Page d'accueil > Déclarations et Opinions
Les inquiétudes sur l'environnement des affaires en Chine ne sont pas nécessaires
2021-09-07 21:54

Récemment, la Chine a annoncé et mis en œuvre une série de mesures réglementaires sur les entreprises d'Internet, notamment en ce qui concerne leur financement, leur entrée en bourse, les pratiques commerciales et la sécurité des données. La courbe boursière qui s'en est suivie a suscité l'inquiétude de certains investisseurs occidentaux. Certains investisseurs et commentateurs occidentaux ont exprimé des inquiétudes dans les médias que dans les futures activités économiques de la Chine, le contrôle de l'État sur l'économie allait s'accroître, voire allant jusqu'à inverser le processus de réforme et d'ouverture. Pourtant, une analyse détaillée de la logique endogène qui sous-tend les mesures réglementaires sur le marché prises par le gouvernement chinois permet de voir que les affirmations « resserrement du processus d'ouverture » et « progression des secteurs publics au détriment des secteurs privés » n'ont pas de fondement solide.

Dans la gestion économique, la Chine insiste depuis longtemps sur le rôle décisif du marché dans l'allocation des ressources et sur le rôle du gouvernement dans la régulation et l'orientation de l'économie. En réalité, pas mal de pays européens veillent également sur le rôle régulateur du gouvernement dans le cadre d'une économie de marché, de sorte à protéger les intérêts des consommateurs et des travailleurs, et à mettre en place des normes pertinentes en matière de produits et d'environnement. Au cours de longues années, ces principes et pratiques ont modelé les règles fondamentales et la philosophie de l'UE dans la construction du marché unique. Par contre, le « laisser-fairisme » et le laxisme de l'État vis-à-vis du marché et des entreprises conduiront au final à un état maladif et désordonné de l'économie. Pour rappel, la crise financière internationale de 2008 a justement été le résultat de lacune de la régulation du marché.

Il y a quelque temps, le gouvernement chinois a pris des mesures de régulation sur la société chinoise de covoiturage DIDI, et introduit dans l'éducation extrascolaire une politique dit « double allègement » ( allègement de la charge des devoirs scolaires et de celle liée à l'éducation extrascolaire pour les élèves de l'enseignement obligatoire ). En ce qui concerne DIDI, le gouvernement chinois cherche à prévenir les risques de fuite de données personnelles et les risques de cybersécurité nationale, et à inciter les entreprises à assumer leur responsabilité en matière de protection de la vie privée des consommateurs et de sécurité de l'information. Et en ce qui concerne l'éducation extrascolaire, le gouvernement chinois s'efforce de freiner la tendance à la commercialisation, à la capitalisation et à l'appât du gain dans le secteur éducatif. En fait, le renforcement des mécanismes institutionnels et de la réglementation des entreprises dans le but de préserver l'intérêt public est déjà une pratique courante dans les économies du monde entier. Par exemple, en vertu du Règlement général sur la protection des données (GDPR) adopté en 2018, l'UE a lancé ces dernières années des enquêtes ou imposé des sanctions contre plusieurs entreprises numériques, tant européennes qu'internationales, pour leurs pratiques portant atteinte aux droits en matière de données des citoyens européens. Plutôt que de perturber la dynamique du marché, une bonne régulation permet de corriger les défaillances du marché et d'offrir aux entreprises un environnement des affaires plus mature.

Tout en améliorant la régulation et corrigeant les activités commerciales illégales, le gouvernement chinois ouvre de plus en plus grand la porte du marché chinois. En 2020, le Règlement sur l'optimisation de l'environnement des affaires et la Loi sur les investissements étrangers sont entrés en vigueur, la Liste négative pour les investissements étrangers et la Liste négative d'accès au marché ont été encore raccourcies, et les conditions d'accès au marché chinois se sont sans cesse assouplies. La construction des destinations émergentes d'investissement, comme la zone de libre-échange de Shanghai, le port de libre-échange de Hainan et la Région de la Grande Baie de Guangdong-Hong Kong-Macao, progresse régulièrement. Le 30 juillet 2021, le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois s'est réuni et a pris la décision de poursuivre l'ouverture du pays à un haut niveau et de stimuler davantage la vitalité des différents acteurs du marché. Le Ministère chinois du Commerce a également annoncé récemment son 14e plan quinquennal pour le développement commercial, s'engageant à porter l'ouverture du secteur des affaires à un niveau plus élevé.

Il est prouvé par les faits que non seulement les investisseurs étrangers ne se retirent pas du marché chinois, mais qu'ils y sont de plus en plus attirés. En 2020, alors les investissements internationaux ont subi le choc de la pandémie de la COVID-19, les investissements étrangers en Chine ont atteint la somme impressionnante de 163 milliards de dollars américains, en hausse de 4 % par rapport à 2019, faisant de la Chine pour la première fois la première destination mondiale des investissements étrangers. Au premier semestre 2021, la Chine a déjà attiré 90,96 milliards de dollars d'investissements directs étrangers, soit une augmentation de 28,7 % en glissement annuel. Selon un rapport sur l'environnement des affaires dans le monde publié par la Banque mondiale, parmi les 190 économies du monde, la Chine se situe à la 31e place en 2020, alors qu'elle occupait la 78e place en 2018. Et pour la deuxième année consécutive, elle a été classée par la Banque mondiale comme l'une des 10 économies ayant le plus amélioré l'environnement des affaires. Ce sont tous les résultats du « vote avec les pieds » des entreprises du monde entier et du sentiment de sécurité qu'apportent aux investisseurs étrangers la stabilité et la continuité de la politique du gouvernement chinois. Selon un rapport de la Chambre de commerce de l'UE en Chine, environ 68% des entreprises interrogées sont optimistes quant aux perspectives commerciales de leur secteur au cours des deux prochaines années, et 60% d'entre elles prévoient d'étendre leurs activités en Chine cette année.

Il est prévisible que la tendance positive constante de l'environnement des affaires en Chine ne changera pas à l'avenir. En tant que deuxième économie du monde, la Chine travaillera, avec une attitude ouverte et inclusive, à promouvoir la mondialisation vers une direction plus juste et plus durable. Pour l'avenir, nous avons toutes les raisons de croire que le marché chinois attirera de plus en plus d'entreprises étrangères qui viendront s'y implanter et partageront avec la Chine des opportunités de développement mutuellement bénéfiques et gagnant-gagnant.

[ Envoyer ce lien à un ami ]
  [ Imprimer ]