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Conférence de presse du 2 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-06-02 19:41

À l’invitation du Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le Ministre papouan-néo-guinéen des Affaires étrangères et du Commerce international Soroi Eoe effectuera une visite en Chine à partir du 2 juin.

Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi présidera le 3 juin le quatrième dialogue entre les Ministres des Affaires étrangères Chine-Afghanistan-Pakistan, auquel participeront par liaison vidéo le Ministre afghan des Affaires étrangères Mohammad Hanif Atmar et le Ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi. Les trois Ministres échangeront des points de vue de façon approfondie notamment sur des sujets tels que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan, la coopération pragmatique tripartite et la coopération en matière de sécurité antiterroriste.

CCTV : Vous venez d’annoncer que le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi présidera le quatrième dialogue entre les Ministres des Affaires étrangères Chine-Afghanistan-Pakistan. Quel est le contexte particulier de cette réunion ? Quelles sont les attentes de la Chine pour cette réunion ?

Wang Wenbin : Le dialogue entre les Ministres des Affaires étrangères Chine-Afghanistan-Pakistan est une plateforme importante pour améliorer la confiance mutuelle et promouvoir la coopération entre les trois pays. Depuis son établissement en 2017 sous l’initiative chinoise, le dialogue a été tenu trois fois, obtenant des résultats encourageants. Selon le consensus trouvé entre les trois pays, c’est au tour de la Chine d’accueillir le quatrième dialogue.

Actuellement, le retrait unilatéral des troupes par les États-Unis et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à ce stade clé du processus de paix et de réconciliation en Afghanistan a causé des incertitudes sur la situation intérieure en Afghanistan et la situation sécuritaire régionale. En tant que voisins, amis et partenaires partageant des montagnes et des eaux et un avenir commun, la Chine, l’Afghanistan et le Pakistan ont tous la volonté active de maintenir la paix et la stabilité régionales. Dans ce contexte, les Ministres des Affaires étrangères des trois pays ont décidé de tenir le quatrième dialogue pour échanger des points de vue de façon approfondie notamment sur des sujets tels que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan, la coopération pragmatique tripartite et la coopération en matière de sécurité antiterroriste. Nous sommes convaincus que le dialogue devra parvenir à un consensus positif et donner un nouvel élan à la paix, à la stabilité et au développement de la région.

Bloomberg : La Malaisie a accusé des avions militaires chinois de voler hier sur la Mer de Chine méridionale. Le gouvernement chinois y a-t-il donné des réponses ? Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères en la matière ?

Wang Wenbin : À notre connaissance, il s’agit d’un exercice de routine mené par l’armée de l’air chinoise au-dessus des eaux au sud des îles Nansha. Il ne cible aucun pays. Pendant l’exercice, l’armée de l’air chinoise s’est strictement conformée au droit international et n’est entrée dans l’espace aérien d’aucun autre pays. La partie chinoise a communiqué avec la partie malaisienne à ce sujet.

China News Service : Le 1er juin, la réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays des BRICS s’est tenue en visioconférence, à laquelle a participé le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Wang Wenbin : Le soir du 1er juin, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé par liaison vidéo à la réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays des BRICS. Les Ministres des Affaires étrangères des cinq pays ont échangé des points de vue de manière approfondie sur des questions telles que la pandémie de COVID-19, le multilatéralisme, les points chauds internationaux et régionaux et la coopération pragmatique des BRICS, et sont parvenus à de larges consensus.

M. Wang a indiqué lors de la réunion que les BRICS représentaient un bel exemple de coopération entre les marchés émergents et les pays en développement. Face à de grands changements et à une pandémie sans précédent depuis un siècle, les BRICS doivent protéger la santé de l’humanité, sauvegarder l’ordre international, contribuer au développement mondial et consolider la paix mondiale, assumer les responsabilités des BRICS dans la promotion de la solidarité mondiale, fournir la sagesse des BRICS pour combler le déficit de gouvernance et apporter la contribution des BRICS à la réponse aux défis communs. Les points de vue et propositions de la partie chinoise ont été positivement appréciés par les différents participants.

Deux documents finaux, à savoir le Communiqué de presse de la réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays des BRICS et la Déclaration conjointe des BRICS sur le renforcement et la réforme du système multilatéral ont été publiés à l’issue de la réunion, permettant d’envoyer une voix forte des BRICS en matière de solidarité et de coordination.

