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Conférence de presse du 20 janvier 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-01-20 21:55

Beijing Daily : Nous avons remarqué que récemment, de nombreux pays ont déclaré avoir acquis des vaccins contre la COVID-19 fabriqués en Chine, et les dirigeants de plusieurs pays ont également reçu l'injection de vaccins chinois en public. Quels sont les commentaires de la Chine ? Quelles sont vos perspectives sur la promotion de la coopération internationale en matière de vaccins ?

Hua Chunying : Nous soutenons toujours que le virus ne connaît pas de frontières, l'humanité partage un avenir commun, et la coopération solidaire est l'arme la plus puissante pour vaincre l'épidémie. Tel est également un consensus général de la communauté internationale.

Le vaccin est pour nous un moyen important dans la prévention et le contrôle de la COVID-19 ainsi que la victoire sur la pandémie. Il est aussi un point clé dans la coopération antiépidémique de la communauté internationale. Le Président Xi Jinping a annoncé à la 73e Assemblée mondiale de la Santé que « le vaccin chinois, après sa mise au point et mise en service, contribuera, en tant que bien public mondial, à l'accessibilité et à l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement. » Cette déclaration importante a suscité de forts retentissements à l'échelle internationale. L'idée de faire des vaccins contre la COVID-19 un bien public mondial est largement reconnue et soutenue, et a été inscrite dans des résolutions et d'autres documents finaux de nombreuses organisations internationales importantes.

La Chine est à la pointe dans la recherche et le développement (R&D) des vaccins dans le monde. Un des vaccins chinois est déjà mis sur le marché sous conditions et plusieurs autres sont en cours d'essais cliniques en différentes phases. Cela fournit un soutien important à la Chine dans la lutte contre la COVID-19 et la participation à la coopération internationale en matière de vaccins.

À l'heure actuelle, la Chine a lancé la vaccination parmi les groupes prioritaires, et la demande en vaccins est considérable dans le pays. Tout en répondant à notre demande intérieure, nous avons surmonté toutes les difficultés et fait de notre mieux pour mettre en œuvre, par des actions concrètes, l'engagement important du Président Xi Jinping. Nous avons mené la coopération internationale en matière de vaccins sous différentes formes avec les autres pays, surtout les pays en développement, et offert du soutien et de l'aide dans la mesure de nos possibilités en fonction de leurs besoins.

Premièrement, les entreprises chinoises mènent des activités de R&D conjointes sur les vaccins avec des partenaires dans plus de 10 pays, y compris des essais cliniques et la coopération dans la production. Les entreprises chinoises ont fourni des vaccins aux pays de leurs partenaires, ce qui fait partie de la coopération. Cette coopération est mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant, qui non seulement favorise la R&D de vaccins chinois, mais également améliore l'accessibilité et l'abordabilité de vaccins dans les pays en développement.

Deuxièmement, pour les pays qui ont un besoin urgent de vaccins et qui ont approuvé les vaccins chinois ou autorisé l'utilisation d'urgence des vaccins chinois chez eux, les entreprises chinoises ont commencé à exporter des vaccins vers eux ou à négocier en vue d'une coopération, et la plupart de ces pays sont des pays en développement. Les pays tels que les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Égypte, la Jordanie, la Turquie, l'Indonésie et le Brésil ont autorisé l'utilisation des vaccins chinois contre la COVID-19.

Troisièmement, la Chine a adhéré au mécanisme COVAX de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), appuie le G20 dans la promotion de la coopération internationale en matière de vaccins, et soutient la coopération multilatérale pour promouvoir une distribution mondiale équitable des vaccins.

Selon les statistiques disponibles, plus de 40 pays ont demandé d'importer des vaccins chinois jusqu'à présent. Nous croyons qu'au fur et à mesure de l'élargissement de la capacité de production des entreprises, la Chine augmentera progressivement la fourniture de vaccins aux pays qui en ont besoin.

Les mesures chinoises pour faire progresser la coopération internationale en matière de vaccins ont été hautement appréciées par la communauté internationale. De nombreux pays estiment que la Chine a effectivement honoré son engagement de faire des vaccins un bien public. Actuellement, les entreprises chinoises discutent activement d'une coopération avec le mécanisme COVAX. Nous sommes prêts à contribuer à l'accessibilité et à l'abordabilité des vaccins contre la COVID-19 dans les pays en développement à travers le mécanisme COVAX. Les peuples des pays qui ont une coopération vaccinale avec la Chine ont exprimé leur gratitude à la Chine pour leur avoir offert un soutien malgré la forte demande intérieure en Chine. Selon eux, il s'agit de la première pluie après une longue sécheresse permettant de soulager leurs difficultés urgentes. Des dirigeants de nombreux États ont donné l'exemple en se faisant inoculer en premier des vaccins chinois. Je crois que vous l'avez appris dans les reportages récents, le Président turc Recep Tayyip Erdogan, le Vice-Président turc Fuat Oktay, le Président seychellois Wavel Ramkalawan, le Premier Ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh, le Président indonésien Joko Widodo et le Prince héritier et Premier Ministre du Royaume de Bahreïn Salmane ben Hamad Al-Khalifa ont reçu en public des vaccins chinois. Le Président serbe Aleksandar Vucic s'est spécialement rendu à l'aéroport pour accueillir des vaccins chinois et a exprimé sa volonté de se faire vacciner. Le Premier Ministre cambodgien Hun Sen a déclaré sur Facebook qu'il serait le premier dans son pays à recevoir le vaccin chinois. Le Président péruvien Francisco Sagasti a également exprimé sa volonté de se faire inoculer le vaccin chinois.

