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Conférence de presse du 22 mars 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-03-22 18:27

CCTV : Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré dans une interview récente que les États-Unis et d'autres pays occidentaux poursuivaient toujours leur politique hégémonique dans les affaires internationales en tentant d'entraver la tendance mondiale vers la multipolarisation et la démocratisation et d'imposer leur volonté ainsi que leurs exigences à d'autres pays. Selon lui, la tâche primordiale de la Chine et de la Russie est de continuer à renforcer la coordination de haut niveau pour promouvoir conjointement le développement d'un monde multipolaire et la coordination dans le cadre de l'intégration régionale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les mots du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov frappent juste. Plus le monde est instable, plus la Chine et la Russie doivent être déterminées à promouvoir leur coopération. Depuis longtemps, les États-Unis et d'autres pays occidentaux se sont ingérés fréquemment dans les affaires intérieures d'autres pays sous prétexte de la soi-disant démocratie et de prétendus droits de l'homme. Ils ont semé de nombreux troubles dans le monde, dont certains ont donné lieu à l'instabilité et à des guerres. La Chine et la Russie se positionnent toujours côte à côte et mènent une coopération étroite pour s'opposer résolument aux actes hégémoniques, arbitraires et d'intimidation du monde, de manière à devenir des piliers pour préserver la paix et la stabilité de la planète.

Au cours de l'année dernière, sous la direction commune du Président Xi Jinping et du Président russe Vladimir Poutine, le partenariat de coordination stratégique global entre la Chine et la Russie pour une nouvelle ère a obtenu des résultats remarquables. Face à l'épidémie et aux changements majeurs jamais connus depuis un siècle, les deux pays s'entraident pour lutter ensemble contre la COVID-19 et font progresser la coopération pragmatique dans les domaines de l'économie, du commerce, de l'innovation scientifique et technologique et dans d'autres domaines à contre-courant. Nous nous soutenons fermement sur les questions impliquant les intérêts vitaux de part et d'autre et défendons conjointement l'équité et la justice internationales. On peut dire que les relations sino-russes ont résisté à l'épreuve pour devenir plus fiables et plus solides.

Nous sommes convaincus que la visite en cours du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Chine consolidera davantage le bon élan du développement de haut niveau des relations bilatérales et renforcera la coordination stratégique entre les deux parties sur les affaires internationales. La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour mettre en œuvre le consensus atteint entre les deux Chefs d'État et profiter de l'occasion du 20e anniversaire de la signature du Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié sino-russe cette année pour valoriser l'esprit du Traité et promouvoir le partenariat de coordination stratégique global Chine-Russie pour une nouvelle ère à une plus grande échelle, dans des domaines plus larges et à un niveau plus approfondi, afin de bâtir ensemble un modèle des relations internationales caractérisé par une confiance stratégique mutuelle, une coopération mutuellement avantageuse, une compréhension réciproque entre les deux peuples, l'équité et la justice, de sorte à apporter une contribution plus importante au maintien de la paix et de la stabilité mondiales.

CCTV : Le dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis s'est achevé la fin de la semaine dernière. Comment la Chine apprécie-t-elle les résultats de ce dialogue ? Pense-t-elle que le dialogue a atteint les résultats prévus ?

Hua Chunying : Cette fois-ci, la délégation chinoise a fait le déplacement à Anchorage sur l'invitation de la partie américaine pour tenir avec celle-ci le dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis. Il s'agit d'une mesure majeure pour mettre en œuvre le consensus atteint lors de l'entretien téléphonique entre les deux Chefs d'État à la veille du Nouvel An chinois, et l'organisation du dialogue a été décidée par les deux Chefs d'État eux-mêmes. La partie chinoise a publié un communiqué de presse en la matière. À l'issue du dialogue, le Directeur Yang Jiechi et le Conseiller d'État Wang Yi ont accordé une interview à des médias pour présenter la situation sur le dialogue.

Lors du dialogue, les deux parties ont mené de longs échanges francs, approfondis et constructifs sur les politiques intérieures et extérieures respectives des deux pays, les relations bilatérales ainsi que les questions internationales et régionales majeures d'intérêt commun. Le dialogue, organisé en temps opportun, est bénéfique et a permis de renforcer la compréhension mutuelle.

