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Conférence de presse du 28 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2021-07-28 20:24

CCTV : Récemment, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu un entretien avec la Ministre mongole des Affaires étrangères Batmunkh Battsetseg à Tianjin. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Zhao Lijian : Le 27 juillet, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu un entretien avec la Ministre mongole des Affaires étrangères Batmunkh Battsetseg à Tianjin, et ils ont procédé à un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d'intérêt commun.

Le Conseiller d'État Wang Yi a dit que depuis le début de la pandémie de COVID-19, la Chine et la Mongolie n'avaient enregistré aucun cas importé de l'autre, et s'étaient soutenues et entraidées mutuellement, écrivant une histoire touchante dite « des moutons offerts, du thé rendu » (La Mongolie fait don de moutons à la Chine, qui lui rend du thé), et inscrivant un nouveau chapitre dans les annales de l'amitié bilatérale. La Chine accorde toujours une importance à ses relations avec la Mongolie dans sa diplomatie de voisinage, et apprécie le fait que la partie mongole considère le développement de ses relations avec la Chine comme une priorité de sa politique étrangère. La Chine est prête à travailler avec la Mongolie pour respecter mutuellement l'indépendance, la souveraineté, l'intégrité territoriale, les intérêts vitaux et préoccupations majeures, ainsi que la voie de développement de l'autre partie, et renforcer la communication et la coordination dans les affaires internationales et régionales. Dans les nouvelles circonstances, la partie chinoise est disposée à redoubler d'efforts avec la Mongolie pour réaliser de nouveaux accomplissements, ajouter sans cesse de nouveaux contenus et de nouvelles dynamiques au partenariat stratégique global sino-mongol, mieux bénéficier aux peuples des deux pays et contribuer à la prospérité et au développement de la région.

La Ministre des Affaires étrangères Batmunkh Battsetseg a salué l'adhésion de la Chine au principe d'« amitié, sincérité, réciprocité et inclusivité » dans ses relations avec les pays voisins, et a remercié la Chine de son soutien précieux au développement socio-économique de la Mongolie. Selon elle, la partie mongole entend travailler avec la Chine pour que le partenariat stratégique global entre les deux pays soit enrichi et donne de nouveaux résultats. Les deux parties doivent renforcer activement la synergie entre l'Initiative « la Ceinture et la Route » et l'initiative de la « Route de la Prairie », élargir les échanges commerciaux, renforcer les échanges humains et culturels, et mener une coopération à long terme dans des domaines tels que la mine, l'énergie, le chemin de fer, la route, le bien-être social, et la prévention et le traitement de la désertification et de la tempête de sable.

Les deux parties ont échangé des félicitations pour le centenaire du Parti communiste chinois (PCC) et le centenaire du Parti du peuple mongol, et sont parvenues à des consensus dans la coopération dans des domaines tels que la lutte antiépidémique, l'économie et le commerce, et la protection de l'environnement, et sur les plans humain, culturel et multilatéral. Les deux parties soutiennent fermement le multilatéralisme, s'opposent à l'unilatéralisme et appellent la communauté internationale à renforcer la vision d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité pour répondre efficacement et ensemble à la pandémie de COVID-19. Les deux parties ont publié le Communiqué conjoint de la Chine et de la Mongolie sur le renforcement de la coopération antiépidémique et ont affirmé la construction conjointe d'une communauté de santé pour tous. Les deux parties se sont félicitées du rapport d'études conjointes Chine-OMS sur l'origine de la COVID-19 publié par l'OMS, soulignant que la recherche de l'origine du virus était un travail scientifique qui ne devrait pas être politisé et appelant à une étude mondiale sur l'origine du virus.

Agence de presse Xinhua : Le think tank CGTN a publié le 26 juillet le résultat d'un sondage en ligne, montrant que 80 % des internautes sondés dans le monde estiment que la question de l'étude sur l'origine du nouveau coronavirus a été politisée. Quels sont vos commentaires ?

