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Conférence de presse du 10 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022-08-12 15:20

Yonhap News Agency : Lors de l’entretien des ministres des Affaires étrangères de la Corée du Sud et de la Chine, les deux parties ont déclaré qu’elles devraient prêter attention à leurs préoccupations mutuelles en matière de sécurité et s’efforcer de traiter correctement la question de la Défense de zone à haute altitude terminale (THAAD). La première phase du système « THAAD », qui est arrivée en Corée du Sud, a été déployée. Le ministère des Affaires étrangères peut-il nous dire ce que signifient précisément « attacher de l’importance aux problèmes de sécurité » et « traiter correctement » ? Les deux parties estiment-elles que le déploiement actuel du système « THAAD » en Corée du Sud devrait être limité ?

Wang Wenbin : Tout d’abord, je voudrais présenter la situation sur l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la Corée du Sud. Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu un long entretien à Qingdao avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin, en visite en Chine, et a procédé à un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. Les deux parties sont parvenues à un consensus important. Nous avons déjà communiqué les informations concernées au public. La Chine estime que cet entretien a été constructif et fructueux.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que cette année coïncide avec le 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Corée du Sud. La relation entre la Chine et la Corée du Sud résistant à l’épreuve de 30 ans et portant ses fruits, a été baptisée par des tempêtes et elle devrait être plus mature, plus autonome et plus stable. L’histoire et la pratique ont prouvé que la Chine et la Corée du Sud ont toujours été des voisins partageant la sécurité et étant dans le besoin mutuel. Le respect, le soutien et la contribution mutuels des deux parties apportent non seulement des avantages importants aux deux pays et aux deux peuples, mais contribuent également de manière significative à la paix, au développement et à la prospérité de la région.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné qu’en se tournant vers les 30 prochaines années, les deux parties devraient faire le bilan de leurs expériences utiles et appréhender la situation globale du développement des relations entre les deux pays. La Chine maintient la continuité et la stabilité de sa politique à l’égard de la Corée du Sud et espère que la Corée du Sud ira dans le même sens que la partie chinoise. Les deux parties devraient adhérer à l’indépendance et à l’autonomie, sans ingérence extérieure ; elles devraient adhérer au bon voisinage et à l’amitié et s’occuper des principales préoccupations mutuelles ; elles devraient adhérer à l’ouverture et à la coopération gagnant-gagnant et maintenir la stabilité et la fluidité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement ; elles devraient adhérer à l’égalité et au respect mutuel et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des deux pays ; elles devraient adhérer au multilatéralisme et respecter les principes de la Charte des Nations unies. Ces cinq « nécessités » constituent le plus grand consensus de la volonté des deux peuples et l’exigence incontournable de la tendance de l’époque. La Chine est prête à travailler avec la Corée du Sud, pour adhérer au positionnement du partenariat stratégique établi par les deux parties et promouvoir le développement sain et stable des relations Chine-Corée du Sud.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que la mondialisation se heurte actuellement à des contre-courants et que certains pays politisent l’économie, instrumentalisent le commerce et militarisent les normes, sapant ainsi la stabilité de la chaîne industrielle mondiale et de celle d’approvisionnement. En tant que bénéficiaires et constructrices du système mondial de libre-échange, la Chine et la Corée du Sud devraient résister conjointement à ces pratiques violant les lois du marché et travailler ensemble pour maintenir la sécurité et la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement des deux pays et du monde. Les deux parties ont convenu d’accélérer la deuxième phase des négociations sur l’Accord de libre-échange entre la Chine et la Corée du Sud, en vue de parvenir à un accord le plus rapidement possible. Les deux parties ont convenu de mener un dialogue sur le maintien de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement pour s’engager à assurer l’intégrité, la sécurité, la fluidité, l’ouverture et l’inclusion de la chaîne industrielle et celle d’approvisionnement. Elles adhéreront à la libéralisation du commerce et des investissements, aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux principes de non-discrimination, de non-exclusivité, d’ouverture et de transparence.

