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Conférence de presse du 29 novembre 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2022-11-29 20:25

China News Service : Selon les rapports, avec la médiation de la Norvège, le gouvernement et l’opposition du Venezuela ont repris les pourparlers à Mexico le 26 novembre et sont parvenus à un consensus sur l’amélioration des conditions de vie du peuple vénézuélien. Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont publié une déclaration commune pour le saluer et exhorter les deux parties à parvenir à un accord global par le dialogue. Ils ont également souligné leur volonté de reconsidérer les politiques de sanctions contre le Venezuela si le dialogue progressait de manière significative. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine se réjouit de la reprise du dialogue entre le Parti au pouvoir et l’opposition au Venezuela et espère que les deux parties pourront aller dans la même direction et parvenir rapidement à une solution politique. Nous respectons la Charte des Nations Unies et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et nous pensons que la question vénézuélienne doit être résolue par le peuple vénézuélien par le dialogue et la consultation dans le cadre de la constitution et de la loi vénézuéliennes. La Chine apprécie et soutient les efforts des pays concernés pour promouvoir les pourparlers et est prête à continuer à jouer un rôle positif et constructif sur la question vénézuélienne.

Dans le même temps, la Chine réaffirme son opposition à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, aux sanctions unilatérales et à la « juridiction du bras long », ainsi qu’à toute pratique d’intimidation politique. Les faits ont prouvé que les sanctions et les pressions sont impopulaires et ne peuvent que rendre la situation plus difficile pour l’économie et la vie de la population du Venezuela. Nous appelons les pays concernés à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures du Venezuela et à lever les sanctions unilatérales dès que possible, et à faire ce qui est bon pour la paix, la stabilité et le développement du Venezuela.

AFP : Le 28 novembre, le premier ministre britannique Rishi Sunak a reproché à la Chine sa politique de prévention contre le COVID-19, notamment l’agression et l’arrestation d’un journaliste de la BBC. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les remarques de la partie britannique sont une grave déformation des faits et constituent une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Nous nous y opposons fermement. Hier, j’ai déjà présenté la situation préliminaire concernée. Voici les faits que nous avons appris auprès des services compétents de Shanghai.

Dans la nuit du 27 novembre, pour maintenir l’ordre public, la police locale de Shanghai a demandé aux personnes qui s’étaient rassemblées à un carrefour de partir. L’une des personnes présentes sur les lieux est un journaliste résident de la BBC. Bien que la police ait clairement indiqué au journaliste et aux autres personnes présentes qu’ils doivent partir, le journaliste a refusé de partir et, entre temps, ne s’est pas identifié comme journaliste. La police l’a alors emmené loin de la scène. Après avoir vérifié son identité et l’avoir informé des lois et règlements pertinents, la police l’a laissé partir. Tout s’est déroulé dans le respect des procédures légales. Ce journaliste de la BBC a refusé de coopérer avec la police dans sa mission, mais s’est comporté comme une victime. La BBC a immédiatement déformé le fait et propagé massivement l’histoire selon laquelle son journaliste avait été « arrêté » et « battu » par la police alors qu’il travaillait, simplement pour tenter de faire passer la Chine pour le coupable. Cette déformation délibérée de la vérité est très familière et fait partie des pratiques habituelles de tromperie de la BBC.

Il faut souligner que, bien que les journalistes étrangers aient le droit de rapporter des informations conformément à la loi en Chine, ils doivent respecter consciemment les lois et règlements chinois. Lorsqu’ils réalisent des reportages et des interviews, les journalistes doivent d’abord présenter leur carte de presse et ne pas s’engager dans des activités incompatibles avec leur qualité de journaliste. Cette règle s’applique à toutes les organisations médiatiques et ne concerne pas la liberté de la presse. De nombreuses organisations médiatiques étrangères sont présentes en Chine. Comment se fait-il que la BBC soit toujours impliquée dans des problèmes sur place ? C’est une question qui mérite une sérieuse réflexion.

Je voudrais également profiter de cette occasion pour poser quelques questions à la partie britannique.