Zhao Lijian : Le think tank CGTN a mené ce sondage en chinois, en anglais, en russe, en français, en espagnol et en arabe, langues officielles de l'ONU, dont le résultat reflète un fort mécontentement de la population mondiale à l'égard de la politisation de la question de l'étude sur l'origine du virus par les États-Unis. Les internautes ayant participé au vote ont exprimé par différentes langues le même sentiment, à savoir « l'enquête sur l'origine du nouveau coronavirus n'aide pas à résoudre le problème du contrôle de la pandémie, ce n'est rien d'autre qu'une stratégie politique stupide et inutile pour dissimuler la tentative des États-Unis de contenir la montée en puissance de la Chine. »

Depuis un certain temps, les États-Unis, afin de rejeter sur autrui leur responsabilité dans la lutte inefficace contre la COVID-19 et d'atteindre des objectifs politiques de calomnier et de réprimer d'autres pays, se livrent arbitrairement dans la politisation de la COVID-19, la stigmatisation du virus et l'instrumentalisation de la recherche de l'origine du virus, ce qui a saboté gravement l'intérêt général de l'étude scientifique sur l'origine du virus et de la lutte mondiale antiépidémique.

Premièrement, les États-Unis ont déformé les faits et répandu de fausses informations. Tout en faisant fi des conclusions du rapport d'études conjointes Chine-OMS, les États-Unis ont cité des informations sans aucune preuve réelle provenant de certains fonctionnaires ou de sources de renseignement pour faire du tapage sans scrupule sur l'hypothèse selon laquelle « le virus se serait échappé de l'Institut de virologie de Wuhan ». La partie américaine, qui s'engage dans une telle démagogie pour induire l'opinion publique en erreur et faire porter à la Chine des accusations infondées, n'a pas d'autre but que de détourner l'attention et de dissimuler la vérité sur leurs premiers cas et leurs laboratoires biologiques entourés de doutes.

Deuxièmement, les États-Unis violent la science et prônent une enquête menée par les services de renseignements. Pour réaliser leur position préétablie concernant la « théorie de fuite de laboratoire », les États-Unis ont abandonné la recherche scientifique et déclaré de manière éhontée qu'ils avaient demandé aux services de renseignements de trouver une conclusion sur l'enquête sur l'origine du virus d'ici 90 jours. Cette approche n'est ni scientifique, ni objective, ni sérieuse, et constitue une pure et simple farce politique.

Troisièmement, les États-Unis s'adonnent à la coercition et jouent leurs sales tours partout. Les États-Unis tentent de forcer, par toutes sortes de moyens tels que la coercition et la pression, les scientifiques à céder à leur hégémonie et à leur intimidation, et à soutenir la « théorie de fuite de laboratoire ». Selon des reportages, de nombreux scientifiques intègres ont subi ainsi des agressions physiques, des injures, et des menaces, et certains d'entre eux ont été obligés de démissionner pour défendre la position scientifique à laquelle ils adhèrent fermement.

Les faits sont plus éloquents que la parole, le cœur du peuple ne peut être trompé ou manipulé. Les actes des États-Unis consistant à instrumentaliser les études sur l'origine du virus pour se livrer à des manipulations politiques ont été universellement rejetés par la communauté internationale. Jusqu'à présent, 60 pays ont envoyé des lettres au Directeur général de l'OMS, soulignant que la recherche sur l'origine du virus était une tâche scientifique qui ne devait pas être politisée, et que le rapport d'études conjointes Chine-OMS devait être défendu. Des dirigeants politiques, des médias, des experts et les peuples de nombreux pays se sont exprimés par divers moyens, condamnant la politisation de l'étude sur l'origine du virus par les États-Unis. Plus de 16 millions d'internautes chinois ont cosigné une lettre appelant l'OMS à enquêter sur le laboratoire biologique américain Fort Detrick. Nous tenons à avertir sévèrement les États-Unis que face aux faits, à la science et à la justice, la manipulation politique n'obtiendra aucun soutien de la population et est vouée à l'échec.

