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Conférence de presse du 14 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2021-07-14 09:21

CCTV : Le 13 juillet, la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté une résolution sur la lutte contre le racisme systémique soumise collectivement par les pays africains. Pourriez-vous nous fournir des informations concernées ? Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le 13 juillet, la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté une résolution contre le racisme systémique soumise collectivement par les pays africains. La résolution condamne le racisme systémique et structurel et toutes les formes de discrimination raciale, ainsi que la discrimination et la violence raciales continues à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine par les forces de l'application de la loi. Cette résolution rappelle le meurtre tragique de George Floyd dans le Minnesota, aux États-Unis, en mai 2020, notant que cet incident a attiré l'attention du public sur la nocivité du racisme systémique et structurel et a encouragé toutes les parties à s'efforcer de résoudre ce problème aux États-Unis et dans le monde entier. Elle reconnaît que la traite transatlantique des esclaves constitue l'une des principales causes et manifestations du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, et que les Africains et les personnes d'ascendance africaine, les Asiatiques et les personnes d'ascendance asiatique, ainsi que les peuples autochtones ont été victimes de ces actes de l'époque et en subissent encore les conséquences aujourd'hui. La résolution demande au Conseil des droits de l'homme de mettre en place un mécanisme international d'experts indépendants chargé de promouvoir la mise en œuvre de la justice et de l'égalité raciales, notamment en éliminant les séquelles du colonialisme et de la traite transatlantique des esclaves, en poursuivant les responsabilités des auteurs de ces crimes et en offrant des réparations aux victimes. Ce mécanisme d'experts fera un rapport annuel au Conseil des droits de l'homme, en collaboration avec le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

La tragédie de George Floyd fait ressortir l'urgence et l'importance de la lutte contre le racisme systémique et la discrimination raciale aux États-Unis et dans le monde entier, et la communauté internationale doit prendre des actions immédiates. C'est la première fois depuis la mort de George Floyd que le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté une résolution visant à lutter contre le racisme systémique. Cette résolution a établi un programme systémique pour que la communauté internationale combatte le racisme systémique et la discrimination raciale et garantisse effectivement les droits de l'homme des Africains et des personnes d'ascendance africaine, des Asiatiques et des personnes d'ascendance asiatique, et des peuples autochtones. L'adoption de cette résolution puissante consolidera davantage un consensus de la communauté internationale et donnera une nouvelle dynamique à la cause de la lutte mondiale contre le racisme.

Les pays en proie à de graves problèmes de racisme, de discrimination raciale et de violence xénophobe et qui ont participé à l'esclavage, à la traite transatlantique des esclaves et au régime colonial ou en ont bénéficié dans l'histoire, doivent faire preuve de la volonté politique d'assumer la responsabilité de leurs crimes historiques et de prendre des mesures substantielles pour lutter contre les actes de discrimination raciale et de violence xénophobe actuelles et rendre la vérité et la justice aux victimes. Ils doivent également œuvrer de concert avec la communauté internationale pour parvenir à la justice et à l'égalité raciales, promouvoir et protéger véritablement les droits de l'homme, et éviter que la tragédie de George Floyd et de millions de victimes du racisme ne se répète.

Reuters : Selon des reportages, une attaque contre un autobus s'est produite aujourd'hui au Pakistan, tuant au moins 6 ressortissants chinois. La Chine peut-elle le confirmer ? Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine est choquée par l'attentat à la bombe survenu dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa, causant des morts et blessés des ressortissants chinois, et elle le condamne. La Chine exprime ses condoléances aux Chinois et Pakistanais qui ont péri dans cet attentat et adresse sa sympathie à leurs familles et aux blessés. Les forces de sécurité pakistanaises ont déjà pris des actions pour contrôler la situation, transféré et soigné de manière appropriée les blessés. La Chine a demandé à la partie pakistanaise de faire toute la lumière sur cette affaire dès que possible, d'arrêter les auteurs, de les punir sévèrement et de protéger effectivement la sécurité des ressortissants, des institutions et des projets chinois au Pakistan.