Premièrement, comment le gouvernement britannique gère-t-il les manifestants nationaux ? En 2020, la police britannique a arrêté plus de 150 personnes lorsque les Londoniens sont descendus dans la rue pour protester contre le confinement de COVID-19. En 2021, la police britannique a arrêté plus de 200 personnes lors de manifestations de grande ampleur visant à s’opposer aux réductions des dépenses publiques du gouvernement. Des vidéos accessibles au public montrent que des policiers britanniques ont impitoyablement donné des coups de pied et battu un manifestant non armé et qu’ils ne se sont pas arrêtés même lorsque le manifestant a été laissé à découvert, peu vêtu, et qu’il pleurait et demandait grâce.

Deuxièmement, comment le gouvernement britannique traite-t-il les journalistes ? Vous vous rappelez probablement qu’il y a quelques années, une journaliste chinoise a été empêchée à plusieurs reprises et même agressée physiquement et finalement condamnée par un tribunal britannique, uniquement parce qu’elle avait exercé son droit légitime de journaliste et posé une question pour exprimer ses opinions lors d’un événement en marge de la conférence du parti conservateur. Graham Phillips, un journaliste britannique, est devenu le premier citoyen britannique placé sur la liste des sanctions du pays, uniquement parce qu’il avait créé un contenu médiatique qui ne plaisait pas à l’Occident.

Troisièmement, comment la BBC décrit-elle la Chine ? De l’application d’un filtre sombre pour peindre la Chine sous un jour négatif aux reportages déformés sur le Xinjiang et Hong Kong, beaucoup de gens se souviennent encore bien de l’histoire peu reluisante de la BBC en matière de dénigrement et d’attaque de la Chine. Depuis 2019, la BBC ignore le comportement violent des émeutiers de Hong Kong et accuse la police de Hong Kong de brutalité. Sur le Xinjiang, en s’appuyant uniquement sur plusieurs images satellites non photoréalistes et des rapports rédigés par des personnes anti-chinois, les journalistes de la BBC résidents à Beijing ont propagé les « mensonges du siècle » pour attaquer et salir le Xinjiang. Au sujet de la pandémie de COVID-19, la BBC a même utilisé une vidéo d’exercice de contre-terrorisme comme « preuve » de la soi-disant violence de la Chine en matière de prévention contre le COVID-19. Pourquoi la BBC se retrouve-t-elle toujours sur ces scènes ? Le travail des journalistes de la BBC consiste-t-il à rapporter des informations ou à fabriquer des informations ?

Le Royaume-Uni doit respecter les faits, agir avec prudence et mettre fin à sa pratique hypocrite des doubles standards. 

Prasar Bharati : L’ambassade de Chine aux Maldives a déclaré qu’il était « regrettable » que les Maldives aient nié avoir participé au Forum de coopération au développement Chine-océan indien, qui s’est tenu le 21 novembre. L’Australie a également nié y avoir participé. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Comme je l’ai dit hier, vous devrez vérifier cette question auprès des services compétents. Mon collègue vous a déjà fourni les coordonnées concernées. Vous pouvez leur poser des questions spécifiques.

Hubei Media Group : Selon les rapports, l’ancien économiste de la Banque mondiale Mwangi Wajira a déclaré dans une interview que la croissance continue de l’économie chinoise a ajouté du dynamisme à l’économie mondiale et que la Chine se tient du bon côté de l’histoire de la mondialisation économique. Il a également exprimé sa confiance dans les vastes perspectives de développement de haute qualité de la Chine qui apportera plus de confiance et d’opportunités pour la reprise économique mondiale. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Au cours des dix dernières années, l’économie chinoise a connu une croissance annuelle moyenne de 6,6 % et a contribué à hauteur de plus de 30 % en moyenne à la croissance économique mondiale. En 2021, le PIB de la Chine représentait 18,5 % du total mondial et son commerce extérieur atteignait 6 900 milliards de dollars. La Chine reste la deuxième économie et la première nation commerciale du monde. Face à une situation complexe et difficile, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, les fondamentaux qui soutiennent la croissance économique régulière et saine de la Chine à long terme restent inchangés et la Chine demeure une source de force motrice pour la prospérité et le développement mondiaux.  