AFP : Ce matin, au moins un ressortissant chinois a été blessé lors d'une fusillade à Karachi, au Pakistan. Pourriez-vous présenter plus de détails en la matière ? Pensez-vous que le risque de la sécurité des ressortissants et des biens chinois au Pakistan augmente ?

Zhao Lijian : La Chine suit de près cet incident. Actuellement, cette affaire fait toujours l'objet d'une enquête approfondie. Le cas que vous avez mentionné est un cas isolé. Nous avons pleinement confiance dans la capacité de la partie pakistanaise de protéger les ressortissants et les biens chinois au Pakistan.

Shenzhen TV : Le 26 juillet, l'Île Amami-Oshima, l'Île Tokunoshima, la partie nord de l'Île d'Okinawa et l'Île d'Iriomote du Japon ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO lors de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial a adopté la décision correspondante. La partie japonaise a promis à plusieurs reprises aux États membres du Comité du patrimoine mondial, dont la Chine, et à l'UNESCO, tant verbalement que par écrit, qu'elle n'étendrait pas la zone inscrite au-delà des zones terrestres de l'Île Amami-Oshima, de l'Île Tokunoshima, de la partie nord de l'Île d'Okinawa et de l'Île d'Iriomote pour quelque raison que ce soit à l'avenir. La décision adoptée lors de la session a également réitéré l'engagement du Japon. Nous espérons que la partie japonaise honorera son engagement et sauvegardera la réputation de la liste du patrimoine mondial et l'autorité de la décision du Comité du patrimoine mondial par des actions concrètes.

HRTN : Les mosquées de style soudanais, site situé dans le nord de la Côte d'Ivoire, a passé les examens et a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. À notre connaissance, c'est le premier projet africain inscrit sur la liste au cours de cette session. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine présente ses félicitations. Avant le début de la session, le Conseil international des Monuments et des Sites, un organe consultatif professionnel, avait proposé de renvoyer ce projet. Mais le Comité du patrimoine mondial a jugé après des discussions que ce projet avait une valeur universelle et remarquable de patrimoine mondial et que son intégralité, son authenticité, sa conservation et sa gestion satisfaisaient pour l'essentiel les critères d'inscription. Il a finalement décidé de classer ce projet au patrimoine mondial en tant que site du patrimoine culturel mondial. En tant que pays cosignataire de l'amendement du projet de décision favorable à son inscription, lors de la session, la Chine a incité activement les États membres du comité à apporter leur sagesse et leur force à la Stratégie mondiale pour une Liste du patrimoine mondial équilibrée, représentative et crédible, appelé tous les États contractants à porter plus d'attention aux pays et aux régions sous-représentés dans la liste du patrimoine mondial, en particulier les pays africains et les petits pays insulaires en développement, à soutenir davantage les pays en développement dans la préservation du patrimoine et à les aider à renforcer leurs capacités en la matière pour que la liste du patrimoine mondial puisse mieux refléter les divers trésors culturels et naturels du monde d'une façon plus intégrale.

Bloomberg/Macau Monthly : Le Secrétaire à la Défense des États-Unis Lloyd Austin a dit lors de sa visite en Asie cette semaine que les États-Unis défieraient l'« agression » de la Chine et ne reculeraient pas si leurs intérêts étaient menacés, mais ils ne chercheraient pas la confrontation. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Zhao Lijian : Les propos mentionnés des États-Unis ignorent les faits, dénigrent délibérément la Chine, s'immiscent dans les affaires intérieures de la Chine et sèment la discorde entre les pays de la région. En faisant cela, ils ont l'objectif de servir leurs intérêts géopolitiques égoïstes. Nous recommandons aux États-Unis de ne pas faire du tapage autour de la Chine à tout bout de champ et à faire davantage de choses favorables à la paix et à la stabilité régionales.

