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Conférence de presse du 29 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-04-29 14:02

AFP : Premièrement, le Président américain Joe Biden s’est adressé à une session conjointe du Congrès, affirmant que les États-Unis étaient en concurrence avec la Chine et d’autres pays pour gagner le XXIe siècle, et que les États-Unis voyaient d’un bon œil cette concurrence sans chercher des conflits. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Deuxièmement, le Président Joe Biden a également indiqué que s’il avait déclaré auprès de la partie chinoise que les États-Unis maintiendraient une forte présence militaire en Indo-Pacifique, ce n’était pas pour entraîner des conflits, mais pour les éviter, tout comme la présence militaire des États-Unis et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Europe. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai également remarqué le discours prononcé par le Président Biden que vous mentionniez. Je tiens à souligner quelques points en ce qui concerne les contenus liés à la Chine dans ce discours :

Premièrement, la Chine adhère toujours à la voie du développement pacifique et demeure bâtisseur de la paix mondiale, contributeur au développement dans le monde ainsi que défenseur de l’ordre international. La Chine s’engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, en frayant un nouveau chemin de coexistence pacifique et de coopération mutuellement bénéfique. Dans le même temps, la Chine continuera de sauvegarder résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.

Deuxièmement, la démocratie est une valeur commune de toute l’humanité au lieu d’un « produit breveté » d’un certain pays. Une véritable démocratie d’un pays doit et ne doit qu’être établie par le peuple de ce pays sur la base de la situation réelle. Certains pays imposent leurs propres systèmes démocratiques à d’autres pays et essaient de dicter le monde entier sous prétexte de la « démocratie » en favorisant leurs partisans et en attaquant leurs opposants. Il s’agit d’une profanation et d’une manipulation de la valeur démocratique qui n’auront pour résultat que la création de la scission, l’augmentation de la tension, et la fragilisation de la stabilité.

Troisièmement, la coopération doit constituer le courant principal des relations sino-américaines. Il est normal que nos deux pays soient en concurrence dans certains domaines. Mais cette concurrence doit ressembler à une course où l’on rivalise d’ardeur, plutôt qu’à un combat où l’on se bat sans merci dans une arène. Les deux parties doivent s’améliorer et se surpasser dans la concurrence au lieu de miner et de piéger l’autre partie, de manière à éviter une concurrence vicieuse et un jeu à somme nulle.

Quatrièmement, ces dernières années, les États-Unis ont saboté de manière répétée les règles internationales, violé les principes de concurrence loyale du marché, politisé et idéologisé des questions économiques, commerciales et technico-scientifiques, et réprimé arbitrairement le développement de la Chine et d’autres pays et porté atteinte à leurs intérêts en abusant de la force de l’État, ce qui est fortement condamné par la communauté internationale. Les États-Unis exhortent tous les jours les autres pays à respecter les règles, tandis qu’ils sont les premiers à violer des règles internationales. Évidemment, les actes des États-Unis ne s’accordent pas avec leurs paroles.

La Chine s’engage à permettre au peuple de mener une vie heureuse. Sous l’influence de la mentalité de la guerre froide, du concept du jeu à somme nulle et des préjugés idéologiques, certaines personnes aux États-Unis ne cessent de mentionner la Chine dans tous leurs propos, ce qui manifeste en fait leur manque de confiance. Nous espérons que les États-Unis peuvent arrêter de crier que « ces raisins-là sont trop verts » en parlant de la Chine, envisager le développement de la Chine avec une attitude calme et rationnelle, et se hisser à la hauteur d’un grand pays.

China Review News : Selon des reportages, le 27 avril, le Cabinet japonais a déclaré dans une réponse qu’il a adoptée, à la question posée par un membre de la Chambre des représentants, que le terme « femmes de réconfort de l’armée » pourrait entraîner des malentendus, et que le terme « femmes de réconfort » devrait être utilisé. Pour l’introduction de main-d’œuvre de la Péninsule de Corée conformément à l’ancien ordre national de conscription pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme « conscription » devrait être utilisé à la place des termes tels qu’« enrôlement forcé » ou « emmené ». Le Ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie a déclaré qu’il traduirait dans les manuels cette décision de la réunion du Cabinet lors des futures vérifications. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La guerre d’agression lancée par le militarisme japonais a causé de graves désastres aux populations des pays asiatiques qui en étaient victimes, y compris la Chine, et l’enrôlement forcé des « femmes de réconfort » a été un grave crime contre l’humanité commis par le militarisme japonais. C’est un fait historique internationalement reconnu avec des preuves solides et irréfutables.