D'abord, les deux parties sont convenues de maintenir les échanges et la communication, d'engager la coopération mutuellement bénéfique, et d'éviter les malentendus, les erreurs d'analyse, les conflits et la confrontation conformément à l'esprit de l'entretien téléphonique entre les deux Chefs d'État, afin de promouvoir un développement sain et régulier des relations sino-américaines. Elles ont exprimé leur volonté de poursuivre ce genre de dialogue stratégique de haut niveau.

Ensuite, la partie chinoise a expliqué sa position ferme sur les sujets touchant à sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, et est convaincue que la partie américaine en a eu une idée plus claire. La partie chinoise a indiqué clairement à la partie américaine que la souveraineté et l'intégrité territoriale étaient des questions de principe majeures, et que les États-Unis ne devaient pas sous-estimer la détermination de la Chine à préserver sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, ni sous-estimer la volonté du peuple chinois à préserver la dignité et les droits et intérêts légitimes de la nation. La partie chinoise a dit espérer que les États-Unis pourraient aller dans le même sens que la Chine et qu'en particulier, les deux parties respecteraient et prendraient en compte les intérêts vitaux et les préoccupations majeures de chacune. La partie américaine a réitéré son respect de la politique d'une seule Chine sur la question de Taiwan.

En outre, les deux parties ont abordé la coopération et les questions dans des domaines spécifiques, et sont parvenues à un consensus sur certains points. Par exemple, les deux parties s'engagent à renforcer le dialogue et la coopération sur le changement climatique et créeront un groupe de travail conjoint sur le changement climatique. Elles ont discuté des arrangements réciproques sur la vaccination contre la COVID-19 en faveur des personnels des missions diplomatiques et consulaires de part et d'autre, procéderont à des discussions dans un esprit de réciprocité et d'avantages mutuels sur la question de la facilitation des activités des missions diplomatiques et consulaires et de leurs personnels ainsi que des médias et des journalistes, et sont convenues de maintenir et de renforcer les échanges et la consultation sur des questions telles que le commerce, les armées, l'application de la loi, le secteur humain et culturel, la santé, la cybersécurité, le changement climatique, la question nucléaire iranienne, l'Afghanistan, la Péninsule coréenne et le Myanmar.

Je tiens à souligner que la Chine a une attitude claire et constante vis-à-vis du développement des relations sino-américaines. La Chine s'engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, tout en défendant fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Nous espérons que les États-Unis pourront aller dans le même sens que la Chine et qu'en particulier, les deux parties respecteront et prendront en compte les intérêts vitaux et les préoccupations majeures de chacun. Sur cette base, la porte du dialogue sino-américain sera toujours ouverte du côté de la Chine.

China Daily : Lors du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis, la partie américaine a évoqué à plusieurs reprises la « coercition » économique et militaire de la Chine contre les alliés des États-Unis. Le Ministre australien du Commerce, du Tourisme et des Investissements Dan Tehan a remercié les États-Unis d'avoir dit qu'ils soutenaient l'Australie et ne la laisseraient pas seule sur le terrain. Dans le même temps, nous avons remarqué que selon des reportages, les pays de la région devraient être prudents face à la tentative américaine de créer une « alliance antichinoise », et répondre toujours aux objectifs stratégiques des États-Unis en ignorant les préoccupations de la Chine ne sera pas une approche équilibrée. Par exemple, la République de Corée a dit qu'elle ne prendrait pas la Chine comme une menace et renforcerait davantage la coopération pragmatique avec le pays. Quels sont les commentaires de la partie chinoise ?

Hua Chunying : Concernant la question sur les « alliés » et la « coercition », le Directeur Yang Jiechi et le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi ont donné une réponse énergique dans leurs discours introductifs lors du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis. Je voudrais seulement ajouter quelques points :

Premièrement, les États-Unis et certains de leurs prétendus « alliés » ne représentent pas la communauté internationale. En réalité, la majorité des pays du monde ne reconnaissent pas que les États-Unis représentent la communauté internationale, que les valeurs américaines représentent les valeurs internationales, que l'opinion des États-Unis représente l'opinion publique mondiale, et que les règles établies par une poignée de pays représentent des règles internationales.

