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Conférence de presse du 11 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022-08-12 23:00

Phoenix TV : Selon les rapports, la vice-ministre lituanienne des transports et des communications Agnė Vaiciukevičiūtė est arrivée à Taïwan le 7 août à la tête d’une délégation pour une visite de cinq jours. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous exprimons notre ferme condamnation de la violation délibérée de la souveraineté de la Chine par les forces anti-chinoises de la Lituanie et de leur ingérence brutale dans les affaires intérieures de la Chine. Le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale des relations internationales et la base politique du développement des relations bilatérales entre la Chine et tous les pays, y compris la Lituanie. Le communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Lituanie indique clairement que le gouvernement lituanien reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine et que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. Le gouvernement lituanien s’est engagé à ne pas établir de relations officielles ni à entretenir de contacts officiels avec Taïwan. Cependant, le parti n’a pas tenu sa promesse à plusieurs reprises, ce qui constitue des perfidies incontestables.

La Chine agira résolument en réponse à la provocation flagrante de certains individus en Lituanie visant à défier le principe d’une seule Chine et à porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Nous demandons instamment à certaines personnes en Lituanie de cesser d’être le pion des forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et anti-chinoises et d’arrêter de s’engager encore plus loin sur la mauvaise voie.  

Shenzhen TV : Cette année, c’est le 5ème anniversaire de la mise en service du chemin de fer Mombasa-Nairobi. Ces dernières années, de nombreux projets de coopération ferroviaire chinois se sont mondialisés et sont devenus une « clé d’or » pour stimuler le développement économique et social local. Pourriez-vous partager plus d’informations avec nous ?

Wang Wenbin : Ces dernières années, le rythme de mondialisation des chemins de fer chinois s’est accéléré, s’étendant à l’Asie, à l’Europe, à l’Amérique du Nord et à l’Afrique, devenant une belle carte pour la construction de « la Ceinture et la Route » et la coopération internationale en matière de capacité de production. Cela fait partie également de la contribution de la Chine au développement mondial.

Le chemin de fer Mombasa-Nairobi est devenu un moteur du développement socio-économique du Kenya et de l’amélioration des moyens de subsistance de la population. Depuis sa mise en service il y a cinq ans, le chemin de fer Mombasa-Nairobi est bien accueilli par la population locale, avec un taux d’occupation moyen de plus de 90 %. Selon une estimation préliminaire, il contribuera à plus de 2 % du produit intérieur brut (PIB) du Kenya. Le chemin de fer Mombasa-Nairobi a créé près de 50 000 emplois au Kenya, et pour la grande majorité de ces emplois, plus de 80 % des employés sont des locaux. Il a également permis de former plus de 1 700 techniciens et cadres ferroviaires hautement professionnels. Selon les rapports, le Daily Telegraph britannique a classé le chemin de fer Mombasa-Nairobi parmi les 13 circuits ferroviaires les plus populaires. Dans la liste des « 20 meilleures choses à faire au Kenya » établie par CNN Travel, « un tour sur le chemin de fer Mombasa-Nairobi » arrive en cinquième position. Comme l’a déclaré le président kényan Uhuru Kenyatta, le chemin de fer Mombasa-Nairobi a créé des emplois, de l’espoir, des opportunités et de la prospérité pour tous les Kényans.

La construction du chemin de fer Chine-Laos a déjà permis de créer 110 000 emplois au Laos, d’aider ce pays à construire près de 2 000 kilomètres de routes et d’aqueducs, et d’augmenter les ventes locales de matières premières au Laos de plus de 5,1 milliards de yuans. Au cours de sa mise en service de huit mois, la capacité de fret transfrontalière du chemin de fer Chine-Laos a été considérablement améliorée, le nombre de catégories de marchandises ayant été multiplié par plus de 12. Le tourisme, la logistique et la construction d’infrastructures le long de l’itinéraire ont tous été améliorés.

Qu’il s’agisse du chemin de fer Tazara, du chemin de fer Mombasa-Nairobi, du chemin de fer Chine-Laos, du chemin de fer Budapest-Belgrade ou du chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung, ces projets ont non seulement apporté à ces pays des produits, des technologies et des services chinois et de nouvelles opportunités de développement, mais ils ont également porté l’amitié entre la Chine et ces pays. Ces histoires inspirantes sur le succès des chemins de fer chinois dans de nombreuses régions du monde indiquent que le développement mondial ne pourra s’épanouir que si nous nous unissons tous et favorisons une structure de développement caractérisée par des avantages pour tous, l’équilibre, la coordination, l’inclusion, la coopération gagnant-gagnant et la prospérité commune. C’est juste la voie correcte de la promotion du développement mondial. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour continuer à promouvoir la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » de qualité et contribuer au développement commun et à la prospérité du monde. 