Aujourd'hui, la COVID-19 se propage encore à l'échelle mondiale. La prévention et le contrôle de l'épidémie restent de lourdes tâches et il y a toujours un long chemin à parcourir. Les efforts conjoints de la communauté internationale sont nécessaires pour répondre aux besoins en vaccins de tous les pays, en particulier des pays en développement. Nous espérons que toutes les parties prendront des actions concrètes pour distribuer davantage de vaccins aux pays en développement et en promouvoir une distribution et une utilisation équitables dans le monde entier, de manière à contribuer à vaincre la pandémie dans les plus brefs délais.

Bloomberg : Est-ce que le groupe Sinopharm et Sinovac Biotech ont demandé à l'OMS une préqualification de leurs vaccins contre la COVID-19 ? Les entreprises chinoises de vaccins ou le gouvernement chinois sont-ils en train de négocier avec le mécanisme COVAX pour l'achat de vaccins chinois et leur distribution dans des pays en développement ?

Hua Chunying : Je vous remercie de votre intérêt pour les progrès de la R&D des vaccins chinois. Comme nous l'avons présenté précédemment, la Chine encourage activement et soutient les entreprises chinoises de vaccins pour qu'elles coopèrent avec les institutions multilatérales telles que l'OMS, afin de contribuer ensemble à l'accessibilité et à l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement. À ma connaissance, les entreprises concernées maintiennent des échanges étroits avec l'OMS et ont mené une coopération substantielle sur les demandes d'adhérer à la liste d'utilisation d'urgence de l'OMS et la préqualification de l'OMS. Quant aux détails des progrès de la coopération concernée, veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes.

Le gouvernement chinois apporte un soutien actif à la participation des entreprises chinoises de vaccins au mécanisme COVAX et offre activement des assistances à cet égard. D'après ce que je sais, les entreprises chinoises dont Sinopharm, Sinovac Biotech et CanSino Biologics ont soumis une demande officielle pour adhérer au mécanisme COVAX. Le gouvernement chinois maintient également des échanges étroits avec les initiateurs du mécanisme, y compris l'OMS. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour promouvoir la distribution équitable des vaccins dans le monde, contribuer conjointement à la lutte solidaire mondiale contre la pandémie et protéger la vie et la santé des peuples de tous les pays.

Macao Monthly : Mike Pompeo a publié à maintes reprises sur le site Web du Département d'État américain et sur son compte Twitter des propos sur les questions liées aux droits de l'homme et au planning familial des Ouïgours du Xinjiang, Chine. Des médias ont dit que Pompeo était rejeté et ridiculisé par de nombreux alliés étrangers des États-Unis, le qualifiant de « pire Secrétaire d'État de l'histoire américaine ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Pour Pompeo, je ne veux vraiment plus parler de son caractère, de ses mensonges, des rumeurs qu'il a concoctées et des remarques pernicieuses qu'il diffusées. Je crois que vous en avez tous une idée claire. Les agissements qu'il a pratiqués en tant que diplomate en chef des États-Unis ont porté atteinte à sa crédibilité personnelle et à l'image nationale et à la crédibilité des États-Unis. L'histoire donnera son verdict juste.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), un think-tank européen, a publié le 19 janvier une enquête auprès de 15 000 personnes dans 11 pays européens, dont les résultats démontrent que de nombreux Européens estiment que le système politique américain est cassé et que les États-Unis ne sont plus dignes de confiance après les quatre ans de mandat de Trump. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les résultats de l'enquête de l'ECFR que vous avez évoqués montrent pleinement que la justice existe dans le cœur de chacun. Peu importe comment Pompeo et ses semblables mentent, trichent, répandent la haine et la confrontation, peu importe comment ils se livrent à la « diplomatie du mensonge », à la « diplomatie de l'intimidation » et à la « diplomatie de la coercition », tout le monde peut faire des jugements corrects dans leur cœur.

Quant à la performance de l'administration américaine actuelle pendant son mandat, je pense qu'il y a une balance dans le cœur de chacun, et que l'histoire fera une juste évaluation.

CNN : Mike Pompeo vient de publier une déclaration, annonçant officiellement au nom du Département d'État des États-Unis que les États-Unis considèrent que la Chine a commis au Xinjiang un « génocide » et des « crimes contre l'humanité » à l'encontre des musulmans ouïgours et d'autres minorités ethniques. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? Certains disent que cette affirmation pourrait provoquer des réactions au niveau international, y compris un éventuel boycott des Jeux Olympiques (JO) d'hiver de 2022 à Beijing par certains pays.

Hua Chunying : Au fil de ces dernières années, Mike Pompeo a fait trop de mensonges et répandu trop de paroles pernicieuses. La prétendue « affirmation » de Mike Pompeo que vous avez mentionnée n'est qu'un de ses mensonges flagrants et absurdes. La prétendue « affirmation » de Mike Pompeo n'est, à notre avis, qu'un papier de rebut. Ce politicien américain, tristement célèbre pour ses mensonges et ses tromperies, se transforme en clown des derniers jours et en bouffonnerie du siècle avec sa folie des derniers jours et ses mensonges du siècle.