Concernant les relations sino-américaines, l'attitude de la Chine est très claire. Les États-Unis doivent avoir une compréhension objective et correcte de la Chine, choisir d'aller dans le même sens que la Chine, s'engager dans le respect mutuel, la concurrence loyale et une coexistence pacifique, et promouvoir un développement sain et régulier des relations bilatérales.

Bloomberg : Au cours de sa visite en Inde, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que la démocratie était confrontée à des menaces de plus en plus graves à travers le monde. Selon lui, les États-Unis et l'Inde, en tant que plus grandes démocraties du monde, doivent continuer de défendre leurs valeurs côte à côte. Les propos concernés semblent critiquer la Chine sans citer son nom. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je voudrais souligner que la démocratie est la valeur commune de toute l'humanité, mais pas le brevet d'un certain pays. Il existe diverses formes de réalisation de la démocratie, et il n'y a pas de modèle fixe ni de réponse standard. « Une personne, une voix » et le multipartisme ne sont pas les seuls moyens de parvenir à la démocratie. La démocratie ne doit pas devenir une étiquette ou un outil pour calomnier et dénigrer d'autres pays et provoquer la confrontation et l'antagonisme. Ce n'est pas non plus à une poignée de pays de définir quel pays est démocratique et quel pays est autoritaire. Et il n'est pas en soi démocratique de déshonorer les autres pour se faire distinguer.

Je voudrais également dire que, pour juger un système politique d'un pays, il faut voir s'il est conforme aux conditions nationales, s'il peut apporter la stabilité politique et le progrès social et améliorer les conditions de vie de la population, s'il peut gagner le soutien de sa propre population, et s'il peut contribuer à la cause du progrès de l'humanité. Certains pays se posent en pays démocratiques, mais à leur intérieur, il existe un fossé entre les riches et les pauvres, un déchirement de la société, un antagonisme racial et un extrémisme politique. Est-ce là la soi-disant « démocratie » qu'ils vantent ? Dans certains pays, on ne peut pas obtenir de votes favorables sans argent, et les intérêts des partis politiques l'emportent sur les intérêts du peuple. S'agit-il de la politique démocratique ou de la politique de l'argent ? Certains pays s'ingèrent arbitrairement dans les affaires intérieures d'autrui, rejettent arbitrairement les responsabilités sur les autres, répriment et endiguent le développement d'autres pays. Est-ce là ce qu'ils appellent la « démocratie » ? S'agit-il d'une démocratie ou d'une hégémonie ?

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, dans l'après-midi du 26 juillet, le Comité de réponse d'urgence de Gwangju à l'incident de l'alpiniste de la République de Corée Kim Hong-bin a tenu une conférence de presse, indiquant la décision de mettre fin aux opérations de recherche de M. Kim à la demande de sa famille. La Chine a-t-elle reçu un avis concerné ? Va-t-elle arrêter le travail de recherche et de secours ? Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Dans le soir du 26 juillet, la partie chinoise a reçu une note de l'Ambassade de la République de Corée en Chine, informant que la famille de l'alpiniste de la République de Corée Kim Hong-bin a décidé de terminer les recherches et que le gouvernement de la République de Corée respectait sa décision, et a remercié la Chine de sa bonne volonté et sa sincérité dans les recherches. Actuellement, les opérations de recherche et de secours concernées ont été arrêtées dans le Xinjiang. Après plusieurs jours de recherches, on n'a pas pu retrouver M. Kim. La Chine y exprime son regret.