Deuxièmement, il y a des problèmes et des positions différentes entre la Chine et les États-Unis et leurs alliés dont l'Australie respectivement, et les tenants et les aboutissants de ces problèmes sont très clairs. Les tentatives de former un clan pour faire pression sur la Chine et faire du chantage au pays, voire l'intimider en profitant de la puissance d'autrui n'aboutiront qu'à une impasse. Il y a des lignes directes entre l'Australie et la Chine. Ce n'est pas la peine de faire un détour par les États-Unis.

Troisièmement, quant à la coercition, qui en fait brandit arbitrairement le bâton des sanctions, pratique l'« extraterritorialité » et « contraint » d'autres pays ? La communauté internationale le voit clairement. La Chine ne provoque jamais de guerre commerciale, n'arrête jamais illégalement les citoyens des autres pays et ne réprime jamais déraisonnablement les entreprises des autres pays. De toute évidence, l'étiquette de « diplomatie coercitive » s'adapte plutôt aux États-Unis, et non la Chine.

Finalement, je voudrais dire que tant les peuples chinois et américain que les peuples de la majorité des pays du monde, y compris certains alliés des États-Unis, souhaitent voir une coexistence pacifique entre la Chine et les États-Unis. Il est tout à fait possible pour les deux pays d'avoir des amis communs. Nous espérons que la partie américaine pourra montrer la confiance et l'attitude d'un grand pays et ne forcera plus les autres pays à choisir leur camp, et à suivre les États-Unis pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et porter atteinte aux intérêts chinois.

TASS : Une question sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Chine. Pourriez-vous présenter les détails sur son ordre du jour ?

Hua Chunying : À l'heure actuelle, ce que je peux vous dire, c'est que le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé en Chine. Cette fois, l'entretien entre le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aura lieu à Guilin, dans le Guangxi. Les deux parties mèneront une communication approfondie sur un large éventail de sujets importants tels que les relations sino-russes, la coordination bilatérale sur les questions internationales et régionales et les échanges de haut niveau entre les deux parties. Nous croyons que la visite du Ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov en Chine favorisera certainement le développement des relations sino-russes.

Neue Zürcher Zeitung : Le gouvernement de la Confédération suisse a publié la semaine dernière la stratégie « Chine 2021-2024 ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous avons remarqué que le gouvernement de la Confédération suisse a publié la stratégie « Chine 2021-2024 » et le porte-parole de l'Ambassade de Chine en Suisse a exprimé l'attitude à ce sujet. Ce document a affirmé les grandes réalisations de la Chine en matière de développement économique, a formulé des commentaires positifs sur l'ensemble de la coopération sino-suisse et a considéré la Chine comme l'un des principaux pays sur le plan diplomatique, ce qui est conforme aux intérêts et aux attentes communs des peuples chinois et suisse.

Cependant, les accusations déraisonnables dans ce document sur le système politique chinois, les politiques relatives aux minorités ethniques et la situation du développement des droits de l'homme s'écartent des faits fondamentaux et n'ont aucun fondement. La Chine s'y oppose fermement. Nous nous opposons à la « diplomatie de microphone », et n'acceptons pas ceux qui se prennent comme des « donneurs de leçon en matière de droits de l'homme ». Faire couler beaucoup d'encre à ce sujet ne contribuera pas au développement sain des relations sino-suisses.

Au cours de plus de 70 ans depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Suisse, les relations bilatérales ont continué d'obtenir des progrès positifs, dont l'expérience la plus fondamentale était d'adhérer au respect mutuel et à la confiance réciproque, de se traiter sur un pied d'égalité et de coopérer dans l'esprit gagnant-gagnant. Nous espérons que la partie suisse pourra considérer le développement de la Chine de manière objective et juste, chérir le bon élan de développement des relations sino-suisses et maintenir le développement sain et régulier des relations sino-suisses.