Le gouvernement japonais a tenté d’estomper les faits historiques par des jeux de mots pour minimiser et fuir la culpabilité historique. Il s’agit d’une autre tendance négative du Japon pour dénier et déformer l’histoire d’agression, qui met une fois de plus en évidence l’attitude et la pratique erronées, irréfléchies et malhonnêtes du Japon depuis longtemps à l’égard de l’histoire d’agression. La communauté internationale doit continuer à les prévenir et à les corriger.

Nous exhortons une fois de plus la partie japonaise à reconnaître l’histoire d’agression telle qu’elle est et à y réfléchir, à dire clairement non au militarisme, à traiter correctement les questions historiques telles que l’enrôlement forcé des « femmes de réconfort » avec une attitude responsable, et à prendre des mesures concrètes pour gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.

China News Service : Il y a quelques jours, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud a expliqué, au cours d’une interview exclusive à un média saoudien, les concepts de la politique étrangère de l’Arabie saoudite et a souligné sa volonté de développer de nouveaux partenariats avec la Chine et d’autres pays. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine apprécie hautement la volonté positive de l’Arabie saoudite d’approfondir les relations entre l’Arabie saoudite et la Chine et est disposée à travailler avec l’Arabie saoudite pour élever constamment le niveau du partenariat stratégique global entre la Chine et l’Arabie saoudite. Nous soutenons l’Arabie saoudite dans la sauvegarde de la souveraineté, de la sécurité et de la stabilité du pays, et dans la voie du développement qui convient à ses propres conditions nationales. Nous nous opposons à l’ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures de l’Arabie saoudite et soutenons l’Arabie saoudite pour qu’elle joue un plus grand rôle dans les affaires internationales et régionales.

China Daily : Récemment, le Département d’État américain a publié le rapport 2021 sur l’adhésion aux accords et engagements en matière de contrôle des armes, de non-prolifération et de désarmement et sur le respect de ceux-ci, dans lequel il a accusé la Chine de ne pas respecter son engagement de moratoire nucléaire et de non-prolifération de missiles, et a remis en question la mise en œuvre par la Chine de la Convention sur les armes biologiques (CABT). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ces dernières années, les États-Unis ont élaboré chaque année un soi-disant rapport de conformité en matière de contrôle des armements, se prenant pour un « donneur de leçon » pour critiquer les mesures de contrôle des armements et de non-prolifération d’autres pays et se glorifiant comme étant un « modèle » dans ce domaine. C’est tout simplement une machination courante des États-Unis pour détourner l’attention de la communauté internationale et discréditer et dénigrer d’autres pays.

Les accusations américaines contre la Chine sont totalement infondées et la Chine s’y oppose fermement. Toujours dans un esprit responsable, la Chine remplit scrupuleusement ses obligations et engagements internationaux, s’engage fermement dans le multilatéralisme et mène activement la coopération internationale, ce qui contribue beaucoup à sauvegarder le mécanisme international de contrôle des armements et de non-prolifération, à préserver la paix et la sécurité internationales et à maintenir la stabilité stratégique mondiale.

Mais les États-Unis ont poursuivi ces dernières années la pratique de « l’Amérique d’abord » et se sont retirés à plusieurs reprises de différents traités et organisations internationaux. Par exemple, ils se sont retirés successivement du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire et du Traité Ciel ouvert, ils ont annulé leur signature du Traité sur le commerce des armes et ont empêché sans le moindre soutien les négociations d’un protocole comprenant un mécanisme de vérification de la CABT, et ils n’ont toujours pas terminé jusqu’aujourd’hui la destruction de leurs armes chimiques stockées. De plus, les États-Unis cherchent à renforcer leurs puissances militaires sur tous les plans, préparent la recherche et le développement d’ogives nucléaires de nouveau type, développent des projets militaires dans l’espace extraterrestre et dans le cyberespace, et s’efforcent d’obtenir des avantages militaires et stratégiques unilatéraux, ce qui a perturbé gravement la paix et la stabilité mondiales et régionales, et a entravé le processus de contrôle des armements et de désarmement internationaux. Sur tous ces méfaits notoires, les États-Unis se taisent totalement. Au lieu de réfléchir sur eux-mêmes, ils calomnient sans cesse d’autres pays.