Après avoir appris que M. Kim pourrait être tombé sur le territoire chinois, la partie chinoise n'a épargné aucun effort pour le rechercher. Le gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang y attachait une grande importance, il a immédiatement envoyé du personnel dans la zone de secours et a établi un centre de commandement de secours. En surmontant de nombreuses difficultés telles que le mauvais temps et de multiples dangers dans les montagnes, la Chine a envoyé plusieurs hélicoptères et drones à haute altitude ainsi que plusieurs personnes de secours professionnel et du personnel de soutien à participer aux recherches. Dans le même temps, la Chine a également coordonné en urgence l'entrée d'hélicoptères pakistanais dans l'espace aérien chinois à des fins de recherche. Les actions susmentionnées ont incarné les efforts déployés par la Chine ainsi que son esprit humanitaire.

RIA Novosti/AFP : Selon des reportages, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré à Tianjin une délégation des Talibans de l'Afghanistan. La délégation est-elle toujours en Chine ? Quand la Chine publiera-t-elle des informations concernées ?

Zhao Lijian : Le 28 juillet, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré à Tianjin la délégation dirigée par le Chef de la Commission politique des Talibans de l'Afghanistan le mollah Abdul Ghani Baradar, en visite en Chine. Les responsables de la Commission de la religion et de la Commission de la communication des Talibans de l'Afghanistan font partie de la délégation.

M. Wang a dit que la Chine était le plus grand pays voisin de l'Afghanistan et qu'elle respectait depuis toujours la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan, adhérait depuis toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l'Afghanistan et poursuivait depuis toujours une politique d'amitié envers l'ensemble du peuple de l'Afghanistan. L'Afghanistan appartient au peuple afghan, son avenir et son destin doivent être pris en main par les Afghans. Le retrait précipité des troupes des États-Unis et de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) d'Afghanistan marque en fait l'échec de la politique américaine à l'égard de l'Afghanistan, et le peuple afghan voit devant lui une opportunité importante de la stabilité et du développement de son propre pays.

M. Wang a indiqué que les Talibans afghans, une force militaire et politique importante en Afghanistan, devraient jouer un rôle majeur dans le processus de paix, de réconciliation et de reconstruction du pays. Il a dit espérer que les Talibans afghans accorderont la priorité aux intérêts du pays et de la nation, porteront haut levée la bannière des pourparlers de paix, établiront l'objectif de la paix, créeront une image positive et adopteront une politique inclusive. Toutes les parties politiques et tous les groupes ethniques de l'Afghanistan doivent s'unir ensemble pour mettre véritablement en pratique le principe d'« un processus conduit et pris en charge par les Afghans », faire en sorte que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan donne des résultats substantiels dans les plus brefs délais et bâtir indépendamment une architecture politique large, inclusive et adaptée aux conditions nationales de l'Afghanistan.

M. Wang a souligné que le « Mouvement islamique du Turkestan oriental » (MITO) était une organisation terroriste internationale inscrite sur la liste du Conseil de Sécurité de l'ONU et qu'il constituait une menace directe à la sécurité nationale et à l'intégrité territoriale de la Chine. La lutte contre le MITO est une responsabilité commune de la communauté internationale. M. Wang a émis le souhait que les Talibans afghans rompent définitivement les liens avec toutes les organisations terroristes telles que le MITO tout en les combattant de manière résolue et efficace afin d'éliminer les obstacles, de jouer un rôle positif et de créer des conditions favorables à la sécurité, à la stabilité, au développement et à la coopération de la région.

M. Baradar a exprimé sa gratitude pour l'opportunité de visiter la Chine. Il a déclaré que la Chine restait toujours un bon ami fiable du peuple afghan, et a apprécié le fait que la Chine joue un rôle juste et positif dans le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan. Les Talibans afghans ont la plus grande sincérité pour rechercher et réaliser la paix et sont prêts à travailler ensemble avec toutes les parties pour établir en Afghanistan une architecture politique large, inclusive et acceptée par l'ensemble des Afghans, et sauvegarder les droits de l'homme et les droits et intérêts des femmes et des enfants. Les Talibans afghans ne permettront absolument à aucune force d'utiliser le territoire afghan pour faire des choses nuisibles à la Chine. Les Talibans afghans sont d'avis que l'Afghanistan doit développer des relations amicales avec ses pays voisins et la communauté internationale, et espèrent que la Chine participera davantage au processus de paix et de reconstruction en Afghanistan et jouera un rôle plus important dans la reconstruction et le développement économique futurs de l'Afghanistan. Les Talibans afghans déploieront également leurs propres efforts pour créer un environnement favorable aux investissements.