Beijing Daily : La 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies va se clôturer aujourd'hui. Vous avez présenté auparavant que nombre de pays avaient cosigné une déclaration commune soutenant la Chine, y a-t-il une mise à jour de la liste des pays cosignataires ?

Zhao Lijian : Il y a quelques jours, le Nigeria a signé la déclaration commune des pays amis en soutien de la Chine lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, et nous saluons la participation de la partie nigériane à ce rang de la justice. Jusqu'à ce jour, le nombre de pays cosignataires s'élève à 68. Si nous y ajoutons les pays soutenant la Chine par des déclarations séparées ou des lettres conjointes, plus de 90 pays ont émis une voix en faveur de la justice au sein du Conseil des droits de l'homme. Ils ont souligné que les affaires de Hong Kong, du Xinjiang et du Tibet relevaient des affaires intérieures de la Chine et que le monde extérieur ne devait pas s'y immiscer, se sont dits opposés à la politisation des questions de droits de l'homme et au « deux poids deux mesure » ainsi qu'aux accusations injustifiées portées contre la Chine pour des motifs politiques et sur la base de fausses informations.

Les faits sont irréfutables et les mensonges finiront par s'effondrer. Une poignée de pays occidentaux ont répandu des mensonges politiques et se sont ingérés arbitrairement dans les affaires intérieures d'autrui sous la bannière des droits de l'homme dans le Conseil des droits de l'homme. De tels actes sont voués à être impopulaires, ont été et continueront d'être fermement rejetés par la communauté internationale. Lors de cette session du Conseil des droits de l'homme, un grand nombre de pays en développement ont exprimé leur grave préoccupation de l'existence des problèmes de droits de l'homme dans des pays occidentaux, tels que le racisme systémique, le « nationalisme vaccinal », la violation des droits de l'homme dans les centres de détention des immigrés, l'interventionnisme militaire et les mesures coercitives unilatérales. Ces pays occidentaux doivent écouter attentivement les appels de la communauté internationale en faveur de la justice, cesser de s'adonner à leur illusion consistant à se poser en « donneurs de leçon des droits de l'homme », faire face à leurs graves problèmes de droits de l'homme, adopter des mesures effectives pour les résoudre et déployer des efforts concrets pour promouvoir le bien-être de leur peuple et le développement de la cause internationale des droits de l'homme.

Quotidien du Peuple : Nous avons remarqué que les 12 et 13 juillet, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite officielle au Turkménistan et ont eu des entretiens avec des dirigeants turkmènes. Pourriez-vous nous en fournir davantage d'informations ?

Zhao Lijian : Les 12 et 13 juillet, heure locale, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s'est entretenu, à Achgabat, respectivement avec le Président turkmène Gourbangouli Berdimoukhamedov, le Vice-Premier Ministre turkmène et Ministre des Affaires étrangères Rachid Meredov et le Vice-Premier Ministre turkmène et Président de la partie turkmène du Comité de coopération Chine-Turkménistan Serdar Berdimoukhamedov. Ils ont eu des échanges approfondis sur les relations bilatérales et les questions d'intérêt commun.

Le Conseiller d'État Wang Yi a dit que la Chine considérait le Turkménistan comme un véritable partenaire stratégique fiable. Sous la direction stratégique des deux Chefs d'État, les relations sino-turkmènes maintiennent toujours un bon élan de développement. La Chine soutiendra fermement le Turkménistan dans la poursuite d'une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, et entend travailler avec la partie turkmène pour saisir l'opportunité offerte par la célébration du 30e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, approfondir davantage la confiance politique mutuelle, élargir la coopération tous azimuts, renforcer la coordination et la coopération sur les questions internationales et régionales d'importance majeure et faire aboutir la coopération bilatérale de qualité à plus de résultats tangibles, afin de bénéficier davantage aux peuples des deux pays.