Je tiens à souligner ici que les États-Unis ont prétendu dans le rapport que toutes leurs actions se conformaient aux règlements de la CABT mais ils ont gardé un silence profond sur la question de Fort Detrick qui préoccupe gravement la communauté internationale. De plus, ils ont délibérément pris à la légère la question de leurs nombreux laboratoires biologiques d’outre-mer. Nous exhortons encore une fois les États-Unis à clarifier les questions suivantes : Quelles sont exactement les activités menées par l’armée américaine à Fort Detrick et aux laboratoires biologiques à l’étranger établis par les États-Unis ? Pourquoi construisent-ils tant de laboratoires biologiques dans le monde entier ? Comment peuvent-ils prouver que leurs activités dans ces laboratoires se conforment aux règlements de la CABT ?

En fait, tant qu’un mécanisme de vérification peut être établi dans le cadre de la CABT, nous saurons clairement qui est respectueux de ses engagements et qui ne l’est pas, et tous les problèmes seront aisément résolus. Mais les États-Unis sont le seul pays à s’opposer à la négociation sur un protocole comprenant un mécanisme de vérification de la convention.

Nous appelons une fois de plus les États-Unis à répondre effectivement et de manière responsable aux préoccupations de la communauté internationale, à fournir une clarification complète de ses activités de militarisation biologiques dans le pays et à l’étranger, et à cesser d’empêcher sans le moindre soutien la mise en place d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la CABT.

Global Times : Nous notons que des responsables américains ont accusé, à de nombreuses occasions, la Chine de mener une « diplomatie coercitive » et de mener une « coercition économique et militaire ». Quelle est votre réponse à cela ?

Wang Wenbin : Aucun pays n’est mieux placé que les États-Unis pour porter l’étiquette de la diplomatie coercitive, et aucun pays ne peut les priver de ce brevet. En 1971, le Professeur à l’Université de Stanford Alexander George a avancé pour la première fois le concept de « diplomatie coercitive » pour résumer les politiques des États-Unis de l’époque envers le Laos, Cuba et le Viet Nam. Les États-Unis ont montré au monde entier ce qu’est la « diplomatie coercitive » par leurs actions concrètes, qui est d’atteindre leurs objectifs stratégiques au moyen de la menace par la force, de l’isolement politique, des sanctions économiques et du blocus technologique.

Du point de vue de la menace par la force, les cas classiques de « mesures coercitives » des États-Unis ont tous conduit à la guerre, à des turbulences et à des tragédies humaines. L’administration américaine n’a jamais hésité à utiliser le terme de la « diplomatie coercitive ». Par exemple, les États-Unis ont forcé le gouvernement militaire d’Haïti à démissionner en 1994 et qualifié cet événement d’« exemple classique de diplomatie coercitive des États-Unis ». En 2003, ils ont explicitement qualifié les 30,3 milliards de dollars de dépenses militaires supplémentaires de dépenses engagées pour « la diplomatie de la coercition ».

En termes d’isolement politique et de sanctions économiques, les États-Unis brandissent depuis des années le « gros bâton des sanctions » contre Cuba, la République populaire démocratique de Corée, l’Iran et le Venezuela. La précédente administration américaine a provoqué à son gré des « guerres commerciales » contre de nombreux pays. Le Conseiller à la Sécurité nationale du Président américain Jake Sullivan a écrit un jour que la politique de la précédente administration américaine à l’égard de l’Iran n’était faite que de « coercition » et pas de « diplomatie ».

