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Conférence de presse du 5 février 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-02-05 19:45

YLE News : La Première Ministre finlandaise Sanna Marin s'est dite profondément préoccupée par le reportage de la BBC sur les abus subis par des femmes ouïgoures dans les « camps de rééducation » au Xinjiang. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons présenté à plusieurs reprises la position de la Chine sur les reportages injustes, subjectifs et irresponsables publiés par la BBC sur les questions liées au Xinjiang. Nous espérons que les parties concernées feront la distinction entre le vrai et le faux, se garderont d'être trompées et fourvoyées par des informations fausses et des reportages biaisés, et traiteront les questions concernées de manière objective et rationnelle.

CCTV : L'Agence de presse Xinhua a publié hier un rapport intitulé Mensonges et vérité sur les questions liées au Xinjiang. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Wenbin : Un journaliste finlandais vient de poser une question liée au Xinjiang. Il semble que l'Agence de presse Xinhua ait publié ce document en temps utile. J'ai également lu ce document qui avait cité des données détaillées et des exemples abondants sur le Xinjiang et donné des réponses ciblées à certains rumeurs et mensonges typiques concernant le Xinjiang tels que les faux reportages de la BBC. Le Xinjiang est une terre merveilleuse. Les 56 groupes ethniques en Chine sont solidaires comme des pépins d'une grenade pour construire de concert leur belle patrie. À l'heure actuelle, la situation générale au Xinjiang est stable, et ses habitants sont heureux dans leur vie et travail. Des réalisations sans précédent pour le développement économique et social et l'amélioration du bien-être social y ont été obtenues.

Cependant, depuis un certain temps, certaines forces antichinoises aux États-Unis et à l'Occident, en inversant les faits et en fabriquant des mensonges à partir de rien, ont concocté et diffusé beaucoup de fausses informations sur le Xinjiang, sali l'image de la Chine, discrédité la politique du gouvernement chinois sur la gouvernance du Xinjiang et se sont ingérées dans les affaires intérieures de la Chine, tentant de tromper la communauté internationale et de compromettre la stabilité et le développement du Xinjiang. Bien que répété mille fois, un mensonge ne se transformera jamais en vérité. La grande majorité de la communauté internationale est clairvoyante, et portera un regard objectif et juste sur les réalisations de développement du Xinjiang et sur la politique de la Chine en matière de gouvernance du Xinjiang. Je vous suggère de lire attentivement ce document afin d'avoir une idée claire des faits et de la vérité sur le Xinjiang et de ne pas vous laisser berner par les mensonges.

J'aimerais prendre un peu de temps pour partager avec vous quelques vérités dans ce document sur les questions liées au Xinjiang.

Par exemple, ce document a exposé les mensonges liés au Xinjiang répandus par la BBC et Adrian Zenz.

Un autre exemple. L'Australian Broadcasting Corporation (ABC) a dit que le citoyen chinois vivant en Australie Azmat Omar avait perdu tous ses contacts avec son père, sa belle-mère, ses trois frères et deux sœurs et ses plus de 20 nièces et neveux au Xinjiang. Cependant, il a été vérifié que tous ses proches en Chine menaient une vie normale.

En outre, certains disent que le Xinjiang prend la lutte contre le terrorisme pour excuse en vue de réprimer les minorités ethniques. Mais la vérité est que, selon des statistiques disponibles, de 1990 à la fin 2016, les forces séparatistes ethniques, les forces extrémistes religieuses et les forces terroristes violentes ont planifié et exécuté des milliers d'incidents de terrorisme violent au Xinjiang, causant la mort d'un grand nombre d'innocents, de plusieurs centaines de policiers, et des dégâts matériels incalculables, et infligeant des souffrances indicibles aux populations multiethniques du Xinjiang. Le Xinjiang, pour répondre activement à une série de documents sur la lutte contre le terrorisme tels que la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, combat de manière draconienne les activités terroristes violentes qui portent atteinte aux droits de l'homme des citoyens, mettent en danger la sécurité publique, sapent l'unité nationale et divisent le pays. Depuis 2014, au total, 1 588 groupes terroristes violents ont été démantelés, 12 995 terroristes violents ont été arrêtés et 2 052 engins explosifs ont été saisis. L'infiltration de l'extrémisme au Xinjiang a été efficacement jugulée, et les droits fondamentaux des habitants de tous les groupes ethniques, tels que les droits à la vie, à la santé et au développement, ont été ainsi sauvegardés au maximum. Aucun cas de terrorisme violent au Xinjiang n'a été signalé depuis plus de quatre années consécutives.