Les dirigeants turkmènes ont chaleureusement félicité le Parti communiste chinois (PCC) de son centenaire, et ont hautement apprécié les réalisations remarquables obtenues par le peuple chinois sous la direction du PCC. Ils ont dit que le Turkménistan et la Chine avaient établi une confiance politique mutuelle de haut niveau, faisaient preuve de compréhension et de soutien mutuels sur les questions touchant à leurs intérêts vitaux respectifs, et avaient vu leur coopération mutuellement bénéfique et leurs échanges humains et culturels s'approfondir constamment. La partie turkmène est prête à renforcer sans cesse le partenariat stratégique Turkménistan-Chine sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des bénéfices réciproques.

Les deux parties sont convenues d'accélérer la mise en synergie de l'Initiative « la Ceinture et la Route » et de la stratégie turkmène de relance de la Route de la Soie, de conclure le plus tôt possible le document sur la coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », d'élaborer le plan de coopération bilatérale pour les cinq ans à venir et le plan d'élargissement du partenariat dans le domaine économique, et de signer des documents de coopération dans divers domaines tels que l'accord relatif aux transports routiers internationaux. Les deux parties ont échangé des points de vue de façon approfondie sur la situation en Afghanistan et d'autres questions internationales et régionales d'intérêt commun.

HRTN : Selon des reportages, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a commencé à inoculer des vaccins de Sinopharm offerts par la Chine. La partie chinoise peut-elle présenter plus d'informations ?

Zhao Lijian : Le 13 juillet, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a officiellement organisé la cérémonie de lancement de l'inoculation des vaccins offerts par la Chine pour son peuple, en présence de son Ministre de la Santé et de son Ministre des Forêts. Le Ministre des Forêts et plusieurs fonctionnaires du gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée se sont fait vacciner sur site. Lors de la cérémonie de lancement, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré que la sûreté et l'efficacité des vaccins chinois avaient été entièrement testées, et a remercié la partie chinoise d'avoir offert au peuple de la Papouasie-Nouvelle-Guinée une nouvelle option pour se protéger contre le COVID-19.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le troisième pays insulaire du Pacifique, après les Îles Salomon et Vanuatu, à utiliser des vaccins chinois dans tout le pays. Il s'agit d'une incarnation concrète dans la région des pays insulaires du Pacifique de l'engagement ferme de la Chine consistant à faire du vaccin un bien public mondial et d'une action concrète de la Chine pour promouvoir la construction d'une communauté de santé pour tous. La Chine est prête à continuer à approfondir la coopération avec les pays insulaires du Pacifique dans la lutte contre la pandémie, à fournir dans la mesure de ses capacités un soutien à ceux qui en ont besoin et à les aider à vaincre finalement la pandémie.

Reuters : Le Président américain Joe Biden a rencontré aujourd'hui les dirigeants des pays de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est). Il a réitéré le refus des États-Unis à l'égard des revendications maritimes de la Chine en Mer de Chine méridionale, et a déclaré que face à la coercition chinoise, les États-Unis se tiendraient aux côtés des pays revendicateurs d'Asie du Sud-Est. Quelle est la réponse de la Chine ?

Zhao Lijian : La Chine a expliqué et présenté à plusieurs reprises sa position de principe sur la question de la Mer de Chine méridionale.

Les déclarations concernées de la partie américaine ignorent délibérément les tenants et les aboutissants historiques ainsi que les faits objectifs liés à la question de la Mer de Chine méridionale, violent et déforment le droit international, enfreignent l'engagement public pris par l'administration américaine depuis de longues dates de ne pas prendre position sur la question de la souveraineté dans la Mer de Chine méridionale, incitent délibérément aux différends sur la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes en Mer de Chine méridionale, sèment la discorde dans les relations entre la Chine et les pays de l'ASEAN et portent atteinte à la paix et à la stabilité régionales. C'est extrêmement irresponsable. La Chine exprime son opposition résolue à ces déclarations erronées des États-Unis. En plus, la partie américaine, se prenant souvent pour défenseur du droit international, ne cesse de faire référence à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, sauf qu'elle doit y adhérer avant d'en parler.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, au cours des deux dernières semaines, 41 États et Washington D.C. des États-Unis ont tous enregistré une augmentation forte du nombre de cas confirmés de COVID-19, dont neuf ont vu leur nombre de cas avoir plus que doublé. Selon des médias américains, plus de 20 États américains ont cessé de mettre à jour quotidiennement leurs données sur la COVID-19. Les experts s'inquiètent du fait que l'absence de données de surveillance de la pandémie en temps utile due à ce type de pratique pourrait créer des angles morts pour les efforts dans la prévention de la pandémie. Toutefois, face à la gravité de la situation épidémique dans leur pays, certains politiciens américains continuent de faire pression pour une enquête sur l'origine du virus visant la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La pandémie de COVID-19 est une pierre de touche.

