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Des preuves irréfutables montrent que les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine
2012-10-22 23:37

Le 10 septembre, le gouvernement japonais a annoncé l’ « achat » de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao, procédant à une soi-disant « nationalisation » de ces îles chinoises. Les prises de position justes et fermes et les contre-mesures fortes du gouvernement chinois, la vive indignation et la force de cohésion du peuple chinois, ainsi que les appels à la justice et la grande vigilance de la communauté internationale ont donné un coup dur à l’arrogance du Japon. Toutefois, celui-ci refuse de corriger ses erreurs et continue par tous les moyens à violer la souveraineté territoriale de la Chine et à défier l’ordre international issu de la Seconde Guerre mondiale.

I.

« Apaiser les tensions autour de la question des Diaoyu Dao », « avoir à cœur l’intérêt général des relations sino-japonaises » ou bien « sauvegarder la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est »…les discours en apparence retenus et constructifs du Japon ne peuvent point dissimuler ses intentions réelles et sa fébrilité. Ainsi le gouvernement japonais a-t-il déclaré qu’ « il n’y avait pas de compromis possible avec la Chine» et clamé à cor et à cri qu’il allait « mobiliser le pays tout entier pour renforcer le contrôle de la zone des Diaoyu Dao ». L’extrême droite japonaise, quant à elle, a promis de construire des installations sur ces îles afin de renforcer la capacité à affronter la Chine.

Dans la soirée du 21 septembre, plusieurs Japonais ont débarqué sur les Diaoyu Dao. Le lendemain, des groupes nationalistes japonais ont organisé à Tokyo une manifestation anti-chinoise, faisant un grand tapage sur l’« agression chinoise sur les Diaoyu Dao » et réclamant « une présence permanente de la Force japonaise d’autodéfense » sur ces îles. La Garde côtière du Japon a appelé en renfort des patrouilleurs de ses différents districts pour maintenir son contrôle des eaux des Diaoyu Dao et perturber les patrouilles normales des navires de surveillance maritime chinois et de l’administration chinoise de la pêche chargés de protéger les pêcheurs et de défendre la souveraineté chinoise dans la zone.

Ainsi, au cours de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier Ministre japonais Yoshihiko Noda s’est-il longuement étendu sur les soi-disant « fondements juridiques » de la souveraineté japonaise sur les Diaoyu Dao, prétendant qu’il n’existait pas de litige là-dessus entre le Japon et la Chine. Le Ministère japonais des Affaires étrangères a rédigé un document intitulé Truths Concerning Senkaku Islands pour exposer sa position et a demandé à ses ambassades à l’étranger de s’en servir pour expliquer la question des Diaoyu Dao à leurs pays d’accueil. Ce même Ministère a aussi demandé d’augmenter son budget pour l’année prochaine de 600 millions de yens, destinés à des campagnes de communication et à des projets d’enquête et d’études visant la « défense du territoire ». Des médias japonais sont allés même jusqu’à inventer ignoblement des informations, faisant croire que des pays soutiennent la position japonaise.

Les « contre-attaques médiatiques » japonaises sont remplies de vieux refrains, prétendant que les Diaoyu Dao font partie intégrante du territoire japonais au regard de l’histoire et du droit international et que « la « nationalisation » vise à assurer une gestion stable de ces îles. Mais elles trouvent aussi de nouveaux « points d’attaques », soutenant que la Chine n’a jamais revendiqué la souveraineté sur les Diaoyu Dao jusqu’au début des années 1970, prétendant que lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et sur la conclusion du Traité de paix et d’amitié sino-japonais en 1978, les dirigeants chinois et japonais ne sont pas parvenus à des ententes ou consensus pour « mettre de côté le litige sur les Diaoyu Dao » et pointant du doigt une surréaction chinoise à l’« achat » des Diaoyu Dao, la multiplication des actes de violence et la « menace » chinoise contre le Japon.