Quant au blocus technologique, les États-Unis, dans le but de maintenir leur monopole technologique, ont ignoré le principe de concurrence sur le marché et les normes internationales du commerce, et abusé de la sécurité nationale comme prétexte pour réprimer sans scrupule les entreprises de haute technologie d’autres pays. Ils ont également contraint d’autres pays à agir en collusion avec eux. Qu’il s’agisse d’Alstom de la France, de Toshiba et de Toyota du Japon, de l’industrie aérospatiale de l’ex-URSS ou de Huawei de la Chine d’aujourd’hui, tous ces exemples sont vivants.

En ce qui concerne la Chine, les États-Unis ont cherché sans relâche à faire pression sur elle. Ils ont illégalement arrêté des citoyens chinois, réprimé des entreprises chinoises sans raison valable, se sont ingérés arbitrairement dans les affaires intérieures de la Chine, telles que celles liées à Hong Kong et au Xinjiang, et ont contraint d’autres pays à former de « petits clans » antichinois en recourant à la menace et à la séduction. La Chine n’est pas un auteur mais plutôt une victime de la « diplomatie coercitive ». Nous sommes fermement opposés à toute personne qui s’engage dans une telle pratique.

Contrairement à la « diplomatie coercitive » des États-Unis, la Chine poursuit une politique étrangère d’indépendance et de paix. L’agression et l’hégémonie n’ont jamais fait partie de la nation chinoise. La Chine adhère à la voie du développement pacifique, et n’accepte pas la logique selon laquelle « un pays fort recherche inévitablement l’hégémonie ». Contrairement aux États-Unis, nous n’avons jamais menacé d’utiliser la force militaire contre d’autres pays, nous ne nous sommes jamais engagés dans une alliance militaire et nous n’avons jamais exporté d’idéologie. Nous n’avons jamais semé le trouble dans les autres pays, ni ne nous sommes mêlés des affaires intérieures d’autrui. Nous n’avons jamais pris l’initiative de mener une guerre commerciale, ni réprimé de manière injustifiée les entreprises étrangères. Lorsque la souveraineté et la dignité nationales de la Chine sont menacées et sapées, nous devons sans aucun doute y répondre par des actions raisonnables et légales afin de préserver l’équité et la justice internationales. Avec tous les pays épris de paix, nous nous opposerons ensemble à toutes sortes d’actes de coercition dans le monde.

Shenzhen TV : Le Gouvernement des États fédérés de Micronésie a publié un bulletin d’information indiquant que son Président David W. Panuelo avait récemment envoyé une lettre au Premier Ministre japonais Yoshihide Suga pour lui faire part de sa préoccupation particulière concernant le plan japonais du rejet de l’eau contaminée. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai remarqué les informations concernées. Dans sa lettre, le Président Panuelo a souligné que la sécurité alimentaire et financière des États fédérés de Micronésie dépendait des ressources marines et que la protection de l’environnement et le développement durable de la pêche étaient essentiels à la survie des États fédérés de Micronésie. Il a demandé au Japon de tenir compte de l’impact potentiel de sa décision du rejet de l’eau contaminée pour les États fédérés de Micronésie et d’autres pays, et a appelé le Japon à avoir un dialogue multilatéral officiel avec les pays liés étroitement à la salubrité de l’océan Pacifique.

J’ai également pris note que le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique a publié récemment une déclaration exprimant sa préoccupation au nom des dirigeants des membres du Forum. La République de Corée, ainsi que les huit pays d’Amérique centrale, ont également publié une déclaration conjointe exprimant leur profonde inquiétude face à la décision du Japon. Tout cela reflète la grande inquiétude et les vives préoccupations de la communauté internationale à ce sujet et montre de nouveau que le rejet de l’eau contaminée de Fukushima n’est en aucun cas une « affaire nationale » du Japon.

Nous exhortons une fois de plus le Japon à répondre sérieusement aux graves préoccupations de la communauté internationale, à accepter volontairement la participation substantielle, la vérification et la supervision de la communauté internationale et à permettre à la question du rejet de l’eau contaminée de Fukushima de se résoudre dans une pleine transparence.

