Page d'accueil > Déclaration du porte-parole
Conférence de presse du 18 novembre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2020-11-18 19:44

Le 24 novembre, le Premier Ministre du Conseil des Affaires d'État Li Keqiang tiendra la 5e Table ronde « 1+6 » sous forme de visioconférence à Beijing avec le Président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, le Directeur général adjoint de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) Alan Wolff, le Directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT) Guy Ryder, le Secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) Angel Gurría, et le Président du Conseil de stabilité financière (CSF) Randal Quarles, pour mener des discussions et des échanges autour des thèmes tels que la situation économique mondiale et la gouvernance économique mondiale dans la période post-épidémique, le développement de la Chine pour la période du 14e Plan quinquennal (2021-2025), et en particulier l'approfondissement de la réforme et de l'ouverture de la Chine.

Beijing Media Network :Selon des reportages, le Président russe Vladimir Poutine a déclaré lors du 12e Sommet des BRICS que la Chine avait prouvé au monde que la COVID-19 pouvait être vaincue, et que la Chine avait établi un exemple pour d'autres pays à cet égard. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous remercions le Président Vladimir Poutine pour son évaluation positive des réalisations de la Chine dans la lutte contre la pandémie. Depuis l'apparition de l'épidémie de COVID-19, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) ayant le Camarade Xi Jinping en son centre a uni et dirigé le peuple chinois multiethnique pour obtenir des réalisations stratégiques majeures dans la lutte contre la COVID-19. Dans ce processus, la Chine et la Russie se sont entraidées en faisant preuve de solidarité, ont fourni l'une à l'autre des assistances dans la mesure du possible, ont partagé leur expérience dans la lutte contre l'épidémie et ont déployé des efforts conjoints pour combattre le « virus politique », ce qui a établi un modèle de coopération internationale dans la lutte contre la COVID-19. La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale dont la Russie pour surmonter ensemble les difficultés en coopérant main dans la main, afin d'apporter plus de sagesse et de force à la coopération mondiale contre l'épidémie par des actions concrètes et de promouvoir la construction d'une communauté de santé pour tous.

Phoenix TV : Nous avons noté que le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga et son homologue australien Scott Morrison, en visite au Japon, se sont mis d'accord en principe sur un accord d'accès réciproque le 17 novembre, ce qui a été interprété comme un acte visant principalement la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a souligné à maintes reprises que le développement des relations bilatérales entre les pays concernés doit être propice au maintien de la paix et de la stabilité régionales ainsi qu'au renforcement de la confiance mutuelle entre les pays de la région, et se conformer au courant de notre époque marqué par le développement pacifique et la coopération gagnant-gagnant. Il ne doit pas viser des tiers ou nuire aux intérêts des tiers.

Dans un communiqué de presse publié après la réunion, les dirigeants australien et japonais ont lancé des accusations injustifiées contre la Chine sur des questions concernées, et se sont grossièrement ingérés dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine y exprime son fort mécontentement et sa ferme opposition. Les pays concernés doivent bien appréhender la situation, et mettre fin à leurs actes erronés consistant à porter atteinte aux droits et intérêts souverains de la Chine et à s'immiscer dans ses affaires intérieures.

CCTV : Récemment, de nouveaux progrès ont été réalisés dans la recherche et le développement (R&D) des vaccins contre le coronavirus par des entreprises de nombreux pays. Nous savons que des vaccins de certaines entreprises chinoises sont en phase d'essais cliniques dans de nombreux pays. Pourriez-vous nous présenter davantage les informations à ce sujet ? Où en est la coopération mondiale en matière de vaccins à laquelle la Chine participe ?

Zhao Lijian : Je vous remercie pour votre attention sur la R&D de vaccins des entreprises chinoises concernées. Les vaccins sont des armes puissantes contre le virus de COVID-19. Les progrès de la R&D de vaccins chinois peuvent être résumés en deux « cinq » :

Le premier « cinq » : depuis l'apparition de l'épidémie de COVID-19, le gouvernement chinois a identifié dans les plus brefs délais cinq pistes techniques, à savoir le vaccin inactivé, le vaccin à protéines recombinantes, le vaccin basé sur des vecteurs adénoviraux, le vaccin basé sur des vecteurs grippaux atténués et le vaccin à base d'acide nucléique. La R&D de ces vaccins se déroule de manière ordonnée. Le deuxième « cinq » : la Chine dispose actuellement de cinq vaccins qui sont en cours d'essais cliniques de phase III dans de nombreux pays tels que les Émirats arabes unis (EAU), le Brésil, le Pakistan et le Pérou, et les essais cliniques de phase I et de phase II de certains autres vaccins sont menés de manière accélérée.