Quant à votre préoccupation concernant la question « THAAD », je voudrais souligner que le déploiement du système « THAAD » en Corée du Sud par les États-Unis est évidemment préjudiciable aux intérêts stratégiques de sécurité de la Chine, et la Chine a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation à la partie sud-coréenne. Le gouvernement sud-coréen a officiellement déclaré au monde la politique des « trois non et une restriction » (pas de déploiement supplémentaire du système « THAAD » en Corée du Sud ; pas de participation à un réseau de défense antimissile dirigé par les États-Unis ; pas de participation à une alliance militaire trilatérale avec les États-Unis et le Japon ; et restriction de l’utilisation du système « THAAD » déployé). La Chine attache de l’importance à cette position du gouvernement sud-coréen. Sur la base de l’entente entre les deux parties, la Chine et la Corée du Sud ont traité la question « THAAD » de manière convenable et progressive. Au cours de cet entretien actuel entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la Corée du Sud, les deux parties ont eu à nouveau un échange de vues approfondi sur la question « THAAD », clarifiant leurs positions respectives et renforçant la compréhension mutuelle. Les deux parties ont convenu de prêter attention aux préoccupations légitimes mutuelles et de continuer à traiter et à gérer la question avec prudence afin qu’elle ne devienne pas un obstacle pour le développement sain et stable des relations entre les deux pays.

Bloomberg : J’ai pris note que le ministère chinois des Affaires étrangères a publié un communiqué de presse sur la catastrophe provoquée par les fortes pluies dans la région métropolitaine sud-coréenne. Selon les rapports, deux citoyens chinois ont perdu la vue dans la catastrophe, pouvez-vous le confirmer ? Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux victimes ?

Wang Wenbin : Au cours d’un entretien avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin d’hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé ses condoléances à la partie sud-coréenne au sujet de la catastrophe provoquée par les fortes pluies dans la région métropolitaine, qui a fait des victimes. Le ministre des Affaires étrangères Park Jin a exprimé sa gratitude pour cela.

Deux citoyens chinois ont perdu la vie dans cette catastrophe. Dès qu’elle a été informée de l’accident, l’ambassade de Chine en Corée du Sud a immédiatement vérifié la situation auprès des autorités locales, a connu la cause de l’accident, a pris contact avec les familles des victimes et a fourni une assistance pour les suites de l’accident. Simultanément, le département consulaire du ministère des Affaires étrangères et l’ambassade de Chine en Corée du Sud ont publié des rappels consulaires pour rappeler au personnel, aux organisations et aux entreprises chinoises de la région de renforcer leur conscience de sécurité et de prévenir les risques liés à la tempête, et de contacter l’ambassade de Chine en Corée du Sud s’ils ont besoin d’une assistance d’urgence.

Agence de presse Xinhua : Hier, l’Agence de presse Xinhua a publié le rapport intitulé « La réalité et la vérité concernant le travail forcé pratiqué par les États-Unis au niveau national et international ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le rapport intitulé « La réalité et la vérité concernant le travail forcé pratiqué par les États-Unis, au niveau national et international » publié par l’Agence de presse Xinhua a présenté les faits historiques et les méfaits réels du travail forcé qui a existé en grand nombre aux États-Unis au cours de plus de 200 ans de la fondation du pays, sous plusieurs angles, ce qui mérite notre attention. Je voudrais profiter de cette occasion pour souligner quelques points :

Premièrement, le travail forcé aux États-Unis est né et a grandi avec la fondation de la nation et son accumulation primitive de capital. La traite des esclaves est le péché originel des États-Unis. Le sang et les larmes de millions d’esclaves noirs et les ossements de centaines de milliers de travailleurs chinois sont des preuves tangibles de l’histoire du travail forcé aux États-Unis.

Deuxièmement, les États-Unis ont un horrible record en matière de travail forcé. Jusqu’à ce jour, au moins 500 000 personnes vivent sous « le système d’esclavage moderne » aux États-Unis. Les prisons sont les plus touchées par le travail forcé aux États-Unis. Aux États-Unis, les prisons privées s’entendent avec des politiciens véreux pour forcer les prisonniers à travailler comme des « esclaves ». Le travail forcé est omniprésent dans tous les secteurs de l’économie américaine tels que l’agriculture, le travail domestique, la restauration, le tourisme et les soins de santé, et il est particulièrement terrible pour les enfants et les femmes.