Les Diaoyu Dao font partie intégrante du territoire chinois. Leur occupation par le Japon est illégale, nulle et non avenue. La soi-disant « nationalisation » de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao est une violation grave de la souveraineté territoriale de la Chine. L’article de l’auteur de ces lignes intitulé Est-il permis à quelqu’un d’autre d’acheter ou de vendre à sa guise les îles chinoises Diaoyu Dao ? et paru au Quotidien du Peuple le 11 septembre a une fois de plus expliqué de manière détaillée et complète les positions de principe chinoises susmentionnées. Dans cet article, nous nous fonderons sur des faits historiques et des principes du droit international pour mettre en jour l’hypocrisie, l’absurdité et la perversité de la nouvelle argumentation japonaise.

II.

Selon le Japon, la Chine n’aurait jamais formulé de revendication territoriale sur les Diaoyu Dao jusqu’au début des années 1970. Mais qu’en est-il des faits historiques ?

Les Diaoyu Dao font partie intégrante de la Chine depuis l’antiquité. Déjà sous les dynasties des Ming et des Qing, les Diaoyu Dao ont été intégrées au territoire chinois et étaient administrées en tant qu’îles affiliées à Taiwan. à la fin du 19e siècle, le Japon a profité de la Guerre sino-japonaise de 1894 pour s’emparer des Diaoyu Dao en forçant le gouvernement des Qing à signer le Traité de Shimonoseki et à lui céder « l’ensemble de l’île de Taiwan et tous ses îlots affiliés » dont les Diaoyu Dao. En décembre 1941, le gouvernement chinois a déclaré officiellement la guerre au Japon et dénoncé tous les traités signés entre les deux pays. La Déclaration du Caire de décembre 1943 stipule explicitement ce qui suit : « Tous les territoires que le Japon a volés aux Chinois, tels que la Mandchourie (les quatre provinces du Nord-Est de la Chine), Formose (île de Taiwan) et les Pescadores (îles Penghu), devront être restitués à la République de Chine. Le Japon sera aussi expulsé de tout autre territoire qu’il a pris par violence et avidité. » La Déclaration de Potsdam de juillet 1945 précise dans son article 8 : « Les termes de la Déclaration du Caire devront être appliqués et la souveraineté japonaise sera limitée aux îles Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku et autres îles mineures comme il est déterminé. » Le 2 septembre 1945, le gouvernement japonais a déclaré clairement dans l’Acte de Capitulation du Japon qu’il accepterait la Déclaration de Potsdam et s’est engagé à remplir fidèlement les obligations prévues dans la Déclaration. Le 25 octobre 1945, s’est tenue à Taipei la cérémonie de capitulation du Japon pour la province de Taiwan de la zone de guerre chinoise et le gouvernement chinois a récupéré officiellement Taiwan. La Chine exige depuis toujours que le Japon lui restitue tous les territoires qu’il lui a volés, y compris bien sûr les Diaoyu Dao, conformément aux instruments juridiques internationaux dont la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam.

Le 8 septembre 1951, les États-Unis et plusieurs autres pays ont signé avec le Japon, en en excluant la Chine, le Traité de Paix avec le Japon (Traité de San Francisco), auquel le gouvernement chinois s’est toujours opposé fermement. Avant la signature de ce Traité, le Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Zhou Enlai a prévenu dans une déclaration solennelle : « Si la République populaire de Chine est exclue de la préparation, de l’élaboration et de la signature du Traité de paix avec le Japon, quels qu’en soient les contenus et les résultats, le gouvernement populaire central le considère comme illégal, et donc nul et non avenu. » Après la signature du Traité, il a publié, le 18 septembre 1951, une nouvelle déclaration : « le traité de paix signé avec le Japon sans la participation de la République populaire de Chine et imposé par l’administration américaine lors de la Conférence de San Francisco, …est considéré par le gouvernement populaire central comme illégal, nul et non avenu, et donc absolument inadmissible. » Ces déclarations montrent clairement que la Chine n’a jamais reconnu aucune des dispositions du Traité de San Francisco relatives au territoire chinois, y compris naturellement les Diaoyu Dao. Cette position vaut également pour les actes ultérieurs que les états-Unis et le Japon ont entrepris selon le Traité de San Francisco vis-à-vis des Diaoyu Dao, tels que la mise sous la tutelle illégale de ces îles et les arrangements bilatéraux les concernant. Les revendications territoriales de la Chine sur les Diaoyu Dao sont donc constantes et claires, et elles n’ont jamais changé d’un iota.