Se conformant strictement aux règles scientifiques et aux réglementations, les instituts chinois de R&D de vaccins et les chercheurs et scientifiques travaillent jour et nuit et n'épargnent aucun effort pour faire avancer la R&D de vaccins. Comme tout le monde, j'espère entendre leurs bonnes nouvelles le plus tôt possible.

Quant à la coopération internationale de vaccins, le gouvernement et les entreprises chinois y participent activement et depuis toujours par des canaux bilatéraux et multilatéraux. À part la coopération de R&D de vaccins avec les pays concernés que j'ai mentionnée, la Chine maintient également une communication et une coopération étroites avec des organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Alliance du Vaccin GAVI, et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI). La partie chinoise a adhéré au Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) dirigé par l'OMS et au Solidarity Trial, un essai clinique international multicentrique. La Chine s'est également jointe au mécanisme COVAX pour promouvoir une distribution équitable des vaccins, garantir la fourniture de vaccins aux pays en développement et encourager en même temps plus de pays capables à soutenir le mécanisme COVAX. La Chine espère que les vaccins chinois seront inclus dans la liste d'approvisionnement du mécanisme COVAX dès qu'ils seront développés, afin de contribuer à l'accessibilité et à l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement.

Reuters : Selon un rapport de la revue The Lancet, le vaccin chinois contre la COVID-19, CoronaVac, est sûr et efficace, possède une bonne tolérance, et déclenche bien une réponse immunitaire. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : The Lancet est une revue scientifique de renommée mondiale. Le rapport qu'il a publié illustre pleinement la sûreté et l'efficacité du vaccin chinois.

Les cinq vaccins chinois qui sont entrés dans les essais cliniques de phase III sont : les vaccins inactivés développés par l'Institut des produits biologiques de Wuhan (WIBP) et l'Institut des produits biologiques de Beijing (BIBP) affiliés au groupe Sinopharm, le vaccin inactivé développé par Sinovac Biotech Co., le vaccin basé sur des vecteurs adénoviraux développé conjointement par l'Académie des sciences militaires et la société chinoise CanSino Biologics Inc., et le vaccin à protéines recombinantes développé par Anhui Zhifei Longcom Biologic Pharmacy.

Les cinq vaccins susmentionnés sont déjà entrés dans les essais cliniques de phase III dans des pays étrangers. Nous partagerons plus d'informations avec vous lorsqu'il y aura plus de progrès.

Global Times : Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le Ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau ont coprésidé le 16 novembre la 3e réunion ministérielle pour promouvoir la liberté de religion. Lors de l'événement, Pompeo a critiqué la politique religieuse de la Chine. Joseph Wu de la région de Taiwan y a donné un discours vidéo préenregistré. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Le porte-parole de l'Ambassade de Chine en Pologne a fait une déclaration en la matière pour réfuter sérieusement les propos absurdes de certains politiciens américains dont Pompeo. M. Pompeo s'habitue à diffamer et à déshonorer d'autres pays en se posant en donneur de leçons sous prétexte de la liberté religieuse. La Chine a exprimé maintes fois son opposition ferme à cet égard. Nous rejetons résolument l'ingérence dans les affaires intérieures d'autrui par certains pays concernés qui se coalisent avec les États-Unis.

Taiwan fait partie inaliénable de la Chine. Nous recommandons aux pays concernés d'observer effectivement et scrupuleusement le principe d'une seule Chine, de respecter la souveraineté de la Chine, de s'abstenir de fournir de scène aux sécessionnistes visant à l'« indépendance de Taiwan », et de cesser tout lien officiel avec les autorités de Taiwan sous quelque forme que ce soit. Tous tentatives et agissements violant le principe d'une seule Chine, visant à se faire gros en s'appuyant sur des forces étrangères et à miner les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan sont voués à l'échec.