Prasar Bharati : Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé sa volonté de soutenir l’Inde dans sa lutte contre la COVID-19. L’Ambassade de Chine en Inde a également fait une déclaration similaire, indiquant que la Chine encouragerait et dirigerait les entreprises chinoises à travailler en coordination active avec l’Inde pour faciliter son achat de divers matériels antiépidémiques. Dans ce contexte, la compagnie aérienne d’État chinoise Sichuan Airlines, en tant que plus grande compagnie aérienne pour les opérations de fret vers l’Inde, a suspendu le service de fret vers l’Inde il y a quatre jours, ce qui a gravement empêché les entreprises indiennes de se procurer des concentrateurs d’oxygène en Chine. Pourriez-vous nous informer quand Sichuan Airlines reprendra ses opérations de fret vers l’Inde ? Ma deuxième question : le PDG du Forum du partenariat stratégique États-Unis-Inde a dit lors d’une interview accordée à un média indien que la Chine avait suspendu le transport vers l’Inde des concentrateurs d’oxygène achetés par des entreprises américaines. Quels sont vos commentaires ?

Wang Wenbin : Je voudrais d’abord répondre à votre deuxième question. Votre assertion, celle de la suspension par la Chine du transport vers l’Inde des concentrateurs d’oxygène achetés par des entreprises américaines, est purement une fausse nouvelle. La Chine connaît les douleurs de l’Inde qui est gravement frappée par la pandémie, et exprime sa sincère sympathie au peuple indien. La Chine entend fournir du soutien et de l’aide au peuple indien en fonction du besoin de la partie indienne. Les entreprises chinoises concernées se sont déjà mobilisées avec le soutien du gouvernement et le premier lot de concentrateurs d’oxygène est arrivé en Inde. Nous sommes disposés à mener une coopération antiépidémique avec l’Inde sous diverses formes et à contribuer à la lutte indienne contre le virus.

Concernant votre question sur Sichuan Airlines, comme je l’ai dit dans la précédente réponse, c’est un acte commercial et je vous conseille de vous adresser à la compagnie.

AFP : Un porte-parole du Département d’État américain a déclaré le 28 avril que les États-Unis exprimaient leur profonde préoccupation sur les règlements amendés sur l’immigration de Hong Kong. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Wang Wenbin : J’ai remarqué que le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong avait déjà donné une explication sur les règlements concernés. La liberté de voyage, d’entrée et de sortie des résidents de Hong Kong est protégée par la Loi fondamentale qui ne tolère aucun dénigrement. Nous exhortons les États-Unis à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine.

CCTV : Hier, le Premier Ministre Li Keqiang et la Chancelière allemande Angela Merkel ont conjointement présidé le 6e cycle de consultations intergouvernementales Chine-Allemagne. Comment la Chine évalue-t-elle les résultats de ces consultations et le rôle positif du mécanisme de consultations intergouvernementales sino-allemandes depuis son établissement il y a dix ans ?

Wang Wenbin : Hier après-midi, le Premier Ministre du Conseil des Affaires d’État Li Keqiang et la Chancelière allemande Angela Merkel ont conjointement présidé le 6e cycle de consultations intergouvernementales Chine-Allemagne, auquel ont participé 25 ministres des deux parties, un nombre le plus important depuis ces dernières années. Les consultations ont abouti à des résultats positifs et ont envoyé au monde extérieur un signal selon lequel la Chine et l’Allemagne attachent toutes deux une grande importance au développement des relations bilatérales et s’engagent à porter la coopération sino-allemande dans divers domaines à un nouveau niveau. Le communiqué de presse correspondant a été publié et vous êtes invités à le consulter.

Ce que je tiens à souligner, c’est que les deux parties considèrent unanimement que le mécanisme de consultations intergouvernementales sino-allemandes a joué un rôle de « super moteur » dans la promotion de la coopération sino-allemande durant la décennie suivant sa création et qu’il fallait continuer de mettre en valeur son rôle. Les deux parties sont convenues de tenir un nouveau cycle de dialogue financier de haut niveau Chine-Allemagne et de tenir sous une forme convenable une nouvelle édition du séminaire du dialogue Chine-Allemagne sur l’État de droit. Les deux parties continueront à approfondir la coopération dans divers domaines tels que l’économie, le commerce, l’investissement, la fabrication d’automobiles, les hautes technologies, l’énergie nouvelle, l’économie numérique ainsi que les échanges culturels et humains afin de mieux réaliser des avantages gagnant-gagnant.

