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Conférence de presse du 24 février 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-02-24 17:07

Kyodo News : J’ai deux questions. Premièrement, la Cour suprême du Japon a jugé aujourd’hui que le fait que la ville de Naha de la préfecture d’Okinawa avait fourni gratuitement un site dans un parc géré par la ville à un groupe pour un temple de Confucius violait le principe de « séparation entre la religion et la politique » stipulé dans la Constitution japonaise. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Deuxièmement, selon des reportages, le 23 février, un porte-parole du Département américain de la Défense a demandé lors d’une conférence de presse aux navires de la Garde côtière chinoise d’arrêter de « faire des incursions » dans les eaux territoriales au large des îles Diaoyu. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Concernant la première question, je ne suis pas au courant de ce que vous avez dit.

Quant à la deuxième question, l’île Diaoyu et ses îlots affiliés font partie intégrante du territoire chinois. Produit de la guerre froide, le Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon ne doit pas être utilisé pour nuire aux intérêts des tiers, et encore moins compromettre la paix et la stabilité régionales.

Reuters : Un groupe biparti de sénateurs américains va réintroduire un projet de loi visant à contrecarrer la censure de la Chine aux États-Unis. Ils demandent de tenir la Chine pour responsable de ses efforts visant à étouffer les critiques envers la Chine aux États-Unis et affirment que le gouvernement chinois force les sociétés américaines, y compris les chaînes hôtelières, les compagnies aériennes et les studios de cinéma hollywoodiens, à soutenir la position pro-Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’allégation de la soi-disant censure de la Chine aux États-Unis que vous avez évoquée n’a pas de fondements factuels.

Nous avons dit à maintes reprises que les relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis sont par nature mutuellement avantageuses et gagnant-gagnant. Nous espérons que les personnalités concernées américaines écouteront les voix du monde d’affaires et des personnalités clairvoyantes des États-Unis et internationales, traiteront la Chine et les relations économiques et commerciales sino-américaines d’une manière objective et travailleront ensemble avec la Chine à renforcer le dialogue et la communication, à promouvoir la coopération sur la base du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice mutuel et à gérer adéquatement les divergences, afin de promouvoir le développement sain des relations sino-américaines dans des domaines tels que l’économie et le commerce.

Beijing Youth Daily : Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Royaume-Uni Dominic Raab a accusé la Chine sur les questions liées au Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet lors du segment de haut niveau de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et prétendu qu’un accès urgent et sans entrave au Xinjiang devrait être accordé à la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet ou un autre expert indépendant, et que le Conseil des droits de l’homme devrait adopter une résolution à cet égard. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : Le Royaume-Uni a abusé de la plateforme du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour diffuser de fausses informations, attaquer et dénigrer la Chine, et s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine. Nous y exprimons une opposition résolue et un rejet total.

La Chine invite les personnalités de divers pays à se rendre au Xinjiang pour le visiter et y découvrir personnellement le développement prospère et la vie heureuse des populations. Ces dernières années, plus de 1 200 diplomates, fonctionnaires d’organisations internationales, journalistes et personnalités issues de la communauté religieuse de plus de 100 pays ont été invités à visiter le Xinjiang. Ils ont connu les faits et la vérité sur le Xinjiang sur place et estiment que ce qu’ils ont vu et entendu au Xinjiang est totalement différent des reportages des médias occidentaux.

Le Conseiller d’État Wang Yi a réitéré dans le segment de haut niveau de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies que la porte de la région du Xinjiang était toujours ouverte et que nous serions heureux d’accueillir la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme au Xinjiang. La Chine a déjà invité la Haute-Commissaire à visiter le Xinjiang et d’autres régions de la Chine, les deux parties maintiennent toujours des contacts là-dessus. Je tiens à souligner que l’objectif de la visite est de favoriser les échanges et la coopération entre les deux parties, et non pas de mener une prétendue « enquête » basée sur la présomption de culpabilité. Nous nous opposons fermement à toutes manœuvres politiques par qui que ce soit en instrumentalisant cette affaire afin de faire pression sur la Chine. Les prétendus propos de la partie britannique sur l’adoption d’une résolution ne sont évidemment pas sans arrière-pensée, ils ont pour objectif de jeter la confusion dans le public, de déshonorer la Chine, et de saboter la coopération entre la Chine et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Nous nous y opposons résolument. Et la communauté internationale ne sera pas dupe devant ces machinations du Royaume-Uni.

