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Conférence de presse du 4 janvier 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-01-04 17:28

Shenzhen TV : Selon les rapports, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, aurait déclaré que la Chine manque de transparence dans le partage des informations sur l’épidémie de COVID-19. Il a déclaré que la Chine devrait fournir davantage d’informations sur l’épidémie, ce qui est dans l’intérêt du monde et de la Chine. La secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que les États-Unis et d’autres pays prennent des mesures sanitaires visant les personnes voyageant depuis la Chine afin de protéger leurs citoyens, et que la Chine ne devait pas « riposter ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Depuis le déclenchement de l’épidémie de COVID-19, la Chine a toujours placé le peuple et sa vie au-dessus de tout. Nous avons fait de notre mieux pour protéger la vie et la santé du peuple et avons coordonné efficacement la prévention et le contrôle de l’épidémie de COVID-19 avec le développement économique et social. La Chine a toujours partagé ses informations et ses données de manière responsable avec la communauté internationale. Selon des statistiques incomplètes, au cours des trois dernières années, la Chine a procédé à plus de 60 échanges techniques avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont deux après la publication des « 10 nouvelles mesures ». La Chine continue de partager les données sur le génome du virus par le biais de l’Initiative mondiale sur le partage des données relatives à la grippe aviaire (GISAID). Les experts sanitaires de nombreux pays ont déclaré que les restrictions d’entrée visant la Chine étaient inutiles.

Qu’il s’agisse de protéger la vie et la santé du peuple chinois, de promouvoir la solidarité mondiale dans la lutte contre l’épidémie ou de favoriser la reprise et la croissance de l’économie mondiale, le gouvernement chinois a pris des initiatives politiques responsables, fait de son mieux et apporté d’importantes contributions positives.

Nous avons noté que récemment, certaines personnes aux États-Unis ont fait des commentaires sur l’ajustement de la politique chinoise pour la prévention et le contrôle de l’épidémie de COVID-19. Nous avons également noté que de nombreuses personnes ont déclaré que si les États-Unis n’avaient pas politisé l’épidémie, mais avaient réagi de manière responsable en adoptant la priorité à la vie du peuple comme le gouvernement chinois, la situation de l’épidémie aux États-Unis et dans le monde entier n’aurait peut-être pas évolué comme elle le fait aujourd’hui.

Nous espérons sincèrement que l’accent sera mis sur la lutte contre l’épidémie de COVID-19 plutôt que sur la politisation de celle-ci, et que les pays pourront renforcer leur solidarité et déployer des efforts conjoints pour vaincre l’épidémie dans les meilleurs délais.

Global Times : L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a récemment publié le troisième rapport de son groupe de travail créé pour examiner la sécurité du traitement par le Japon de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La partie chinoise a pris note du rapport de l’AIEA. De manière préliminaire, ce rapport se concentre sur le traitement de l’eau contaminée par le nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et sur son impact environnemental, et propose des méthodes et des plans pour l’évaluation et l’examen des données concernées. Il convient de souligner qu’aucune conclusion n’a été tirée dans le rapport sur certaines questions importantes et très préoccupantes, comme l’authenticité et l’exactitude des données relatives à l’eau radioactive et la conformité des méthodes de collecte des données aux normes de sécurité. 

Le rapport susmentionné montre une fois de plus que les inquiétudes de la communauté internationale concernant l’exactitude des données relatives à l’eau radioactive, l’efficacité du système de traitement et les incertitudes quant à l’impact sur l’environnement sont entièrement justifiées. Alors que le groupe de travail de l’AIEA est toujours en train d’accomplir sa mission et qu’aucune conclusion n’a été tirée, la partie japonaise a donné son feu vert à son plan de rejet en mer et a procédé de force aux préparations à cette fin. De tels actes sont imprudents et irresponsables.

Le rejet d’eau radioactive en mer n’est en aucun cas une affaire intérieure pour le Japon. Nous exhortons une fois de plus le Japon à prendre au sérieux les préoccupations légitimes et justifiées de la communauté internationale, à consulter pleinement les parties prenantes, y compris les pays voisins et les pays insulaires du Pacifique, ainsi que les institutions internationales compétentes, et à évacuer l’eau radioactive de manière ouverte, transparente, scientifique et sûre, en se plaçant sous le strict contrôle de l’AIEA.

Fuji TV : Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé aujourd’hui que le Japon allait adopter de nouvelles préventives contre l’épidémie de COVID-19 pour les visiteurs en provenance de Chine. Il a déclaré qu’à partir du 8 janvier, les visiteurs de Chine devront avoir été testés négatifs avant de partir pour le Japon et devront subir un test PCR à leur arrivée dans le pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Nous avons partagé avec vous la position de la Chine sur cette question au cours des derniers jours. La Chine a toujours soutenu que pour tous les pays, les mesures préventives contre le COVID-19 doivent être scientifiques et proportionnées. Elles ne doivent pas être utilisées à des fins de manipulation politique. Il ne doit pas y avoir de mesures discriminatoires à l’encontre de certains pays, et elles ne doivent pas affecter les voyages normaux ni les échanges et la coopération entre les peuples.

