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Conférence de presse du 19 février 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-02-19 19:35

Agence de Presse Xinhua : le Washington Post a récemment publié un article intitulé « Écartés de la course aux vaccins occidentaux, les pays en développement se tournent vers la Chine », indiquant un problème majeur auquel est confronté le monde actuel ravagé par la pandémie : alors que les pays riches ont commandé un nombre de vaccins deux ou trois fois supérieur à celui de leur population, les pays en développement pauvres ne peuvent même pas obtenir de contrat de vaccins auprès des producteurs occidentaux. Le vaccin chinois offre une solution antiépidémique à ces pays en développement exclus du cercle d’approvisionnement en vaccins par l’Occident et est devenu le moyen le plus fiable pour de nombreux pays en développement de lutter contre la COVID-19. En outre, selon des reportages, 8 Chefs d’État étrangers se sont fait inoculer des vaccins chinois. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : En effet, nous voyons ces derniers jours de nombreuses informations concernant les vaccins fournis par la Chine à l’étranger et leur popularité dans beaucoup de pays en développement. Nous avons remarqué que, selon certains médias, les vaccins chinois étaient devenus le « cadeau de la Fête du Printemps » le plus attendu dans ces pays. Nous sommes très heureux que les vaccins de la Chine puissent répondre aux besoins urgents des pays concernés à ce stade critique de la lutte contre la pandémie.

De nombreux pays ont envoyé des avions charters en Chine pour récupérer des vaccins, et les Chefs d’État ou de gouvernement de plusieurs pays sont allés à l’aéroport pour accueillir les vaccins chinois. Certains dirigeants étrangers ont signalé que la Chine, qui avait elle-même besoin de vaccins, avait quand même fourni une assistance vaccinale aux pays en développement, et que les vaccins chinois ressemblaient à « la lumière au bout du tunnel ». Pour autant que je sache, au moins 8 Chefs d’État ou de gouvernement étrangers se sont publiquement fait inoculer des vaccins chinois, ce qui représente des votes de confiance à la sûreté et à l’efficacité des vaccins chinois.

Je tiens à souligner qu’en menant la coopération internationale en matière de vaccins, la Chine a pour objectif de faire des vaccins un bien public mondial. Toutes les parties doivent s’unir pour rejeter le « nationalisme vaccinal » et promouvoir une distribution équitable et raisonnable des vaccins, en particulier dans les pays en développement. La Chine continuera de mener une coopération en vaccins avec les pays concernés de différentes manières et d’apporter sa part de contribution à la victoire finale de la lutte mondiale contre la COVID-19.

Beijing Daily : Le site américain Politico a récemment fait un reportage selon lequel la Chine fournit 70% du financement de nouvelles centrales électriques au charbon du monde dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », et la Chine entend jouer un rôle directeur dans les efforts internationaux contre le changement climatique alors qu’elle-même est le plus grand émetteur de CO2 dans le monde. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Tout d’abord, je tiens à dire que l’Initiative « la Ceinture et la Route » de la Chine est axée non seulement sur le développement, mais aussi sur le développement vert. Nous nous en tenons toujours au principe dit « concertation, synergie et partage » et au concept dit « ouverture, développement vert et intégrité » dans la coopération énergétique avec les pays concernés, en nous efforçant de réaliser notre objectif de développement de haut standard, centré sur la vie des peuples et durable. Les énergies propres telles que les énergies hydraulique, éolienne et photovoltaïque constituent les principaux domaines de notre coopération électrique dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Nous avons aidé les pays hôtes à accélérer leur transformation vers des approvisionnements énergétiques efficaces, propres et diversifiés, ce qui leur a apporté des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. Les entreprises chinoises produisent près de 70% de l’ensemble de l’énergie solaire photovoltaïque mondiale, et ont largement contribué à la réduction des coûts de la construction des systèmes photovoltaïques, à la diminution des prix de l’électricité sur le réseau et à la transformation vers des énergies propres dans le monde.