CCTV : Hier matin, le Bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État et le Bureau de l’information du Conseil d’État ont publié un livre blanc intitulé « La question sur Taïwan et la cause de réunification de la Chine dans la nouvelle ère ». Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Hier matin, le Bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État et le Bureau d’information du Conseil d’État ont publié conjointement un livre blanc intitulé « La question sur Taïwan et la cause de réunification de la Chine dans la nouvelle ère ». Le livre blanc explique de manière exhaustive et systématique les politiques et les propositions du Parti communiste chinois (PCC) et du gouvernement chinois pour promouvoir la réalisation de l’unification de la patrie dans la nouvelle ère, démontrant pleinement la ferme volonté et la forte détermination du PCC et du peuple chinois à poursuivre l’unification de la patrie, et nous croyons qu’il aidera les personnes de tous milieux tant en Chine qu’à l’étranger à comprendre pleinement et précisément la position du gouvernement chinois sur la question de Taïwan. À cet égard, je tiens à souligner les points suivants :

Premièrement, Taïwan fait partie de la Chine, et cela ne peut être contesté ou changé. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan appartient à la Chine depuis les temps anciens. En 1895, le Japon a forcé le gouvernement Qing à céder Taïwan après la guerre d’agression du Japon contre la Chine. En 1943, la Déclaration du Caire a clairement stipulé que Taïwan et les autres territoires chinois volés par le Japon doivent être restitués à la Chine. La Déclaration de Potsdam de 1945 réitère que « les termes de la Déclaration du Caire seront exécutés ». Le 25 octobre 1945, le gouvernement chinois annonce qu’il reprend l’exercice de la souveraineté sur Taïwan et que la Chine a récupéré Taïwan de jure et de facto. En 1949, la République populaire de Chine a été fondée, remplaçant le gouvernement de la République de Chine comme seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Il s’agissait d’un changement de régime sans aucun changement pour la Chine en tant que sujet de droit international, et la souveraineté et les limites territoriales inhérentes de la Chine sont restées inchangées. Les deux côtés du détroit de Taïwan sont tombés dans un état de confrontation politique prolongée. Mais la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et ne le seront jamais, et le statut de Taïwan en tant que partie du territoire chinois n’a jamais changé et ne sera jamais autorisé à changer. Cela réfute efficacement le faux argument selon lequel le statut de Taïwan n’a pas encore été déterminé, et constitue un argument de poids contre les diverses perceptions erronées de l’histoire et les mensonges qui cherchent à justifier « l’indépendance de Taïwan ».

Deuxièmement, le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois sont toujours constants dans leur position consistant à promouvoir fermement la réunification complète de la mère patrie. C’est l’aspiration commune de tous les fils et filles chinois de résoudre la question de Taïwan et de réaliser la réunification complète de la mère patrie, et c’est une tâche historique à laquelle le PCC est fermement attaché. La réunification pacifique et le principe « un pays, deux systèmes » constituent notre approche fondamentale pour résoudre la question de Taïwan. Réaliser la réunification de la mère patrie par des moyens pacifiques est dans le meilleur intérêt de la nation chinoise dans son ensemble, y compris de nos compatriotes de Taïwan, et constitue le premier choix du PCC et du gouvernement chinois pour résoudre la question de Taïwan. Nous sommes disposés à créer un large espace pour la réunification pacifique, mais nous ne laisserons jamais de place à toutes les formes d’activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Nous sommes prêts à continuer à faire de notre mieux pour œuvrer à la réunification pacifique avec la plus grande sincérité. Si les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » où les forces d’ingérence extérieures font des provocations et des coercitions ou franchissent même nos lignes rouges, nous serons contraints de prendre des mesures résolues. Cela répond clairement à la question de la communauté internationale sur les orientations fondamentales de la Chine sur la question de Taïwan, et brise toutes les illusions de diviser la Chine des forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et de celles de l’ingérence extérieure.

