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Conférence de presse du 20 juillet 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2020-07-20 09:13


1. Comme convenu par les deux parties, le 7e Dialogue économique et financier de haut niveau Chine-France se tiendra par liaison vidéo le 21 juillet, sous la coprésidence du Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d’État Hu Chunhua et du Ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire.

Mis en place en 2013, le mécanisme du Dialogue économique et financier de haut niveau Chine-France sert de plate-forme importante pour la communication et la coordination des politiques sur les questions stratégiques, globales et à long terme dans les secteurs économique et financier. Il a joué un rôle positif dans l’approfondissement de la coopération pragmatique bilatérale dans ces domaines, le renforcement de la communication et de la coordination sur les grandes questions économiques et financières internationales, et la promotion du partenariat stratégique global sino-français.

2. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi coprésidera, le 21 juillet, avec le Vice-Premier Ministre vietnamien et Ministre des Affaires étrangères Pham Binh Minh, la 12e réunion du Comité directeur sino-vietnamien pour la coopération bilatérale. La réunion se tiendra par liaison vidéo.

CCTV : Selon des reportages, le Département américain de la Défense a cité le Secrétaire à la Défense Mark Esper, dans un article publié sur son site web : « Nous sommes dans une ère de compétition entre grandes puissances, cela signifie que nos principaux concurrents stratégiques sont d’abord la Chine, puis la Russie, mais la Chine pose le plus gros des problèmes. Les Chinois veulent réécrire les règles de l’ordre international qui ont bien servi les nations du monde, y compris la Chine, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’émergence de la Chine n’inquièterait pas les dirigeants américains, mais une Chine en émergence sous la gouvernance du Parti communiste chinois est une préoccupation. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Certaines personnes aux États-Unis ont toujours envisagé les relations sino-américaines avec la mentalité de la guerre froide et le concept du jeu à somme nulle, et ont incité à l’embargo et à la répression de la Chine. C’est l’une des raisons importantes pour laquelle les relations sino-américaines sont confrontées à de sérieux défis.

La Chine est, depuis toujours, un défenseur de l’ordre international, un promoteur et un praticien de l’équité et de la justice internationales, ce qui contraste fortement avec les États-Unis, qui ne cessent de se retirer des traités et organisations internationaux et qui respectent ou rejettent le droit international de manière sélective comme bon leur semble. La communauté internationale sait clairement qui est un fauteur de troubles. S’il faut dire ce que la Chine espère réécrire, c’est que la Chine ne suivra pas l’ancienne voie selon laquelle un pays qui devient puissant prétendra sûrement à l’hégémonie, mais qu’elle est fermement résolue à travailler avec d’autres pays pour frayer une nouvelle voie de développement pacifique et de coopération gagnant-gagnant.

La direction du PCC est la caractéristique déterminante du socialisme aux couleurs chinoises. Le PCC est la garantie fondamentale du développement et du renouveau de la Chine, et une force active contribuant à la paix mondiale et au développement partagé. Les États-Unis doivent respecter et accepter le fait que le PCC soit soutenu par le peuple chinois, au lieu de le dénigrer et de le calomnier de façon arbitraire, de semer la discorde entre le PCC et le peuple chinois, et d’attiser une confrontation idéologique et de former des cliques sur la scène internationale.

La politique étrangère de la Chine à l’égard des États-Unis est constante et claire. Nous œuvrons à développer une relation sino-américaine caractérisée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, tout en défendant fermement nos intérêts en matière de souveraineté, de sécurité et de développement. Nous exhortons les États-Unis à rejeter leur mentalité de la guerre froide, leur concept du jeu à somme nulle et leurs préjugés idéologiques, à envisager correctement la Chine et les relations entre la Chine et les États-Unis, à mettre fin à leurs propos et actes négatifs, et à agir dans le même objectif que la Chine pour faire revenir les relations bilatérales sur la bonne voie de coordination, de coopération et de stabilité.

China News Service : Le Secrétaire d’État américain Pompeo a déclaré dans un discours public dans l’Iowa le 17 juillet que « nous dévoilons chaque jour la vérité sur la dissimulation du virus par le PCC ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’accusation de Pompeo contre la Chine n’a aucun fondement et n’est qu’un mensonge répété maintes et maintes fois.