Cette réunion a incarné la résilience et la dynamique des BRICS sur fond de changements et de pandémie jamais connus depuis un siècle. Nous sommes prêts à travailler avec les partenaires des BRICS dans une solidarité plus étroite pour préserver les valeurs communes de toute l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, pratiquer un véritable multilatéralisme et apporter une nouvelle contribution des BRICS à préserver la paix et le développement internationaux et régionaux.

Phoenix TV : Le 1er juin, le vaccin inactivé anti-COVID-19 fabriqué par Sinovac de Beijing a été approuvé par le groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Suite à l’approbation d’un vaccin de Sinopharm le 7 mai, un autre vaccin chinois de Sinovac a été approuvé. Cela a pleinement prouvé la sécurité et l’efficacité des vaccins et des itinéraires techniques concernés chinois qui fournissent plus d’outils puissants au monde pour vaincre rapidement la pandémie.

La Chine a pris des actions concrètes pour mettre en pratique l’engagement du Président Xi Jinping de faire des vaccins un bien public mondial, et a activement encouragé et soutenu les entreprises chinoises de vaccins dans leurs efforts visant à demander l’inscription sur la liste d’utilisation d’urgence de l’OMS. Malgré sa propre population énorme et une offre très limitée de vaccins, la Chine a fourni plus de 350 millions de doses de vaccins à la communauté internationale, notamment en fournissant des vaccins à plus de 80 pays et en exportant des vaccins vers plus de 40 pays. Parallèlement, la Chine a mené une coopération de production avec un certain nombre de pays en développement afin de promouvoir rapidement la production de vaccins à grande échelle. Le premier lot de vaccins fourni par Sinopharm à la facilité COVAX est officiellement sorti de la chaîne de production le 31 mai, apportant une réelle contribution à l’amélioration de la distribution équitable des vaccins et de l’accessibilité aux vaccins dans les pays en développement.

La Chine continuera à soutenir ses entreprises de vaccins dans le renforcement des échanges et de la coopération avec l’OMS et la facilité COVAX, encouragera davantage d’entreprises chinoises à mener des activités conjointes de recherche et développement et la production conjointe de vaccins avec des partenaires étrangers, soutiendra et aidera par des actions concrètes les pays en développement dans l’obtention des vaccins et aidera le monde à surmonter la pandémie le plus rapidement possible.

Global Times : Récemment, des médias chinois ont publié une lettre ouverte en chinois et en anglais, appelant l’OMS à mener une enquête sur le laboratoire biologique de l’armée américaine à Fort Detrick. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai remarqué les reportages concernés. Cela reflète les aspirations du peuple chinois. Sur cette estrade, nous avons appelé à plusieurs reprises les États-Unis à clarifier à la communauté internationale la vérité de Fort Detrick et de plus de 200 laboratoires biologiques américains situés dans le monde entier dans une attitude ouverte et transparente.

Selon des médias américains, Fort Detrick stocke un grand nombre de virus, tels qu’Ebola, qui constituent une menace grave pour la sécurité de l’humanité, et son bilan de sécurité est médiocre. En 2004, 2008, 2011 et 2015, les médias américains ont couvert maintes fois les nombreux dangers latents de sécurité à Fort Detrick. Selon USA Today, en 2001, un employé de Fort Detrick a profité d’une faille de sécurité de ce laboratoire pour voler l’anthrax qui y était stocké et lancé une attaque biochimique contre d’autres personnes, faisant au total 5 morts et 17 infectés. Des reportages montrent également qu’il existe aussi d’autres problèmes de sécurité et risques dans de nombreux laboratoires de virus américains. En automne 2019, autrement dit quelques mois avant l’apparition de l’épidémie de COVID-19, New York Times et d’autres médias américains ont révélé que Fort Detrick avait été de nouveau suspendu pendant un certain temps en raison de risques graves. Tout en réclamant « à cor et à cri » une « enquête » dans d’autres pays, les États-Unis refusent de divulguer les informations de leurs propres laboratoires biologiques en invoquant la « sécurité nationale » comme excuse. Comment les États-Unis peuvent-ils convaincre la communauté internationale ?

À part Fort Detrick, les États-Unis ont construit plus de 200 laboratoires biologiques dans 25 pays et régions dans le monde entier. De nombreux reportages indiquent que la répartition de ces laboratoires ressemble beaucoup à celle des lieux où des maladies et virus dangereux ont commencé à se propager ces dernières années, tels que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la fièvre hémorragique à virus Ebola et le virus Zika. Selon USA Today, depuis 2003, des centaines d’incidents se sont produits dans les laboratoires biologiques américaines tant sur le territoire américain qu’à l’étranger où des êtres humains étaient morts après avoir eu des contacts accidentels avec des micro-organismes mortels. Nous aimerions également savoir quand les États-Unis donneront une explication raisonnable à la communauté internationale en ce qui concerne ces doutes ?