Troisièmement, le principe d’une seule Chine ne peut être déformé ou remis en question de quelque manière que ce soit. La signification du principe d’une seule Chine est claire et sans ambiguïté : il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie de la Chine et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Le principe d’une seule Chine est le consensus universel de la communauté internationale et une norme fondamentale reconnue des relations internationales, confirmée par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies de 1971. Il constitue la base politique des relations de la Chine avec tous les pays. Le fait que 181 pays dans le monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine démontre pleinement que l’adhésion au principe d’une seule Chine est une droiture internationale, une tendance populaire et une tendance générale. Récemment, en réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan, plus de 170 pays et organisations internationales ont réaffirmé leur adhésion ferme au principe d’une seule Chine, élevant une fois de plus la voix de la justice partagée par la communauté internationale. 

Quatrièmement, le processus historique de réunification complète de la mère patrie est imparable. La réunification nationale est une étape essentielle du rajeunissement national. La réunification pacifique de la région du détroit profite non seulement à la nation chinoise, mais aussi à tous les peuples et à la communauté internationale. Nous appelons la communauté internationale à comprendre correctement la question de Taïwan, à soutenir la réunification de la Chine, à défendre plus fermement le principe d’une seule Chine et à s’opposer sans équivoque à « l’indépendance de Taïwan ». La situation tendue qui règne actuellement dans le détroit de Taïwan trouve son origine dans les tentatives des autorités du Parti démocrate progressiste (DPP) de « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance » et dans les tentatives de certaines forces américaines de « contenir la Chine en utilisant Taïwan ». C’est une démarche très dangereuse qui est comparable à jouer avec le feu, et ceux qui jouent avec le feu en périront. Nous demandons instamment aux pays concernés d’adhérer effectivement au principe d’une seule Chine, de gérer correctement les questions liées à Taïwan, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, de cesser de faire double jeu et de prendre des mesures concrètes pour honorer leur engagement de ne pas soutenir « l’indépendance de Taïwan ». « La recherche de l’indépendance avec le soutien de l’étranger » ne mènera nulle part et « contenir la Chine en utilisant Taïwan » est vouée à l’échec. Toute personne ou force tentant de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et d’entraver la réunification de la Chine sera forcément écrasée devant la Grande Muraille d’acier construite avec la chair et le sang de plus de 1,4 milliard de Chinois !

AFP : Les autorités taïwanaises ont répondu au livre blanc de la Chine sur « La question sur Taïwan et la cause de réunification de la Chine dans la nouvelle ère » en déclarant que la Chine fait de son mieux pour créer une nouvelle normalité en « terrorisant le peuple de Taïwan ». En outre, Taïwan a organisé un exercice de tir réel aujourd’hui. Quelle est votre réponse à cela ?

Wang Wenbin : Tsai Ing-wen et les autorités du DPP inversent le noir et le blanc dans le but de tromper le public. Cela expose une fois de plus leur nature séparatiste et leur véritable tentation de recherche « d’indépendance ». Je tiens à souligner que la réalisation d’une réunification nationale complète est l’aspiration commune de tout le peuple chinois et une tendance historique irréversible. Nous sommes prêts à créer un vaste espace pour la réunification pacifique, mais nous ne laisserons aucune place aux activités visant « l’indépendance de Taïwan », sous quelque forme que ce soit.

Nous avertissons les autorités du DPP de Taïwan que la collusion avec des forces extérieures en vue de « l’indépendance » et la provocation ne feront qu’accélérer leur propre destruction et pousseront finalement Taïwan dans l’abîme du désastre. Il est impossible de réussir la sécession de « l’indépendance de Taïwan », et trahir les intérêts nationaux du pays sera un échec total.

China News Service : Récemment, la Société chinoise d’études des droits de l’homme a publié un rapport intitulé « Les États-Unis commettent des crimes graves de violation des droits de l’homme au Moyen-Orient et au-delà ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le rapport que vous avez mentionné dévoile systématiquement les « trois péchés » des États-Unis pour leurs graves violations des droits de l’homme au Moyen-Orient et dans les régions avoisinantes : premièrement, ils violent le droit de vivre et le droit à la vie en menant des guerres sans discernement. Les États-Unis sont responsables des guerres et des conflits au Moyen-Orient et dans les pays voisins, notamment en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Deuxièmement, la transformation forcée et les sanctions unilatérales violent le droit au développement et le droit à la santé. Les États-Unis ont fomenté des « révolutions de couleur » dans un certain nombre de pays, subverti des régimes et imposé des sanctions économiques sans discernement, provoquant un appauvrissement économique et des difficultés pour les moyens de subsistance des pays concernés. Troisièmement, les États-Unis ont créé un « choc des civilisations » et violé la liberté de croyance religieuse. Les États-Unis ont créé et diffusé la théorie du « choc des civilisations » et « l’islamophobie », torturé des prisonniers musulmans et terni l’image de la civilisation islamique au Moyen-Orient.

