesure du possible, et fera en sorte que les résultats de la coopération profitent davantage aux peuples des deux côtés. Elle continuera également à promouvoir les échanges et les interactions à tous les niveaux et sous diverses formes avec les pays en développement, à intensifier les liens entre les jeunesses, les femmes, les associations populaires, la presse, les médias et les institutions académiques, pour approfondir sans cesse la coopération et l’amitié avec les pays en développement.

XI. Comment doit-on voir la volonté chinoise de renforcer effectivement la diplomatie publique et les échanges socio-culturels ?

Selon le Rapport, la Chine renforcera effectivement la diplomatie publique et les échanges socio-culturels. C’est la première fois que la « diplomatie publique » a été incluse dans un rapport du PCC. Il s’agit d’une mesure importante de la Chine pour renforcer les échanges et la compréhension mutuelle avec les autres pays du monde dans le contexte où le développement chinois et la situation internationale traversent de grands changements.

Ces dernières années, la puissance globale et l’influence internationale de la Chine ne cessent de se renforcer et ses relations avec le monde ont connu des changements historiques. La Chine a besoin de mieux connaître le monde, et vice versa. Le renforcement par la Chine de la diplomatie publique et des échanges socio-culturels aidera la communauté internationale à mieux connaître l’histoire, la culture, la voie de développement, le concept de gouvernance, ainsi que les politiques intérieure et extérieure de la Chine, pour qu’elle adopte une « vision de la Chine » plus objective et plus complète. Dans le même temps, avec l’approfondissement continu de l’inspiration mutuelle et de l’interaction avec le monde, la Chine a besoin de comprendre et de connaître le monde à travers plus d’actions diplomatiques publiques et d’échanges socio-culturels pour établir une « vision du monde » plus multidimensionnelle et plus diversifiée. En plus, dans le contexte de l’informatisation de la société, l’influence qu’exerce l’opinion publique sur la prise de décision diplomatique ne cesse de s’accentuer. La Chine, dans son action diplomatique, doit non seulement intensifier les échanges et la coopération au niveau gouvernemental, mais aussi promouvoir énergiquement les échanges amicaux non-gouvernementaux pour consolider la base sociale et populaire du développement de ses relations avec les différents pays du monde.

Ces dernières années, la Chine a redoublé d’efforts dans le domaine de la diplomatie publique et des échanges socio-culturels. Elle a organisé avec succès de grands événements comme les JO de Beijing et l’Expo Shanghai 2010, lancé des échanges de grande envergure avec différents pays comme des « années culturelles », « années nationales » et « années linguistiques ». La Chine a établi des mécanismes d’échanges et de coopération socio-culturels avec les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et l’UE, et créé neuf centres culturels à l’étranger. Jusqu’à 2011, elle a signé avec 149 pays des accords de coopération culturelle intergouvernementaux, créé 387 Instituts Confucius et 509 Classes Confucius dans 108 pays, avec plus de 500 000 élèves inscrits. Le nombre d’étudiants échangés entre la Chine et les autres pays ne cesse de s’accroître. Jusqu’à la fin 2011, avec 1, 42 millions d’étudiants chinois à l’étranger, la Chine est devenue le plus grand pays fournisseur d’étudiants ; en 2011, le nombre d’étudiants étrangers en Chine a dépassé pour la première fois les 290 000, sont un nouveau record depuis la fondation de la Chine nouvelle. Dans le même temps, la Chine est devenue la troisième destination touristique et occupe la troisième place en termes de dépenses des touristes à l’étranger. En 2011, la Chine a accueilli 135 millions de touristes étrangers, alors que 70, 25 millions de Chinois ont voyagé à l’extérieur. Les échanges humains chaque jour plus intenses ont joué un rôle important dans le renforcement de la compréhension mutuelle entre la Chine et le monde.

La diplomatie publique et les échanges socio-culturels sont d’ores et déjà une composante importante de la diplomatie globale de la Chine et un axe majeur de son action diplomatique. Pour ce faire, nous devons, premièrement, renforcer davantage le caractère pionnier et international des concepts tels que le développement pacifique, le gagnant-gagnant et le monde harmonieux, avancer des solutions et des idées pour résoudre les problèmes épineux mondiaux, afin de faire face aux défis planétaires ensemble avec les autres pays du monde. Deuxièmement, il faut mieux présenter la réalité nationale, la voie de développement, les politiques intérieure et extérieure de la Chine, « raconter la Chine dans un langage international », pour montrer au monde la vraie Chine. Troisièmement, il faut continuer à renforcer les échanges humains et populaires avec les autres pays du monde, promouvoir le dialogue et les échanges entre différentes civilisations et cultures ainsi que les échanges entre partis politiques, parlements, think tanks, groupements sociaux, entreprises et médias, et renforcer, par diverses voies d’échanges avec l’étranger, la compréhension et l’amitié entre la Chine et les autres pays du monde.

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