Certains disent aussi que les ambassades et consulats chinois à l'étranger n'autorisent pas le renouvellement de passeports des Ouïgours à l'étranger pour obliger ces derniers à retourner dans le pays et les détenir ou emprisonner de manière extrajudiciaire. Mais la vérité est que la liberté personnelle et le droit d'entrer au pays et d'en sortir des citoyens chinois sont protégés par la loi. Toute personne de nationalité chinoise qui se reconnaît comme citoyen chinois et qui n'a pas enfreint les lois et règlements chinois peut demander à l'ambassade ou au consulat chinois de son lieu de résidence de renouveler ou de remplacer son passeport. Les ambassades et consulats chinois à l'étranger traitent ces affaires en vertu des lois et règlements tels que la Loi de la République populaire de Chine sur l'administration des entrées et des sorties du pays et la Loi sur les passeports de la République populaire de Chine, et protègent conformément à la loi les droits et intérêts légaux des ressortissants chinois et des personnes d'origine chinoise à l'étranger, y compris ceux de divers groupes ethniques. Toutes les demandes de renouvellement ou de remplacement de passeports présentées aux ambassades et consulats chinois par les personnes originaires du Xinjiang de la Chine ont été traitées et approuvées tant qu'elles se conforment aux lois pertinentes.

Voici quelques exemples pour vous présenter les faits et la vérité sur les questions liées au Xinjiang. Nous invitons plus d'étrangers qui s'intéressent au Xinjiang à y visiter, à voir de leurs propres yeux le développement et les changements qui s'y sont produits, et à découvrir le quotidien vrai du Xinjiang. Nous appelons également tous les médias qui prennent une position objective et impartiale et respectent scrupuleusement les règles déontologiques à raconter les faits et la vérité sur le Xinjiang et à réfuter toutes sortes de mensonges et de rumeurs sur les questions liées au Xinjiang par leurs plume, caméra et microphone.

Bloomberg : Le Président américain Joe Biden a déclaré dans un discours que la Chine était le concurrent le plus sérieux des États-Unis et que les États-Unis affronteraient les défis posés par la Chine sur de nombreuses questions telles que l'économie, les droits de l'homme et la propriété intellectuelle. Mais Biden a également affirmé que les États-Unis étaient disposés à coopérer avec la Chine lorsque cela était dans l'intérêt des États-Unis. Quelle est la réponse de la Chine à ces propos du Président Biden ?

Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés. Le développement pacifique et la coopération gagnant-gagnant sont la tendance dominante de notre époque et l'aspiration commune de tous les pays. La Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l'ordre international. Le développement de la Chine représente la croissance des forces de la paix du monde. Nous continuerons de développer activement des relations d'amitié et de coopération avec d'autres pays, et de favoriser la construction d'un nouveau type de relations internationales et d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

En tant que deux grands pays, la Chine et les États-Unis partagent de vastes intérêts communs et assument des responsabilités spéciales et importantes dans le maintien de la paix et de la stabilité mondiales et la promotion du développement et de la prospérité dans le monde. Tout comme dans les autres relations interétatiques, il est naturel qu'il y ait des divergences entre la Chine et les États-Unis, mais les intérêts communs des deux pays l'emportent largement sur leurs divergences. La coopération sino-américaine permet d'accomplir de nombreuses réalisations majeures qui profitent aux deux pays et au monde. Face aux défis mondiaux tels que la COVID-19 et le changement climatique, les domaines dans lesquels la Chine et les États-Unis peuvent et doivent coopérer ne feront que se multiplier.

La Chine s'engage à développer des relations bilatérales avec les États-Unis dans un esprit de non-conflit, de non-confrontation, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, elle continuera de défendre fermement sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement. Nous espérons que les États-Unis suivront l'opinion publique des deux pays et la tendance du temps, considéreront la Chine et les relations sino-américaines de manière objective et rationnelle, adopteront une politique positive et constructive à l'égard de la Chine, iront dans le même sens que la Chine, se concentreront sur la coopération, géreront les divergences, promouvront le développement sain et régulier des relations sino-américaines, ainsi que travailleront avec la communauté internationale pour faire avancer la noble cause de paix et de développement mondiaux.