Sur la planète, 800 millions de personnes n’ont pas encore accès complet à l’électricité et ils se trouvent principalement dans les pays le long de « la Ceinture et la Route ». Certains pays ont choisi de développer d’abord l’énergie au charbon dans le but principal de « rendre l’électricité accessible et abordable » selon leur condition nationale et leurs ressources disponibles. En fonction des besoins et des exigences des pays hôtes, les entreprises chinoises fournissent, grâce à une approche axée sur le marché, des solutions d’alimentation en électricité propres, fiables et sûres avec des normes élevées, de faibles émissions et à basse consommation d’énergie, ce qui est favorable à la fois au bien-être de la population, au développement économique, et à la stabilité sociale des pays concernés.

La Chine est le plus grand pays en développement. Notre dimension démographique, notre volume économique et notre stade de développement déterminent notre rôle unique dans la gouvernance climatique mondiale. Nous économisons l’énergie et réduisons les émissions polluantes activement, ne cessons de nous pousser à faire mieux, et répondons activement au changement climatique, ce qui constitue notre plus grande contribution à la gouvernance climatique mondiale. L’année dernière, la Chine a successivement annoncé une série de politiques climatiques majeures, mettant en avant l’objectif d’atteindre le pic des émissions de CO2 d’ici 2030 et la neutralité carbone à l’horizon 2060. Nous avons aussi proposé quatre nouvelles mesures pour augmenter les contributions déterminées au niveau national (CDN). Ces politiques, conçues conformément à la condition et aux capacités du pays, représentent nos meilleurs efforts pour faire face au changement climatique. Elles correspondent à la demande de l’Accord de Paris de « refléter l’ambition la plus élevée possible », incarnent la ferme détermination de la Chine à répondre activement aux changements climatiques en tant que grand pays responsable et reçoivent une pleine appréciation de la communauté internationale.

Le changement climatique est un défi mondial qui nécessite des efforts concertés et une démonstration du leadership de toutes les parties. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour promouvoir conjointement la mise en œuvre pleine et effective de l’Accord de Paris, construire main dans la main un système de gouvernance climatique coopératif, gagnant-gagnant, juste et raisonnable, ainsi que contribuer à la transformation vers le bas carbone et à la reprise verte post-COVID-19 du monde entier.

YTN : Pour la première question, un porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré lors d’une conférence de presse en 2015 que l’enrôlement de force des « femmes de réconfort » était un grave crime contre l’humanité commis par le militarisme japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Hier, l’administration américaine a également accusé le Japon d’avoir enrôlé de force des « femmes de réconfort », déclarant qu’il s’agissait du trafic d’êtres humains à des fins sexuelles et d’une grave violation des droits de l’homme. Quelle est la position actuelle de la Chine sur la question des « femmes de réconfort » ? Pour la deuxième question, récemment, un professeur de l’Université de Harvard a déclaré dans son essai que les « femmes de réconfort » de l’armée japonaise étaient une forme de prostitution volontaire. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je pense que le point essentiel de vos deux questions porte sur la position de la Chine sur la question des « femmes de réconfort », et je vais y répondre ensemble. La position de la Chine sur la question des « femmes de réconfort » est constante et claire. L’enrôlement de force des « femmes de réconfort » est un grave crime contre l’humanité commis par le militarisme japonais contre les peuples des pays victimes d’Asie pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est un fait historique reconnu par la communauté internationale avec de solides preuves indéniables. Nous avons toujours demandé au Japon de regarder en face l’histoire et d’engager une réflexion sérieuse là-dessus, de traiter adéquatement la question des « femmes de réconfort » en adoptant une attitude responsable, et de prendre des mesures concrètes pour gagner la confiance des pays asiatiques voisins et de la communauté internationale. La Chine s’oppose à tous les actes répréhensibles qui embellissent la guerre d’agression et tentent de nier et de déformer l’histoire.