Troisièmement, les mauvais effets du travail forcé aux États-Unis ont des retombées, engendrant des problèmes tels que la traite transfrontalière des êtres humains et les violations des droits de l’homme dans d’autres pays. Les États-Unis sont un pays d’origine, de transit et de destination pour les victimes du travail forcé et de l’esclavage. Chaque année, jusqu’à 100 000 personnes sont victimes de la traite des êtres humains depuis l’étranger pour être soumises au travail forcé aux États-Unis. De nombreuses entreprises transnationales américaines pratiquent depuis longtemps le travail forcé à l’étranger en violation des droits de l’homme dans d’autres pays. 

Quatrièmement, la communauté internationale est sérieusement préoccupée par l’existence du travail forcé dans la société américaine. La Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations (CEACR) de l’Organisation internationale du Travail et le rapporteur spécial des Nations unies sur la traite des êtres humains ont interrogé et critiqué les États-Unis à plusieurs reprises. La partie américaine a fait non seulement la sourde oreille à leurs critiques, mais elle a aussi calomnié et discrédité arbitrairement les autres pays et a répandu des mensonges sur le soi-disant « travail forcé ». Les deux poids deux mesures et l’hypocrisie de la partie américaine ont été complètement dévoilés devant les faits, et les mensonges que la partie américaine a concoctés et répandus sur le Xinjiang ne tiennent pas debout.

Les faits prouvent que les États-Unis ont eux-mêmes de graves problèmes en matière de droits de l’homme, comme le travail forcé, et qu’ils ne sont pas qualifiés pour agir en tant que « professeur de droits de l’homme » et interférer dans les autres pays, sans parler d’agir en tant que « juge des droits de l’homme » et d’imposer des sanctions unilatérales, illégales et abusives. Si les États-Unis se soucient réellement des droits de l’homme, ils devraient faire face et réfléchir à leur propre problème de travail forcé, prendre des mesures pour combler leur déficit en matière de droits de l’homme et cesser de créer le « chômage forcé », la « pauvreté forcée » et le « découplage forcé et perturbation des chaînes industrielles et d’approvisionnement » au Xinjiang en tant que « professeur de droits de l’homme ». La partie américaine devrait cesser de violer les droits de l’homme sous le couvert de droits de l’homme, d’enfreindre les règles sous le couvert de règles et de piétiner la loi sous le couvert de loi.

CCTV : Récemment, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et l’envoyé spécial du président pour les questions climatiques John Kerry ont déclaré respectivement que la décision de la Chine de suspendre les négociations sur le changement climatique entre les États-Unis et la Chine ne punit pas les États-Unis, mais le monde entier. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a pris note des déclarations relatives des États-Unis. Je voudrais insister sur trois points ici :

Premièrement, les mesures concernées prises par la Chine constituent une contre-mesure légitime et raisonnable en réponse à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. Depuis un certain temps, la Chine souligne à plusieurs reprises à la partie américaine que le principe d’une seule Chine constitue la base politique du développement des relations bilatérales entre la Chine et les autres pays. L’insistance du président Pelosi à se rendre à Taïwan au mépris de la forte opposition de la Chine porte gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, ce qui se produit en fait également avec la connivence et le soutien du gouvernement américain. Cela a déjà sapé le fondement politique des relations sino-américaines et provoquera inévitablement des perturbations majeures dans les échanges et la coopération entre les deux parties. Les États-Unis ne devraient pas être surpris que la Chine ait tenu ses promesses et ait fait ce qu’elle a dit.

Deuxièmement, en raison du grave impact de la visite de Pelosi à Taïwan, la Chine a suspendu les négociations bilatérales sur le changement climatique entre la Chine et les États-Unis, et toutes les conséquences qui en découlent devraient être assumées par les États-Unis. En tant que pays responsable, la Chine participera, comme toujours, activement à la coopération internationale et multilatérale pour lutter contre le changement climatique. La Chine est toujours un activiste et un acteur de la gouvernance mondiale du climat. Nous avons annoncé solennellement que nous nous efforcerons d’atteindre le pic de carbone d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060, et nous nous efforçons d’élaborer et de mettre en œuvre un système de politique à double carbone « 1+N » afin de promouvoir un développement à faible émission de carbone et une transformation verte. La Chine continuera à déployer ses efforts sans relâche pour l’objectif d’atteindre le pic de carbone et de la neutralité carbone, à participer activement aux négociations sur les principaux canaux du changement climatique, à fournir un soutien et une assistance aux pays en développement à la hauteur de ses capacités, et à apporter sa propre contribution pour relever le défi mondial du changement climatique.