ITV News : Quelle est la réponse du Ministère des Affaires étrangères à la décision de l'Ofcom de révoquer la licence de diffusion de CGTN au Royaume-Uni ?

Wang Wenbin : Sur la base des préjugés idéologiques, l'Ofcom a réprimé la CGTN dans sa diffusion au Royaume-Uni pour des raisons politiques, en politisant les problèmes techniques, ce qui a porté gravement atteinte à la réputation des médias chinois et perturbé gravement les échanges humains et culturels normaux entre les deux pays. La Chine s'y oppose fermement.

En tant qu'organisation médiatique professionnelle internationale, la CGTN respecte strictement les lois et règlements du Royaume-Uni, observe scrupuleusement l'éthique professionnelle du journalisme, et adhère aux principes d'objectivité, d'équité, de véracité et d'exactitude dans les reportages. Le professionnalisme de CGTN est universellement reconnu. Au cours de la dernière dizaine d'années depuis son lancement au Royaume-Uni, la CGTN respecte la déontologie et a mené une bonne coopération avec la partie britannique. Ses activités sont conformes au droit de la communication. La CGTN a joué un rôle actif dans le renforcement de la compréhension et de la communication entre les Chinois et les Britanniques ainsi que la promotion des échanges humains et culturels entre les deux pays. D'une part, le Royaume-Uni vante la liberté de la presse. D'autre part, il méprise les faits et bloque et perturbe la diffusion de CGTN au Royaume-Uni. Il s'agit d'une répression politique et de « deux poids deux mesures » flagrants.

Nous exhortons le Royaume-Uni à cesser immédiatement cette manipulation politique et à corriger ses erreurs. La Chine se réserve le droit de prendre des décisions nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes des médias chinois.

China Review News : Selon des reportages, le 4 février, heure locale, le gouvernement du Guyana a publié une déclaration disant que le Guyana continuerait de respecter le principe d'une seule Chine et maintiendrait les relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Le gouvernement du Guyana n'a établi aucune « relation diplomatique » avec Taiwan et a mis fin à l'accord permettant à Taiwan d'ouvrir un « bureau de Taiwan » au Guyana. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Par ailleurs, l'Ambassade des États-Unis au Guyana et le Bureau de Taipei de l'Institut américain à Taiwan ont salué l'établissement par Taiwan d'une institution au Guyana, quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois. La Chine s'oppose fermement à tout contact officiel, sous quelque forme que ce soit, entre Taiwan et les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine. Attaché à la position correcte marquée par le respect du principe d'une seule Chine, le gouvernement du Guyana a déclaré la suppression de l'accord sur l'établissement au Guyana de bureau de Taiwan et réaffirmé son attachement au développement des relations amicales avec la Chine et son refus d'établir de prétendues relations officielles avec Taiwan. Le Guyana a corrigé en temps opportun l'erreur, ce qui favorisera l'intérêt général des relations bilatérales. Le Parti démocrate progressiste au pouvoir à Taiwan, sous le camouflage soigneusement préparé des activités non officielles dans les domaines économique, commercial et culturel, tente en réalité de promouvoir l'« indépendance de Taiwan » et d'élargir son « espace international », croyant qu'il peut cacher la réalité et tromper le monde entier. Les faits ont prouvé une fois de plus que le principe d'une seule Chine est une norme universellement reconnue pour régir les relations internationales et un consensus de toute la communauté internationale. Les agissements sécessionnistes et les mises en scène maladroites de Taiwan ne trouvent aucune audience, révèlent ses intentions malveillantes et finiront certainement par devenir la risée de tous.

Les fonctionnaires américains concernés, au mépris des principes de droit international et des normes régissant les relations internationales, ont fait des déclarations gravement erronées. La Chine s'y oppose fermement. La question de Taiwan met en jeu la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine, relève purement des affaires intérieures de la Chine, et ne sera soumise à aucune ingérence de forces extérieures. Nous exhortons les États-Unis à corriger leurs erreurs, à respecter sérieusement le principe d'une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains par des actions concrètes et à faire preuve de prudence dans leurs propos et actes.