Sur la question des droits de l’homme, le Royaume-Uni se livre à la politisation et au « deux poids, deux mesures », et s’adonne à se prendre pour « donneur de leçons » afin de s’immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays et faire pression sur eux, tout en fermant ses yeux sur ses propres graves problèmes en matière de droits de l’homme. Au Royaume-Uni, un tiers des familles avec des enfants de moins de 5 ans vivent dans la pauvreté et des millions d’enfants souffrent de la faim. L’armée britannique a tué des civils innocents et commis la torture en Irak et en Afghanistan, alors que les auteurs sont couverts par le gouvernement et s’échappent en toute impunité. Au Royaume-Uni, la discrimination raciale, la xénophobie, les discours de haine sévissent partout et les droits des réfugiés et des immigrants sont gravement violés. Nous exhortons le Royaume-Uni à prendre des mesures concrètes pour améliorer sa propre condition des droits de l’homme et apporter une contribution tangible et véritable au développement sain de la cause internationale des droits de l’homme.

Reuters : Avez-vous mentionné la discussion entre la Chine et la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur la visite au Xinjiang ? Pourriez-vous fournir plus de détails ? Ou bien l’invitation de la Chine est-elle seulement hypothétique ?

Wang Wenbin : La Chine a déjà adressé une invitation à la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à visiter le Xinjiang et d’autres régions de la Chine, et les deux parties mènent toujours une communication à ce sujet.

RCI : La Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Inger Andersen a déclaré dans une interview récente que la Chine avait fait des progrès considérables ces dernières années dans la construction d’une civilisation écologique et a estimé que la Chine avait renforcé la préservation de la biodiversité par la mise en place des lois sur la protection de l’environnement. En outre, Mme Andersen a appelé la communauté internationale à renforcer la coopération multilatérale afin de construire conjointement un avenir inclusif et durable. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons noté les remarques de la responsable concernée de l’ONU. La Chine a successivement promulgué plus de 10 lois et réglementations sur la biodiversité de manière à renforcer continuellement la protection de l’espace écologique ainsi qu’à fournir une solide garantie juridique et politique à la conservation de la biodiversité. En Chine, 90% des types d’écosystèmes terrestres et 85% de principales espèces d’animaux sauvages sont efficacement protégés.

Tout en renforçant la construction d’une civilisation écologique dans le pays, nous nous engageons profondément dans les échanges et la coopération internationaux, remplissons scrupuleusement nos obligations conventionnelles dans les domaines environnementaux tels que le changement climatique et la biodiversité. Nous avons atteint plus tôt que prévu les objectifs fixés pour 2020 pour lutter contre le changement climatique et créer des réserves naturelles. La Chine a proposé de créer l’Alliance internationale du développement vert de « la Ceinture et la Route » et a successivement mené des échanges et coopération avec plus de 100 pays sur le plan de la protection de l’environnement. L’année dernière, le Président Xi Jinping a annoncé l’objectif d’atteindre le pic des émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060, et il a également proposé quatre nouvelles mesures pour augmenter les contributions déterminées au niveau national. Hautement appréciées par la communauté internationale, ces initiatives illustrent la détermination ferme de la Chine en tant que grand pays responsable pour répondre activement au changement climatique et promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

La construction d’une civilisation écologique représente un enjeu pour l’avenir de l’humanité, d’autant plus qu’une planète verte est une aspiration partagée par tous les êtres humains. Cette année, la Chine accueillera la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique. Elle est disposée à profiter de cette occasion pour discuter avec toutes les parties de la grande stratégie de la sauvegarde de la biodiversité mondiale, mettre en œuvre le multilatéralisme par des actions concrètes et contribuer à la protection de notre foyer commun ainsi qu’à la réalisation du développement durable de toute l’humanité.

South China Morning Post : Selon des médias du Sri Lanka, le Président sri-lankais est en train d’examiner l’accord sur le port de Hambantota entre la Chine et le Sri Lanka. Le Ministre sri-lankais des Affaires étrangères a indiqué lors d’une interview que selon l’accord, le bail de 99 ans du port de Hambantota pourrait être renouvelé pour 99 ans après son expiration. Il l’a qualifié d’une « erreur » du gouvernement précédent. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? Actuellement, la Chine et le Sri Lanka sont-ils en train de renégocier l’accord sur le port de Hambantota ?