Comme l’a écrit le rédacteur en chef de « The Lancet », l’OMS et la Chine ont expliqué dès janvier ce qui se passait, mais certains pays n’y ont pas réagi dans les six semaines qui ont suivi, ce qui est une erreur impardonnable. Il est incorrect d’accuser l’OMS ou la Chine sous prétexte de complot.

Rejeter les responsabilités sur la Chine, épingler des étiquettes sur le virus et recourir à sa politisation ne peut pas résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les États-Unis. Respecter les faits et la science tout en renforçant la coopération anti-épidémique est la bonne voie à suivre. Nous espérons que l’administration américaine adoptera une attitude responsable pour la vie et la santé de la population américaine et consacrera plus de temps et d’énergie à la lutte contre l’épidémie dans le pays et au renforcement de la coopération internationale.

Ta Kung Pao : Selon des sources d’information, le Royaume-Uni a signalé qu’il mettrait fin au traité d’extradition avec Hong Kong et que le Ministre des Affaires étrangères Dominic Raab devrait s’exprimer devant le Parlement aujourd’hui. Comment réagissez-vous à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les remarques et les mesures erronées prises par le Royaume-Uni récemment concernant Hong Kong ignorent le fait fondamental que la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » contribue à la mise en œuvre régulière et soutenue du principe « un pays, deux systèmes » à Hong Kong, violent gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales et s’ingèrent grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine. Nous exprimons notre vive condamnation à ce sujet, et nous exhortons le Royaume-Uni à cesser de s’engager davantage sur la mauvaise voie, pour éviter de nuire davantage aux relations sino-britanniques.

Quotidien du Peuple : Vous venez d’annoncer une information sur la 12e réunion du Comité directeur Chine-Viet Nam pour la coopération bilatérale. Pouvez-vous nous présenter brièvement le contexte et l’ordre du jour de la réunion ?

Wang Wenbin : Actuellement, les relations sino-vietnamiennes connaissent un développement positif dans leur ensemble. Cette année marque le 70e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. Le Secrétaire général du Comité central du PCC et Président chinois Xi Jinping a eu un entretien téléphonique et a échangé des messages de félicitations, avant la Fête du Printemps, avec le Secrétaire général et Président vietnamien Nguyen Phu Trongon pour élaborer des plans stratégiques dans le but de faire avancer les relations entre les deux partis et les deux pays. Face à la survenue de l’épidémie de COVID-19, la Chine et le Viet Nam se sont prêté soutien et assistance et ont remporté une victoire majeure dans la lutte contre l’épidémie, ce qui a créé des conditions favorables aux échanges et à la coopération futurs.

La Chine souhaite faire le bilan, lors de cette réunion, des progrès dans les relations bilatérales avec le Viet Nam et échanger des vues en profondeur sur la coordination des échanges et de la coopération dans divers domaines, dans le contexte des efforts de prévention et de contrôle réguliers de l’épidémie. Nous avons la certitude que, grâce aux efforts conjugués des deux parties, la réunion donnera les résultats escomptés et contribuera au développement du partenariat de coopération stratégique global sino-vietnamien.

Reuters : Les ambassades de Chine dans les pays d’Asie du Sud-Est ont vivement riposté, sur les réseaux sociaux et dans les journaux locaux, face aux déclarations américaines liées à la Mer de Chine méridionale. L’ambassade de Chine au Myanmar, par exemple, a publié un article critiquant les traits hideux des États-Unis qui seraient égoïstes, hypocrites et ignobles. Quel est votre commentaire au sujet de l’escalade de la guerre verbale entre la Chine et les États-Unis ?

Wang Wenbin : Le porte-parole de l’ambassade de Chine au Myanmar a publié une déclaration sur l’article rédigé par le chargé d’affaires par intérim des États-Unis au Myanmar. En fait, c’est la partie américaine qui a attaqué et critiqué la Chine en premier et l’ambassade de Chine au Myanmar a été obligée d’apporter des éclaircissements et des réfutations.

La prise de position des États-Unis, tirée par les cheveux, fait passer le noir pour le blanc. La Chine et le Myanmar sont des voisins proches qui sont liés par des liens amicaux. La coopération d’amitié entre les deux pays a résisté à l’épreuve du temps. La pratique américaine consistant à calomnier la Chine et sa tentative de semer la discorde dans la coopération et les relations entre la Chine et le Myanmar est vouée à l’échec. La Chine travaillera avec le Myanmar pour approfondir leur coopération, bâtir une communauté de destin pour les deux pays et ouvrir un nouveau chapitre dans les annales de leur amitié bilatérale.