China Daily : Le 18 février, la Secrétaire américaine au Trésor Janet L. Yellen a déclaré dans une interview que les droits de douane visant la Chine augmentés par l’administration Trump seraient maintenus pour le moment, et que les États-Unis espéraient que la Chine continuerait à honorer ses engagements. Les États-Unis vont évaluer la manière appropriée pour continuer d’avancer. En outre, un rapport publié par la Chambre de commerce américaine le 17 février a montré que le découplage complet entre les États-Unis et la Chine entraînerait aux États-Unis d’énormes pertes qui pourraient s’élever à des centaines de milliards de dollars, et que les industries américaines de l’aviation, des semi-conducteurs, de la chimie, de l’équipement médical et d’autres industries subiraient de lourds impacts. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous avons noté les reportages concernés. Aux États-Unis, il y a toujours de nombreuses voix d’opposition contre la guerre commerciale avec la Chine lancée par la précédente administration américaine, selon lesquelles cette approche ne résoudra pas les propres problèmes des États-Unis, mais fera plutôt payer les entreprises et les consommateurs américains.

Nous avons souligné à maintes reprises que l’essentiel des relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis est l’avantage mutuel et le gagnant-gagnant. Personne ne sortira gagnant d’une guerre commerciale, telle est une vérité prouvée par un grand nombre de faits, et encore une fois confirmée par ce rapport publié par la Chambre de commerce américaine. Le découplage avec la Chine égale le découplage avec les opportunités, le futur et le monde.

Nous espérons que les États-Unis écouteront les voix du monde des affaires et des personnes clairvoyantes dans leur pays et à l’étranger, corrigeront leurs pratiques erronées, renforceront le dialogue et la communication avec la Chine, élargiront la coopération économique et commerciale sur la base du respect mutuel, de l’égalité et de l’avantage mutuel, et géreront adéquatement les frictions économiques et commerciales afin de promouvoir le développement sain et régulier des relations économiques et commerciales entre les deux pays.

Beijing Media Network : Selon une enquête publiée le 16 février par le Groupe britannique de politique étrangère (BFPG), 41% des personnes interrogées considèrent la Chine comme « une menace critique ». Dans le même temps, seulement 22% des sondés soutiennent la conclusion par le gouvernement britannique d’un accord économique quelconque avec la Chine et 13% soutiennent la participation de la Chine dans la construction des infrastructures britanniques. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J’ai aussi lu les reportages concernés. Je voudrais rappeler à tout le monde encore une fois à quel point le respect des faits et l’objectivité sont importants pour les reportages. Certains médias britanniques se sont depuis quelque temps obstinés dans leurs préjugés idéologiques contre la Chine et ont fabriqué et propagé beaucoup de mensonges, de rumeurs et de fausses informations sur les questions liées à la Chine, ce qui a gravement fourvoyé et trompé le peuple britannique. Cette situation ne contribue ni à la connaissance mutuelle correcte entre les peuples chinois et britannique, ni au développement de la coopération mutuellement bénéfique des deux pays.

Nous espérons que les peuples étrangers dont les Britanniques pourront ouvrir leurs yeux, faire la distinction entre le vrai et le faux, et faire des jugements de manière indépendante sur la base des faits. Nous attendons aussi un rôle actif et constructif des médias à cet égard. La vérité, c’est la vérité. Nous sommes convaincus que les peuples des pays occidentaux traiteront tôt ou tard la Chine avec la clairvoyance.

24KZ : Quelle est la signification de la diplomatie du panda pour le développement des relations extérieures de la Chine ? Jusqu’à présent, à quels pays la Chine a-t-elle donné ou prêté des pandas et combien sont-ils ?

Hua Chunying : Le panda géant, mignon et adorable, est non seulement le « trésor national » de la Chine, mais aussi est aimé et prisé par les peuples du monde entier, devenant ainsi un ambassadeur et un pont d’amitié entre la Chine et les pays étrangers qui contribuent à la promotion des échanges humains et culturels entre la Chine et le reste du monde. Dans le même temps, le panda géant en tant qu’espèce phare dans le domaine de la protection d’espèces animales et végétales sauvages, a joué un rôle positif dans la promotion de la protection de la biodiversité mondiale. Actuellement, la Chine mène des recherches conjointes sur la conservation du panda géant en coopération avec 22 zoos dans 18 pays dont le Japon, les États-Unis, l’Autriche, la Thaïlande, l’Espagne, l’Australie, le Royaume-Uni, la France, Singapour, la Belgique, la Malaisie, la République de Corée, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Indonésie, la Finlande, le Danemark et la Russie. Ces recherches conjointes ont favorisé les échanges académiques entre la Chine et le reste du monde dans le domaine de la protection des espèces menacées d’extinction, et augmenté le niveau des recherches scientifiques sur la protection et renforcé la conservation des espèces.