Premièrement, elle montre que certains politiciens américains ne se soucient pas du tout de la vie. Les États-Unis ont le plus grand nombre d'infections et de décès dus à la pandémie de COVID-19. Ce qui est vraiment scandaleux, c'est qu'au lieu de se concentrer sur la lutte contre la pandémie et de sauver des vies, certains politiciens américains instrumentalisent la COVID-19 pour se livrer à des manœuvres politiques et rejeter la faute sur les autres.

Deuxièmement, elle montre que certains politiciens américains n'ont aucun respect pour la science. Les États-Unis ont toujours nié les conclusions scientifiques de la mission conjointe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont utilisé des agences de renseignement pour mener une soi-disant enquête sur l'origine du virus, ont fabriqué et diffusé des rumeurs et des mensonges sur la théorie de fuite du nouveau coronavirus d'un laboratoire de Wuhan, et ont tenté d'étouffer la voix objective, juste et rationnelle de la communauté scientifique.

Troisièmement, elle montre que certains politiciens américains se moquent éperdument de la vérité. En ce qui concerne la COVID-19, les États-Unis sont de très mauvais comptables. Ils ferment toujours les yeux sur les premiers cas qui ont été révélés sans cesse dans le pays, éludent les questions relatives à l'épidémie massive de la « maladie pulmonaire liée au vapotage » (EVALI) qui s'est déclarée dans le Wisconsin en juillet 2019, et restent évasifs quant aux doutes entourant la base biologique de Fort Detrick. S'ils se soucient vraiment de la vérité, pourquoi ont-ils peur d'inviter des experts de l'OMS dans le pays pour enquêter ? Pourquoi se taisent-ils dès que l'on évoque Fort Detrick ?

Les faits sont plus éloquents que les mots, et la justice se trouve dans le cœur de chacun. Peu importent les clameurs des politiciens américains, leur tentative de politiser l'étude sur l'origine du virus et de faire des autres pays des boucs émissaires ne peut que se solder par un échec.

Bloomberg : Première question, de nombreux médias américains ont rapporté que les États-Unis allaient mettre en garde cette semaine les entreprises américaines contre le risque croissant d'opérer à Hong Kong. Quelle est la réponse du Ministère des Affaires étrangères à cela ? Deuxième question, selon des reportages, les responsables de la Maison Blanche sont en train de discuter d'une proposition sur un accord numérique couvrant les économies de l'Indo-Pacifique afin de réprimer l'influence de la Chine dans cette région. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, nous nous opposons toujours fermement à l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de question de Hong Kong. La Loi fondamentale de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong et les lois pertinentes protègent clairement les droits et intérêts des investisseurs étrangers. Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong l'année dernière, la société de Hong Kong est revenue sur la bonne voie. Cette « Perle de l'Orient » est devenue encore plus brillante. Le soi-disant avertissement qui sera émis par la partie américaine est typique de la manipulation politique et du « deux poids deux mesures ».

Pour votre deuxième question, veuillez consulter la transcription de la conférence de presse d'hier.