Le droit international contient des définitions claires à l'égard des « crimes contre l'humanité » et du « génocide ». Les prétendus « génocide » et « crimes contre l'humanité » qu'aurait commis la Chine au Xinjiang sont purement et simplement un faux débat sensationnel et une farce malveillante et absurde délibérément concoctés par une poignée de forces antichinoises et anticommunistes représentées par Mike Pompeo, et n'existent que dans les machinations politiques odieuses de Mike Pompeo et de ses consorts. Les prétendus « génocide » et « crimes contre l'humanité » n'ont jamais eu lieu, n'ont pas lieu et n'auront jamais lieu sur le sol chinois !

Sur les faits et la vérité concernant le Xinjiang, la Chine a déjà donné, à plusieurs reprises et avec patience, des informations et de l'explication à cet égard, et publié jusqu'à présent huit livres blancs sur le Xinjiang. Le gouvernement de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang a tenu 23 conférences de presse, montrant avec un grand nombre de chiffres et d'exemples précis et détaillés que les habitants de tous les groupes ethniques du Xinjiang mènent une vie tranquille, prospère, solidaire et harmonieuse. En 2019, le Xinjiang a reçu plus de 200 millions de touristes chinois et étrangers. Plus de 1 200 diplomates, journalistes et représentants des communautés religieuses venant de plus de 100 pays ont visité le Xinjiang. Tout en appréciant les magnifiques paysages du Xinjiang, ils ont témoigné de leurs propres yeux la solidarité, l'harmonie, la joie et la paix au sein des habitants de tous les groupes ethniques du Xinjiang.

Au cours des plus de 60 années écoulées, l'espérance de vie moyenne est passée de 30 ans à 72 ans au Xinjiang. La population ouïgoure a continué de croître, augmentant de 25,04 % entre 2010 et 2018, soit un taux de croissance supérieur à celui de la population totale du Xinjiang qui était de 13,99 % et nettement plus élevé que celui de l'ethnie Han qui était de 2%. Les langues écrites et parlées, les cultures traditionnelles et les coutumes de toutes les minorités ethniques du Xinjiang sont bien protégées et transmises, et tous les groupes ethniques jouissent pleinement de tous les droits, dont le droit à la survie et le droit au développement.

Le Xinjiang a sérieusement mis en œuvre le Plan d'action des Nations Unies pour la prévention de l'extrémisme violent et pris des mesures préventives de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation conformément à la loi, garantissant ainsi efficacement la sécurité et la stabilité au Xinjiang et protégeant la vie des habitants de tous les groupes ethniques du Xinjiang. Au cours des quatre dernières années, le Xinjiang n'a connu aucun incident terroriste violent. La Chine protège les droits des travailleurs selon la loi, épuise les moyens pour fournir des formations et créer des emplois pour tous les groupes ethniques du Xinjiang, et les encourage à travailler avec diligence pour s'enrichir, tout en les aidant et les soutenant afin qu'ils puissent sortir de la pauvreté avec leurs propres mains et mener une vie meilleure. Dans la lutte contre l'épidémie de COVID-19, le gouvernement chinois, attaché à la primauté du peuple et de la vie, a pris des mesures résolues, scientifiques et décisives pour protéger dans la mesure du possible la vie et la santé des personnes de tous les groupes ethniques, y compris les Ouïgours.

Les divers mensonges fabriqués par Pompeo, y compris ceux liés au Xinjiang, sont non seulement une grande insulte aux 1,4 milliard de Chinois dont les 25 millions d'habitants du Xinjiang, mais aussi une grande insulte au jugement du peuple américain et de la communauté internationale, ainsi qu'une trahison et un défi à la moralité et à la conscience fondamentale de l'humanité. L'indifférence de Mike Pompeo face aux faits et sa poursuite des mensonges comme principes fondamentaux reflètent non seulement sa propre bassesse, mais aussi les sinistres intentions de certaines forces américaines qui tentent de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, de saper la sécurité et la stabilité de la Chine et d'endiguer son développement en diffamant et en attaquant la Chine et le Parti communiste chinois (PCC), en créant ce qu'elles appellent la question du Xinjiang et en brandissant le prétexte des droits de l'homme. Pourtant, comment la situation favorable actuelle du Xinjiang marquée par la stabilité et la prospérité sera-t-elle changée par la diffamation et le dénigrement de Mike Pompeo et de ses consorts ? ! Les 56 groupes ethniques et 1,4 milliard de personnes en Chine, étroitement unis comme des pépins de grenade, marchent avec une ardeur rayonnante et main dans la main dans la nouvelle marche vers le grand renouveau de la nation chinoise. Comment seront-ils empêchés par les piètres tentatives de Mike Pompeo et de ses consorts ? ! La justice peut être en retard, mais elle ne sera pas absente. Tous les mensonges et paroles pernicieuses répandus par Mike Pompeo au fil des années seront définitivement balayés avec lui dans le tas d'ordures de l'histoire, et Mike Pompeo et ses semblables seront certainement jugés et liquidés par l'histoire de manière juste.

Quant à la question de savoir si la prétendue « affirmation » de Mike Pompeo que vous avez mentionnée suscitera des réactions de la part de certains pays, y compris un éventuel boycott des JO d'hiver de 2022 à Beijing. La réponse est claire. La Chine n'est pas la seule victime des mensonges, des rumeurs et des remarques pernicieuses que Mike Pompeo a répandus ces dernières années. Vous, CNN, en êtes aussi une victime, n'est-ce pas ? De nombreuses personnes aux États-Unis, y compris la prochaine administration qui prendra bientôt ses fonctions, en ont également beaucoup souffert et abhorrent les rumeurs et les mensonges de Mike Pompeo et de ses semblables. Je crois que vous avez tous vos propres jugements sur les qualités, la crédibilité et l'intégrité de Mike Pompeo et de ses semblables. Je pense que toutes les personnes saines et rationnelles auront des jugements lucides sur les rumeurs répandues par eux.