The Paper : Nous avons constaté qu’il y avait des reportages selon lesquels le Ministre canadien des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement canadien était sérieusement préoccupé par la situation des droits de l’homme au Xinjiang et qu’il voulait y envoyer des enquêteurs indépendants, et le Parti conservateur du Canada a demandé au gouvernement canadien de qualifier de « génocide » ce que le gouvernement chinois avait fait au Xinjiang. Certains membres du Congrès américain ont par ailleurs réintroduit une version révisée du projet de loi sur la prévention du travail forcé des Ouïgours à la Chambre des représentants. Avant cela, la Ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne a également appelé la Chine à autoriser des observateurs, dont la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, à effectuer immédiatement et sans restriction des visites significatives au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Certes, depuis quelque temps, certaines personnes au Canada, aux États-Unis et en Australie n’ont cessé de faire du bruit et de répandre des mensonges sur les questions liées au Xinjiang. Mais je dois dire avec toute franchise que chaque fois qu’ils le font, ils font voir plus clairement au monde leur ignorance et leur absurdité, et assombrissent encore plus leur « halo » autoproclamé de démocratie et de droits de l’homme.

En ce qui concerne la situation réelle dans le Xinjiang, la partie chinoise, y compris la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, a déjà présenté des informations détaillées par différents moyens. Mais ce qui est regrettable, c’est que ces personnes ne sont apparemment pas disposées à nous écouter et ne peuvent pas nous entendre. Aujourd’hui, je voudrais souligner les quatre points suivants :

Premièrement, les allégations sur le prétendu « génocide » et le prétendu « travail forcé » au Xinjiang sont purement et simplement des mensonges du siècle et des farces scandaleuses concoctés en collusion et en conspiration par certains politiciens, médias et intellectuels au Canada, aux États-Unis et en Australie. Ces gens ne sont jamais allés au Xinjiang, n’ont jamais vu la beauté du Xinjiang de leurs propres yeux et n’ont jamais ressenti par eux-mêmes l’harmonie et le bonheur des habitants de tous les groupes ethniques du Xinjiang. Au cours des 40 dernières années, la population ouïgoure du Xinjiang a plus que doublé. Ont-ils jamais connu un tel « génocide » ? Pensent-ils que les populations des minorités ethniques au Xinjiang ne peuvent que se résigner à la pauvreté, au chômage et à la discrimination, tout comme les minorités ethniques dans leur propre pays ? Les habitants des groupes ethniques au Xinjiang n’ont-ils pas le droit de choisir leur propre emploi, d’être employés sur un pied d’égalité et de créer une vie meilleure grâce à leurs propres efforts ? Les minorités ethniques au Xinjiang n’ont-elles pas le droit d’apprendre la langue commune nationale dans leur pays en tant que citoyens de la République populaire de Chine, alors que de nombreux étrangers, y compris de nombreux journalistes étrangers ici présents, ont pu apprendre le chinois ? N’est-ce pas une manifestation de l’égalité de tous les groupes ethniques en Chine que l’ouïgour est imprimé sur les billets du Renminbi (RMB) de la Chine ? En 2019, le Xinjiang a accueilli plus de 200 millions de touristes. Si ces gens-là souhaitent sincèrement connaître la situation réelle au Xinjiang, ils sont bien sûr les bienvenus pour venir au Xinjiang, le visiter sur place, et parler avec les habitants de tous les groupes ethniques. Mais nous sommes fermement opposés à une prétendue « enquête » avec la « présomption de culpabilité ».