BBC : Vous avez mentionné tout à l’heure que le Royaume-Uni a violé le droit international en ce qui concerne Hong Kong. Pouvez-vous nous dire plus précisément de quelles lois il s’agit ?

Wang Wenbin : Depuis un certain temps, les actes erronés du Royaume-Uni concernant la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » interfèrent grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine et violent les normes fondamentales régissant les relations internationales et les principes du droit international. Nous exhortons le Royaume-Uni à corriger ses erreurs et à cesser d’intervenir dans les affaires intérieures de la Chine et les affaires de Hong Kong.

AFP : Une autre question sur les relations sino-britanniques. Dimanche, le Ministre britannique des Affaires étrangères Raab a critiqué le Xinjiang en Chine pour de graves violations des droits de l’homme des ethnies minoritaires telles que la « stérilisation forcée ». Il a déclaré que le Royaume-Uni souhaitait développer des relations positives avec la Chine, mais ne pouvait pas rester les bras croisés devant les violations des droits de l’homme. La Chine comprend-elle les préoccupations de la partie britannique ? Comment seront-elles résolues ?

Wang Wenbin : Les remarques concernées de la partie britannique ne sont que des mensonges et des calomnies. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sur les questions liées au Xinjiang. Ces questions ne concernent pas du tout les droits de l’homme, la religion ou l’appartenance ethnique, mais la lutte contre le terrorisme violent et le séparatisme.

En ce qui concerne la soi-disant « stérilisation forcée », la vérité est que la population ouïgoure au Xinjiang est passée de 5,55 millions à 11,65 millions au cours des quatre dernières décennies, ce qui représente environ 46,8% de la population totale de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang. La soi-disant « stérilisation forcée » est totalement absurde.

Phoenix TV : Le 17 juillet, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prononcé une allocution devant la réunion de haut niveau du Conseil économique et social des Nations Unies sur le thème « Le multilatéralisme post-épidémique de COVID-19 : de quel type d’ONU avons-nous besoin pour son 75e anniversaire ? », indiquant que la pandémie de COVID-19 avait mis en évidence la nécessité d’un multilatéralisme renforcé et renouvelé. La Chine a-t-elle un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le Conseil économique et social des Nations Unies a tenu, le 17 juillet, la réunion de haut niveau, par liaison vidéo, sur le thème « Le multilatéralisme post-épidémique de COVID-19 : de quel type d’ONU avons-nous besoin pour son 75e anniversaire ? ». Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté à la réunion et a exposé intégralement la position de la Chine dans son discours important intitulé « Soutenons fermement le multilatéralisme pour bâtir une communauté de destin pour l’humanité ». Il a souligné que face à des changements inédits depuis un siècle, nous avons besoin d’une ONU qui sauvegarde la paix et la sécurité mondiales et qui défend l’équité et la justice, nous avons besoin d’une ONU qui favorise une coexistence harmonieuse en transcendant les différences de races, de systèmes et de cultures, nous avons besoin d’une ONU qui œuvre à la résolution du déséquilibre Nord-Sud et à la promotion du développement partagé, et nous avons besoin d’une ONU qui avance avec son temps et qui répond efficacement aux défis planétaires. Le Conseiller d’État Wang Yi a appelé la communauté internationale à soutenir le multilatéralisme et à rejeter l’unilatéralisme et le protectionnisme, à soutenir la démocratisation des relations internationales et à rejeter l’hégémonisme et la politique du plus fort, à sauvegarder l’ordre international fondé sur le droit international et à s’opposer aux actes illégaux et à la pratique du « deux poids deux mesures », et à s’en tenir à la solidarité et à la coopération et à rejeter le fait de se prendre pour le nombril du monde et d’agir au détriment d’autrui.