Ils doivent se rendre compte que les mensonges et les rumeurs concoctés par Mike Pompeo sur les questions liées au Xinjiang sont basés sur les soi-disant rapports du chercheur antichinois Adrian Zenz et de l'Institut australien de stratégie politique (ASPI). Les médias américains connaissent bien ce que cet homme et cet institut ont fait. Par exemple, un site Web américain a déjà révélé que les rumeurs sur le Xinjiang étaient le fruit du « blitz publicitaire » soigneusement planifié par ces forces antichinoises, qui répandent des rumeurs, vilipendent et diabolisent la Chine, notamment en lançant des propos absurdes dénués de fondement et pleins de préjugés sur les questions liées au Xinjiang, et coopèrent avec les forces antichinoises aux États-Unis pour salir et discréditer les efforts déployés par le Xinjiang dans sa lutte contre le terrorisme et sa déradicalisation. Ces gens-là n'ont aucune crédibilité. Des personnes aux États-Unis et en Australie ont souligné que leur manque d'intégrité avait fait la honte de leurs pays.

Si le Xinjiang vous intéresse, nous serons bien entendu heureux de vous voir plus souvent en Chine et au Xinjiang, pour écouter ce que pensent les plus de 25 millions de personnes de tous les groupes ethniques du Xinjiang ainsi que les 1,4 milliard de Chinois. Nous sommes disposés à engager des échanges et un dialogue avec eux dans un esprit d'égalité et de respect mutuel et à les aider à comprendre les faits et la vérité. Nous sommes convaincus que la grande majorité de la communauté internationale peuvent porter des jugements conformes aux faits.

Quant aux JO d'hiver de 2022 à Beijing, tous les préparatifs en la matière se déroulent dans d'heureuses conditions. Nous avons la conviction d'en faire un événement réussi et passionnant.

CNN : Vous venez de prendre Mike Pompeo pour cible et il ne reste pour lui que quelques heures avant de quitter son poste. Pourtant, en ce qui concerne l'attitude des États-Unis sur la question liée au Xinjiang, il semble que Washington est parvenu à un consensus entre les deux partis. Le Président américain élu Joe Biden a répondu aux questions similaires en 2019 en disant qu'au Xinjiang avait eu lieu le plus grand événement contre les droits de l'homme dans le monde d'aujourd'hui. Il a aussi dit que les États-Unis ne pouvaient pas rester silencieux sur les questions concernées. Donc, ce n'est pas une question personnelle de Pompeo. Il est possible que la nouvelle administration américaine ne change ni sa vue ni les politiques sur cette question. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je viens de dire que depuis des années, Mike Pompeo et une poignée de politiciens américains ont fait de nombreux mensonges, fabriqué de nombreuses rumeurs et propagé beaucoup d'idées pernicieuses contre la Chine. Nous sommes tous des victimes, ressentons tous la même douleur et détestons tous cela. Toutes sortes d'accusations de Pompeo contre le Xinjiang de Chine sont simplement de fausses assertions qui ne tiennent pas. C'est précisément à cause des rumeurs propagées par l'administration américaine actuelle que la bonne connaissance de base sur les faits manque à certaines personnes. Face à cette situation, tant qu'ils ne calomnient, ne diabolisent et n'attaquent pas la Chine en partant d'une intention vicieuse, nous sommes prêts à avoir des échanges avec eux sur un pied d'égalité et dans le respect mutuel. Nous serons heureux de les accueillir en Chine pour voir la vérité au Xinjiang, celle de la vie heureuse, pacifique, solidaire et harmonieuse de la population multiethnique.

Pendant les quatre années écoulées, l'administration américaine actuelle a commis une erreur fondamentale dans la perception stratégique vis-à-vis de la Chine en la prenant pour le plus grand rival stratégique, elle a par conséquent pris toutes les mesures pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, déployé tous ses efforts à réprimer, diffamer et calomnier la Chine, ce qui a donc saboté gravement les relations sino-américaines. Une telle situation n'est pas dans l'intérêt des peuples chinois et américain, et ne correspond pas au souhait des personnes clairvoyantes et des citoyens américains qui espèrent voir un développement sain et régulier des relations sino-américaines. Je pense que la nouvelle administration américaine devra tenir compte des souhaits du peuple, percevoir la Chine de manière rationnelle et objective, travailler dans la même direction que la Chine, et ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie de développement sain et régulier dans le respect mutuel et l'esprit d'égalité et d'avantages mutuels.

CNN : Premièrement, vous avez mentionné lundi Fort Detrick et les laboratoires biologiques en répondant à une question sur le traçage de l'origine du virus, ce qui est devenu un sujet tendance dans les réseaux sociaux chinois. Hier soir, le sujet « Ministère des Affaires étrangères » occupait la première place des tendances de recherche. De nombreux internautes chinois ont affiché des conjectures et présomptions auparavant largement diffusées sur Internet et continuaient de faire du tapage autour de ce sujet. Cette déclaration de la Chine a été faite au moment où des experts de l'OMS étaient sur le point de lancer une enquête à Wuhan. Est-ce que, selon la position de la Chine, quels que soient les résultats obtenus par les experts de l'OMS, ils resteront partiaux et insignifiants tant que ces experts n'auront pas mené une enquête similaire aux États-Unis ? Deuxièmement, vous venez d'évoquer certaines attentes pour la nouvelle administration américaine. Une telle position prise lorsque l'administration entrante s'apprête à prêter serment est-elle un signal ou un coup d'intimidation ?