Deuxièmement, le « génocide » a été autrefois une réalité au Canada, aux États-Unis et en Australie. Dans les années 1870, le gouvernement canadien a mis l’assimilation des populations autochtones dans l’agenda officiel, ouvertement prêché la politique visant à « tuer l’Indien dans l’enfant », et mis en œuvre une politique de génocide culturel contre les autochtones en créant des pensionnats. Les enfants autochtones d’âge scolaire ont été arrachés à leurs familles et forcés de se convertir au christianisme et d’apprendre l’anglais. Selon des statistiques disponibles, plus de 150 000 enfants autochtones ont été forcés d’aller aux pensionnats, dont plus de 50 000 y ont été torturés jusqu’à mort. Les crimes commis par le gouvernement canadien contre les groupes autochtones au fil des ans, y compris la dépossession des terres et des ressources des autochtones et l’assimilation de leurs langues et de leurs cultures traditionnelles, ont causé un taux beaucoup plus élevé de dépression, de toxicomanie, d’alcoolisme, de suicide et de criminalité chez les autochtones que chez les autres races. Les détenus autochtones dans les prisons canadiennes représentent 60% du nombre total des détenus. Les femmes et enfants autochtones du Canada ont 12 fois plus de chances d’être assassinés et portés disparus que les autres groupes de population au Canada, et 16 fois plus de chances que les femmes blanches.

Pendant près d’un siècle après sa fondation, les États-Unis ont expulsé et tué sans ménagement les Indiens par la conquête de l’Ouest. La population amérindienne a été réduite de 5 millions à 250 000 personnes, soit moins d’un vingtième de sa taille initiale. Ces dernières années, sous prétexte de prétendue lutte contre le terrorisme et de droits de l’homme, les États-Unis ont déclenché des guerres en Irak, en Syrie, en Libye, en Afghanistan et ailleurs, causant des millions de victimes innocentes. Tous ces pays qui ont souffert sont, sans exception, des pays musulmans.

L’Australie a mis en œuvre dans le passé la tristement célèbre « politique de l’Australie blanche » qui visait à exterminer les peuples autochtones en enlevant de force 100 000 enfants autochtones à leurs familles, laissant de nombreuses familles autochtones séparées et brisées. La douleur permanente soufferte par la « génération volée » se fait encore sentir clairement dans la société australienne d’aujourd’hui.

Ce sont des histoires et des faits dont les gens ne se souviendraient peut-être plus si certaines personnes dans les pays concernés n’avaient pas à plusieurs reprises ignoré leurs propres problèmes et lancé des accusations infondées contre d’autres pays. Je ne sais pas ce que les politiciens canadiens, américains et australiens que vous venez de mentionner ont à dire sur l’histoire sanglante des minorités de leur pays. Ont-ils des condamnations à faire ?

Troisièmement, certaines personnes en Occident aiment parler aux autres pays des droits de l’homme de manière condescendante, et ont l’habitude de se mettre à la place du « donneur de leçons » pour montrer du doigt. Mais je voudrais indiquer qu’à tout moment, dans tous les pays et dans toutes les sociétés, les premiers droits de l’homme à garantir sont le droit à la vie et le droit à la santé de chacun. La valeur et la dignité de chacun doivent être défendues. Les droits de l’homme qui sont vraiment fondamentaux sont les droits de ne pas être privé de nourriture ou de vêtements, de ne pas souffrir du froid et de la faim, et de pouvoir vivre dans la stabilité.

Pendant la Fête du Printemps qui vient de passer, bien que les gens n’aient pas pu se déplacer à grande échelle autant que les années précédentes en raison de la prévention et du contrôle de la pandémie, les Chinois ont pu fêter un Nouvel An sûr, sécurisé et joyeux en se promenant dans des parcs, en regardant des films et en organisant des réunions de famille. 160 millions de personnes sont allées au cinéma, les demandes de livraison rapide ont augmenté de 260% par rapport à la même période de l’année précédente, et le nombre de billets réservés pour des visites locales a augmenté de plus de 300% en glissement annuel. Cependant, selon les médias, une vague de froid a touché l’État du Texas au sud des États-Unis, et des millions de personnes se sont retrouvées dans de grandes difficultés et sans électricité pour se chauffer chez elles, et des dizaines de personnes ont même perdu la vie à cause de cela. Tout cela nous permet de mieux comprendre ce que sont réellement les droits de l’homme et comment ils peuvent être mieux sauvegardés, et cela a renforcé notre conviction que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons toute la confiance en notre avenir.