Les violations flagrantes des droits de l’homme commises par les États-Unis au Moyen-Orient ont causé un préjudice permanent et des dommages irréparables aux pays et aux peuples dans la région. Les analystes politiques de plusieurs pays du Moyen-Orient ont souligné que pour les États-Unis, la guerre est un outil de domination. Les guerres par procuration menées par les États-Unis offrent un terrain propice aux groupes terroristes. Ce que font les États-Unis, c’est déstabiliser d’autres pays et humilier et intimider les pays du Moyen-Orient au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Selon un sondage réalisé par le Centre arabe d’études politiques, 81 % de la population arabe estime que la politique américaine au Moyen-Orient constitue une menace pour la sécurité et la stabilité régionales. Jack Midgley, ancien conseiller de l’armée américaine en Afghanistan, a également admis que les guerres étrangères menées par les États-Unis au fil des décennies ont en fait sapé la démocratie en imposant une démocratie à l’américaine au mépris des souhaits de la population locale. Dans un commentaire publié à l’occasion du 20ème anniversaire de la guerre en Afghanistan, le New York Times affirme que la guerre menée par les États-Unis a engendré beaucoup plus de terroristes qu’il y a 20 ans.

Le sang des peuples du Moyen-Orient est sur les mains des politiciens et des machines de guerre américains, et ils n’ont pas le droit de se nommer « défenseurs des droits de l’homme » ou « juges des droits de l’homme ». Nous appelons davantage de personnes au Moyen-Orient à se lever et à dire non à l’intimidation hégémonique des États-Unis. Nous appelons également le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et le Haut-Commissariat des droits de l’homme à prêter davantage attention aux violations des droits de l’homme commises par les États-Unis au Moyen-Orient et dans d’autres régions et à prendre les mesures nécessaires.

Bloomberg : Dans son interview accordée à Bloomberg, la ministre du Commerce américain Gina Raimondo a déclaré que le président Biden est très prudent quant aux mesures qu’il prendra concernant les tarifs douaniers de l’ère Trump sur les importations chinoises et il pèse ses options. Cela se passe dans un environnement qui s’est compliqué à la suite de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? 

Wang Wenbin : Nous avons souligné à plusieurs reprises qu’il n’y a pas de gagnant dans une guerre commerciale. L’imposition unilatérale de droits de douane par les États-Unis n’est bonne ni pour les États-Unis, ni pour la Chine, ni pour le monde. La suppression rapide de toutes les augmentations de droits de douane sur la Chine sera bénéfique pour les États-Unis, la Chine et le monde entier.

Les causes et les conséquences des tensions actuelles dans le détroit de Taïwan sont claires, les droits et les torts sont clairs, et la partie américaine est le provocateur actif et le créateur de la crise. La partie américaine devrait effectivement reconnaître la nature flagrante de la visite de Pelosi à Taïwan, réfléchir profondément aux graves conséquences qu’il a entraînées et corriger immédiatement son erreur. Les États-Unis ne devraient pas attendre de la partie chinoise qu’elle échange ses intérêts fondamentaux, mais ils devraient honnêtement revenir au principe d’une seule Chine et aux trois communiqués conjoints sino-américains.

The Hindu : La Chine a récemment « mis de côté techniquement » la proposition de l’Inde d’inscrire le personnel pakistanais de Jaish-e-Mohammad sur la liste des terroristes mondiaux du Comité 1267 du Conseil de sécurité des Nations unies. Pourquoi la Chine a-t-elle mis cette proposition de côté ?

Wang Wenbin : La question que vous avez mentionnée devrait être la liste du Comité 1267 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Comité 1267 du Conseil de sécurité a des règles claires sur l’inscription d’organisations ou d’individus terroristes et sur ses procédures. La Chine participe toujours au travail du Comité 1267 de manière constructive et responsable, dans le strict respect des règles et procédures du Comité. Nous espérons que les autres membres feront de même.