Lors de la réunion, le Secrétaire général Guterres a souligné la nécessité du multilatéralisme renforcé, inclusif, efficace et sa mise en réseau pour améliorer la gouvernance mondiale. Les participants à la réunion de haut niveau ont tous exprimé leur soutien au multilatéralisme, au système international centré sur l’ONU et à la solidarité contre le COVID-19 et d’autres défis. Ils ont également approuvé et fait écho aux initiatives et propositions de la Chine. Cela démontre le large consensus international sur le maintien du multilatéralisme. Pour le 75e anniversaire de la fondation de l’ONU, la Chine est prête à travailler avec les autres membres de la communauté internationale pour poursuivre la bonne voie du multilatéralisme, défendre l’autorité de l’ONU, soutenir un rôle accru de l’ONU, accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, aborder conjointement les multiples défis dont la pandémie de COVID-19 pour promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Bloomberg : Le Président de la Cour suprême britannique a affirmé que si la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » menaçait l’indépendance des tribunaux de Hong Kong, le Royaume-Uni cesserait d’envoyer des juges à Hong Kong. Quelle est la position de la Chine sur cette question ?

Wang Wenbin : L’organe judiciaire et le Département de la Justice de la Région administrative spéciale de Hong Kong ont donné leur réponse à ce sujet.

La « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » vise à combler les lacunes de la législation sur la sécurité nationale de la Région administrative spéciale de Hong Kong et à établir et à améliorer le système juridique et les mécanismes d’application pour sauvegarder la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong. Le pouvoir judiciaire indépendant, y compris celui de jugement en dernier ressort dont jouit la Région administrative spéciale de Hong Kong en vertu de la Loi fondamentale, ne sera pas affecté.

Notre détermination à appliquer intégralement et fidèlement le principe « un pays, deux systèmes » et à agir en stricte conformité avec la Constitution et la Loi fondamentale ne changera pas, notre détermination à faire progresser la mise en œuvre pleine et effective de la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » ne changera pas, et notre détermination à nous opposer à l’ingérence étrangère dans les affaires de Hong Kong ne changera pas.

Macao Monthly : Le 18 juillet, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prononcé un discours à la conférence annuelle 2020 Nelson Mandela tenue en ligne, affirmant que la pandémie de COVID-19 a mis à nu les inégalités générales dans le monde et que la crise devrait être l’occasion de développer un nouveau contrat social qui investit dans les soins de santé et l’éducation pour tous, et un nouvel accord mondial qui favorise l’égalité de tous les pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine soutient une coopération internationale renforcée contre le COVID-19 dirigée par l’ONU et l’OMS. Je voudrais profiter de cette occasion pour vous informer des mesures que la Chine a prises à cet égard.

La Chine a promis une assistance de 2 milliards de dollars américains pour la coopération internationale anti-épidémique, qui comprendra l’assistance en matériels et le soutien au redressement et au développement économique et social post-épidémique dans certains pays, ainsi que l’assistance bilatérale et multilatérale. Au niveau multilatéral, la Chine a fourni, en deux lots, 50 millions de dollars américains à l’OMS pour soutenir ses activités, et a fait des dons à l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation et d’autres organisations internationales. Nous avons aidé le Fonds de Solidarité de l’OMS à lancer des projets en Chine. La Chine a participé activement et mis en œuvre l’initiative du G20 pour la suspension du remboursement de la dette des pays les plus pauvres, et a annoncé la suspension du remboursement de la dette de 77 pays et régions en développement. Nous accélérons également les efforts visant à mettre en place un mécanisme de coopération permettant aux hôpitaux chinois de s’associer à 30 hôpitaux africains.

La Chine attache une grande importance à la coopération internationale en matière de développement de vaccins. Nous avons rejoint l’initiative mondiale de l’OMS sur le développement de vaccins et de médicaments. Tout récemment, la Chine a organisé une visioconférence avec l’OMS sur l’avancement du projet « Test en solidarité ». Une fois que la recherche et le développement de vaccins seront achevés et mis en service par la Chine, nous fournirons au monde des produits publics mondiaux sûrs, efficaces et de haute qualité, et apporterons notre contribution à la réalisation de l’accessibilité et de l’abordabilité des vaccins dans les pays en développement.

BBC : Dans quelques heures, la partie britannique annoncera la fin du traité d’extradition avec Hong Kong. Comment la Chine va-t-elle réagir à ce sujet ?

Wang Wenbin : Comme je l’ai dit tout à l’heure, les récentes remarques et mesures du Royaume-Uni sur les questions liées à Hong Kong ont gravement violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et ont gravement interféré dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine les condamne vivement et s’y oppose fermement. Nous exhortons la partie britannique à cesser de s’engager davantage sur la voie erronée pour éviter de nuire davantage aux relations sino-britanniques.