Quatrièmement, les personnes concernées au Canada, aux États-Unis, en Australie ont ignoré les faits de base, sont allées au-delà de la ligne rouge morale, et n’ont cessé de concocter et de répandre des mensonges sur le Xinjiang de la Chine. C’est par essence pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous le couvert de prétendues questions de droits de l’homme, et tenter de saper la sécurité et la stabilité de la Chine et de freiner son rythme de développement. Mais ces tentatives sont toutes vaines. Je voudrais recommander à ces personnes de se soucier davantage de leur propre peuple, de prêter attention aux problèmes dans leur propre pays et de concentrer leurs efforts pour les résoudre. Si quelqu’un s’obstine à compromettre les intérêts de la Chine, celle-ci apportera certainement une réponse ferme et nécessaire.

Bloomberg : Selon des reportages, l’Inde tarde à délivrer des visas aux ingénieurs chinois qui ont besoin d’aller en Inde pour l’implantation des usines. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Par ailleurs, la Chine a-t-elle durci les conditions d’obtention de visas pour les travailleurs qualifiés indiens qui souhaitent venir en Chine ?

Hua Chunying : En ce qui concerne les problèmes liés à la demande des visas pour l’Inde des citoyens chinois, je ne suis pas au courant de la situation concernée et je vous suggère de vous renseigner auprès des autorités indiennes compétentes.

À l’heure actuelle, la situation internationale de la pandémie de COVID-19 reste grave et compliquée. En se référant aux pratiques d’autres pays, la Chine réajuste de manière dynamique les mesures de gestion des personnes entrant en Chine en fonction de l’évolution de la situation pandémique. Il s’agit des mesures temporaires que la Chine est obligée de prendre en réponse à la situation actuelle de la COVID-19. À condition que la sécurité en matière de prévention de la COVID-19 soit assurée, la Chine est disposée à favoriser activement des échanges sains, sûrs et ordonnés des personnes entre la Chine et d’autres pays. En fait, pour autant que je sache, tout en assurant la sécurité en matière de prévention de la pandémie, nous avons fourni de nos mieux autant d’assistances et de facilités possibles aux personnes venant d’autres pays en Chine.

Macao Monthly : Selon des reportages, le 19 février, le Premier Ministre britannique Boris Johnson présidera la vidéoconférence des dirigeants des pays du Groupe des Sept (G7), au cours de laquelle ces pays formeront « un front uni » dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Selon la Secrétaire à la presse de la Maison-Blanche, lors de cette réunion, le Président Biden parlera, entre autres, de la prévention et du contrôle internationaux de la pandémie, de la reprise économique, et de la réponse aux défis économiques posés par la Chine et d’autres pays. Quelles sont les réponses de la Chine à cet égard ?

Hua Chunying : Vous avez mentionné que le Royaume-Uni voulait profiter de la réunion du G7 pour former un « front uni » dans la lutte contre la COVID-19. En ce qui concerne la lutte contre la pandémie, l’expression que nous préférons utiliser est « lutter de manière solidaire contre la pandémie ». En effet, la pandémie a posé de graves défis à tous les pays. Nous pensons toujours que tous les pays doivent faire des efforts concertés, s’entraider, et renforcer la solidarité et la coordination afin d’y mettre du sien pour contribuer à la victoire pleine et entière contre la pandémie.

Vous avez dit que certains pays discuteront des « défis posés par la Chine » lors de la réunion du G7. Je ne sais pas de quoi ils discuteront précisément puisque la réunion n’a pas encore eu lieu, mais je pense que le monde a été clairement témoin du rôle positif de la Chine dans la lutte contre la COVID-19 et la relance de l’économie mondiale. La Chine est prête à maintenir une étroite communication avec toutes les parties et à contribuer à la reprise économique mondiale.