Au cours de ces « contre-attaques médiatiques », le Japon s’empare de quelques cas isolés qui lui semblent favorables pour faire un grand tapage. Par exemple, il a souligné à maintes reprises que dans les éditions 1958 et 1960 de l’Atlas du Monde publiées en Chine, les Diaoyu Dao étaient marquées comme une partie du territoire d’Okinawa du Japon.

Puisqu’on parle de cartes géographiques, nous aimerions bien consacrer une bonne partie de cet article pour expliquer ce qu’est la réalité.

Les Diaoyu Dao sont marquées comme faisant partie du territoire chinois dans la Carte de la route maritime pour les Ryukyu (Liu Qiu Guo Hai Tu) contenue dans le Récit du voyage aux Ryukyu (Shi Liu Qiu Lu) écrit par l’émissaire impérial Xiao Chongye en 1579 (7e année du règne Wanli de la dynastie des Ming), dans le Record of the Interpreters of August Ming (Huang Ming Xiang Xu Lu) écrit par Mao Ruizheng en 1629 (2e année du règne Chongzhen de la dynastie des Ming), dans la Grande carte géographique universelle de 1767 (32e année du règne Qianlong de la dynastie des Qing) et dans l’Atlas de la grande dynastie Qing de 1863 (2e année du règne Tongzhi de la dynastie des Qing).

Le premier document japonais ayant évoqué les Diaoyu Dao est le livre Sangoku Tsuran Zusetsu (Aperçu général des trois royaumes) écrit en 1785 par Hayashi Shihei. La Carte des trois provinces et des 36 îles des Ryukyu annexée à ce livre exclut les Diaoyu Dao des 36 îles des Ryukyu et les a présentées comme faisant partie de la Chine en les marquant de la même couleur que celle de la partie continentale de la Chine. Aussi le Guide complet des cartes et noms des provinces et villes du Japon publié en 1872 n’inclut-il pas non plus les Diaoyu Dao dans le territoire japonais.

Dans la Carte de la Mer de Chine orientale dressée en 1809 par le géographe français Pierre Lapie, Diaoyu Dao, Huangwei Yu et Chiwei Yu sont marquées de la même couleur que celle de l’île de Taiwan. Les Diaoyu Dao sont incluses dans le territoire chinois dans A New Map of China from the Latest Authorities parue au Royaume-Uni en 1811, dans Colton’s China publié en 1859 aux États-Unis et dans la Carte de la côte est de Chine : de Hong Kong au golfe Liao-Tung dressée par la marine britannique en 1877.

C’est du simple bon sens qu’on ne peut pas mettre en cause la position d’un gouvernement sur une question territoriale en se référant uniquement à une carte géographique d’une quelconque édition. Dans l’Atlas du Monde publié en Chine qui, selon le Japon, marque les Diaoyu Dao comme faisant partie d’Okinawa, il est clairement indiqué que les données utilisées viennent des archives du Journal Shun Pao d’avant la guerre de résistance contre le Japon. À l’époque, les Diaoyu Dao étaient encore sous l’occupation coloniale japonaise. Au regard du droit international, une simple carte géographique, de quelque édition que ce soit, ne suffit pas à soutenir la revendication d’un pays ni à dénier le droit d’un autre. Par conséquent, s’appuyer sur les cartes susmentionnées pour prétendre que les Diaoyu Dao appartiennent au Japon n’est absolument pas convaincant. En réalité, beaucoup de cartes géographiques publiées par le Japon avant les années 1970 n’ont non plus marqué ces îles comme faisant partie du territoire japonais.

Le fait que le Japon cherche à exploiter à fond ces quelques arguments infondés montre justement que, bien qu’il se creuse la cervelle, il peine à trouver des « preuves juridiques » pouvant soutenir la thèse de sa souveraineté sur les Diaoyu Dao.

Pourquoi le Japon s’est-il enfoncé dans cette situation aussi insoutenable qu’embarrassante ? La raison en est simple. S’il peut rêver d’asservir les peuples asiatiques par la guerre et l’invasion et de laver, par une conception erronée de l’Histoire, les crimes qu’il a commis dans le passé pour devenir un pays « normal », il ne peut en aucun cas inventer les faits et les vérités historiques. Un pays qui n’hésite pas à défier les faits historiques est non seulement malhonnête, mais aussi extrêmement dangereux. La communauté internationale doit s’en méfier et être hautement vigilante à son égard.