National Public Radio : Le procès du citoyen canadien Michael Kovrig a eu lieu aujourd'hui. Les diplomates, y compris ceux de l'Ambassade du Canada en Chine, n'ont pas été autorisés à assister au procès. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La Chine a suggéré que les cas des deux citoyens canadiens, Michael Spavor et Michael Kovrig, soient liés au cas de Meng Wanzhou, et que l'arrêt de l'extradition de Meng Wanzhou par la partie canadienne puisse donner de l'espace au règlement des cas de ces citoyens canadiens. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : La partie canadienne a racolé des membres des Ambassades de certains pays en Chine pour faire des remarques irresponsables sur le traitement légal par la Chine des affaires impliquant des citoyens canadiens, ce qui constitue une ingérence brutale dans la souveraineté judiciaire de la Chine. La Chine y exprime son vif mécontentement et son opposition ferme et ne l'acceptera jamais.

Michael Kovrig et Michael Spavor sont soupçonnés de crimes mettant en danger la sécurité nationale de la Chine. Des tribunaux chinois traitent ces affaires en stricte conformité avec la loi et protègent pleinement leurs divers droits relatifs aux procès judiciaires. Étant donné que les affaires impliquent des secrets d'État, les tribunaux compétents n'ont pas les jugées en audience publique, ce qui est conforme à la loi et irréprochable. Le Code criminel du Canada stipule clairement que les juges canadiens ont le droit de décider si les affaires doivent être jugées en privé dans le but de préserver la sécurité nationale. D'une part, le Canada se vante comme un État de droit. D'autre part, il fait des commentaires gratuits sur le traitement des affaires par les organes judiciaires chinois conformément à la loi, et pratique le « deux poids deux mesures » sur les questions juridiques, ce qui est non seulement très hypocrite, mais aussi bien déraisonnable.

Un conseil à la partie canadienne : les tentatives de recourir à la « diplomatie de microphone » et de se liguer contre la Chine sont vouées à l'échec. Nous exhortons le personnel diplomatique des pays concernés en Chine à respecter scrupuleusement la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et les lois et règlements chinois, à cesser de s'immiscer dans la souveraineté judiciaire de la Chine et à s'abstenir de faire des choses qui sont incompatibles avec son statut.

En ce qui concerne l'affaire Meng Wanzhou, la position de la Chine est très claire. Il s'agit d'un incident politique complet dans lequel le Canada a joué un rôle très honteux en tant que complice. Nous demandons à la partie canadienne de libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou, détenue de manière arbitraire et déraisonnable par la partie canadienne, et d'assurer son retour rapide et en toute sécurité en Chine.

AFP : La première question concerne la visite en Chine du Ministre russe des Affaires étrangères. Vous venez de dire que le Ministre des Affaires étrangères Wang Yi le rencontrera. Pourriez-vous confirmer que cette rencontre aura lieu demain ? Quelles sont les attentes de la Chine pour leurs entretiens ? Certains observateurs estiment que la visite du Ministre russe des Affaires étrangères en Chine après le dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis indique que la Chine et la Russie unissent leurs forces pour lutter contre les États-Unis. Quels sont vos commentaires à ce sujet ? Pour la deuxième question, dimanche dernier, les Philippines ont déclaré avoir trouvé 200 bateaux de pêche chinois près du récif de Whitsun en Mer de Chine méridionale. La partie philippine a demandé à la Chine de rappeler les bateaux et a déclaré que la Chine avait violé les droits et intérêts maritimes des Philippines. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : En ce qui concerne votre première question, comme je viens de le dire, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé en Chine aujourd'hui et s'entretiendra avec le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Guilin, dans le Guangxi. Ils se rencontreront aujourd'hui et poursuivront leurs entretiens demain. Les deux parties tiendront une série de discussions approfondies sur de nombreuses questions importantes. Nous sommes convaincus que la visite du Ministre des Affaires étrangères Lavrov favorisera davantage le développement du partenariat de coordination stratégique global Chine-Russie.