Troisièmement, les États-Unis devraient assumer efficacement leurs responsabilités et obligations historiques dans le domaine du changement climatique. La Chine préconise toujours que nous ne pouvons pas « scander des slogans sans faire d’efforts » pour lutter contre le changement climatique. La Cour suprême des États-Unis a récemment pris une décision qui restreint le pouvoir de l’Agence américaine de protection de l’environnement en matière de contrôle des émissions de gaz à effet de serre. Les États-Unis ont également utilisé les soi-disant problèmes liés au Xinjiang comme prétexte pour sanctionner et réprimer les entreprises photovoltaïques chinoises, ce qui porte directement atteinte à l’ambiance de coopération entre la Chine et les États-Unis, ainsi qu’aux efforts de la Chine et d’autres pays pour lutter contre le changement climatique. Cet acte auto-contradictoire a conduit le monde extérieur à s’interroger sur la capacité et la détermination de la partie américaine à lutter contre le changement climatique. Les États-Unis devraient s’acquitter sérieusement de leur responsabilité historique et de l’obligation qui leur incombe dans la lutte contre le changement climatique, et s’abstenir de chercher des excuses pour leur inaction.

Bloomberg : Les exercices militaires chinois dans l’espace maritime et aérien autour de l’île de Taïwan sont-ils toujours en cours ou ont-ils pris fin ?

Wang Wenbin : Nous avons clairement indiqué que les exercices militaires de la Chine dans les eaux entourant son propre territoire sont légitimes, raisonnables et légaux, et servent à la fois d’avertissement aux provocateurs et de punition aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». En ce qui concerne vos préoccupations spécifiques, veuillez vérifier auprès de l’armée chinoise.

Kyodo News : Aujourd’hui, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a remanié son cabinet. Quelles sont les attentes de la Chine vis-à-vis du nouveau cabinet japonais ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports relatifs. Le remaniement du cabinet est une affaire intérieure du Japon. La Chine attache de l’importance aux relations sino-japonaises et espère que le nouveau cabinet japonais ira dans la même direction que la partie chinoise et favorisera le développement sain et stable des relations entre les deux pays sur la bonne voie.

China Review News : Selon les rapports, la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi aurait déclaré dans une interview accordée qu’elle ne comprend pas pourquoi sa visite à Taïwan a fait l’objet d’une telle attention de la partie chinoise, alors que la visite d’un groupe de législateurs américains à Taïwan il y a plusieurs mois n’a eu aucun impact. Elle a également déclaré que la partie américaine ne devrait pas permettre à la partie chinoise d’isoler Taïwan. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

Wang Wenbin : Nous nous opposons toujours à la visite du membre du Congrès américain à Taïwan. Nancy Pelosi, le numéro trois du gouvernement américain, s’est rendue à Taïwan à bord d’un avion militaire américain, et pendant sa visite à Taïwan, elle a mentionné de nombreuses fois qu’elle était là au nom des États-Unis et a prétendu qu’il s’agissait d’une visite officielle. Les autorités du Parti démocrate progressiste (DPP) ont même présenté cette visite comme une avancée majeure dans les relations entre Taïwan et les États-Unis. Tout cela démontre pleinement que la visite de Pelosi à Taïwan est une provocation politique majeure visant à envenimer les relations entre les États-Unis et Taïwan. Il s’agit d’une violation de l’engagement pris par les États-Unis dans le communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis de ne maintenir que des « relations non officielles avec Taïwan », d’une violation du principe d’une seule Chine largement reconnu par la communauté internationale et confirmé par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, et d’une violation de la norme de droit international de non-ingérence dans les affaires intérieures établie par la Charte des Nations unies.