Hua Chunying : Votre question me rappelle la question posée lundi par le journaliste de la BBC John Sudworth. Mais vu votre bon niveau de chinois, je pense que vous devriez mieux comprendre les propos sur les réseaux sociaux chinois et la position de la Chine que M. Sudworth. Il ne doit y avoir aucun malentendu. Réfléchissez bien à la déclaration officielle de la Chine. Qu'est-ce qui peut donner lieu à une interprétation comme la vôtre ? La position de la Chine reste depuis toujours la suivante : la question du traçage de l'origine du virus est une question scientifique très sérieuse, et nous devons nous appuyer sur les scientifiques et les experts médicaux pour arriver à une conclusion fondée sur des enquêtes et recherches scientifiques, de manière que nous pourrons avoir une meilleure compréhension scientifique de ce nouveau virus et mieux répondre à des crises de santé publique similaires à l'avenir.

En ce qui concerne Fort Detrick, vous souvenez-vous qu'en juin et juillet 2019, il y avait beaucoup de reportages à ce sujet dans les médias américains, y compris les réseaux sociaux ? Ce dont nous sommes très curieux, c'est que quand les médias américains ont commencé à couvrir les problèmes de Fort Detrick en juin et juillet 2019 ainsi que l'épidémie de la maladie pulmonaire liée au vapotage (EVALI) par la suite, pourquoi les États-Unis n'ont-ils pas mené des enquêtes mais au contraire ont plutôt supprimé les reportages concernés ? Alors que la communauté internationale a demandé à plusieurs reprises aux États-Unis une explication sur Fort Detrick, pourquoi les États-Unis sont-ils restés silencieux sans aucune explication ?

En outre, un virologiste de l'Alliance EcoHealth qui travaille avec l'Institut de virologie de Wuhan depuis 15 ans a clairement affirmé qu'à sa connaissance, il n'y avait aucune preuve montrant que l'Institut de virologie de Wuhan possédait un virus susceptible de provoquer la pandémie. Pourquoi les États-Unis ont-ils suspendu le financement de son projet de recherche conjoint immédiatement après cette déclaration ? J'ai remarqué que cette affaire avait suscité des condamnations de la communauté scientifique américaine.

De plus, des reportages ont évoqué que le début de l'épidémie pouvait remonter plus loin, et ont signalé l'apparition de la COVID-19 dans de multiples endroits du monde en automne 2019 ainsi que le lien éventuel entre la saison grippale en automne aux États-Unis et l'épidémie. Pourquoi les États-Unis sont-ils également restés silencieux sans jamais inviter l'OMS ni mener une enquête eux-mêmes ? Ce sont tous des points d'interrogation dans l'esprit de chacun, et ils ont besoin de réponses. Et ce n'est pas à la Chine, mais aux États-Unis eux-mêmes d'offrir les réponses.

Vous avez évoqué des commentaires sur les réseaux sociaux chinois, y compris les sujets tendance. Pour être honnête, les médias américains ont largement rapporté les mensonges des dirigeants américains. Mike Pompeo a fait tellement de stigmatisations et d'étiquetages venimeux ainsi que toutes sortes de diffamations et de noircissements contre la Chine en matière de questions liées à la Chine et à l'épidémie. Si les médias américains et même les dirigeants et hauts fonctionnaires aux États-Unis peuvent faire des remarques irresponsables de tous genres et répandre diverses rumeurs et théories du complot, pourquoi les médias américains peuvent-ils les relater alors que les médias chinois et les gens ordinaires sur les réseaux sociaux ne peuvent pas exprimer leurs opinions ? Vous devez pouvoir constater que les gens aux États-Unis souffrent beaucoup à cause des rumeurs et des théories du complot largement diffusées. N'y a-t-il pas des leçons profondes à tirer ?

Je tiens tout de même à souligner que la position de la Chine est très claire, constante et explicite. Nous n'avons aucune intention d'induire en erreur l'opinion publique ou le travail du groupe d'experts de l'OMS. Nous appuyons toujours fermement l'action de l'OMS et leur offrons une solide coordination et une étroite coopération. Nous espérons que les autres pays pourront faire pareil en fournissant un ferme soutien et une assistance nécessaire à l'OMS.

Vous venez de mentionner un « coup d'intimidation » à la nouvelle administration américaine. Je pense que c'est exagéré. Et quel est le signal ? En fait, de nombreuses personnes des milieux des affaires et académiques aux États-Unis ont récemment fait entendre une même voix, car tout le monde en a assez des propos extrêmement irresponsables faits par certains politiciens américains ces dernières années et espère que la vie et l'ordre pourront revenir à la normale. Je pense que si la nouvelle administration américaine peut adopter une attitude plus rationnelle et plus responsable dans l'élaboration des politiques extérieures, elle sera bien accueillie par la communauté internationale.

Du côté de la Chine, nous sommes toujours d'avis que les relations sino-américaines constituent une relation bilatérale très importante. Le développement sain et régulier des relations entre la Chine et les États-Unis est dans l'intérêt fondamental des deux peuples et des deux pays et correspond à l'attente générale de la communauté internationale. La politique de la Chine pour le développement des relations sino-américaines est constante et claire. Nous espérons que la nouvelle administration américaine pourra aller dans le même sens que la Chine, gérer adéquatement les divergences dans l'esprit de respect mutuel, et mener une coopération mutuellement avantageuse dans plus de domaines. Telle est l'attente de la communauté internationale, et aussi celle des peuples chinois et américain.