The Daily Telegraph : Selon The Daily Telegraph, trois citoyens chinois considérés comme des agents du renseignement du Ministère chinois de la Sécurité de l'État sont allés au Royaume-Uni sous prétexte de travailler pour des médias d'État chinois. L'année dernière, ils ont été expulsés du Royaume-Uni. Nous nous sommes renseignés auprès de l'Ambassade de Chine au Royaume-Uni, mais n'avons obtenu aucune réponse. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez dit. Ce dont je suis sûr, c'est que les journalistes chinois au Royaume-Uni travaillent dans le respect des lois locales, mais le Royaume-Uni, partant des préjugés idéologiques, a soumis les médias chinois à une répression politique injustifiée.

The Paper : Hier, vous avez réfuté le reportage de la BBC sur les abus sexuels et tortures systémiques envers les femmes au Xinjiang. Une porte-parole du Département d'État américain a déclaré que la Chine avait commis des « crimes contre l'humanité » et un « génocide » dans le Xinjiang et que quelqu'un devait en subir les graves conséquences. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Hier, j'ai cité quelques exemples pour montrer les faits et la vérité derrière les fausses informations diffusées par la BBC sur le Xinjiang. Le document intitulé Mensonges et vérité sur les questions liées au Xinjiang publié par l'Agence de presse Xinhua a lui aussi réfuté la campagne de diffamation menée contre le Xinjiang par les parties et les personnes concernées. Je vous suggère de le lire attentivement. Une fois de plus, la BBC a publié un reportage tellement scandaleux sans pour autant vérifier les faits, ce qui constitue une grave violation de la déontologie du journalisme, et abîmera la réputation de la BBC elle-même. Une poignée de pays ont lancé des accusations gratuites contre la Chine en se basant sur les reportages infondés de la BBC, ce qui est une pratique irresponsable et inacceptable.

Pour certains, tout ce qui est diffusé par la BBC est la vérité et tout ce qui se passe au Xinjiang est mauvais. Il s'agit d'un préjugé total qui ne fait pas la moindre distinction entre le bien et le mal et qui va à l'encontre des faits et de la vérité.

Nous voulons demander à la partie américaine si elle dispose de preuves solides pour porter des accusations contre la Chine. Si oui, montrez-les ! Nous exhortons la partie américaine à respecter les faits et à cesser de porter des accusations sans fondement et de faire des allégations irresponsables, voire mal intentionnées.

Global Times : Des experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont visité de nombreux endroits à Wuhan en vue du traçage de l'origine de la COVID-19. Nous avons remarqué que certains reportages indiquaient que des experts médicaux chinois faisant autorité avaient appelé les experts de l'OMS à se rendre ensuite dans d'autres pays et régions du monde pour mener des enquêtes et des études sur le traçage du virus. Selon eux, la visite à Wuhan ne doit être qu'une première étape. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le traçage de l'origine du virus est une question scientifique complexe qui implique de nombreux pays et régions et qui nécessite une coopération des scientifiques du monde entier. La partie chinoise adopte toujours une attitude ouverte et transparente, et maintient des contacts et coopération étroits avec l'OMS sur le travail du traçage du virus à l'échelle mondiale.

Depuis la fin de leur quarantaine le 28 janvier, les experts internationaux de la mission conjointe Chine-OMS sur le traçage de la COVID-19 ont effectué des visites sur le terrain avec leurs collègues chinois et ont eu de multiples cycles d'échanges scientifiques, professionnels et francs sur des questions scientifiques d'intérêt commun avec eux. Le gouvernement chinois y a fourni des soutiens et assistances énergiques. L'OMS et les experts internationaux ont formulé des commentaires positifs à cet égard.