Vous avez mentionné que certaines personnes avaient dit que le calendrier de la visite du Ministre des Affaires étrangères Lavrov en Chine après le dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis à Anchorage était un arrangement délibéré. Vous savez, chaque activité diplomatique et chaque visite sont décidées par les deux parties au moyen de discussions préalables. La Chine et la Russie sont des partenaires très proches qui entretiennent toujours des échanges étroits à tous les niveaux. En tant que membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Chine, la Russie et les États-Unis ont une responsabilité particulière et importante dans la paix et la sécurité mondiales. Le développement des relations bilatérales entre la Chine et la Russie ne vise aucun pays en particulier. Nos relations sont transparentes, contrairement à celles de certains pays qui cherchent à créer de « petits clans » aux intentions cachées, voire évidentes.

Pour ce qui est de votre deuxième question, Niu'e Jiao fait partie des îles Nansha. Les bateaux de pêche chinois pêchent depuis toujours dans les eaux proches du récif. Récemment, en raison de la situation maritime, certains bateaux de pêche chinois se sont mis à l'abri du vent près de Niu'e Jiao, ce qui est tout à fait normal. Nous espérons que les parties concernées pourront considérer cette situation de manière rationnelle.

Agence de presse du Moyen-Orient : L'Arabie saoudite a annoncé vendredi dernier que l'attaque de drone par les forces armées Houthis du Yémen a provoqué un incendie dans une raffinerie de pétrole de Saudi Aramco dans la capitale saoudienne Riyad. La Ligue des États arabes et un certain nombre de pays ont condamné cette attaque et exprimé leur soutien aux efforts du gouvernement saoudien pour maintenir la sécurité et la stabilité et lutter contre le terrorisme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine condamne l'attaque contre la raffinerie de pétrole saoudienne. Nous nous opposons toujours aux attaques contre les civils et les installations civiles telles que les champs pétrolifères, et nous soutenons les efforts de l'Arabie saoudite pour maintenir sa sécurité et sa stabilité. Nous appelons les parties concernées à s'abstenir de prendre des mesures susceptibles d'aggraver les tensions régionales.

China News Service : Le 19 mars, Samia Suluhu Hassan a prêté serment pour devenir nouvelle Présidente de la Tanzanie. Quels sont les commentaires de la Chine ? Quelles sont ses attentes pour le développement des relations sino-tanzaniennes ?

Hua Chunying : Nous félicitons Mme Samia Suluhu Hassan de sa prise de fonction du président tanzanien. Nous sommes convaincus que sous la direction de la Présidente Hassan, la Tanzanie enregistrera de nouvelles réalisations en matière de développement et de redressement de la nation.

La Chine et la Tanzanie sont de bons amis qui entretiennent une amitié profonde. La coopération pragmatique entre les deux pays a connu des résultats fructueux. La partie chinoise attache une grande importance aux relations sino-tanzaniennes, et est prête à travailler avec la partie tanzanienne pour approfondir les échanges et la coopération dans divers domaines et porter le partenariat global sino-tanzanien à un nouveau palier.

Global Times : Le 16 mars, des fusillades ont eu lieu à Atlanta, dans l'État américain de Géorgie, faisant huit morts, dont six étaient d'origine asiatique. En réponse à cette affaire, la Vice-Présidente des États-Unis Kamala Harris a déclaré que le racisme, la xénophobie et le sexisme étaient réels aux États-Unis et existaient toujours. Elle a indiqué que la communauté musulmane aux États-Unis en avait eu une idée précise après les attentats du 11 septembre, ajoutant que l'année dernière, des personnes haut placées avaient blâmé la communauté asiatique, et ceux dont la parole avait une grande portée avaient semé cette sorte de haine. Le 21 mars, le Président américain Joe Biden a publié une déclaration disant que le racisme systématique et le suprémacisme blanc étaient d'affreux poisons qui rongeaient depuis longtemps les États-Unis et que des changements devaient être apportés. La déclaration faisait également référence à « la maltraitance » infligée par la Chine aux Ouïgours. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : L'une des victimes des fusillades survenues à Atlanta le 16 mars était un citoyen chinois. Nous sommes attristés par sa mort. La Chine demande aux États-Unis de punir sévèrement et rapidement le tueur conformément à la loi et de rendre justice aux défunts ainsi qu'à leurs familles. Parallèlement, les États-Unis doivent prendre des mesures tangibles et efficaces pour protéger la sécurité et les droits et intérêts légitimes des citoyens chinois aux États-Unis. L'Ambassade de Chine aux États-Unis suit de près l'évolution du traitement de cette affaire et fournit une assistance active à la famille du défunt.