Malheureusement, la partie américaine n’y a jamais donné une réponse directe. Je me demande s’il existe des desseins inavouables ? Nous appelons une nouvelle fois la partie américaine à répondre sérieusement aux préoccupations de la communauté internationale en adoptant une attitude ouverte, transparente et coopérative.

Bloomberg : Lundi, le Président Xi Jinping a souligné que la Chine « devait maîtriser son ton dans ses échanges avec le monde, et devait être ouverte et confiante, mais aussi modeste et humble ». Cela signifie-t-il que la Chine adoptera une différente stratégie diplomatique ?

Wang Wenbin : Le 31 mai, le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a convoqué sa 30e session d’étude de groupe. Le Secrétaire général Xi Jinping a présidé la session et prononcé un discours. Vous pouvez vous référer au communiqué de presse qui a été publié.

La Chine est toujours attachée à une politique étrangère d’indépendance et de paix, défend fermement sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement, promeut activement la construction d’un nouveau type de relations internationales, et se joint aux autres pays pour construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Je voudrais souligner que le renforcement et l’amélioration de la communication internationale et le renforcement des capacités en la matière en vue d’un droit à la parole sur la scène internationale conforme à la puissance nationale globale et au statut international de la Chine créeront un environnement extérieur favorable en termes d’opinion publique pour la réforme, le développement et la stabilité de la Chine, et contribueront à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Cette démarche répond à la nécessité d’un développement pacifique de la Chine, à l’exigence de faire progresser la réforme et l’ouverture en Chine et à la tendance mondiale à la paix et au développement. Elle profite à la fois à la Chine et au monde entier.

CNR : Nous avons noté que le 28 mai, lors de la 74e session de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS a remis le Prix Sasakawa pour la santé à l’expert chinois Wu Hao qui a aidé la province du Hubei dans sa lutte contre la COVID-19. Il est le troisième expert chinois à avoir reçu ce prix. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai également remarqué les reportages concernés. Le Dr Wu Hao a mis au point un modèle de collaboration intelligent optimisé pour les médecins de famille afin de garantir au public un accès plus facile à des services de santé communautaires plus efficaces. Après l’apparition de l’épidémie de COVID-19, le Dr Wu s’est rendu à Wuhan en tant que chef d’une équipe d’experts en prévention et contrôle au niveau communautaire sous l’égide de l’équipe centrale d’orientation de la Chine. Il y a travaillé avec le personnel médical communautaire pour combattre conjointement l’épidémie. M. Wu s’est également rendu dans dix endroits, dont Kashgar et Shijiazhuang, pour guider la gestion des flambées épidémiques, apportant une contribution remarquable. En ce moment, il est en train de guider la prévention et le contrôle de l’épidémie au niveau communautaire à Guangzhou. Nous félicitons le Dr Wu pour avoir reçu le Prix Sasakawa pour la santé.

Le Dr Wu est un bel exemple des innombrables agents de santé communautaires de la Chine qui se battent en première ligne dans la lutte contre la COVID-19. La prévention et le contrôle au niveau communautaire ont joué un rôle irremplaçable dans le contrôle rapide de l’épidémie et dans la prévention et le contrôle réguliers en Chine, permettant de détecter et de signaler rapidement l’infection, de réduire les risques de propagation communautaire et de serrer la vis pour éviter les infections. Le travail du Dr Wu et de nombreux agents de santé chinois au niveau communautaire est une parfaite illustration de l’efficacité de la lutte contre l’épidémie en Chine. La Chine est prête à partager son expérience en matière de prévention et de contrôle au niveau communautaire avec d’autres pays en temps utile afin de contribuer à une victoire mondiale rapide sur la COVID-19 et à une meilleure gouvernance mondiale de la santé.

RCI : J’aimerais en savoir plus sur la visite du Ministre des Affaires étrangères de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Soroi Eoe en Chine. Pourriez-vous nous présenter le programme détaillé de sa visite en Chine ?

Wang Wenbin : La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un bon ami et un bon partenaire de la Chine dans la région des pays insulaires du Pacifique. À l’heure actuelle, les relations entre la Chine et la Papouasie-Nouvelle-Guinée se développent dans d’heureuses conditions. En 2018, le Président Xi Jinping a effectué une visite d’État réussie en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce qui a ouvert un nouveau chapitre dans le développement des relations bilatérales. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les deux pays se sont soutenus en faisant preuve de solidarité, et le partenariat stratégique global entre les deux pays s’est approfondi chaque jour davantage.