Wang Wenbin : Les reportages concernés ne correspondent pas aux faits. Le port de Hambantota est un projet phare de la coopération entre la Chine et le Sri Lanka dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». L’accord de concession sur le port de Hambantota est un accord mutuellement avantageux et gagnant-gagnant conclu par la Chine et le Sri Lanka dans le respect du principe d’égalité et de consentement libre et après des consultations amicales. La coopération concernée vise à faire valoir les avantages des deux pays pour transformer ensemble le port de Hambantota en un centre d’activités logistiques, maritimes et industrielles dans l’océan Indien et un moteur de développement économique du Sri Lanka dans l’avenir. Actuellement, grâce aux efforts communs des deux parties, le projet du port de Hambantota a surmonté les impacts négatifs de la pandémie et maintient un bon élan de développement. L’envergure de ses activités ne cesse de s’étendre. Nous sommes convaincus que le projet jouera un rôle plus important dans la promotion du développement économique et l’amélioration des conditions de vie de la population locale.

AFP : L’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch a déclaré mercredi que dans la région chinoise du Xinjiang, « le nombre des habitants de minorités ethniques musulmanes ayant subi des poursuites judiciaires avec de longues peines de prison a multiplié ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : L’organisation dont vous parliez est depuis toujours pleine de préjugés sur les questions liées à la Chine, et diffuse souvent des mensonges pour calomnier et dénigrer la Chine. Leurs mots ne sont point convaincants. Je voudrais vous présenter des informations réelles sur le développement du Xinjiang.

Ces dernières années, la région du Xinjiang a maintenu la sécurité et la stabilité sociales, le développement s’y est poursuivi vers la bonne direction et les populations locales ont vit et travaillé en paix. Depuis plus de quatre ans, il n’y a eu aucun cas de terrorisme violent au Xinjiang. Voilà un résultat encourageant accompli grâce aux mesures antiterroristes et de déradicalisation prises au Xinjiang. De 1990 à la fin 2016, les « trois fléaux » (le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme) à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine ont commis des milliers de cas de terrorisme violent au Xinjiang et dans d’autres régions, portant gravement atteinte aux habitants de tous les groupes ethniques du Xinjiang. Les réalisations significatives obtenues grâce à la lutte antiterroriste et à la déradicalisation au Xinjiang ont apporté la sécurité et la stabilité aux populations locales et ont énergiquement favorisé le développement et les progrès de la cause des droits de l’homme au Xinjiang.

Récemment, le gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang a consécutivement tenu quatre conférences de presse spécifiques au Ministère des Affaires étrangères, lors desquelles des personnalités de la communauté religieuse du Xinjiang ont déclaré qu’ils n’avaient ni entendu ni vu un cas de détention d’habitant musulman au Xinjiang à cause de sa croyance religieuse ou de ses activités religieuses légales. Selon eux, la liberté religieuse des musulmans du Xinjiang est pleinement garantie conformément à la loi. C’est la vraie situation des droits de l’homme au Xinjiang.

Nous espérons que les personnalités clairvoyantes de divers milieux ne se laisseront pas duper par les mensonges et rumeurs sans fondements sur les questions liées au Xinjiang. Allons boycotter ensemble les calomnies contre le Xinjiang.

Reuters : Selon The Guardian du Royaume-Uni, un rapport de voyage interne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’août 2020 a indiqué que les responsables chinois avaient fait « peu de progrès » en termes d’enquêtes épidémiologiques au cours des 8 mois écoulés depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19 à Wuhan. Le rapport a également noté que la partie chinoise n’avait pas fourni suffisamment de données et de documents aux équipes d’experts de l’OMS lors de leur visite en Chine. La Chine est-elle au courant du contenu de ce rapport ? La Chine s’oppose-t-elle à l’accusation d’inefficacité dans ses enquêtes ?

Wang Wenbin : Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine maintient tout le temps une communication et une coopération étroites avec l’OMS sur le traçage de l’origine du virus dans le monde avec une attitude ouverte et transparente. Du 11 juillet au 2 août de l’année dernière, la Chine a invité les experts de l’OMS en Chine pour des consultations préparatoires sur la coopération en matière de traçage de l’origine du virus. Ils ont formulé conjointement la partie chinoise du plan mondial de coopération scientifique sur la COVID-19. Plus tard, des experts chinois et étrangers ont eu plusieurs échanges par liaison vidéo. Dans une attitude scientifique, les experts chinois ont partagé sans réserve leurs résultats de recherches sur le traçage. L’OMS et des experts internationaux ont pleinement salué à plusieurs reprises les réalisations de la Chine en matière de prévention de l’épidémie et de traçage de l’origine du virus.