Le même jour, le Ministre assistant des Affaires étrangères Wu Jianghao s'est entretenu avec la délégation conduite par le mollah Abdul Ghani Baradar. Ils ont procédé à un échange de vues approfondi sur les questions d'intérêt commun, amélioré la compréhension mutuelle et élargi le consensus.

Bloomberg : Premièrement, selon des médias de Hong Kong, l'organe législatif suprême de la Chine prendra les premières mesures le mois prochain pour faire avancer la mise en œuvre de la Loi contre les sanctions étrangères en l'incorporant dans les annexes des Lois fondamentales de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong et de la RAS de Macao. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? Deuxièmement, la Commission Congrès-Exécutif sur la Chine (CECC) des États-Unis a déclaré qu'à moins que le gouvernement chinois ne modifie sa position sur la question liée aux musulmans ouïgours au Xinjiang, les entreprises américaines qui parraineraient les Jeux Olympiques d'hiver de Beijing seraient considérées comme complices de la couverture des politiques de la Chine, y compris le « génocide » à l'encontre des Ouïgours. Elle a appelé les sociétés américaines, dont Coca-Cola et Visa, à retirer leur parrainage des Jeux Olympiques d'hiver 2022, à moins que les jeux ne soient déplacés de Beijing. Quels sont vos commentaires là-dessus ? Troisièmement, pourriez-vous nous fournir des informations sur le nouvel Ambassadeur de Chine aux États-Unis ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, la 30e session du Comité permanent de la 13e Assemblée populaire nationale (APN) se tiendra le mois prochain. La partie chinoise a déjà publié les informations concernées. Vous pouvez les consulter. Je n'ai rien à ajouter.

Concernant votre deuxième question, l'allégation sur le « génocide » au Xinjiang est totalement un mensonge du siècle pur et simple concocté par une poignée de forces antichinoises. Nous avons également remarqué que certains membres du Congrès américain, sur la base des préjugés idéologiques et politiques, s'en étaient servis pour salir et diffamer la Chine, en tentant de perturber, d'entraver et de saboter les préparatifs et la tenue des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing. Cela va totalement à l'encontre de l'esprit de la Charte olympique et nuit aux intérêts des athlètes de tous les pays ainsi qu'à la cause olympique internationale. La Chine s'y oppose fermement. Les propos de ces parlementaires, pleins d'arrogance, d'ignorance et de mensonges, constituent une « farce américaine » typique et sont voués à l'impopularité et à l'échec. Tous les milieux de la communauté internationale, y compris les gouvernements et les comités olympiques de nombreux pays ainsi que le Comité international olympique (CIO), ont clairement indiqué leur opposition à cette pratique erronée consistant à politiser le sport.

Certains membres du Congrès américain, hostiles à la Chine, n'ont cessé de faire du tapage autour des sujets concernés et d'exercer des pressions sur les entreprises lors des audiences. Leur intention malveillante de kidnapper les entreprises par des stratagèmes politiques et de contenir la Chine en utilisant les questions liées au Xinjiang a déjà été mise à nu. Nous pensons que toute entreprise rationnelle et consciencieuse, en particulier les entreprises américaines qui ont énormément bénéficié du développement et des progrès de la Chine réalisés grâce à sa réforme et à son ouverture au cours de plus de 40 dernières années, fera le bon jugement.

Quant à votre troisième question, je suis sûr que vous verrez bientôt des nouvelles concernées.

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