Cette année marque le 45e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Nous espérons qu’à travers la visite du Ministre des Affaires étrangères Soroi Eoe, nous pourrons promouvoir davantage la mise en œuvre de l’important consensus atteint entre les dirigeants des deux pays et renforcer la communication stratégique dans divers domaines, tels que le développement des relations bilatérales, la coopération en matière de lutte contre la pandémie et la promotion de la coopération pragmatique dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », afin de porter continuellement les relations entre la Chine et la Papouasie-Nouvelle-Guinée à de nouveaux niveaux.

Bloomberg : Pourriez-vous nous dire jusqu’à présent, combien de doses de vaccins la Chine a-t-elle fournies à la facilité COVAX et combien de doses elle a l’intention de fournir à l’avenir ?

Wang Wenbin : Comme je viens de le présenter, la Chine a fourni jusqu’à présent plus de 350 millions de doses de vaccins à la communauté internationale, y compris une assistance en matière de vaccins à plus de 80 pays et des exportations de vaccins à plus de 40 pays. La Chine a également mené une coopération de production de vaccins avec un certain nombre de pays en développement. La Chine a annoncé qu’elle fournirait dans la première étape 10 millions de doses de vaccins à la facilité COVAX dont le premier lot de vaccins est déjà sorti de la chaîne de production le 31 mai. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour promouvoir la distribution équitable des vaccins et à apporter une contribution positive à la lutte solidaire mondiale contre la pandémie. Nous espérons également que la communauté internationale maintiendra l’esprit de solidarité dans la lutte contre la COVID-19 et fera plus d’actions concrètes pour aider les pays en développement à obtenir plus de vaccins au plus vite afin de vaincre rapidement la pandémie.

Beijing Youth Daily : Nous avons remarqué que bien que les États-Unis fassent toujours du tapage autour des mensonges comme le « génocide » ou le « travail forcé », un nombre croissant de médias et de personnalités dans le monde avaient pris la parole pour dénoncer et critiquer que la pratique des États-Unis était de pures manipulations politiques et appeler la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par les mensonges. La Chine qu’en pense-t-elle ?

Wang Wenbin : J’ai remarqué que récemment, le journal russe Rossiyskaya Gazeta, Business Insider Japan, la revue danoise Raison, Die Weltwoche et Neue Zürcher Zeitung de la Suisse, Valorglobal du Brésil et Pretoria News de l’Afrique du Sud ont publié successivement des reportages objectifs et des articles scientifiques rationnels sur le Xinjiang. Ces articles ont tous indiqué que le soi-disant « génocide » concernant le Xinjiang était totalement basé sur les préjugés et l’hostilité envers la Chine. Si certains se posent en donneurs de leçons sur la situation des droits de l’homme en Chine au mépris des fruits de la gouvernance du Xinjiang du gouvernement chinois, c’est qu’ils ont des intentions politiques et veulent faire de la propagande et des guerres psychologiques à leur profit en créant des images négatives de la Chine par l’allégation politique du « génocide ». Les articles concernés ont également indiqué que le « travail forcé » n’existait pas et que l’on n’en avait pas besoin puisque l’industrie du coton du Xinjiang avait déjà mis en place la cueillette automatisée à grande échelle depuis longtemps. On ne peut réaliser son rêve que par un travail honnête. Tous les peuples laborieux méritent le respect du monde entier.

Les faits démontrent que le « travail forcé », la « stérilisation forcée », le « génocide » ou bien les « abus sexuels systématiques » relèvent tous des mensonges concoctés par les forces antichinoises. Derrière ces accusations absurdes, il n’y a aucun fondement factuel, seulement les mises en scène maladroites d’une poignée de pseudo-universitaires et d’acteurs médiocres ; il n’y a aucune discussion sérieuse, seulement des allégations partiales et sensationnelles ; il n’y a aucun respect des droits de l’homme de la population du Xinjiang, seulement des manipulations visant à saper la sécurité et la stabilité au Xinjiang et à endiguer le développement de la Chine. Même si les mensonges peuvent faire un grand bruit pendant une certaine période, ils sont voués à l’échec. Actuellement, la Chine, y compris le Xinjiang, jouit d’un meilleur développement, et les voix objectives et rationnelles dénonçant les mensonges et les rumeurs concernant le Xinjiang sont de plus en plus nombreuses à travers le monde. Des experts et universitaires ont indiqué d’une manière pertinente que la pratique consistant à prétendre qu’il existait un « génocide » au Xinjiang ne pouvait que révéler l’ignorance et l’hypocrisie de « la diplomatie des droits de l’homme » des pays concernés, et ont appelé la communauté internationale à ne pas se laisser duper par les mensonges et le tapage des personnes mal intentionnées.