Le Premier Ministre Li Keqiang a déclaré que les pratiques avaient prouvé que la Chine et l’Allemagne étaient toutes prêtes à embrasser l’ouverture et à défendre la concurrence loyale. La Chine élargira davantage son ouverture vers le monde extérieur et entend partager les opportunités de développement avec le reste du monde, y compris l’Allemagne. L’ouverture doit être dans les deux sens. Il faut promouvoir le libre-échange et favoriser la reprise de l’économie mondiale grâce à l’élargissement de l’ouverture mutuelle. La Chancelière Angela Merkel a également invité les entreprises chinoises à investir en Allemagne et a dit espérer que les deux parties conjugueraient leurs efforts pour porter constamment la coopération économique et technologique entre les deux pays à de nouveaux paliers.

PTI : Vous venez de mentionner que le premier lot de concentrateurs d’oxygène est arrivé en Inde. Pourriez-vous indiquer le nombre précis ? La Chine compte-t-elle d’envoyer plus de concentrateurs d’oxygène dans le futur ?

Wang Wenbin : Comme je l’ai déjà expliqué, la Chine est prête à fournir activement du soutien et de l’aide autant qu’elle peut au peuple indien dans sa lutte contre la nouvelle vague d’épidémie en fonction des besoins de la partie indienne. Quant au nombre précis, vous pouvez suivre les informations publiées par les ambassades et consulats chinois concernés.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le 28 avril, la Banque asiatique de développement a publié le rapport « Perspectives du développement asiatique 2021 », dans lequel le produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait augmenter de 8,1% cette année. Selon un rapport publié hier par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, la Chine représentait 14,7% du total des exportations mondiales de biens en 2020, soit le pourcentage le plus élevé du monde. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés. Ces évaluations reflètent la reconnaissance de la communauté internationale envers les réalisations de la Chine dans la lutte contre l’épidémie et sa ferme confiance dans les perspectives de développement économique de la Chine.

Depuis l’année dernière, la Chine a fait avancer de manière coordonnée la prévention et le contrôle de l’épidémie ainsi que le développement économique et social, et a été la première des principales économies mondiales à réaliser une croissance économique positive. Cette année, l’économie chinoise continue d’afficher une reprise régulière. Au premier trimestre, son PIB a augmenté de 18,3% en glissement annuel et l’ampleur des investissements étrangers en Chine a augmenté de 39,9% sur un an. En février dernier, la Chambre de Commerce américaine en Chine du Sud a publié un livre blanc sur les conditions d’affaires en Chine en 2021, qui classe clairement la Chine comme la meilleure destination pour les investissements. De plus, 94% des entreprises à capitaux américains sont optimistes quant aux perspectives économiques de la Chine en 2021.

L’économie chinoise maintient une dynamique de croissance, ce qui donnera une forte impulsion à la reprise de l’économie mondiale. Au premier trimestre de cette année, les investissements directs à l’étranger de la Chine se sont élevés à 31,79 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,6% en glissement annuel. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit que la Chine contribuera pour plus d’un tiers à la croissance économique mondiale en 2021. En accélérant la création d’une nouvelle dynamique de développement, la Chine continuera de participer activement à la coopération multilatérale dans le domaine du commerce et de l’investissement et de promouvoir la construction d’un nouveau système économique ouvert de plus haut niveau. Toutes les parties sont invitées à s’intégrer activement au marché chinois et à partager davantage les opportunités de développement de la Chine.

Prasar Bharati : Je voudrais confirmer ma question précédente. Dans une interview accordée à un média indien, le PDG du Forum du partenariat stratégique États-Unis-Inde a déclaré que la Chine avait arrêté les livraisons vers l’Inde de concentrateurs d’oxygène achetés par des entreprises américaines en Chine, indiquant que cela avait obligé ces entreprises à les transiter par d’autres pays, ce qui leur avait fait perdre du temps et de l’énergie. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Wenbin : J’ai déjà répondu à cette question tout à l’heure. L’allégation selon laquelle la Chine a cessé d’expédier en Inde les concentrateurs d’oxygène achetés par les États-Unis pour l’Inde est une fausse nouvelle.

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