The Paper : Le Département d'État américain a publié une déclaration le 13 juillet, disant que les Départements d'État, du Commerce, du Trésor et de la Sécurité intérieure, le Bureau du Représentant au commerce et le Département du Travail ont publié une version mise à jour de l'avis de conseil aux entreprises sur la chaîne d'approvisionnement du Xinjiang en réponse au « génocide », aux « crimes contre l'humanité » et au « travail forcé » qui sont commis par le gouvernement chinois au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les États-Unis ont publié des rapports sur le Xinjiang les uns après les autres, dans lesquels ils répètent toujours des mensonges clichés. Chaque fois que les États-Unis les répètent, ils exposent une fois de plus leur nature hypocrite et hégémonique sur les questions de droits de l'homme.

En parlant de « génocide », de « crimes contre l'humanité » et de « travail forcé », je vous pose une question : pourquoi les États-Unis concoctent-ils toujours très facilement ces accusations injustifiées contre les autres pays ? La réponse est simple. C'est parce que ces actes pervers sont les péchés originels des États-Unis.

Les États-Unis ont massacré et expulsé arbitrairement les Indiens pendant la conquête de l'Ouest, ce qui fait que les Indiens, qui étaient autrefois la principale population en Amérique du Nord, ne représentent aujourd'hui que 2 % de la population américaine. Qu'est-ce que c'est s'il ne s'agit pas d'un génocide ? Les États-Unis ont une histoire plusieurs fois centenaire de trafic, de torture et de discrimination contre les esclaves noirs. Ils ont même créé un massacre terrifiant d'Afro-Américains à Tulsa il y a 100 ans. Qu'est-ce que c'est s'il ne s'agit pas d'un génocide ? Aux États-Unis, environ 500 000 enfants travaillent dans l'agriculture, et de nombreux d'entre eux commencent à travailler dès l'âge de 8 ans avec un travail hebdomadaire jusqu'à 72 heures. Les cas de décès liés au travail des enfants sont fréquents. Qu'est-ce que c'est s'il ne s'agit pas du travail forcé ? Chaque année, des dizaines de milliers de personnes sont victimes de la traite depuis l'étranger vers des « usines misères » aux États-Unis. Au moins un demi-million de personnes aux États-Unis souffrent de l'esclavage moderne. Qu'est-ce que c'est s'il ne s'agit pas du travail forcé ?

Les péchés originels des États-Unis sont bien plus que ceux-ci. Les « George Floyd » qui ne peuvent pas respirer sous le poids de la suprématie blanche, les minorités qui vivent à l'ombre des crimes de haine raciale, les réfugiés et les immigrants qui sont soumis au traitement brutal et vivent dans des conditions pénibles, et les civils étrangers qui sont brutalement tués par l'armée américaine sous prétexte de lutte contre le terrorisme, accusent toujours les États-Unis de toutes sortes de crimes contre l'humanité.

Les États-Unis doivent se rendre compte que peu importe combien d'énergie ils consacrent pour fabriquer des mensonges sur le Xinjiang, leur sinistre complot visant à contenir la Chine par le Xinjiang ne fera qu'échouer. Devant la justice et la conscience humaines, les faits et la vérité, il n'y a aucune issue pour rejeter les responsabilités et détourner l'attention. Cela ne fera que les faire casser la tête. Pour les États-Unis, ce n'est qu'en réfléchissant sur eux-mêmes, en s'éloignant du bord du gouffre, en arrêtant d'aller plus loin sur la voie erronée, en faisant face effectivement à leurs problèmes et en les résolvant, qu'ils trouveront la bonne voie à suivre.

China Daily : Selon des médias américains, les Boy Scouts of America (BSA) ont conclu il y a quelques jours un accord de compensation d'un montant de 850 millions de dollars américains avec un groupe représentant environ 60 000 anciens membres des BSA qui avaient été victimes d'abus sexuels. Selon d'autres reportages, il s'agit de l'un des plus graves cas d'abus sexuels sur mineur dans l'histoire des États-Unis. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Cette affaire est choquante, mais ce n'est que la petite partie émergée du grand iceberg des problèmes de droits de l'enfant aux États-Unis.