Je tiens à souligner encore une fois que la porte du Xinjiang est toujours ouverte. Nous serons heureux d’accueillir les personnalités impartiales de tous les pays et de tous les milieux pour visiter le Xinjiang, vivre des histoires vivantes et restituer un vrai Xinjiang à travers des scènes de vie quotidienne.

The Paper : La dernière réunion des Ministres des Affaires étrangères des BRICS a publié spécialement une déclaration conjointe sur le renforcement et la réforme du système multilatéral. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le multilatéralisme est pour le système international actuel une pierre angulaire importante, pourtant menacée par l’érosion. Une poignée de pays, prétendant porter la bannière du multilatéralisme, se sont livrés à des actes unilatéraux, et voire hégémoniques. Les appels de toutes les parties à un véritable multilatéralisme se font entendre plus fortement. Dans le même temps, les défis planétaires qui se succèdent les uns aux autres nécessitent une réponse à l’échelle mondiale ainsi qu’une solidarité et une coordination de toute la communauté internationale. Le désir de renforcer le système multilatéral de toutes les parties devient de plus en plus urgent.

Les BRICS, en tant que représentants des marchés émergents et des pays en développement, doivent également être des modèles pour la pratique du multilatéralisme et le renforcement du système multilatéral. C’est justement dans cet esprit que la Chine, ensemble avec les autres partenaires des BRICS, a rédigé, après des discussions approfondies, une déclaration conjointe des BRICS sur le renforcement et la réforme du système multilatéral.

Plusieurs points clés dans cette déclaration méritent une attention particulière. Premièrement, la déclaration réaffirme l’engagement des BRICS en faveur du multilatéralisme, et appelle à la sauvegarde du droit international fondé sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies et au maintien du rôle central des Nations Unies dans le système international, dans le but de promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Deuxièmement, elle réaffirme l’attachement des BRICS au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et au règlement pacifique des différends internationaux conformément aux principes de la justice et du droit international, ainsi que leur rejet du recours à la force ou de la menace par la force, et leur opposition aux violations de l’intégrité territoriale ou de l’indépendance politique d’autrui. Elle s’oppose au « deux poids deux mesures » et aux mesures coercitives unilatérales qui violent le droit international et la Charte des Nations Unies.

Troisièmement, elle souligne que les BRICS doivent mener une coopération internationale centrée sur les peuples, et renforcer et réformer le système multilatéral en vue de permettre aux pays en développement et aux pays les moins avancés, en particulier les pays d’Afrique, de participer de manière plus significative aux processus décisionnels mondiaux. Il faut faire en sorte que les institutions multilatérales soient davantage orientées vers l’action et les solutions aux problèmes et renforcent la coopération dans un esprit de respect mutuel, d’équité et de justice, et de coopération gagnant-gagnant.

Quatrièmement, elle souligne la nécessité pour les BRICS de renforcer la gouvernance économique mondiale dans le respect du principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, de soutenir les Nations Unies dans leurs efforts visant à placer le développement au cœur du cadre politique macroéconomique mondial, et de soutenir le système commercial multilatéral avec l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) en son centre.

La publication de cette déclaration est opportune et extrêmement nécessaire. Fruit des efforts des cinq pays des BRICS, elle reflète l’aspiration commune de la grande majorité des pays, et doit faire l’objet d’un consensus de la communauté internationale. L’essence du multilatéralisme réside dans la maîtrise de tous les pays de leur propre avenir et de leur propre destin. Les affaires internationales doivent être gérées par les consultations de tous. Il faut en particulier refléter les opinions des pays en développement et des marchés émergents, qui représentent la grande majorité de la population mondiale. Les soi-disant « règles » établies par quelques pays ou groupes occidentaux ne doivent pas être considérées comme des « règles internationales », et encore moins être imposées aux autres. Toutes les parties doivent conjointement défendre et pratiquer un véritable multilatéralisme, observer scrupuleusement les buts et principes de la Charte des Nations Unies, s’abstenir d’engager l’exceptionnalisme et d’appliquer le « deux poids deux mesures », rejeter les pratiques hégémoniques et intimidantes ainsi que les jeux à somme nulle, se garder de s’engager dans la politique des blocs et la confrontation idéologique, et sauvegarder efficacement le système international avec les Nations Unies en son cœur et l’ordre international fondé sur la Charte des Nations Unies et le droit international.

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