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Qui exactement doit faire l’objet d’une enquête sur l’origine de la COVID-19 ?
2023-01-16 16:21

Ahah ! On s’y attendait bien ! Dès le début de la présente vague d’attaques dirigée contre l’optimisation par la Chine de ses mesures de gestion de la COVID-19, nous avons prévu que la presse occidentale allait encore médiatiser la question des origines du virus. Et voilà : Le Figaro vient de consacrer deux pages entières à ressusciter les polémiques autour de la question des origines du virus. Présentant en apparence deux hypothèses de manière impartiale – « source animale naturelle » contre « fuite de laboratoire », l’article du Figaro cherche en fait à forcer des étiquettes sur la Chine en l’accusant sournoisement d’« obstruction systématique du travail d’enquête des scientifiques », de « refus d’ouverture des archives de recherche aux scientifiques chinois et étrangers », de « dissimulation délibérée des données essentielles » et on en passe. Toute personne dotée de discernement y verra les mêmes rengaines et les mêmes tentatives de semer le trouble et d’alimenter la vague actuelle d’assauts dénigrant les résultats de la Chine dans la lutte contre la pandémie. Très bien ! On craignait plutôt qu’ils ne viennent pas ! Nous pouvons justement profiter de l’article du Figaro pour engager une véritable discussion sur les origines du virus et établir toute la vérité sur le sujet.

L’identification des origines du virus touche à la santé et à la sécurité de toute l’humanité, et requiert la coopération de tous les pays du monde en partageant leurs responsabilités. Le fait que la Chine a été le premier pays à signaler des cas de COVID-19 ne signifie pas qu’elle soit la source du virus. Bien que plusieurs experts médicaux de renommée internationale aient publié une déclaration conjointe dans la revue The Lancet, soulignant qu’il n’existe aucune preuve scientifique pour soutenir l’hypothèse d’une « fuite de laboratoire », la Chine a fait preuve d’un sens aigu de responsabilités en tant que grand pays et d’un plein respect de la science pour prendre l’initiative de coopérer avec l’OMS sur la recherche des origines du virus. Nous avons en effet invité à deux reprises des experts de l’OMS en Chine pour mener des études sur la question. Les groupes d’experts se sont rendus dans tous les endroits qu’ils souhaitaient visiter, et ont rencontré toutes les personnes qu’ils désiraient voir en Chine. Le rapport de l’étude conjointe OMS-Chine a affirmé que « la fuite d’un laboratoire à Wuhan est extrêmement improbable ». Il s’agit d’une conclusion professionnelle d’un organisme officiel, qui reflète pleinement l’esprit scientifique de recherche de la vérité à partir des faits, et qui est largement reconnue par la communauté internationale et le milieu scientifique. La Chine a ainsi prouvé son innocence par ses actions concrètes. Cependant, il faut aussi voir que s’il est « extrêmement improbable que le virus ait fui d’un laboratoire chinois », cela ne permet pas de déduire qu’il est tout aussi « impossible qu’il ait fui d’un laboratoire d’un autre pays ». Alors, la question suivante s’impose : qui devrait plutôt faire l’objet d’une enquête sur l’origine de la COVID-19 ? Sans une ombre de doute, ce sont les États-Unis.

En effet, les États-Unis sont tristement célèbres pour le développement et l’utilisation d’armes biologiques. Le laboratoire de Fort Detrick, dans le Maryland, dispose dès 2003 d’une capacité extrêmement sophistiquée de synthèse et de modification des coronavirus et a un riche historique d’incidents de biosécurité. Il convient de rappeler en particulier qu’en juillet 2019, sur ordre du CDC américain, ce laboratoire a été fermé pour cause d’incident de sécurité, suite auquel une flambée de maladie respiratoire similaire à la COVID-19, appelée « maladie pulmonaire blanche », a éclaté près de Fort Detrick. Jusqu’à aujourd’hui, ni la cause réelle ni les cas particuliers de cette maladie n’ont été révélés. Par ailleurs, le Professeur Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill est le premier à avoir synthétisé un coronavirus et il est surnommé « chasseur de coronavirus ». Son laboratoire figure parmi les plus importants centres de recherche du monde dans l’édition génomique et le gain de fonctions de gènes viraux. Une enquête sur l’équipe du Professeur Baric et son laboratoire pourrait tout à fait clarifier si les recherches sur les coronavirus ont produit ou peuvent produire un nouveau coronavirus. Jeffrey Sachs, président de la commission de la revue The Lancet sur la COVID-19, s’est lui dit « convaincu » que le nouveau coronavirus est issu de la biotechnologie des laboratoires américains, et non de la nature.

En dehors de leur propre territoire, les États-Unis d’adonnent aussi aux expériences bio-militaires dans le reste du monde. Selon des statistiques, les États-Unis ont créé et contrôlent 336 laboratoires biologiques dans 30 pays du monde. En mars 2022, l’armée russe a découvert 30 laboratoires biologiques en Ukraine. Les documents obtenus auprès des employés de ces laboratoires attestent qu’ils opéraient sous les ordres du Département américain de la Défense et qu’ils seraient impliqués dans la fabrication d’armes biologiques. L’armée russe a en outre expliqué que l’armée américaine menait des programmes bio-militaires dans plusieurs anciennes républiques soviétiques, dont l’Ukraine, et que les laboratoires en question étaient engagés dans des activités allant de la collecte et du transfert vers les États-Unis de souches de micro-organismes dangereuses aux recherches sur d’éventuels agents d’armes biologiques ciblant des régions spécifiques. Les États-Unis auraient prélevé des souches bactériennes et virales de nombreuses maladies infectieuses, ainsi que des échantillons biologiques sur 4 000 militaires ukrainiens, qui ont été envoyés à l’Institut de recherche de l’armée américaine Walter Reed (WRAIR).

Étrangement, l’Oncle Sam, qui s’est toujours comporté de manière arrogante et agressive, fait l’autruche lorsqu’il s’agit de ses propres antécédents peu reluisants, soit en évitant d’en parler, soit en répondant à côté. Une telle approche intrigue d’autant plus la communauté internationale : que veulent esquiver les États-Unis ? Que cachent-ils ? Par ailleurs, il est intéressant de noter que la presse française, qui d’habitude interroge jusqu’aux moindres détails et se pose en roi sans couronne de la liberté de l’expression, se met à pratiquer la « morale du silence » sur la question des origines du virus, faisant la sourde oreille aux desseins inavouables des États-Unis dans les expériences biologiques et entretenant le mystère sur les problèmes de gestion qui y prévalent. En lieu et place, elle s’en prend à la Chine, un pays innocent, et ne la lâche pas. Quel manque de discernement et d’éthique de journalisme.

Confucius disait : l’homme de bien est franc et serein, tandis que l’homme de peu se plonge toujours dans des soucis mesquins. Si nous voulons progresser dans la recherche sur les origines du virus, nous devrions commencer par enquêter sur les États-Unis. Si les États-Unis n’avaient rien à se reprocher, ils devraient inviter sans détour l’OMS à Fort Detrick et à l’Université de Caroline du Nord pour des enquêtes sur les origines du virus, et rendre compte à la communauté internationale de ses activités dans les plus de 300 laboratoires biochimiques dans le monde, au lieu de jouer la politisation et d’accuser calomnieusement d’autres pays.


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