Prasar Bharati : À l’exception de la Chine, tous les autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont favorables à la demande d’inscription sur la liste. En juin de cette année, la Chine a également mis à côté d’autres demandes d’inscription sur la liste. La Chine a techniquement mis à côté la demande d’inscription sur la liste deux fois au cours des deux derniers mois. Cela sera-t-il considéré comme un manquement de la Chine à ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité ? La Chine envisage-t-elle maintenant la question de la demande d’inscription sur la liste qui a été mise à côté en juin ?

Wang Wenbin : Je viens d’expliquer clairement la position concernée de la Chine. Nous participons au travail du Comité 1267 toujours de manière constructive et responsable, dans le strict respect des règles et procédures du Comité 1267. En ce qui concerne la demande d’inscription sur la liste, la Chine a besoin de plus de temps pour l’évaluer et espère que les médias ne se laisseront pas guider par des rumeurs et ne feront pas de spéculations injustifiées.

CCTV : Selon les rapports, le 10 août, La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a déclaré que le Royaume-Uni et ses partenaires ont condamné dans les termes les plus forts l’escalade de la Chine dans la région autour de Taïwan, comme en témoigne la récente déclaration au Groupe des sept (G7). Le comportement et la rhétorique de la partie chinoise menacent la paix et la stabilité dans la région. Le Royaume-Uni exhorte la Chine à résoudre tout différend par des moyens pacifiques, sans recourir à la menace ou à l’utilisation de la force ou de la coercition. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La partie britannique a ignoré les faits, inversé le noir et le blanc, et critiqué des actions légitimes et nécessaires de la Chine pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. La Chine en est fortement mécontente et s’y oppose fermement. Elle a déjà proposé des démarches solennelles auprès de la partie britannique.

Tout arrive pour une raison. Ce sont les États-Unis qui ont fait la provocation en premier et qui ont déclenché la crise. Les autorités du DPP ont cherché à « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance de Taïwan ». Il n’est que légitime, légal et justifié que la Chine maintienne son intégrité territoriale et s’oppose à la sécession. Le Royaume-Uni a fermé les yeux sur la provocation et la violation des États-Unis tout en critiquant sans fondement les contre-mesures prises par la Chine au nom de la défense de la justice. Il s’agit là d’un double standard typique. Cela dévoile pleinement l’hypocrisie du Royaume-Uni qui découle de son passé impérialiste. Si le Royaume-Uni se soucie vraiment de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, il devrait condamner les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et les empêcher d’être provocateurs et de « jouer avec le feu ». Si l’Écosse devait s’allier à des forces extérieures et se séparer du Royaume-Uni, resterait-il calme, ferait-il preuve de retenue, resterait-il assis et regarderait-il la situation se détériorer ? 

Chaque question a ses propres mérites. La justice doit prévaloir et être maintenue. Si les faits et la vérité ne signifient rien pour le Royaume-Uni, comment pourrait-il penser mériter une « Grande-Bretagne globale » ? Le Royaume-Uni est inféodé aux États-Unis et travaille avec une poignée de pays pour servir de griffes et de dents au tigre. Sa crédibilité en tant que pays indépendant s’effondre depuis longtemps et il est impossible de parler de ses soi-disant « ambitions diplomatiques ». Par rapport aux plus de 170 pays et organisations internationales qui se sont publiquement exprimés en faveur des droits légitimes de la Chine, la déclaration du Royaume-Uni avec les ministres des Affaires étrangères du G7 a été complètement noyée.

La question de Taïwan est une affaire purement interne à la Chine. La réunification des deux côtés du détroit de Taïwan est une tendance historique qui se réalisera sûrement au cours du grand rajeunissement de la nation chinoise. Aucune force ne peut s’opposer à la réunification de la Chine. Toute parole et tout acte soutenant les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » sont condamnés à être jetés dans les poubelles de l’histoire.

Prasar Bharati : Vous avez dit tout à l’heure que la partie chinoise aurait besoin d’un certain temps pour évaluer la demande d’inscription sur la liste. Combien de temps cela va-t-il prendre ?

Wang Wenbin : Nous suivons strictement les règles et procédures en vigueur.

The Hindu : Les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Népal se sont entretenus hier. Pouvez-vous nous parler de l’étude de faisabilité du chemin de fer transfrontalier entre la Chine et le Népal évoquée au cours de l’entretien ?