Ici, je tiens à souligner qu'en comparaison, la situation religieuse aux États-Unis est plus inquiétante. On y observe des questions de discrimination raciale chronique et systématique. Un sondage effectué par Gallup et Pew Research Center démontre que 75% des musulmans américains sont d'avis que la société américaine porte une grave discrimination raciale à l'encontre des musulmans. Les politiciens d'un nombre très limité de pays, dont les États-Unis, doivent plutôt se regarder dans un miroir et cesser d'utiliser les questions religieuses pour interférer dans les affaires intérieures des autres pays. Nous conseillons également aux pays concernés de ne pas se laisser instrumentaliser par les États-Unis en leur servant de pions.

Bloomberg : Le Ministre australien des Finances Josh Frydenberg a indiqué aujourd'hui dans son allocution que le gouvernement australien entendait mener un dialogue avec le gouvernement chinois sur la base du respect mutuel, des bénéfices réciproques et du gagnant-gagnant. Mais récemment, toutes les tentatives australiennes de contacter le gouvernement chinois à travers différents canaux et sur tous les niveaux ont été rejetées par celui-ci. Dans quelles circonstances la Chine rouvrira-t-elle le dialogue ministériel avec l'Australie ?

Zhao Lijian : Ces derniers jours, nous avons exprimé à plusieurs reprises notre position sur les questions liées aux relations sino-australiennes. Les canaux de dialogue et de communication entre la Chine et l'Australie à Beijing et à Canberra sont bien ouverts. Cependant, je tiens à souligner que le respect mutuel et le traitement d'égal à égal constituent la base pour la coopération pragmatique entre différents pays.

La partie australienne connaît bien clairement le nœud de la détérioration de ses relations avec la Chine. La raison fondamentale de la situation difficile des relations sino-australiennes réside dans les actes et paroles erronés adoptés de façon répétitive par l'Australie sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de la Chine, ainsi que dans les actions de provocation et de confrontation qu'elle a prises volontairement.

Le nœud doit être dénoué par celui qui l'a fait. L'Australie doit corriger ses erreurs par des actions concrètes, contribuer davantage à la confiance mutuelle et à la coopération entre les deux pays, valoriser l'esprit du partenariat stratégique global sino-australien, et créer effectivement une ambiance et des conditions favorables à la coopération entre les deux pays dans divers domaines.

Shenzhen TV : Dans le contexte actuel où la COVID-19 continue de sévir dans le monde entier, quel est l'état d'avancement de la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » ? D'après vous, quel rôle joue la coopération internationale de « la Ceinture et la Route » dans la lutte des pays partenaires contre l'épidémie et dans l'amélioration du bien-être de leur peuple ?

Zhao Lijian : Merci pour l'attention que vous portez à la coopération de « la Ceinture et la Route ». Malgré l'impact de la COVID-19, la coopération pour construire conjointement « la Ceinture et la Route » fait preuve d'une grande ténacité. La Chine a signé 201 documents de coopération de « la Ceinture et la Route » avec 138 pays et 31 organisations internationales, et des progrès actifs ont été accomplis dans divers domaines. Je peux vous citer quelques exemples :

Premièrement, le commerce extérieur et les investissements étrangers demeurent généralement stables. Au cours des trois premiers trimestres de l'année, le volume du commerce d'import-export entre la Chine et les pays partenaires de « la Ceinture et la Route » a dépassé 960 milliards de dollars, connaissant ainsi une augmentation de 0,8 point de pourcentage supérieur à celle du commerce global de la Chine. Les investissements directs non financiers de la Chine dans les pays partenaires de « la Ceinture et la Route » se sont élevés à 13 milliards de dollars, enregistrant ainsi une augmentation de 30% en glissement annuel et une augmentation de 32 points de pourcentage plus élevé que celle des investissements directs non financiers de la Chine dans tous les pays étrangers.

Deuxièmement, les grands projets avancent bien. Les travaux de tous les tunnels sur le chemin de fer Chine-Laos ont été achevés, le contrat de la phase 1 du projet de chemin de fer Chine-Thaïlande a été conclu, la construction du chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung en Indonésie a atteint les objectifs prévus, le contrat forfaitaire principal pour la section hongroise de la ligne ferroviaire Hongrie-Serbie est entré en vigueur et le projet de la ligne orange du métro de Lahore au Pakistan a été mis en service. Ce sont tous des projets importants de la coopération de « la Ceinture et la Route ».