Je voudrais ajouter que la Chine ripostera fermement aux actes qui interfèrent dans les affaires intérieures de la Chine.

The Paper : Le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré dans un communiqué du 17 juillet qu’il était profondément préoccupé par l’utilisation croissante de sanctions, ou la menace de sanctions, par les États-Unis contre des entreprises européennes. Une telle évolution est apparue dans les questions de l’Iran, de Cuba, de la Cour pénale internationale et, plus récemment, dans les projets Nordstream 2 et Turkstream. Selon cette déclaration, l’UE s’oppose à l’utilisation de sanctions par des pays tiers contre des entreprises européennes exerçant des activités légitimes. De plus, elle considère que l’application extraterritoriale de sanctions est contraire au droit international. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note de cette déclaration de l’UE. La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales américaines et à « la juridiction au bras long » envers d’autres pays sur la base de ses lois nationales, car elles violent le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, portent atteinte aux droits et intérêts légitimes des autres pays et sont impopulaires. Nous soutenons la coopération internationale normale de tous les pays sur la base de règles internationales universellement reconnues.

NBC : Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a averti que la pandémie de COVID-19 provoquerait une famine mondiale. Comment la Chine compte-t-elle contribuer à résoudre ce problème ? La Chine est-elle prête à mettre de côté ses divergences avec les États-Unis et à mener conjointement une coopération internationale pour aider les pays sous-développés, en particulier les pays africains ?

Wang Wenbin : L’impact de l’épidémie de COVID-19 sur la sécurité alimentaire mondiale est devenu l’une des préoccupations majeures de la communauté internationale. Nous estimons que tous les pays devraient s’efforcer de stabiliser la production alimentaire nationale et de maintenir une production agricole normale tout en assurant la prévention et le contrôle de l’épidémie et en préservant la santé publique mondiale. Nous devons préserver la stabilité de l’approvisionnement et des prix alimentaires, réduire les restrictions commerciales pour garantir une chaîne d’approvisionnement alimentaire mondiale sans entraves, soutenir le rôle de la FAO et d’autres organisations internationales et renforcer le partage d’informations et d’expériences, la coopération technique et la coordination des politiques dans le domaine de la production alimentaire, accroître le financement et l’appui technique aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, afin de les aider à mieux garantir la sécurité alimentaire et à maintenir la sécurité alimentaire mondiale.

Le plus grand pays en développement dans le monde et grand pays responsable, la Chine a toujours participé activement à la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire. Nous avons envoyé bon nombre d’experts et techniciens dans des pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine, des Caraïbes et du Pacifique, et avons fourni une assistance aux pays concernés dans la mesure de notre capacité. La Chine est devenue le pays en développement qui a fourni le plus de fonds, envoyé le plus d’experts et mené le plus grand nombre de projets dans le cadre de la coopération Sud-Sud de la FAO. Depuis le début du COVID-19, la Chine répond activement aux initiatives des organisations internationales. À la demande des pays concernés, nous avons offert un soutien technique et des matériels aux pays touchés par les invasions acridiennes, et une aide alimentaire d’urgence à une dizaine de pays. Nous avons avancé activement des propositions aux Nations Unies, au G20 et dans d’autres enceintes multilatérales, et nous travaillons avec toutes les parties pour sauvegarder la stabilité et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire internationale afin d’éviter les crises régionales.

La Chine est disposée à continuer de travailler avec toutes les parties déterminées à aider sincèrement les pays en développement à renforcer la coopération et la coordination, pour déployer sans relâche des efforts, tout en combattant ensemble l’épidémie, afin de maintenir la sécurité alimentaire mondiale et de contribuer activement à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Reuters : Selon un reportage du « Nikkei Business Daily », le gouvernement britannique a demandé au Japon de l’aider à construire ses réseaux 5G sans utiliser les technologies Huawei. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous nous opposons à la mise à l’écart d’entreprises spécifiques de pays spécifiques en violation des lois du marché et des principes de concurrence loyale, sans aucune base factuelle et sans aucune preuve solide, à la répression sans scrupule d’entreprises étrangères et au blocage artificiel de la coopération sous le prétexte de la sécurité nationale, car de telles pratiques ne feront qu’éroder ses propres intérêts et sa crédibilité et entraveront le développement et le progrès de l’humanité.

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