Wang Wenbin : Je voudrais profiter de cette occasion pour vous informer de l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Népal. Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu avec le ministre népalais des Affaires étrangères Narayan Khadka, en visite en Chine, à Qingdao, dans la province du Shandong.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine et le Népal sont liés par des montagnes et des eaux et sont amis depuis des générations. Quelle que soit l’évolution de la situation internationale et régionale, la Chine et le Népal se soutiennent toujours fermement l’un l’autre sur des questions touchant à leurs intérêts fondamentaux, et sont toujours solidaires face aux épreuves et aux défis. La Chine préconise toujours que tous les pays sont égaux, indépendamment de leur taille, de leur richesse, de leur puissance ou de leur faiblesse. Nous continuerons à soutenir fermement le Népal dans la protection de son indépendance souveraine et de son intégrité territoriale, dans l’exploration d’une voie de développement conforme à ses conditions nationales, ainsi que dans l’amélioration de la vie de sa population et la revitalisation du pays. Nous sommes prêts à travailler avec la partie nigériane pour mettre en œuvre les résultats fructueux de la visite historique du président Xi Jinping dans le pays, construire conjointement « la Ceinture et la Route » avec une grande qualité, promouvoir l’amitié entre la Chine et le Népal pour des générations, et ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement des relations entre les deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères Narayan Khadka a déclaré que le Népal et la Chine ont une longue histoire d’amitié et sont de véritables amis dans le besoin. La partie népalaise adhère fermement à la politique d’une seule Chine et ne permettra jamais l’utilisation de son territoire pour des activités contre la Chine et au détriment des intérêts chinois. Le Népal soutient la position légitime de la Chine dans les affaires intérieures telles que le Tibet, le Xinjiang et Hong Kong.

La Chine et le Népal ont communiqué en profondeur et sont parvenus à un large consensus sur les relations bilatérales et la coopération pratique.

Les deux parties maintiendront des contacts de haut niveau, renforceront les échanges entre les partis et approfondiront l’échange et l’inspiration mutuelle des expériences de gouvernance du pays et du Parti.

Les deux parties discuteront et signeront le plan de mise en œuvre de l’Initiative « La Ceinture et la Route » dès que possible, et convoqueront la Commission conjointe sur l’économie et le commerce et le Groupe de travail sur la facilitation du commerce au cours de cette année. La Chine salue l’expansion des exportations népalaises de thé, de plantes médicinales chinoises et de produits agricoles et d’élevage vers la Chine, et encourage les entreprises chinoises à investir au Népal afin de l’aider à développer l’industrie manufacturière et l’agriculture moderne et à renforcer sa capacité de développement indépendant.

Les deux parties accéléreront la mise à niveau de la deuxième phase de la rocade intérieure de Katmandou et promouvront les projets d’interconnexion électrique. Elles renforceront la planification de la coopération énergétique et construiront un réseau d’interconnexion tridimensionnel transhimalayen.

Les deux parties continueront à approfondir leur coopération en matière de prévention et d’atténuation des catastrophes. La partie népalaise remercie la Chine pour son aide à un moment critique où le pays a été frappé par un tremblement de terre et un manque de carburant. La partie chinoise déclare qu’elle fournira des équipements de prévention des catastrophes et des fournitures médicales au Népal par le biais de la réserve nationale de fournitures d’urgence de la Chine en Asie du Sud.

Les deux parties renforceront leur coopération dans la lutte contre l’épidémie et les soins médicaux et sanitaires, encourageront la construction et le fonctionnement de centres de médecine chinoise dans les deux pays et soutiendront la coopération entre les entreprises des deux pays dans la culture des herbes chinoises. La Chine fournira des équipements et des technologies pour le traitement du cancer du sang aux hôpitaux publics du Népal et continuera à fournir une assistance en matière de vaccins.

Les deux parties renforceront leur coopération en matière de justice, de lutte contre la cybercriminalité transfrontalière, de gestion des frontières, de prévention et de contrôle conjoints, et de ports d’entrée.

Les deux parties vont approfondir les échanges humanistes, augmenter les vols directs et faciliter les échanges entre les peuples. La Chine salue le retour des étudiants népalais en Chine pour reprendre les cours.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé que la Chine donnera une aide financière chinoise au Népal pour soutenir l’étude de faisabilité du chemin de fer transfrontalier Chine-Népal, et que la Chine enverra des experts au Népal pour mener une enquête sur le terrain dans l’année. Notant que le traitement tarifaire zéro accordé par la Chine à 98% des lignes tarifaires népalaises entrera en vigueur le 1er septembre, la Chine soutient le Népal pour qu’il fasse bon usage de ce dividende politique afin de développer ses exportations vers la Chine.