Troisièmement, les trains de fret Chine-Europe se sont multipliés à contre-courant. Le service de trains de frets Chine-Europe a réalisé plus de 10 000 voyages jusqu'au 5 novembre, dépassant déjà le nombre de voyages de toute l'année dernière. Plus de 930 000 conteneurs de marchandises ont été livrés, soit une augmentation de 54% sur un an. Le réseau de transport continue de s'élargir, desservant désormais 92 villes de 21 pays d'Europe. Près de 8 millions de pièces de fournitures médicales, qui pèsent au total plus de 60 000 tonnes, ont été livrées par ce réseau. Nous pouvons ainsi dire que le réseau de trains de fret Chine-Europe est devenu un « canal vital » de la coopération antiépidémique entre la Chine et l'Europe.

Quatrièmement, la « Route de la Soie de la Santé » a réalisé de nouvelles avancées. Depuis la survenue de la COVID-19, la Chine a traduit en action le concept de la communauté d'avenir partagé pour l'humanité en fournissant des assistances matérielles et techniques dans la mesure de ses capacités aux pays partenaires de « la Ceinture et la Route ». Nous avons offert plus de 280 lots de fournitures antiépidémiques d'urgence à plus de 150 pays et organisations internationales. Je tiens à exprimer toutes mes félicitations pour les progrès majeurs réalisés dans la coopération de « la Ceinture et la Route » !

Attachée aux principes de « consultations, coopération et bénéfices pour tous », d'« ouverture, développement vert et intégrité », et de « coopération de haut standard pour améliorer la vie des peuples et maintenir la soutenabilité », la Chine continuera de travailler avec ses partenaires pour promouvoir la coopération internationale dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », de manière à apporter davantage de bénéfices tangibles aux peuples de différents pays du monde.

AFP : Première question, la prochaine réunion de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) organisée par la Malaisie se tiendra demain. Quand le Président Xi Jinping prononcera-t-il son discours ? Deuxième question, selon des reportages de Reuters, le Département américain de l'Agriculture a déclaré que les mesures prises par la Chine pour restreindre les importations agroalimentaires en raison de la COVID-19 n'étaient pas fondées sur la science et avaient menacé l'ordre commercial. Plusieurs pays intensifient leurs critiques à l'encontre du gouvernement chinois qui teste les denrées alimentaires importées. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Concernant la première question, les préparatifs de la réunion sont toujours en cours. S'il y a de nouvelles informations, nous les publierons en temps utile.

En ce qui concerne la deuxième question, les allégations faites par la partie américaine sont totalement infondées et injustifiées. Alors que la situation mondiale de l'épidémie de COVID-19 reste grave, les autorités compétentes du gouvernement chinois, dans l'esprit de mettre la vie au premier plan et de sauvegarder efficacement la santé du peuple, ont pris des mesures de test pour les denrées alimentaires importées, ce qui est absolument nécessaire, raisonnable et légitime. Nous adapterons les mesures concernées en temps opportun en fonction de l'évolution de la situation épidémique et de l'exigence de prévention et de contrôle de l'épidémie. Les allégations de la partie américaine sont sans aucun fondement.

The Paper : Selon des reportages, le 16 novembre, heure locale, la Cour suprême de la Colombie-Britannique du Canada a tenu une nouvelle audience pour l'affaire Meng Wanzhou. Ben Chang, un officier de la Gendarmerie royale du Canada à la retraite, soupçonné d'avoir donné le mot de passe de l'appareil électronique de Meng Wanzhou au Bureau fédéral d'enquête des États-Unis, a refusé de comparaître. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué les reportages concernés. La tentative de la partie canadienne de dissimuler la réalité ne fera que soulever davantage de doutes et donner une image plus claire de la nature politique de l'affaire Meng Wanzhou. J'aimerais demander aux politiciens canadiens qui ne cessent de parler de la prétendue « diplomatie coercitive », pourquoi ils ont fermé les yeux et se sont tus sur les points douteux qui se succèdent les uns aux autres dans l'affaire Meng Wanzhou, et pourquoi ils ont menti au peuple canadien et l'ont trompé ? Peu importent les efforts que la partie canadienne a faits pour dissimuler la vérité et manipuler l'opinion publique, elle ne peut échapper à sa propre responsabilité. Nous exhortons une fois de plus la partie canadienne à agir dans le même sens que la Chine, à prendre des mesures pour corriger leurs erreurs, à résoudre immédiatement et adéquatement l'affaire Meng Wanzhou et à faire des efforts concrets pour remettre les relations entre la Chine et le Canada sur la bonne voie.