III.

Le Japon prétend que pendant les négociations de 1972 sur la normalisation des relations sino-japonaises et celles de 1978 sur la conclusion du Traité de paix et d’amitié sino-japonais, les dirigeants des deux pays ne sont pas parvenus à des ententes et consensus sur la « mise de côté du litige sur les Diaoyu Dao ». Lisons donc les documents historiques qui font autorité, y compris les procès-verbaux des entretiens.

Comme tout le monde le sait, c’est par la Déclaration conjointe sino-japonaise publiée en 1972 et le Traité de paix et d’amitié sino-japonais conclu en 1978 que la Chine et le Japon ont mis fin à l’état de guerre et normalisé leurs relations. Ces deux documents constituent donc la base juridique bilatérale pour le règlement des questions territoriales après la Seconde Guerre mondiale.

La partie japonaise s’est engagée clairement à « respecter l’article 8 de la Déclaration de Potsdam » dans l’article 3 sur la question de Taiwan de la Déclaration conjointe sino-japonaise, et le Traité de paix et d’amitié sino-japonais a également confirmé que « les différents principes énoncés dans la Déclaration conjointe doivent être strictement observés ». En effet, l’idée essentielle de l’article 8 de la Déclaration de Potsdam évoqué par la Déclaration conjointe sino-japonaise est que « les termes de la Déclaration du Caire devront être appliqués », ce qui revient à dire, comme le stipule explicitement la dite Déclaration du Caire, « tous les territoires que le Japon a volés aux Chinois, tels que la Manchourie (les quatre provinces du Nord-Est de la Chine), Formose (île de Taiwan) et les Pescadores (îles Penghu), devront être restitués à la République de Chine ». Il s’agit là d’un engagement solennel pris par le Japon vis-à-vis de la Chine sous forme d’un traité bilatéral. Certes, la promesse a été faite sur la question de Taiwan, mais elle vaut aussi pour la question des Diaoyu Dao, îles qui étaient rattachées à l’île de Taiwan. Il faut noter que la Déclaration du Caire a procédé, par ces termes, à une énumération non exhaustive pour exiger que tous les territoires que le Japon a volés à la Chine, par quelque moyen que ce soit, qu’il s’agisse de l’île de Taiwan et des îles Penghu cédées officiellement par le Traité de Shimonoseki, des quatre provinces du Nord-Est de la Chine qu’il avait occupées de facto à travers un gouvernement fantoche ou encore des territoires chinois qu’il avait pris par d’autres moyens, devaient être restitués à la Chine. Par conséquent, même si le Japon prétend que les Diaoyu Dao ne lui ont pas été cédées par le Traité de Shimonoseki en tant qu’îles rattachées à l’île de Taiwan, il ne peut pas nier qu’il les a « volées » via la Guerre de 1894 et que ces îles doivent être restituées à la Chine.

Au cours de la négociation et de la conclusion de la Déclaration conjointe sino-japonaise et du Traité de paix et d’amitié sino-japonais, les dirigeants des deux pays ont décidé, en tenant compte de l’intérêt général des relations bilatérales, de ne pas évoquer à ce moment la question des Diaoyu Dao et de la régler plus tard. Mais, cela ne peut pas servir de prétexte au Japon pour nier son engagement susmentionné. Le principe fixé par ces deux documents, c’est-à-dire régler les questions territoriales d’après-guerre conformément à la Déclaration du Caire et à la Déclaration de Potsdam, s’applique toujours à la question des Diaoyu Dao.

Récemment, le Ministre japonais des Affaires étrangères Koichiro Gemba, en citant lors d’une conférence de presse les échanges entre le Premier Ministre Kakuei Tanaka et le Premier Ministre Zhou Enlai en 1972 concernant la question des Diaoyu Dao, a laissé entendre que la Chine et le Japon n’étaient pas parvenus à des consensus sur cette question. Voici donc les éléments essentiels de la conversation entre les deux Premiers Ministres :

Kakuei Tanaka : J’aimerais, à cette occasion, vous demander quelle est l’attitude de la Chine sur les îles Senkaku (appellation japonaise des Diaoyu Dao) ?