Prasar Bharati : Premièrement, vous avez mentionné que la Chine et le Népal ont convenu de construire un réseau de connectivité transhimalayen, pouvez-vous nous en dire plus ? Les projets concernés seront-ils réalisés dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » ? Deuxièmement, dans une interview accordée au Financial Times il y a deux jours, le ministre des Finances du Bangladesh, Mustafa Kamal, a déclaré que les pays en développement devraient y réfléchir sérieusement avant de contracter des prêts dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », étant donné que l’inflation mondiale et le ralentissement de la croissance économique ont alourdi le fardeau de la dette des économies émergentes. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je viens de présenter la situation liée à l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Népal. En ce qui concerne les projets de coopération spécifiques que vous avez mentionnés, nous publierons des informations en temps voulu.

En ce qui concerne la deuxième question que vous avez soulevée, je n’ai pas vu de rapports concernés. Toutefois, je tiens à souligner que la Chine soutient activement depuis longtemps le développement économique d’un grand nombre de pays en développement grâce à la construction de haute qualité de « la Ceinture et la Route », qui apporte des avantages tangibles aux populations locales et est largement saluée et hautement évaluée par les pays en développement. La proportion de prêts accordés par la Chine à des pays en développement tels que le Bangladesh et le Sri Lanka est bien inférieure à celle des marchés de capitaux internationaux et des institutions financières multilatérales dominés par les pays occidentaux, et la plupart des prêts sont de nature concessionnelle, avec de faibles taux d’intérêt et de longues échéances. Non seulement cela n’alourdit pas le fardeau de la dette de ces pays, mais cela joue également un rôle positif dans l’amélioration de leurs infrastructures et de leurs moyens de subsistance. En fait, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et d’autres dignitaires du Bangladesh ont récemment exprimé leur gratitude envers la Chine pour l’aide et les prêts qu’elle a accordés au Bangladesh, et espère que la Chine mènera une coopération mutuellement bénéfique au Bangladesh. Parallèlement, la Chine est très préoccupée par la vulnérabilité de la dette des pays en développement et met pleinement et activement en œuvre l’Initiative d’allégement de la dette du Groupe des vingt (G20). La Chine occupe la première place parmi les membres du G20 en termes de montant de report.

En revanche, les États-Unis, à la tête de certains pays occidentaux, motivés par des rendements élevés, utilisent des conditions de financement laxistes pour inciter les pays en développement à émettre un grand nombre d’obligations à taux élevé, créant ainsi une hausse de la dette dans ces pays, puis engrangeant des bénéfices en adoptant des politiques déflationnistes et en déployant la spéculation sur les marchés. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux appliquent également des sanctions unilatérales et des barrières tarifaires qui sont défavorables à la sécurité des chaînes d’approvisionnement et industrielles mondiales et aggravent la flambée des prix des produits de base tels que l’énergie et les denrées alimentaires, aggravant encore la situation économique et financière des pays en développement. Au lieu de réfléchir sur eux-mêmes, ils ont rejeté la faute sur les autres et en ont profité pour spéculer sur le « piège de la dette chinoise » et discréditer la coopération mutuellement bénéfique entre les pays en développement. Nous pensons que face aux faits, les pays en développement, dont le Bangladesh et le Sri Lanka, auront une compréhension et un jugement objectifs et justes.

Reuters : La partie chinoise souhaite-t-elle construire un chemin de fer reliant la Chine et le Népal ? Pouvez-vous nous donner des détails sur la période de construction de ce chemin de fer ?

Wang Wenbin : Comme je viens de le présenter, au cours de l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères chinois et népalais, les deux parties ont convenu de construire un réseau de connectivité tridimensionnel transhimalayen. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi a annoncé que la Chine donnera une aide financière chinoise au Népal pour soutenir l’étude de faisabilité du chemin de fer transfrontalier Chine-Népal, et que la Chine enverra des experts au Népal pour mener une enquête sur le terrain dans l’année.

Prasar Bharati : Les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Bangladesh ont-ils entamé des discussions sur de nouveaux prêts ou une aide financière de la Chine au Bangladesh ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi au Bangladesh, la Chine a déjà publié un communiqué de presse que vous pouvez consulter.


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