Prasar Bharati : Le Président Xi Jinping a déclaré dans son discours prononcé au 12e Sommet des BRICS que la Chine était prête à coopérer avec des pays dont l'Inde dans les vaccins. Premièrement, quelles sont les initiatives déjà prises par la Chine et l'Inde sur la coopération dans les vaccins ? Deuxièmement, quel type de coopération dans les vaccins la Chine entend-elle déployer avec l'Inde après le discours du Président Xi ? Troisièmement, la Chine fera-t-elle des propositions pour une coopération en matière de vaccins avec l'Inde ou attend-elle que l'Inde fasse le premier pas ?

Zhao Lijian : Le gouvernement chinois entend apporter sa part de contribution pour réaliser l'accessibilité et l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement et construire une communauté de santé pour tous. La Chine est prête à continuer de travailler avec les autres pays pour favoriser ensemble la R&D des vaccins ainsi que la réponse collective à l'épidémie au niveau mondial, afin de la vaincre le plus tôt possible. Quant à la question concrète que vous avez posée, je crois que les départements compétents des deux pays s'engageront dans des échanges et de la coordination.

Kyodo News : La porte-parole du Bureau des Affaires de Taiwan relevant du Conseil des Affaires d'État a indiqué que la partie continentale de la Chine travaillait sur une liste des personnes qui s'obstinent dans l'« indépendance de Taiwan ». Cette liste comprendra-t-elle des personnes de nationalité étrangère ?

Zhao Lijian : Comme vous l'avez mentionné, c'est le Bureau des Affaires de Taiwan qui se charge de cela. Je pense que vous devrez vous renseigner auprès de lui.

Bloomberg : La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis envisage de promouvoir la radiation de sociétés chinoises cotées en bourses américaines. Il s'agirait essentiellement de radier des sociétés chinoises qui ne respectent pas les normes de l'audit. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le gouvernement chinois et les services du contrôle financier concernés sont toujours convaincus que, dans le contexte actuel où le marché financier est hautement mondialisé, renforcer la surveillance de la divulgation d'informations des sociétés cotées et améliorer la déontologie et les compétences professionnelles des auditeurs sont des moyens importants de protéger les droits et intérêts légaux des investisseurs et aussi une responsabilité commune des régulateurs des actions dans le monde entier, et doivent impérativement être mis en œuvre grâce à une coopération renforcée en matière de surveillance transfrontalière. Depuis 2019, les régulateurs chinois ont eu des échanges à plusieurs reprises avec la SEC et le Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB) des États-Unis sur le plan d'inspection conjointe, démontrant ainsi une grande sincérité de coopération. La Chine n'a jamais interdit ou empêché la fourniture des documents d'audit par des cabinets comptables concernés aux régulateurs étrangers. En vue de créer un environnement favorable au fonctionnement sain et ordonné du marché financier mondial, la Chine et les États-Unis doivent mener un dialogue et une coopération ouverts et francs fondés sur les intérêts communs. C'est là la bonne façon de résoudre le problème.

Prasar Bharati : Avez-vous dit que les départements compétents chinois avanceraient des propositions à l'Inde sur la coopération dans les vaccins ?

Zhao Lijian : Ce que je veux dire, c'est que les départements compétents chinois et indiens peuvent mener des échanges sur la question concrète que vous avez posée.

Bloomberg : Vous avez dit que les régulateurs chinois avaient échangé des opinions à plusieurs reprises avec la SEC et d'autres parties. Parlez-vous d'échanges généraux ou d'échanges spécifiques sur des événements récents ?

Zhao Lijian : Comme je viens de le dire, depuis 2019, les régulateurs chinois ont eu des échanges à plusieurs reprises avec la SEC et le PCAOB des États-Unis sur le plan d'inspection conjointe, démontrant ainsi une grande sincérité de coopération.

Question de suivi : Selon ma compréhension, c'est-à-dire qu'il y a eu des échanges généraux depuis 2019, pas seulement depuis ces derniers jours ou ces dernières semaines.

Zhao Lijian : Si vous voulez connaître les informations détaillées sur les échanges entre les deux parties, vous pouvez vous adresser directement à la Commission de contrôle boursier et aux services concernés.

[ Envoyer ce lien à un ami ]
  [ Imprimer ]