Zhou Enlai : Je ne voudrais pas parler de cette question cette fois-ci, car en parler maintenant ne fait pas de bien.

Kakuei Tanaka : Mais je suis à Beijing. J’aurai des problèmes en rentrant si je n’évoque pas du tout ce dossier.

Zhou Enlai : C’est vrai. S’il y a tant de bruits sur ce dossier, c’est tout simplement parce qu’on a trouvé du pétrole dans le fond marin de cette zone. Au début, c’est Taiwan, et maintenant, les États-Unis font aussi des tapages.

Le Ministre Koichiro Gemba s’est arrêté ici. En fait, le Premier Ministre Kakuei Tanaka a poursuivi en disant : D’accord, on laisse cette question et on en parlera plus tard.

Zhou Enlai : On en parlera plus tard. Cette fois-ci, nous allons résoudre d’abord les grandes questions fondamentales que nous pouvons régler, telles que la normalisation des relations sino-japonaises. Ce n’est pas que les autres questions ne soient pas importantes, mais l’urgence est de normaliser nos relations. Certains problèmes doivent être abordés plus tard, il faut attendre.

Kakuei Tanaka : Je suis convaincu que les autres problèmes pourront être réglés quand nos relations seront normalisées.

Quels étaient alors les problèmes à résoudre auxquels faisaient référence le Premier Ministre Kakuei Tanaka et le Premier Ministre Zhou Enlai ? La réponse était claire pour les dirigeants chinois et japonais de l’époque. Le 17 juin 1971, les États-Unis et le Japon ont signé l’Accord de Restitution d’Okinawa qui prévoyait de rendre au Japon le pouvoir administratif sur les îles Ryukyu et incluait arbitrairement Diaoyu Dao et ses îlots affiliés dans la « zone à restituer ». Le 30 décembre de la même année, le Ministère chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration, soulignant que les tractations entre les États-Unis et le Japon sur les Diaoyu Dao étaient complètement illégales et ne pouvaient en rien changer la souveraineté territoriale de la République populaire de Chine sur ces îles. Il n’y a donc aucune ambiguïté, le « problème » à résoudre est bien celui de la souveraineté sur les Diaoyu Dao. On se demande si le Ministre Koichiro Gemba n’a pas pu lire la transcription intégrale de l’entretien ou a fait exprès de donner des citations tronquées.

En octobre 1978, le Vice-Premier Ministre Deng Xiaoping a effectué une visite au Japon à l’occasion de l’échange des instruments de ratification du Traité de paix et d’amitié sino-japonais. Lors de la conférence de presse qui a suivi son entretien avec le Premier Ministre japonais Takeo Fukuda, il s’est exprimé sur la question des Diaoyu Dao : « Il a été convenu, lors de la normalisation des relations entre les deux pays, de ne pas évoquer cette question. Cette fois-ci, durant les négociations sur le Traité de paix et d’amitié, les deux parties sont également convenues de ne pas l’aborder. Nous pensons que c’est plus sage de contourner cette question puisqu’il est impossible de trouver un accord immédiat. Ce n’est pas grave si l’on met un tel problème de côté. Si notre génération n’a pas suffisamment de sagesse pour le régler, je suis convaincu que la prochaine génération, plus intelligente que nous, pourra à terme y trouver une bonne solution acceptable pour tous. » Côté japonais, personne n’a fait d’objection à ces propos.

De nombreuses personnalités chinoises et japonaises dont M. Zhang Xiangshan, ancien conseiller au Ministère chinois des Affaires étrangères, ont vécu en personne les négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises et la conclusion du Traité de paix et d’amitié et ont apporté des témoignages sous différentes formes sur cet épisode. Tout cela prouve clairement qu’il y a eu bel et bien une entente et un consensus entre la Chine et le Japon sur la mise de côté du litige sur les Diaoyu Dao.

Si le Japon n’hésite pas à altérer et à nier les documents historiques autorisés d’il y a quelques décennies seulement et à modifier ce qui est écrit noir sur blanc, y a-t-il encore quelque chose qu’il n’ose pas faire ?

IV.

Le Japon dénonce une « surréaction » de la Chine et une multiplication des actes de violence et se dit « menacé » par la Chine. C’est inverser le noir et le blanc.