La Chine n’a cessé d’indiquer clairement aux États-Unis, par différents canaux et à différents niveaux, sa position solennelle consistant à s’opposer résolument à la visite de Pelosi à Taïwan il y a plus de quatre mois. Les États-Unis ont pourtant fermé l’oreille aux dissuasions et aux avertissements de la Chine et s’obstinent à suivre leur propre voie. Ce sont les États-Unis qui n’ont pas tenu leur promesse plutôt que la Chine ; ce sont les États-Unis qui ont violé la souveraineté de la Chine plutôt que la Chine qui a violé la souveraineté des États-Unis ; ce sont les États-Unis qui ont toléré et soutenu les activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » plutôt que la Chine qui a toléré et soutenu les activités sécessionnistes des États-Unis. Les États-Unis ont provoqué les troubles en premier lieu, et la partie chinoise prend ses contre-mesures légitimes en second lieu, qui sont raisonnables, légales, nécessaires et appropriées.

Les États-Unis s’engagent de plus en plus dans la voie du dégonflement, de l’évidement et de la déformation du principe d’une seule Chine, mais ils accusent la partie chinoise de modifier le statu quo. Les États-Unis effectuent chaque année des centaines d’exercices militaires dans les eaux périphériques de la Chine, mais ils accusent la Chine de réagir de manière excessive. La Chine n’acceptera pas ce genre de logique de bandit, et la communauté internationale ne l’approuvera pas non plus.

Quant au grave acte de provocation des États-Unis qui portent atteinte à la souveraineté de la Chine et interfèrent dans les affaires intérieures de la Chine, tant que les États-Unis le font une fois, la Chine se battra résolument une fois et ne permettra jamais que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine soient arbitrairement piétinées et sapées.

Si la partie américaine espère sincèrement respecter le droit international et préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays comme elle le dit, elle devrait honnêtement revenir au principe d’une seule Chine et aux trois communiqués conjoints sino-américains. Les États-Unis ne devraient pas agir de manière irréfléchie et s’engager de plus en plus sur la voie de l’échec. Les États-Unis devraient renoncer à la tentative de « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et agir correctement en prenant des mesures positives et concrètes pour faciliter la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Bloomberg : Le président américain Joe Biden a signé « le projet de loi sur les puces et la science », qui prévoit un financement de 52 milliards de dollars pour accroître la recherche et le développement des semi-conducteurs aux États-Unis. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les services compétents chinois ont expliqué leur position sur le projet de loi en question. Le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT), la Chambre de commerce internationale de Chine (CCI) et d’autres organisations ont également publié des déclarations s’opposant au projet de loi concerné américain qui interfèrent indûment dans les affaires mondiales et la coopération en matière de commerce et d’investissement et imposent les restrictions.

Ce projet de loi américain prétend viser à renforcer la compétitivité de l’industrie américaine de la technologie et des puces, mais il accorde d’énormes subventions à l’industrie américaine des puces, met en œuvre des politiques de soutien industriel différenciées et contient des dispositions qui restreignent les investissements normaux et les activités économiques et commerciales des entreprises concernées en Chine, ainsi que la coopération normale entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de la science et de la technologie. Cela faussera la chaîne d’approvisionnement mondiale en semi-conducteurs et perturbera le commerce international, et la Chine s’y oppose fermement. Les soi-disant « mesures de protection » de la loi ont une forte connotation géopolitique et constituent un autre exemple de la pratique de coercition économique des États-Unis.

La manière dont les États-Unis se développent relève de leurs propres affaires, mais elle doit être conforme aux règles concernées de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), aux principes d’ouverture, de transparence et de non-discrimination, et favoriser le maintien de la sécurité et de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement mondiales. La partie américaine ne devrait pas dresser de barrières aux échanges et à la coopération économiques et scientifiques normaux entre la Chine et les États-Unis, et encore moins porter atteinte aux intérêts légitimes de la Chine en matière de développement. La coopération sino-américaine dans les domaines tels que l’économie, le commerce, la science et la technologie est propice aux intérêts communs des deux parties et au progrès commun de l’humanité. S’engager dans les restrictions et le « découplage » ne fera que nuire aux autres et à soi-même.

Je tiens à souligner que la Chine insiste à placer le développement de notre pays et de notre nation sur la base de notre propre force. Aucune restriction ou répression ne pourra freiner le développement scientifique et technologique ainsi que le progrès industriel de la Chine.


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