Cette visite en Chine des experts de l'OMS s'inscrit dans le cadre de la coopération scientifique mondiale sur le traçage du virus. De plus en plus de reportages ont été publiés par des médias internationaux indiquant que le virus et la pandémie étaient apparus depuis de nombreux endroits du monde dans la seconde moitié de l'année 2019, d'où la nécessité et l'urgence de missions similaires dans d'autres pays et régions. Nous espérons que toutes les parties concernées adopteront, comme la Chine, une attitude active, scientifique et coopérative sur la question du traçage, inviteront les experts de l'OMS à mener des études en la matière et apporteront leur part de contribution à la coopération internationale contre la pandémie et à la construction d'une communauté de santé pour tous.

Beijing Daily : Le 3 février, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a publié une déclaration annonçant que les États-Unis franchiraient dès ce jour-là le premier pas en prolongeant de 5 ans le Traité New START sur la réduction des armes stratégiques, et que les États-Unis chercheraient de plus à faire avancer le contrôle des armements pour réduire les dangers qu'apporte l'arsenal nucléaire moderne grandissant sans cesse de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine salue la prolongation de 5 ans par les États-Unis et la Russie du Traité New START. Cela contribue à préserver la stabilité stratégique mondiale et à promouvoir la paix et la sécurité internationales, et correspond à l'attente commune de la communauté internationale.

Dans le même temps, en tant que pays possédant les plus grands arsenaux nucléaires, les États-Unis et la Russie détiennent toujours plus de 90% des armes nucléaires du globe. Les deux pays doivent suivre le consensus international, s'acquitter effectivement de leurs responsabilités spéciales et prioritaires en matière de désarmement nucléaire ainsi que continuer de réduire drastiquement et concrètement leurs arsenaux nucléaires d'une manière vérifiable, irréversible et juridiquement contraignante, afin de créer des conditions propices à la réalisation finale du désarmement nucléaire général et complet.

La quantité des armes nucléaires de la Chine n'est complètement pas du même ordre que celles des États-Unis et de la Russie. Nous nous opposons fermement aux reproches et calomnies infondées des États-Unis contre la Chine. La Chine poursuit fermement une stratégie nucléaire d'autodéfense, maintient toujours sa force nucléaire au niveau minimum requis par la sécurité nationale et adhère toujours au principe de non-recours en premier aux armes nucléaires à aucun moment et en aucune circonstance. Elle s'engage clairement et sans conditions à ne pas utiliser ou menacer d'utiliser des armes nucléaires contre des États non dotés d'armes nucléaires ou des zones exemptes d'armes nucléaires. La Chine est le seul pays doté d'armes nucléaires à faire cet engagement, ce qui constitue en soi une contribution importante au processus du désarmement nucléaire international. La Chine continuera à discuter d'un large éventail de questions sur la stabilité stratégique mondiale avec les parties concernées dans des cadres tels que la coopération des cinq États dotés d'armes nucléaires, la Conférence du désarmement et la Première Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle est aussi prête à maintenir, par des voies bilatérales et avec toutes les parties, une communication sur les questions relatives au contrôle des armes nucléaires.

AFP : Le Président français Emmanuel Macron a dit qu'il manquait d'informations sur le vaccin chinois contre la COVID-19 et que cela faciliterait l'émergence de nouveaux variants si le vaccin chinois n'était pas approprié. Selon lui, aucune donnée clinique de vaccin chinois n'a été partagée. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : En fait, nous avons présenté à plusieurs reprises l'attitude scientifique et responsable de la Chine en matière de recherche et développement (R&D) de vaccins. Le gouvernement chinois donne toujours la priorité à la sûreté et à l'efficacité des vaccins contre la COVID-19. Les entreprises chinoises de R&D de vaccins se conforment toujours à la loi scientifique et aux exigences réglementaires et respectent toujours les lois et les règlements pour faire progresser la R&D des vaccins et mener activement la coopération internationale.

À l'heure actuelle, plusieurs vaccins chinois sont en phase III d'essais cliniques à l'étranger et enregistrent de bons progrès. À en juger par les données des essais cliniques de phase III des vaccins chinois publiées jusqu'à présent, les vaccins chinois sont efficaces et sûrs. À la fin de l'année dernière, l'Administration nationale des produits pharmaceutiques (NMPA) de la Chine a officiellement approuvé la mise sur le marché conditionnelle du vaccin inactivé contre la COVID-19 développé par China National Biotec Group affilié à Sinopharm. Actuellement, de nombreux pays tels que les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Égypte et le Brésil ont autorisé l'utilisation de vaccins chinois contre la COVID-19. Tout cela témoigne parfaitement de la sûreté et de l'efficacité des vaccins chinois.