Dans ses remarques lors de la 29e réunion des dirigeants économiques de l’APEC, le président Xi Jinping a noté que l’histoire a prouvé à maintes reprises que seules l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant constituent la bonne voie pour l’humanité. La Chine a toujours été un défenseur et un animateur d’une économie mondiale ouverte. Nous avons fait progresser la construction conjointe de haute qualité de « la Ceinture et la Route », mis en avant l’Initiative pour le Développement mondial et assuré sa mise en œuvre effective, tissé des liens économiques plus étroits entre les pays, partagé les opportunités de développement de la Chine et continué à contribuer à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

L’ouverture est la voie incontournable à suivre pour le développement et le progrès. La Chine insistera pour s’ouvrir davantage et plus profondément au monde extérieur dans plus de domaines, pour suivre une voie de modernisation chinoise et construire un système économique marqué par l’ouverture d’un plus haut niveau donnant continuellement un élan à la reprise économique mondiale.

CCTV : Selon les rapports, le 26 novembre, le chef de la commission électorale de Guinée équatoriale a annoncé que Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président sortant et le candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale au pouvoir, a remporté l’élection présidentielle avec 94,9 % des voix. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous souhaitons féliciter la Guinée équatoriale pour le succès de ses élections et le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo pour sa réélection. Nous sommes convaincus que sous la direction du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, la Guinée équatoriale réalisera des progrès encore plus importants dans son développement national. 

La Guinée équatoriale est un bon frère et partenaire de la Chine. Les deux pays jouissent d’une solide confiance politique mutuelle et connaissent un développement d’un haut niveau de leurs relations bilatérales. La partie chinoise attache une grande importance à ses relations avec la Guinée équatoriale et est prête à continuer à travailler avec elle pour approfondir la coopération dans tous les domaines et élever notre partenariat global de coopération à de nouveaux paliers.  

Beijing Daily : Selon les rapports, une cérémonie a été organisée récemment pour marquer l’achèvement du tunnel sud du tunnel sous-marin de Karnaphuli construit et mis en œuvre par des entreprises chinoises au Bangladesh. Il s’agit du premier tunnel sous-marin au Bangladesh et en Asie du Sud. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous adressons nos félicitations pour l’achèvement du tunnel sud du tunnel sous-marin de Karnaphuli. L’achèvement de ce projet, un lien important du Corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar, est un autre résultat majeur de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » entre la Chine et ses pays voisins. Le projet est important pour améliorer les transports locaux et le réseau routier asiatique et stimuler la connectivité entre le Bangladesh et ses pays voisins. Grâce à l’achèvement du tunnel, le trajet en voiture entre l’aéroport et le parc industriel du port de Chittagong passera de quatre heures à seulement 20 minutes.

Les infrastructures sont le socle de la connectivité et constituent un domaine prioritaire pour la coopération de « la Ceinture et la Route ». Nous sommes heureux de constater que, grâce aux efforts conjoints de toutes les parties, les projets d’infrastructure de « la Ceinture et la Route » ont été mis en œuvre de manière ordonnée et que de nombreux rapports positifs ont été publiés. Nous pensons que vous avez noté la bonne nouvelle du week-end dernier : le pont croate de Peljesac, construit par une entreprise chinoise, a vu passer en toute sécurité plus d’un million de voitures depuis sa mise en service en juillet de cette année. Le pont a bien fonctionné et a servi de pont de coopération, de développement et d’amitié entre la Chine et la Croatie.

En perspective, la Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour une plus grande synergie entre « la Ceinture et la Route » et les stratégies de développement des pays ainsi que les initiatives de coopération régionale afin de faire progresser conjointement le développement des infrastructures. De tels efforts conjoints sont bénéfiques pour tous et conduiront à une connectivité plus rapide et plus large dans l’intérêt des peuples de tous les pays.

Prasar Bharati : En ce qui concerne le projet de tunnel sous-marin de Karnaphuli au Bangladesh que vous venez de mentionner, fait-il partie du Corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar ? Fait-il partie de l’arrangement bilatéral entre le Bangladesh et la Chine ?

Zhao Lijian : Il s’agit d’un projet bilatéral entre le Bangladesh et la Chine, et qui est également dans le cadre du Corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar.

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