CNN : Nous avons remarqué que les médias officiels chinois avaient récemment beaucoup rapporté les morts liés aux vaccins américains de Pfizer pour remettre en cause leur sécurité. En Norvège, 23 personnes âgées sont récemment décédées après la vaccination. Mais beaucoup de gens pensent que les reportages concernés sont soupçonnés d'exagération et de tromperie. Certains estiment que ces reportages des médias officiels chinois semblent avoir pour objectif de susciter des doutes sur le vaccin au sein du grand public. Coïncidant avec les arguments de certains anti-vaccins américains ou occidentaux, ces propos des médias chinois ont rendu les gens moins confiants dans les vaccins, ce qui est défavorable à la prévention et au contrôle de l'épidémie à l'échelle mondiale et nuira, en fin de compte, aux intérêts de la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à de telles critiques ?

Hua Chunying : Voici une question fondamentale : pourquoi les médias chinois ne peuvent-ils pas relater ce que les médias occidentaux ont déjà largement rapporté ? Les médias chinois sont souvent accusés de propagande ou de diffusion de fausses informations même lorsqu'ils rapportent objectivement un phénomène ou un fait. Cette idée elle-même reflète des préjugés idéologiques profondément enracinés et un traitement très injuste contre la Chine. En d'autres termes, les médias occidentaux peuvent rapporter tout ce qu'ils veulent, tandis que les médias chinois ne peuvent pas faire des reportages sur la base de faits. Est-ce la liberté de presse ? Est-ce la liberté d'expression ? Les médias et les internautes chinois n'ont-ils pas droit à la liberté d'expression ?

Vous avez évoqué l'incident du vaccin de Pfizer. 23 personnes âgées en Norvège sont décédées à la suite d'administration du vaccin de Pfizer. Les médias occidentaux n'ont-ils pas été les premiers à couvrir cet incident ? Cet incident n'a-t-il pas d'abord été signalé par la Norvège ? L'Agence norvégienne du médicament n'a-t-elle pas fait une déclaration publique ? Les évaluations officielles ont déjà établi des liens entre 13 décès et les effets secondaires de la vaccination. Ce n'est pas une invention des médias chinois, mais ce que les médias occidentaux ont rapporté premièrement. Mais nous avons également noté que les médias prestigieux en anglais n'ont pas mis en évidence cet incident à la première heure.

Vous devez avoir constaté ce phénomène très intéressant : une fois qu'il y a des rumeurs négatives sur les vaccins chinois, les médias occidentaux se précipitent pour en parler. Par exemple, au Brésil, un volontaire qui avait participé à l'essai est décédé et cela a immédiatement fait la une de nombreux médias occidentaux avant que l'enquête ne soit terminée. Mais il a été prouvé plus tard que cet incident n'a rien à avoir avec le vaccin. N'est-ce pas ? Cependant, aucun média occidental n'a présenté ses excuses auprès de la Chine par la suite pour l'erreur dans ses reportages.

La lutte contre l'épidémie est une tâche urgente à laquelle est confronté tout le monde, et le vaccin contre la COVID-19 lui-même est également une question scientifique sérieuse. Face à la situation grave de la pandémie, la mise en service de plus de vaccins, en particulier dans les pays en développement, contribuera grandement à notre lutte commune contre le virus et touche aussi aux intérêts fondamentaux de l'humanité. Mais il y a maintenant un phénomène extrêmement anormal : certains médias américains et britanniques ont pris les devants pour mettre sur le vaccin une étiquette géopolitique invisible et ont projeté leurs positions politiques dans leurs reportages. Ils veulent promouvoir les vaccins de Pfizer et réprimer les vaccins chinois. Mais la Chine ne porte pas de préjugés géopolitiques aussi étroits. La Chine est disposée à contribuer à l'accessibilité et à l'abordabilité du vaccin. Nous invitons les pays développés à partager leurs vaccins avec les pays en développement. Ce que nous espérons voir, c'est une telle situation et pas un jeu à somme nulle. À mon avis, une telle pratique du « deux poids deux mesures » sur la question du vaccin reflète un phénomène profond et donnant à réfléchir, qui n'est vraiment pas propice à la coopération antiépidémique internationale.

Bloomberg : En ce qui concerne l'affirmation des États-Unis selon laquelle il y a eu un « génocide » au Xinjiang, vous avez ciblé tout à l'heure Mike Pompeo dans votre réponse. Mais Antony Blinken, Secrétaire d'État nommé par le Président élu Joe Biden, a déclaré lors d'une audition qu'il était lui aussi d'accord avec l'administration Trump en ce qui concerne l'affirmation sur le « génocide » au Xinjiang. Avez-vous des commentaires sur les propos d'Antony Blinken concernant cette affirmation ?

Hua Chunying : Quand j'ai répondu à des questions de CNN, j'ai déjà dit que ces dernières années, Mike Pompeo et l'administration américaine actuelle qu'il incarne ont raconté tant de mensonges, diffusé tant de rumeurs et répandu tant de remarques pernicieuses. C'est ce que nous avons tous vécu. En fait, les Américains détestent également ce menteur de nature et les paroles peu crédibles qu'il a tenues. Et ils ont leur propre jugement sur la qualité, l'intégrité et la crédibilité de Mike Pompeo et de ses semblables.