CCTV : Suite à la décision de gérer le COVID-19 avec des mesures contre les maladies infectieuses de classe B à partir du 8 janvier, quelles mesures sanitaires la Chine va-t-elle prendre pour les voyageurs entrants en ce qui concerne le COVID-19 ?

Mao Ning : Selon les mesures provisoires sur les voyages transfrontaliers, à partir du 8 janvier, les voyageurs entrants devront présenter un test d’acide nucléique négatif effectué dans les 48 heures précédant le départ. Le résultat du test devra être noté dans le formulaire de déclaration sanitaire des douanes. Les voyageurs entrants n’ont plus besoin de demander un code sanitaire auprès des ambassades ou consulats chinois. Les personnes dont le test est positif doivent reporter leur voyage jusqu’à ce qu’elles obtiennent un résultat négatif.

Les voyageurs entrants dont les déclarations de santé sont normales et qui ont fait l’objet d’une inspection douanière régulière et d’une autorisation de quarantaine peuvent entrer en Chine sans être soumis à une quarantaine. Les voyageurs présentant des déclarations de santé anormales ou des symptômes tels que de la fièvre seront soumis par les douanes à des tests antigéniques. Pour les personnes dont le test est positif, celles qui sont considérées comme asymptomatiques ou comme des cas légers sans problèmes de santé sous-jacents graves peuvent se mettre en quarantaine, se soigner chez eux ou sur leur lieu de résidence.

Associated Press of Pakistan : Selon les rapports, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Bilawal Bhutto Zardari a tenu une réunion le 2 janvier avec Nong Rong, l’ambassadeur de Chine au Pakistan pour passer en revue les réalisations des relations entre le Pakistan et la Chine au cours de l’année écoulée et ont également convenu de maintenir la dynamique en 2023 grâce à un développement de haute qualité du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) et au renforcement des échanges entre les peuples. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine et le Pakistan sont des partenaires de coopération stratégique de tous temps et des amis à toute épreuve. Au cours de l’année écoulée, nos deux pays se sont mutuellement compris et se sont soutenus, ont relevé ensemble les défis et ont avancé côte à côte. Nous avons renforcé l’orientation de haut niveau, consolidé le consensus stratégique, promu conjointement le développement solide du CPEC, et étendu les échanges amicaux et la coopération dans divers domaines, soutenant ainsi le développement de haute qualité des relations bilatérales.

Au cours de la nouvelle année, la Chine est prête à travailler avec le Pakistan, à mettre en pratique le consensus atteint par les dirigeants des deux parties, à réaliser de solides progrès dans la coopération stratégique globale et de haut niveau, à rester engagée dans la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Pakistan encore plus étroite dans la nouvelle ère, et à contribuer encore davantage au bien-être des deux peuples ainsi qu’à la paix et au développement de la région et du monde entier.

AFP : Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer si le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva se rendra bientôt en Chine ? Et pouvez-vous donner quelques détails ?

Mao Ning : À l’invitation du gouvernement brésilien, le représentant spécial du président chinois Xi Jinping, le vice-président Wang Qishan, a assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et l’a rencontré à Brasilia, capitale du Brésil. Le vice-président Wang Qishan lui a remis une lettre signée par le président Xi Jinping et lui a transmis les chaleureuses félicitations et les meilleurs vœux du président chinois pour son nouveau mandat ainsi que son invitation à visiter la Chine.

Le président Luiz Inácio Lula da Silva a chaleureusement accueilli le vice-président Wang Qishan pour sa participation à la cérémonie d’investiture et lui a demandé de transmettre ses remerciements sincères et ses salutations cordiales au président Xi Jinping. Il a déclaré que le Brésil attache une grande importance à ses relations avec la Chine et espère renforcer la coopération stratégique et à long terme avec ce pays. Il a ajouté qu’il espérait conduire une délégation en Chine pour approfondir la coopération bilatérale pratique dans divers domaines, renforcer l’amitié entre les peuples des deux pays et élever les relations Brésil-Chine à un nouveau niveau.

Nous attachons une grande importance au partenariat stratégique global Chine-Brésil et invitons le président Luiz Inácio Lula da Silva à se rendre en Chine au moment qui conviendra aux deux parties. Si nous avons des informations concernées, nous les publierons en temps utile.

AFP : Selon les rapports, il se pourrait qu’un accord de libre-échange soit signé entre la Chine et l’Équateur. Le ministère des Affaires étrangères est-il en mesure de le confirmer ou de donner plus de détails ? 

Mao Ning : À ma connaissance, la négociation d’un accord de libre-échange entre la Chine et l’Équateur progresse de manière favorable. S’il y a d’autres informations, nous vous tiendrons au courant.

AFP : L’ancien chef de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) Anders Fogh Rasmussen a rencontré Tsai Ing-wen aujourd’hui et a déclaré que les démocraties devaient s’unir pour résister aux autocraties. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Mao Ning : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. La question de Taïwan n’est pas une question démocratique, mais une question d’intégrité territoriale de la Chine et de réunification de la patrie. Je tiens à souligner que toute tentative de créer « deux Chine » ou « une Chine, un Taïwan » dans le monde est vouée à l’échec.

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