Vous venez de mentionner la déclaration concernée de la Vice-Présidente américaine Kamala Harris sur le racisme aux États-Unis. Je pense qu'elle a effectivement mis en lumière la réalité dans ce pays. Ces dernières années, les États-Unis ont connu une montée continue des crimes de haine et de racisme à l'encontre des Asiatiques dans le pays, ce qui a entraîné de nombreuses tragédies. Près de 58 ans sont passés depuis que le Dr Martin Luther King Jr. a prononcé son discours « I have a dream », mais les George Floyd du pays ne peuvent toujours pas « respirer ». Près de 20 ans après les attentats du 11 septembre, les Américains musulmans font toujours l'objet de discrimination et de stigmatisation. La précédente administration américaine a diffusé de la désinformation et des discours de haine caractérisés par la discrimination raciale depuis le début de la pandémie, dont les résultats désastreux directs sont une hausse de la discrimination raciale systématique et des crimes haineux contre les Asiatiques aux États-Unis.

Les États-Unis doivent non seulement avoir le courage d'affronter ce problème, mais aussi avoir la détermination à le résoudre. Nous espérons que les États-Unis pourront honorer leur engagement et prendront des mesures concrètes pour protéger réellement les droits et intérêts légaux des minorités ethniques, dont les Asiatiques, en les protégeant de la discrimination, des attaques, de la haine, voire des menaces à leur encontre. Les États-Unis doivent remplir effectivement leurs obligations en vertu de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, sauvegarder et garantir les droits légaux des minorités ethniques et répondre aux préoccupations de la communauté internationale par des actions concrètes.

La Maison Blanche a évoqué dans sa déclaration les Ouïgours de la région autonome du Xinjiang, en Chine. Je pense que le problème actuel ne réside pas dans la situation des Ouïgours, mais dans la distinction entre les mensonges et les vérités. Il est vraiment absurde que les États-Unis aient lancé des accusations infondées contre la Chine sur la base de mensonges et de rumeurs. Si l'administration américaine était réellement soucieuse des droits et intérêts légaux des minorités ethniques aux États-Unis et les avait protégées autant que le gouvernement chinois l'a fait pour tous les groupes ethniques de la Chine, dont les Ouïgours du Xinjiang, le problème de la discrimination raciale aux États-Unis aurait été résolu depuis longtemps. Nous suggérons aux États-Unis de lire soigneusement le rapport intitulé Mensonges et vérité sur les questions liées au Xinjiang publié par l'Agence de presse Xinhua et la série de livres blancs sur le Xinjiang publiés par la partie chinoise, d'écouter attentivement les 30 conférences de presse spéciales tenues par le gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang et de lire les reportages concernés du site d'information indépendant américain « The Grayzone » ainsi que le livre intitulé Ouïghours, pour en finir avec les fake news de l'écrivain français Maxime Vivas.

La porte du Xinjiang est ouverte. Nous invitons ceux qui souhaitent véritablement connaître le développement du Xinjiang, y compris les Américains, à visiter le Xinjiang, mais nous rejetons fermement toute présomption de culpabilité de manière condescendante.

Reuters : La partie chinoise n'a pas autorisé les diplomates canadiens à assister aux audiences de Michael Kovrig et de Michael Spavor. Cela indique-t-il que la Chine estime que le droit national est supérieur au droit international, dont fait partie la Convention de Vienne sur les relations consulaires ?