Quant à « la réponse à la Chine », j’aimerais dire que le monde est confronté à de nombreux défis et que la communauté internationale aspire à améliorer le monde plutôt qu’à l’endommager, à le rendre plus pacifique plutôt que plus turbulent et plus uni plutôt que plus divisé. Quel que soit le moyen de dialogue et de coopération que ces pays emploieront, nous espérons qu’ils pourront garder à l’esprit que les peuples du monde aspirent à la solidarité, et non à la division. Certains pays imposent les règles dictées par eux-mêmes à la communauté internationale sous prétexte de multilatéralisme et nous sommes toujours contre cela. Nous nous opposons également à la pratique consistant à idéologiser le multilatéralisme pour former des alliances basées sur des valeurs ciblant des pays spécifiques. Nous espérons que les parties concernées garderont un esprit ouvert et inclusif et qu’elles travailleront ensemble pour relever les différents défis urgents auxquels la communauté internationale est actuellement confrontée.

South China Morning Post : Le Secrétaire d’État des États-Unis Antony Blinken a déclaré que tant que l’Iran respectait strictement le Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA), les États-Unis engageraient un dialogue avec l’Iran. Le porte-parole du Département d’État des États-Unis a indiqué jeudi dernier que les États-Unis avaient accepté l’invitation de l’Union européenne (UE) pour mener des consultations avec les parties concernées sur la question du nucléaire iranien. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Pourriez-vous présenter les informations en matière de communication entre la Chine et les autres parties concernées sur le nucléaire iranien ?

Hua Chunying : Hier, j’ai déjà présenté les vues et positions de la Chine sur le nucléaire iranien à l’heure actuelle. Actuellement, la situation du nucléaire iranien se trouve à une étape décisive et une opportunité précieuse se montre pour remettre le PAGC-JCPOA sur les rails. La Chine estime que le retour des États-Unis au PAGC-JCPOA dès que possible et sans condition constitue une clef pour rompre l’impasse actuelle. Pour ce faire, nous promouvons activement la tenue d’une réunion internationale entre les parties participantes au PAGC-JCPOA et les États-Unis afin de conclure, à travers des négociations, une feuille de route pour la reprise des engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA par les États-Unis et l’Iran. Nous maintenons une communication étroite avec les parties concernées sur cette question.

La Chine salue l’attitude positive de différentes parties pour promouvoir le processus du règlement politique du nucléaire iranien à travers le dialogue diplomatique. Nous appelons les parties concernées à mettre en œuvre rapidement le consensus atteint lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères sur le nucléaire iranien en décembre dernier et à remettre le PAGC-JCPOA sur les rails le plus tôt possible.

Phoenix TV : Le Quotidien de l’Armée populaire de Libération (APL) a publié un reportage sur l’histoire exemplaire des soldats défendant la frontière entre la Chine et l’Inde, lequel a confirmé que lors du conflit frontalier entre la Chine et l’Inde en juin dernier, du côté de la Chine, quatre soldats sont décédés et un commandant de régiment a été grièvement blessé. Quelles sont les considérations de la Chine en publiant les informations concernées en ce moment ?

Hua Chunying : Un porte-parole du Ministère de la Défense nationale a répondu à la question d’un journaliste sur le reportage de l’histoire exemplaire de soldats en première ligne lors du conflit frontalier. Le conflit frontalier dans la vallée de Galwan en juin dernier, dont la responsabilité incombe totalement à la partie indienne, a causé des morts et blessés des deux parties. Pour préserver l’intérêt général des relations entre les deux pays et les deux armées, la Chine a promu l’atténuation de la situation et a fait preuve d’une grande retenue, démontrant la magnanimité et la responsabilité d’un grand pays responsable. Cependant, la partie indienne a fait du tapage autour de l’incident à plusieurs reprises, déformé les faits et la vérité et fourvoyé l’opinion publique internationale. Maintenant, le Quotidien de l’APL a publié ce reportage pour révéler les faits et la vérité et aider le public à connaître les tenants et les aboutissants de l’incident, tout en rendant hommage aux soldats héroïques qui ont défendu notre frontière.