Les faits historiques et les principes juridiques prouvent pleinement que la souveraineté des Diaoyu Dao appartient à la Chine. Après la farce de l’« achat » des Diaoyu Dao par le Japon, la Chine a réagi par la publication d’une Déclaration du Ministère des Affaires étrangères et une Déclaration du gouvernement de la République populaire de Chine sur les lignes de base de la mer territoriale entourant Diaoyu Dao et ses îlots affiliés. Les Commissions des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale et du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois, le porte-parole du Ministère de la Défense nationale, ainsi que plusieurs associations ont publié des déclarations ou se sont exprimés sur ce sujet. Le peuple chinois a condamné unanimement cet acte répréhensible du gouvernement japonais. La Chine a déposé auprès du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon un exemplaire des listes de coordonnées géographiques et des cartes marines indiquant les points et lignes de base de la mer territoriale entourant Diaoyu Dao et ses îlots affiliés, et présenté à la Commission des Limites du Plateau continental (CLPC) une soumission concernant les limites extérieures du plateau continental de la Chine au-delà de 200 milles marins en Mer de Chine orientale. Des navires de surveillance maritime continuent d’effectuer des patrouilles dans les eaux des Diaoyu Dao et des navires de l’administration de la pêche y patrouillent régulièrement pour faire appliquer la loi et protéger les pêcheurs. Les contre-mesures prises par la Chine sont indispensables pour défendre sa souveraineté territoriale et traduisent la volonté et la détermination fermes de la nation chinoise de sauvegarder la souveraineté territoriale du pays ainsi que ses droits et intérêts maritimes.

La partie japonaise se dit surprise par les réactions de la Chine. Comment peut-elle espérer que la Chine se laissera faire lorsque ses intérêts vitaux, notamment sa souveraineté, sont en jeu ? Les contre-mesures adoptées par la Chine sont raisonnables, efficaces, mesurées et bien fondées au regard de la justice et du droit international. Elles ont d’ailleurs gagné la compréhension et le soutien de la communauté internationale, et elles résisteront à l’épreuve de l’Histoire.

La Chine applique scrupuleusement la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et la Convention de Vienne sur les relations consulaires et protège en vertu de la loi les intérêts des établissements étrangers en Chine. Les personnels des entreprises japonaises en Chine sont aussi en sécurité. Concernant les quelques cas isolés, les départements chinois compétents ont effectué des enquêtes sérieuses et traité ces affaires dans le respect de la loi.

C’est bien le Japon qui a violé gravement la souveraineté territoriale de la Chine et il se pose aujourd’hui en victime en se disant menacé par la Chine. Comment peut-on accepter une telle imposture ? La Chine n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais une menace pour les autres pays du monde. Mais elle ne restera pas les bras croisés, si un pays ose porter atteinte à sa souveraineté territoriale et dépasser la ligne rouge. Si le Japon craint réellement d’être « menacé », il vaut mieux qu’il réfléchisse bien comment corriger immédiatement ses erreurs avant qu’il ne soit trop tard.

V.

L’annonce par le gouvernement japonais de l’« achat » de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao ainsi que la soi-disant « nationalisation » de ces îles chinoises constituent une grave violation de la souveraineté territoriale de la Chine. Les contre-mesures chinoises ont permis de réaffirmer énergiquement notre position sur la question des Diaoyu Dao et les fondements juridiques concernés et de mettre au grand jour la nature de cet acte qui constitue une trahison des consensus et ententes dégagés par les deux pays, une négation ouverte de la victoire de la guerre mondiale contre le fascisme et un défi à l’ordre international d’après-guerre.

La Chine exhorte énergiquement le Japon à regarder en face la situation grave des relations sino-japonaises, à reconnaître l’existence du litige sur la souveraineté des Diaoyu Dao, à corriger ses erreurs, à arrêter de violer la souveraineté chinoise et à revenir sur la voie d’un règlement négocié de cette question. La détermination et la volonté du gouvernement chinois pour défendre la souveraineté territoriale du pays sont fermes et inébranlables. Personne ne doit en douter ni se faire d’illusion là-dessus.

Les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine. La vérité est du côté de la Chine. La justice est du côté de la Chine.

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