À l'intérieur des États-Unis, il y a actuellement beaucoup de malentendus sur les questions liées au Xinjiang. Cela s'explique par une raison bien claire : la force antichinoise et anticommuniste dirigée par Mike Pompeo a enrégimenté et exploité quelques intellectuels antichinois pour fabriquer toutes sortes de mensonges sur la Chine. Comme je viens de le dire, les médias américains eux-mêmes ont révélé la réalité sur les rumeurs liées au Xinjiang concoctées par le chercheur antichinois Adrian Zenz et l'ASPI, ainsi que leurs vrais sponsors. Nous espérons que la nouvelle administration américaine aura ses propres jugements rationnels, calmes et corrects sur les questions importantes, y compris celles liées au Xinjiang. Maintenant, sur les questions liées au Xinjiang, nous devons faire parler les faits et la vérité. Les États-Unis se targuent de la démocratie, n'est-ce pas ? Alors ils devront écouter la voix des plus de 25 millions d'habitants, toutes ethnies confondues, au Xinjiang. Nous sommes disposés à échanger avec les États-Unis dans l'esprit d'égalité et le respect mutuel et à les aider à connaître plus de faits. Dans le même temps, nous nous opposons à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de questions liées au Xinjiang et de soi-disant droits de l'homme, et nous préserverons fermement notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement.

Hubei TV : Ces derniers jours, des internautes et personnalités de la République de Corée et de la Chine ont eu beaucoup de discussions sur l'origine du « paocai », se sont lancé des critiques et ont même eu recours à des exagérations dans l'interprétation. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : Je ne suis pas experte en alimentation. Pour moi, les légumes lacto-fermentés n'existent pas seulement dans quelques pays, nations ou régions. Ils s'appellent « paocai » en mandarin chinois, et « kimchi » pour l'ethnie coréenne en Chine et aussi sur la Péninsule coréenne. Ces légumes fermentés ont des similitudes, mais sont préparés avec des ingrédients et méthodes différents, et donnent des saveurs dissemblables. Je pense que sur les questions académiques liées aux légumes lacto-fermentées, il faut avoir des échanges et discussions gastronomiques qui soient bénéfiques et amicaux au lieu de parler avec des préjugés, afin d'éviter de provoquer l'opposition et de blesser les sentiments.

Agence de Presse Xinhua : Le « coordinateur pour l'Indo-Pacifique » nommé du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Kurt Campbell a récemment déclaré que les relations sino-américaines entreraient dans une situation terrible si elles suivaient la voie actuelle. Les deux parties doivent mettre un terme à leur opposition, établir des canaux et mécanismes de contact appropriés et prendre des mesures apaisantes pour envoyer l'une à l'autre un signal positif de l'amélioration des relations. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine est toujours d'avis qu'une bonne relation sino-américaine est dans l'intérêt fondamental des deux peuples et correspond à l'aspiration commune de la communauté internationale. Malgré les divergences entre la Chine et les États-Unis, ils partagent de vastes intérêts communs et un grand espace de coopération et assument des responsabilités particulières pour la paix et le développement dans le monde.

La politique américaine de la Chine est constante et claire. Nous œuvrons à la réalisation du non-conflit, de la non-confrontation, du respect mutuel et de la coopération gagnant-gagnant avec la partie américaine et dans le même temps défendons fermement la souveraineté, la sécurité, et les intérêts liés au développement du pays. Nous espérons que la nouvelle administration américaine travaillera dans le même sens que la Chine, renforcera le dialogue, gèrera les divergences et élargira la coopération pour ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie du développement et mieux bénéficier aux peuples des deux pays et du monde.

O Globo : La partie chinoise a retardé la livraison au Brésil d'un composant actif nécessaire pour la production du vaccin contre la COVID-19, cela a causé une inquiétude de la partie brésilienne sur la vaccination dans le pays. Connaissez-vous les raisons du retard et quand la partie chinoise commencera-t-elle l'approvisionnement au Brésil ?

Hua Chunying : Concernant les détails de l'exportation de vaccins, veuillez vous renseigner auprès des entreprises concernées.

Ce que je peux vous dire, c'est que le gouvernement chinois met toujours la sûreté et l'efficacité des vaccins à la première place. Les entreprises chinoises de R&D de vaccins font progresser la mise au point des vaccins en suivant strictement les règles scientifiques et les exigences réglementaires et en respectant les lois et les règlements. Elles mènent des coopérations internationales en respectant strictement les normes internationales et les lois et règlements pertinents. L'essai clinique de phase III des vaccins contre la COVID-19 au Brésil lancé conjointement par les entreprises et les institutions chinoises et brésiliennes a enregistré de bons progrès, je crois que les coopérations concernées joueront un rôle positif dans la lutte contre l'épidémie des peuples chinois et brésilien.

La Chine accorde un soutien et participe activement à la coopération internationale en matière de vaccins contre la COVID-19. La Chine a adhéré au mécanisme COVAX. Les vaccins chinois, une fois mis au point et mis en service, vont contribuer à l'accessibilité et l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement. La Chine entend continuer à mener la coopération avec le Brésil dans ce domaine.

NHK : Le nouveau Secrétaire d'État nommé des États-Unis Antony Blinken a dit dans une audition qu'il adopterait une attitude ferme face à la question des droits de l'homme et au renforcement de l'arsenal de Chine. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Concernant les déclarations faites par M. Blinken dans une audition au Sénat que vous avez mentionnées, je voudrais faire une réponse en trois points.

Premièrement, les politiques intérieures et extérieures ainsi que les intentions stratégiques de la Chine sont ouvertes et transparentes. La Chine poursuit inébranlablement une voie de développement pacifique, et elle est depuis toujours bâtisseur de la paix mondiale, contributeur au développement mondial et défenseur de l'ordre international.