J’ai lu plusieurs fois le reportage et j’en suis très émue. Les histoires héroïques de ces soldats servant la frontière nous ont touchés grandement. Par exemple, Chen Hongjun était à quatre mois d’être père, Xiao Siyuan aspirait à épouser sa fille bien-aimée dans le futur. Malheureusement, ils ne verront jamais ce jour et ont laissé leurs vie et jeunesse sur le plateau et ont consacré leur vie à défendre la souveraineté territoriale du pays et à sauvegarder la paix et la tranquillité dans la zone frontalière. Quand j’ai lu la phrase écrite par Chen Xiangrong, 18 ans, « Mon amour le plus pur est réservé à la Chine », j’étais profondément émue. La paix que nous vivons aujourd’hui est chèrement acquise. Chaque héros et martyr doit être commémoré et respecté. Nous nous souviendrons toujours d’eux. La patrie ne les oubliera jamais, et le peuple ne les oubliera jamais.

Dans le même temps, je tiens à souligner que la position de la Chine sur la résolution de la question frontalière entre la Chine et l’Inde est claire et constante. Nous nous engageons depuis toujours à résoudre adéquatement les différends à travers le dialogue et à sauvegarder la paix et la stabilité dans la zone frontalière. Nous espérons que l’Inde conjuguera ses efforts avec la Chine, s’engagera à préserver la paix et la tranquillité dans la zone frontalière entre les deux pays et à promouvoir un développement sain, régulier et à long terme des relations bilatérales. Cela est dans l’intérêt commun des deux peuples.

Kyodo News : Selon des reportages de médias indiens aujourd’hui, les troupes chinoise et indienne ont achevé le désengagement et organiseront le 10e cycle de pourparlers au niveau des commandants de corps d’armée demain. La Chine peut-elle le confirmer ?

Hua Chunying : Nous avons déjà annoncé que les deux parties étaient en train d’organiser un désengagement ordonné. Nous espérons que le processus s’achèvera sans heurts. S’il y a de nouvelles informations, nous les fournirons en temps voulu.

Prasar Bharati : La Chine a révélé le bilan des soldats chinois tués et blessé huit mois après l’incident dans la vallée de Galwan et justement avant le 10e cycle de pourparlers au niveau des commandants de corps d’armée et l’achèvement de la première étape de désengagement. Certains en sont curieux. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Hua Chunying : Un porte-parole du Ministère de la Défense nationale a répondu à la question concernée d’un journaliste. Je viens également de présenter les informations concernées.

L’incident dans la vallée de Galwan en juin dernier est une affaire bien malheureuse dont la responsabilité incombe totalement à la partie indienne. Certains médias indiens ont diffusé des informations qui ne correspondaient pas à la réalité en la matière et ont induit en erreur l’opinion publique internationale. La vérité publiée par un média chinois aide, je le crois, à connaître les tenants et les aboutissants de l’incident. Il s’agit d’un hommage rendu aux soldats héroïques qui ont défendu notre frontière, et cela est favorable à une meilleure préservation de la paix et de la tranquillité par les deux parties dans la zone frontalière entre la Chine et l’Inde.

Nous espérons que les questions frontalières pourront être placées dans une position appropriée des relations sino-indiennes, et que la partie indienne pourra conjuguer ses efforts avec la Chine pour résoudre adéquatement les questions concernées et maintenir l’intérêt général des relations bilatérales.

PTI : Actuellement, le désengagement entre la Chine et l’Inde dans la région du lac Pangong se poursuit et l’action est également prévue dans d’autres régions. Selon vous, le processus de désengagement actuel s’étendra-t-il à d’autres régions où il y a eu des frictions dans les derniers huit mois ?

Hua Chunying : Ce que je peux vous dire, c’est qu’à l’heure actuelle, les deux parties maintiennent une communication étroite par les voies diplomatique et militaire pour promouvoir le processus de désengagement. Veuillez vous renseigner auprès du Ministère de la Défense nationale pour les informations détaillées. La position et l’attitude de la Chine sur les questions frontalières sont bien claires. L’Inde est un pays voisin important, la reprise d’un développement sain et régulier des relations sino-indiennes est dans l’attente commune et l’intérêt des deux peuples. Nous espérons que l’Inde ira dans le même sens que la Chine.

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