The Paper : The Wall Street Journal a publié un article signé par Mike Pompeo et Miles Yu, évoquant une fois de plus la théorie du complot selon laquelle l’Institut de virologie de Wuhan a laissé fuir le virus, et demandant au monde de poursuivre la responsabilité de la Chine. Cependant, nous avons trouvé que cet article avait cité de diverses rumeurs infondées, et certaines d’entre elles se sont déjà relevées fausses. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : La soi-disant déclaration selon laquelle l’Institut de virologie de Wuhan a fabriqué ou laissé fuir le virus, qui est diffusée par Pompeo, a été publiquement démentie par presque tous les scientifiques et experts en contrôle des maladies de premier plan dans le monde. L’équipe d’experts internationaux de l’OMS sur le traçage de l’origine de la COVID-19 a clairement indiqué à plusieurs reprises que la théorie d’une fuite du virus d’un laboratoire était « hautement improbable ».

Avec la faillite de sa crédibilité, Pompeo est déjà devenu synonyme de mensonge. Après avoir quitté leurs fonctions, Pompeo et ses semblables tentent toujours en vain d’obtenir des intérêts égoïstes en adoptant une position antichinoise, et continuent à prendre en otage les relations sino-américaines. Leurs tentatives sont vouées à l’échec.

Bloomberg : Selon des reportages, les États-Unis et le Canada ont tenu une réunion bilatérale mardi. Le Président américain Joe Biden a dit que les Canadiens détenus par la Chine, Michael Kovrig et Michael Spavor, n’étaient pas des contrepoids, et que les États-Unis travailleraient avec le Canada jusqu’à ce que les deux reviennent en toute sécurité. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sur les cas de ces citoyens canadiens. Michael Kovrig et Michael Spavor sont soupçonnés d’avoir mené des activités mettant en péril la sécurité nationale de la Chine, et les organes judiciaires chinois ont ouvert des procès contre eux. La souveraineté judiciaire de la Chine ne permet aucune ingérence.

Reuters : Selon des reportages, le Ministère fédéral de l’Intérieur de l’Allemagne a déclaré mardi dernier que le gouvernement chinois tentait d’intimider les Hongkongais résidant en Allemagne depuis le début des manifestations à Hong Kong. Le gouvernement chinois fait-il pression sur les résidents d’origine hongkongaise en Allemagne ? Quelles sont les politiques de la Chine à l’égard des dissidents de Hong Kong vivant dans d’autres pays ?

Wang Wenbin : Les reportages concernés sont complètement fictifs, n’ont aucun fondement factuel, et sont entièrement de prétendus « sujets brûlants » fabriqués délibérément. Les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine. Nous espérons que la partie allemande poursuivra une position objective et impartiale sur les questions liées à Hong Kong, agira et parlera avec prudence, s’abstiendra de faire des remarques irresponsables et cessera de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong et les autres affaires intérieures de la Chine de quelque manière que ce soit.

Shenzhen TV : Selon des reportages, l’Iran a déclaré le 23 février qu’il restreindrait, avec effet immédiat, les inspections sur place de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les Ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont publié le même jour une déclaration conjointe, dans laquelle ils ont dit regretter vivement cette décision prise par l’Iran. Le Représentant permanent de la Russie auprès de l’AIEA a déclaré que la Russie espérait que la cessation de l’application du protocole additionnel par l’Iran ne durerait pas trop longtemps. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Dans le même temps, nous avons noté que récemment, il y avait une interaction intensive entre les différentes parties autour de la question du retour des États-Unis au Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA). Qu’a fait la Chine à cet égard ?

Wang Wenbin : La Chine attache une grande importance à la question du nucléaire iranien et promeut toujours activement le processus de règlement politique et diplomatique concerné pour sauvegarder le régime international de non-prolifération nucléaire et maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. La Chine a beaucoup travaillé et joué un rôle important pour favoriser le retour du PAGC-JCPOA sur les rails.

Lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères sur la question du nucléaire iranien tenue en décembre dernier, le Conseiller d’État Wang Yi a souligné que toutes les parties devaient sauvegarder sans faillir le PAGC-JCPOA, résoudre de manière équitable et objective les différends relatifs à la mise en œuvre des engagements dans le cadre de l’accord, traiter adéquatement les questions liées à la sécurité régionale et pousser à un retour inconditionnel des États-Unis au PAGC-JCPOA dans le plus bref délai. M. Wang a proposé de tenir une réunion internationale entre les parties participantes au PAGC-JCPOA et les États-Unis afin d’entamer le processus de retour des États-Unis au PAGC-JCPOA. L’Union européenne (UE) a avancé des idées concrètes à cet égard l’autre jour. La Chine y a exprimé son soutien et maintient une communication étroite avec toutes les parties, y compris les États-Unis et l’Iran, à ce sujet. La Chine s’attend à ce que la réunion se concentre sur la discussion de la feuille de route pour une reprise simultanée et réciproque des engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA par les États-Unis et l’Iran, et qu’elle s’efforce d’obtenir une « récolte précoce ».