Deuxièmement, la position de la Chine sur les relations sino-américaines et les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang est constante et claire. La Chine s'engage à développer une relation marquée par le con-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant avec les États-Unis, et défendra fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Nous nous opposons résolument à l'instrumentalisation par les États-Unis des questions concernées pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, miner les intérêts chinois et abîmer l'image chinoise.

Troisièmement, nous espérons que la partie américaine traitera correctement la Chine et les relations sino-américaines, ira dans le même sens que la Chine, se concentrera sur la coopération, gérera les divergences, remettra les relations sino-américaines sur les bons rails pour promouvoir leur développement. Cela est dans l'intérêt commun de la Chine et des États-Unis, et correspond à l'aspiration générale de la communauté internationale.

O Globo : Le retard dans l'offre au Brésil d'un composant actif pour la production de vaccins anti-COVID-19 est-il dû à la forte demande nationale ? La capacité de production est-elle suffisante ?

Hua Chunying : J'ai dit tout à l'heure que l'essai clinique de phase III des vaccins contre la COVID-19 lancé conjointement par les entreprises et institutions chinoises et brésiliennes au Brésil a enregistré de bons progrès. Le régulateur brésilien a approuvé l'utilisation en urgence d'un vaccin chinois. La Chine est prête à continuer à coopérer avec la partie brésilienne. En ce qui concerne des questions détaillées, veuillez vous informer auprès des départements compétents.

Comme nous le savons tous, la Chine vient d'homologuer la commercialisation « sous condition » d'un vaccin contre la COVID-19. Pour le moment, le nombre de vaccins exportés par la Chine est limité, y compris des vaccins finis, et des solutions primaires et vaccins semi-finis pour la production locale dans les pays concernés. Les entreprises chinoises tournent jour et nuit à plein régime pour satisfaire les besoins de Chine et d'autres pays, et contribuer à l'accessibilité et l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement.

Bloomberg : Vous avez mentionné lundi qu'un laboratoire militaire américain avait diffusé le virus, mais l'Ambassadeur de Chine aux États-Unis a déclaré que l'allégation selon laquelle le virus provenait d'un laboratoire militaire américain était une folie. Comment devrions-nous traiter ces deux allégations contradictoires ?

Hua Chunying : Vous avez mal compris. Vous pouvez vérifier avec attention la transcription de la conférence de presse.

En ce qui concerne le Fort Detrick, j'ai simplement dit un fait. Il y a eu de nombreux reportages à cet égard dans des médias américains en juin et juillet de l'année 2019, mais ils ont été rapidement supprimés. Cette question a été posée sur Internet, mais les États-Unis sont restés silencieux et n'ont jamais donné de réponse.

La position de la Chine est très claire. C'est justement parce que la COVID-19 est causée par un virus très rusé et inconnu de l'humanité, que nous espérons que des scientifiques et experts médicaux pourront, sous la direction de l'OMS, mener des enquêtes scientifiques et des recherches coopératives dans une attitude sérieuse et scientifique, pour mettre au jour la vérité le plus tôt possible et mieux faire face à des crises de santé publique similaires à l'avenir.

En tant que plus grande victime des théories du complot liées à la COVID-19 depuis plus d'un an, la Chine les rejette résolument. Par conséquent, la Chine apporte un ferme soutien à l'OMS et engage une coopération étroite avec elle, dans l'espoir de révéler les vérités dans les plus brefs délais grâce aux enquêtes scientifiques et aux recherches coopératives menées par des scientifiques et des experts médicaux. Nous pensons que sur cette question, toutes les parties doivent être très franches, coopératives et proactives pour soutenir le travail de l'OMS.

Après avoir vécu des hauts et des bas, les médias américains doivent être assez résilients. Mais, comment se peut-il qu'ils soient si sensibles sur cette question ? Ce sera inacceptable si vous ne pouvez pas vivre avec le moindre commentaire de la Chine et vous interprétez un simple commentaire sur Internet comme la position officielle du gouvernement chinois, alors que vous critiquez la Chine comme si c'était une liberté allant de soi. Il faut qu'il y ait plus de compréhension mutuelle.

O Globo : Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré dans son tweet sur les BRICS que grâce au Président brésilien Jair Messias Bolsonaro et au Premier Ministre indien Narendra Modi, le Brésil et l'Inde se sont rendus compte de la menace que représentaient la Chine et la Russie pour leurs peuples. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : En tant que média brésilien, vous devez connaître le peuple brésilien. Le gouvernement et le peuple brésiliens considèrent-ils la Chine comme une menace ? Nous avons aussi des journalistes indiens ici. Les amis indiens voient-ils la Chine comme une menace ? J'ai dit tout à l'heure que M. Pompeo a raconté tant de mensonges, fait courir tant de rumeurs et diffusé tant de remarques pernicieuses. Pensez-vous que ses paroles sont crédibles ? Je pense que peu de gens dans le monde veulent se mettre dans son camp, car cela réduira directement leur propre crédibilité.

CNN : Pensez-vous que M. Pompeo vous manquera après son départ du pouvoir, sachant qu'il est une « cible » facile ?

Hua Chunying : Bien sûr. Il nous a donné beaucoup de « plaisirs » en nous invitant à ses « grands spectacles » quotidiens. Mais je pense que le préjudice à l'image et à la crédibilité des États-Unis causé par lui sera difficile à réparer, ce qui est dommageable au peuple américain. Est-ce qu'il manquera à CNN ?

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