Je tiens à ajouter que la Chine se trouve à l'avant-garde du monde quant à la R&D et la production de vaccins mais elle n'a jamais « promu » ses vaccins. Les pays de la communauté internationale doivent s'unir et conjuguer leurs efforts au lieu de se concurrencer sur la question de vaccins. Nous espérons que les pays ayant la capacité requise prendront des actions le plus tôt possible, feront de leur mieux et travailleront ensemble pour faire des vaccins un bien public mondial, afin d'en favoriser une distribution et une utilisation équitables dans le monde et de vaincre la pandémie dans les plus brefs délais.

Reuters : Le Ministère des Affaires étrangères de Chine a exigé une excuse publique de la part de la BBC pour l'émission de fausses informations, pourtant la BBC a déclaré qu'elle s'en tenait à la façon dont elle relatait les affaires. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères de Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Hier, le site Internet du Ministère des Affaires étrangères de Chine a publié une information sur les représentations solennelles faites par un responsable du Département de l'Information du Ministère des Affaires étrangères auprès du responsable du bureau à Beijing de la BBC au sujet de fausses informations qu'elle avait diffusées sur la COVID-19. Nous avons remarqué la réponse de la BBC. Je peux vous en dire plus sur les fausses informations publiées par la BBC sur des questions liées à la Chine.

Par exemple, la vidéo diffusée par la chaîne BBC World News sur la situation de la pandémie de COVID-19 le 26 janvier établit un lien entre la pandémie et la politique, et en utilisant la méthode de montage, prend une vidéo sur un exercice de lutte contre le terrorisme pour une nouvelle factuelle selon laquelle des départements chinois de la lutte contre les épidémies « appliquent la loi avec violence et violent le droit humain ». S'agit-il d'un reportage exact ? Les experts de l'OMS coopèrent avec la partie chinoise pour mener des recherches sur le traçage de la COVID-19, en même temps, des nouvelles selon lesquelles la pandémie s'est propagée plus tôt dans plusieurs endroits du monde ont été relatées à de nombreuses reprises par des médias de différents pays, pourtant la BBC insiste toujours que Wuhan était à l'origine de la pandémie. S'agit-il d'un reportage juste ? La BBC a depuis longtemps attaqué et dénigré le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois de façon malveillante dans le domaine de l'idéologie, et a diffusé à plusieurs reprises des désinformations sans aucun fondement. Elle s'écarte gravement de la position objective, équilibrée et juste des reportages des médias. Hier, j'ai également donné des exemples concrets pour présenter comment la BBC a publié de fausses informations sur des questions liées au Xinjiang. La Chine s'y oppose fermement.

Nous exhortons la BBC à prendre des mesures concrètes pour effacer l'impact néfaste causé par les reportages concernés et à s'excuser auprès de la partie chinoise pour les fausses informations concernant la Chine. En même temps, la Chine se réserve le droit de prendre d'autres mesures.

Bloomberg : Une question sur CGTN et Ofcom. Vous avez mentionné que la partie chinoise se réservait le droit de défendre les droits et intérêts des médias chinois et le droit de prendre des contre-mesures légitimes, quelles sont les mesures concrètes que la Chine prendra ?

Wang Wenbin : La CGTN se conforme strictement aux lois et règlements britanniques dans sa diffusion au Royaume-Uni, respecte scrupuleusement la déontologie du journalisme, fait des reportages conformément aux principes d'objectivité, d'impartialité, de véracité et d'exactitude, et son professionnalisme est reconnu à l'échelle internationale. Certains médias britanniques ont depuis longtemps publié un grand nombre de reportages sur des questions liées à la Chine qui s'écartent des faits et sont pleins de préjugés idéologiques, voire des rumeurs et de fausses informations.

D'une part, la partie britannique a souligné que l'Ofcom était un organisme professionnel indépendant et l'affaire concernée n'avait pas de calcul politique ; d'autre part, elle a entravé arbitrairement la diffusion de CGTN au Royaume-Uni au motif de la soi-disant nature politique. Cela démontre pleinement que les actes en question sont purement une répression politique et révèle le « deux poids, deux mesures » et l'hypocrisie de la partie britannique.