Aux États-Unis, le nombre de cas de maltraitance d'enfants reste élevé. Selon le Rapport sur la maltraitance des enfants publié par l'Administration pour les enfants et les familles, une division affiliée au Ministère américain de la Santé et des Services sociaux, les cas de maltraitance d'enfants qui ont été signalés aux États-Unis ont concerné 3,5 millions d'enfants en 2017, soit une hausse de 10 % par rapport à l'année 2013. Selon des enquêtes, environ 674 000 parmi eux ont été confirmés comme victimes de maltraitance, soit une augmentation de 2,7 %, dont 1 720 sont décédés des suites de maltraitance, et 8,6 % sont des victimes d'abus sexuels.

Aux États-Unis, le recours au travail des enfants est un phénomène tout ordinaire. Selon les statistiques officielles américaines, le nombre de cas de travail des enfants en violation de la Loi sur les normes du travail équitable détectés par les forces de l'application de la loi américaines en 2019 s'est élevé à 858. Il y a environ 500 000 enfants travailleurs aux États-Unis s'engageant dans les travaux agricoles, beaucoup d'entre eux commencent à travailler dès l'âge de 8 ans, et il n'est pas rare pour eux de travailler pendant plus de 10 heures par jour. Et le risque de cancer chez les enfants travailleurs dû aux pesticides est trois fois plus élevé que chez les adultes. Les statistiques du Bureau de responsabilisation du gouvernement des États-Unis montrent qu'entre 2003 et 2016, il y a eu au total 452 enfants travailleurs morts aux États-Unis, dont 237 étaient venus de fermes, soit plus de la moitié.

Aux États-Unis, la pauvreté des enfants dépasse l'imagination. Selon un rapport publié par la Fondation pour la défense des enfants des États-Unis, il y avait environ 10,5 millions d'enfants pauvres aux États-Unis en 2019, soit 14,4 % de tous les enfants. Autrement dit, un enfant sur sept vivait dans la pauvreté. Parmi eux, 71 % étaient des enfants de couleur. Les enfants pauvres ayant moins de 6 ans étaient de 3,6 millions, dont 1,6 million vivaient dans l'extrême pauvreté.

En tant que plus grand pays développé du monde, les États-Unis ont un problème si grave de la pauvreté des enfants que la Fondation pour la défense des enfants des États-Unis l'a décrit comme la « plus grande honte morale » du pays. Les États-Unis sont le seul pays au monde à ne pas avoir ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Se vantant d'être un soi-disant « phare des droits de l'homme », les États-Unis ne font que prendre les droits de l'homme d'autrui comme excuse. Avant de parler de tout cela, les États-Unis doivent adhérer à la Convention ! Si les États-Unis se soucient vraiment des droits de l'homme, en particulier des droits de l'enfant, ils doivent commencer par s'attaquer aux problèmes cachés dans une ombre épaisse de leur situation des droits de l'homme et par laver totalement cette « plus grande honte morale ».

AFP : Selon des médias indiens, cette année, plusieurs affrontements ont eu lieu entre les troupes frontalières chinoises et indiennes près de la vallée de Galwan. Pourriez-vous fournir plus de détails en la matière ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation que vous mentionniez.

Bloomberg : Le Ministre philippin des Affaires étrangères a déclaré aujourd'hui que la campagne de vaccination aux États-Unis avait montré que la démocratie fonctionnait, tandis que la dictature était en déclin. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : La démocratie n'est pas le brevet de quelques pays, et est encore moins définie uniquement par l'idéologie et les valeurs occidentales. Voyons ces soi-disant « pays démocratiques » occidentaux, comment se débrouillent-ils dans la lutte contre la COVID-19 ? Quel pays est le « double champion » de l'échec dans la lutte contre le virus ? Je viens de présenter en détail les graves problèmes de droits de l'homme dans ces pays, tels que le racisme et la discrimination raciale. Si ce sont là des avantages des prétendus « pays démocratiques », alors qu'en tant que Chinois, je pense qu'il n'y a rien à envier.

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