Cette année, le Vice-Ministre chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a eu deux conversations téléphoniques, sur invitation, avec l’Envoyé spécial du Président des États-Unis pour l’Iran Robert Malley, respectivement les 10 et 22 février. Ils ont procédé à un échange de vues approfondi sur le dossier nucléaire iranien. M. Ma a exposé la position et les préoccupations de la Chine sur les questions liées au dossier nucléaire iranien, soulignant que le retour des États-Unis au PAGC-JCPOA et la levée des sanctions contre l’Iran constituaient la clé pour sortir le dossier nucléaire iranien de l’actuelle impasse, et que la partie américaine devrait prendre des actions concrètes pour répondre aux préoccupations iraniennes, accroître la confiance mutuelle entre les États-Unis et l’Iran, et faciliter une réunion informelle entre les parties participantes au PAGC-JCPOA et les États-Unis, de sorte à discuter de la feuille de route pour la reprise des engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA par les États-Unis et l’Iran de façon simultanée et réciproque. Les deux parties ont toutes exprimé leur engagement en faveur du règlement politique de la question du nucléaire iranien et leur volonté de renforcer le dialogue avec les parties concernées afin de promouvoir conjointement la remise du PAGC-JCPOA sur les rails le plus tôt possible. Les deux parties sont convenues de maintenir la communication et la coordination à cet égard.

Le 22 février, M. Ma s’est entretenu par téléphone avec le Vice-Ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. M. Ma a indiqué qu’il serait opportun que les parties participantes au PAGC-JCPOA tiennent une réunion informelle avec les États-Unis dès que possible afin de consolider la dynamique favorable actuelle. Les deux parties ont souligné que le retour rapide des États-Unis au PAGC-JCPOA et la levée des sanctions contre l’Iran étaient la clé pour briser l’impasse où se trouvait maintenant le dossier nucléaire iranien. Toutes les parties concernées doivent saisir les opportunités pour promouvoir la remise du PAGC-JCPOA sur les rails et le règlement politique et diplomatique de la question du nucléaire iranien, afin de sauvegarder la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

En outre, le Directeur du Département du Contrôle des Armements du Ministère chinois des Affaires étrangères maintient toujours une communication étroite et continue avec toutes les parties participantes au PAGC-JCPOA.

La Chine continuera, comme toujours, de sauvegarder le PAGC-JCPOA et de faciliter la reprise rapide de la mise en œuvre intégrale et effective des engagements du PAGC-JCPOA, en vue de mieux préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

La question du nucléaire iranien se trouve actuellement à un moment critique, où les opportunités et les défis coexistent. La Chine est toujours d’avis que le retour des États-Unis au PAGC-JCPOA et la levée des sanctions contre l’Iran sont la clé pour sortir le dossier nucléaire iranien de l’actuelle impasse. La Chine apprécie que l’Iran et l’AIEA soient parvenus à une entente technique sur les questions liées aux garanties et à la surveillance il y a quelques jours, et a noté que les deux parties avaient toutes fait une évaluation positive sur ce résultat. La Chine espère que cette entente sera fidèlement mise en œuvre et appelle toutes les autres parties à jouer un rôle constructif à cette fin.

PTI : En ce qui concerne le port de Hambantota du Sri Lanka, pouvons-nous croire que la partie chinoise ne renouvellera pas le contrat pour 99 ans de plus après l’expiration du bail actuel ?

Wang Wenbin : Comme je viens de le présenter, les reportages concernés ne sont pas vrais. L’accord de concession du port de Hambantota, conclu entre les parties chinoise et sri-lankaise sur les principes d’égalité et de consentement libre et par le biais de consultations amicales, est un accord mutuellement avantageux et gagnant-gagnant pour les deux pays. Cette coopération aidera le Sri Lanka à construire un nouveau moteur de développement économique du futur. Nous croyons que ce projet jouera un rôle actif dans la promotion du développement économique et l’amélioration du bien-être du peuple du Sri Lanka.

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