La Chine exhorte la partie britannique à mettre fin immédiatement à sa manipulation politique, à changer de cap, à rectifier ses erreurs, et à faciliter le travail normal des médias chinois au Royaume-Uni. La partie chinoise se réserve le droit de prendre des mesures nécessaires afin de défendre les droits et intérêts légitimes des médias chinois.

YLE News : En ce qui concerne la situation des droits de l'homme au Xinjiang, vous venez de dire que l'on devrait traiter la question concernée de manière objective. Pourtant, la Première Ministre finlandaise a fait ses commentaires dans une attitude sérieuse. La Chine est-elle disposée à discuter de cette question avec la Finlande ?

Wang Wenbin : J'ai expliqué la position de la Chine lors de la conférence de presse d'hier. Le Xinjiang est ouvert, et ce que l'on a fait est tout honnête et transparent, il n'y a rien que vous ne puissiez pas voir. Nous invitons les personnalités étrangères, y compris les fonctionnaires du gouvernement finlandais, à se rendre au Xinjiang pour visiter et jeter un coup d'œil là-bas, afin de connaître la situation réelle au Xinjiang. Je peux vous dire qu'au cours des dernières années, plus de 1 200 personnes de plus de 100 pays se sont rendues au Xinjiang et ont appris les faits sur le développement économique, l'harmonie entre les ethnies et les droits et intérêts légitimes de toutes les ethnies efficacement préservés au Xinjiang. Peu avant, des Chefs de missions diplomatiques de 20 pays arabes et des délégués de la Ligue des États arabes (LEA) en Chine ont visité le Xinjiang et ont mené des échanges francs avec les parties concernées du Xinjiang.

En même temps, je tiens à souligner que les étrangers qui adhèrent à l'objectivité et à l'impartialité seront les bienvenus pour se rendre au Xinjiang pour se renseigner sur la situation véritable dans la région. En revanche, si quelqu'un essaie de prôner une soi-disant « enquête » au Xinjiang fondée sur la présomption de culpabilité sous prétexte des « droits de l'homme », nous ne l'accueillerons pas ni ne l'accepterons pas. Telle est la position de la Chine. Nous espérons que la partie finlandaise pourra distinguer le vrai du faux et éviter d'être induite en erreur par des mensonges et des calomnies.

The Globe and Mail : Vous avez dit que la CGTN observait strictement les lois et règlements locaux. Pourtant, l'Ofcom a retiré la licence de diffusion de la CGTN au Royaume-Uni parce que la CGTN était en fait contrôlée par le PCC. L'accusation de l'Ofcom est-elle inexacte ?

Wang Wenbin : Je me demande si vous avez vu la réponse de la CGTN à ce sujet. La CGTN a déclaré qu'au cours des 18 années écoulées depuis son lancement au Royaume-Uni, elle s'efforçait tout le temps d'améliorer la communication et la compréhension entre les peuples chinois et britannique, et maintenait une relation de coopération régulière et à long terme avec de nombreux médias et organisations concernées au Royaume-Uni. La CGTN a également déclaré avoir fourni des explications détaillées à l'Ofcom dans une attitude active et coopérative, proposé le conseil de transfert de licence de radiodiffusion et recherché activement une solution appropriée.

Quant à la décision que vous avez mentionnée de l'Ofcom basée sur la nature politique de la CGTN, je voudrais souligner que les conditions nationales sont différentes dans chaque pays, et la gestion et les modalités d'opération des médias sont également différentes dans divers pays. Mais cela ne devra pas devenir une excuse pour faire obstacle aux échanges normaux humains et culturels normaux entre les pays.

La Chine est un pays socialiste dirigé par le PCC. Le Royaume-Uni connaît toujours la nature des médias chinois. Il le voit clairement depuis le premier jour où la CGTN a commencé sa diffusion au Royaume-Uni il y a 18 ans. La partie britannique fait un tapage autour de la nature de médias chinois et entrave la diffusion de la CGTN au Royaume-Uni. Cela relève d'une totale manipulation politique. Nous exhortons la partie britannique à corriger ses erreurs et à faciliter les reportages normaux des médias chinois au Royaume-Uni.

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