Hua Chunying : Il est un peu déraisonnable pour vous de poser une telle question. Comme je viens de le dire, Michael Spavor et Michael Kovrig, dans leurs cas, sont soupçonnés des crimes contre la sécurité nationale de la Chine. Les tribunaux chinois traitent leurs cas en stricte conformité avec la loi. Puisque les affaires impliquent des secrets d'État, les tribunaux concernés ont décidé de tenir les audiences à huis clos conformément à la loi. Le Code criminel du Canada, lui aussi, stipule clairement que les juges canadiens ont le droit de décider si les affaires doivent être jugées en privé dans le but de préserver la sécurité nationale. Cette décision est donc une souveraineté judiciaire de la Chine. La partie canadienne tente de réunir des diplomates de quelques pays pour faire pression conjointe sur la Chine, ce qui constitue une ingérence dans la souveraineté judiciaire chinoise, et une grande impolitesse que les diplomates ne doivent pas faire. Tout diplomate doit respecter les lois et les règlements du pays d'accueil. Voilà une connaissance de base.

RIA Novosti : Toujours une question sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères en Chine. Avant son départ, le Ministre Sergueï Lavrov a déclaré dans une interview accordée à un média chinois que la Chine et la Russie devraient renforcer leur coordination pour réagir ensemble aux sanctions occidentales, par exemple en matière d'amélioration de l'innovation scientifique et technologique indépendante et de promotion du règlement en monnaie locale et en d'autres monnaies internationales capables de remplacer le dollar américain afin de se libérer progressivement du système de paiement international contrôlé par l'Occident. Il a également indiqué que les États-Unis s'efforçaient d'empêcher le développement scientifique et technologique de la Chine et de la Russie. Ainsi, selon lui, la Chine et la Russie devront renforcer leur propre indépendance scientifique et technologique. Quelle est la réponse de la Chine à la déclaration du Ministre Lavrov ?

Hua Chunying : Je viens de répondre à cette question. C'est vrai que la Chine et la Russie s'opposent fermement et depuis toujours aux sanctions illégales et unilatérales imposées arbitrairement par les États-Unis à d'autres pays et à leur prétendue extraterritorialité. Sous prétexte de démocratie et de droits de l'homme, les États-Unis et d'autres pays occidentaux se sont ingérés arbitrairement dans les affaires intérieures d'autrui et ont créé de nombreux problèmes. La Chine et la Russie partagent une position identique sur cette question. Par conséquent, les deux pays doivent renforcer leur coordination stratégique pour assurer leur développement respectif, garantir conjointement l'équité et la justice, et s'opposer résolument à toutes sortes d'actes hégémoniques, arbitraires et d'intimidation. La Chine et la Russie continueront de resserrer leur communication et leur coordination étroites à cet égard.

Reuters : Vous venez de présenter qu'après l'entretien en Alaska, la Chine et les États-Unis sont convenus de créer un groupe de travail conjoint sur le changement climatique. Mais selon un porte-parole du Département d'État américain, bien que les deux parties aient abordé le changement climatique, elles n'avaient pas créé officiellement un groupe de travail. Il semble qu'il y a un certain décalage ici. La Chine peut-elle clarifier si elle a créé un groupe de travail conjoint sur le changement climatique avec les États-Unis ? Ou bien les États-Unis ont-ils une différente compréhension à cet égard avec la Chine ?

Hua Chunying : Conformément au consensus atteint lors du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis, les deux parties s'engagent à renforcer le dialogue et la coopération sur le changement climatique et créeront un groupe de travail conjoint sur le changement climatique.

Je tiens également à indiquer que le changement climatique est un défi commun auquel l'humanité est confrontée, et que la Chine et les États-Unis doivent se faire confiance, se comprendre et coopérer sur les tâches urgentes de la communauté internationale telles que la réponse au changement climatique.

RIA Novosti : La Semaine dernière, le Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine a sanctionné deux entreprises de Hong Kong qui détenaient quelque 50% des actions de l'entreprise Donetskoblgaz PJSC. Le Service sécuritaire ukrainien a dit que les actes de ces deux entreprises avaient conduit à la fermeture de 58 chaufferies dans l'oblast de Donetsk, portant atteint à la vie et à la santé des habitants locaux. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je ne suis pas au courant de la situation dont vous parliez.

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