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Conférence de presse du 29 mai 2020 tenue par le Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2020-05-29 09:45

CCTV : Selon des reportages, les Etats-Unis ont demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de tenir une visioconférence au sujet de la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong, en prétendant que celle-ci porterait atteinte à l’autonomie de haut degré et aux libertés de Hong Kong et toucherait à la paix et à la sécurité internationales. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : Ce que fait la partie américaine est purement absurde. En ce qui concerne la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong, l’attitude et la position de la Chine ont été clairement exposées. Je tiens à souligner à nouveau que Hong Kong est une région administrative spéciale (RAS) de la Chine et une collectivité administrative locale relevant directement du gouvernement populaire central de Chine. Etablir et perfectionner au niveau national le système juridique et le mécanisme d’application en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong vise à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays, et à assurer une application solide du principe dit d’« un pays, deux systèmes ». Cette question relève purement des affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit de s’y immiscer.

Comme chacun le sait, le Conseil de sécurité des Nations unies a la responsabilité de maintenir la paix et la stabilité dans le monde. La législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong ne relève pas de la compétence du Conseil de sécurité. La non-ingérence dans les affaires intérieures est un principe important de la Charte des Nations unies et une norme fondamentale régissant les relations internationales. En demandant au Conseil de sécurité de discuter des questions liées à Hong Kong, les Etats-Unis s’immiscent ouvertement dans les affaires intérieures de la Chine et foulent aux pieds les normes fondamentales régissant les relations internationales. Il est tout à fait naturel que la Chine s’y oppose fermement. Et leur tentative ne réussira jamais. Le Conseil de sécurité n’est pas un outil pouvant être manipulé par les Etats-Unis. La Chine et tous les Etats membres défendant la justice ne permettront pas aux Etats-Unis de prendre le Conseil de sécurité en otage à leurs propres fins politiques.

La justice se trouve dans le cœur de chacun. Entre la Chine et les Etats-Unis, tout le monde sait bien qui défend le multilatéralisme et soutient l’ONU en tant qu’Etat membre responsable. Nous exhortons la partie américaine à mettre immédiatement fin à ces manipulations politiques inutiles et à faire quelque chose d’utile pour la communauté internationale.

China Review News : Le 27 mai, le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a publié une déclaration selon laquelle la Chine avait imposé une législation sur la sécurité nationale à Hong Kong, ce qui sapait l’autonomie et les libertés de Hong Kong. Il a également certifié au Congrès américain que Hong Kong ne devrait plus bénéficier du traitement que les lois américaines lui avaient octroyé avant juillet 1997. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : La décision de l’Assemblée populaire nationale de Chine d’établir et de perfectionner le système juridique et le mécanisme d’application en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong relève entièrement des affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit de s’y immiscer. Pompeo se vante sans honte en twittant « nous sommes aux côtés de la population de Hong Kong ». Mais ne se tient-il pas aux côtés des séparatistes prônant « l’indépendance de Hong Kong » et des éléments violents ? Les remarques de Pompeo vont à l’encontre des normes fondamentales régissant les relations internationales et constituent une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Nous en sommes vivement mécontents et nous nous y opposons fermement.

La sécurité nationale est la condition première de l’existence et du développement d’un pays. La législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong vise un très petit nombre de séparatistes prônant « l’indépendance de Hong Kong » et d’éléments violents qui mettent gravement en péril la sécurité nationale. Elle protège les droits, intérêts et libertés légitimes des résidents de Hong Kong. Aucun pays ne tolérera d’activités séparatistes et d’autres activités mettant en péril sa sécurité nationale sur son propre territoire. Le gouvernement chinois est déterminé à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays, à appliquer le principe dit d’« un pays, deux systèmes » et à s’opposer à toute ingérence extérieure dans les affaires de Hong Kong.

Nous exhortons les Etats-Unis à corriger immédiatement leurs erreurs, à cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et à s’abstenir d’aller plus loin sur la mauvaise voie. Tout acte visant à saper ou à entraver la législation de l’APN sur la sécurité nationale relative à Hong Kong est une tentative vaine et est voué à l’échec.

China Daily : Les Ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada ont publié une déclaration commune affirmant que l’adoption par l’Assemblée populaire nationale de Chine de la décision sur la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong enfreint les obligations internationales de la Chine en vertu des principes de la Déclaration commune sino-britannique et sape le cadre d’« un pays, deux systèmes ». Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : Comme je viens de le dire, la décision de l’Assemblée populaire nationale de Chine d’établir et de perfectionner le système juridique et le mécanisme d’application en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong relève entièrement des affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit de s’y immiscer. Les commentaires et accusations injustifiés des pays concernés constituent une ingérence flagrante dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine. La Chine en est vivement mécontente et s’y oppose fermement. Nous avons fait des représentations solennelles auprès des pays concernés.

Dans tous les pays, unitaires et fédéraux, seul le législateur de l’Etat a le pouvoir de légiférer sur la sécurité nationale. Préserver la sécurité nationale relève de la compétence du gouvernement central. C’est le cas dans tous les pays du monde. Aucun pays ne tolérera d’activités séparatistes et d’autres activités mettant en péril la sécurité nationale sur son territoire.

Avec la reprise par la Chine de l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong en 1997, les droits et obligations liés à la partie britannique stipulés dans la Déclaration commune sino-britannique ont été pleinement mis en œuvre. Et la base juridique de l’administration de Hong Kong par le gouvernement chinois est la Constitution de la République populaire de Chine et la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong, et non la Déclaration commune sino-britannique. Les pays concernés ne disposent d’aucune base juridique ni d’aucun droit de citer la Déclaration commune sino-britannique pour faire des remarques irresponsables sur les affaires de Hong Kong.

Hong Kong appartient à la Chine. Personne ne se soucie plus que le gouvernement central de la prospérité et du développement de Hong Kong, ainsi que du bien-être de ses habitants. Personne n’est plus déterminé que le gouvernement central à appliquer intégralement et avec précision le principe dit d’« un pays, deux systèmes » et la Loi fondamentale. Nous exhortons les pays concernés à respecter la souveraineté de la Chine, à respecter le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, à surveiller leurs paroles et leurs actes, à cesser de s’immiscer de quelque manière que ce soit dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine, et à contribuer de leur mieux à la prospérité et à la stabilité de Hong Kong, ainsi qu’au développement de leurs relations bilatérales avec la Chine.

China News Service : Le Secrétaire d’Etat américain Michael Pompeo a annoncé le 28 mai, heure de Beijing, que les Etats-Unis mettraient fin à l’exonération des sanctions relatives au programme nucléaire de l’Iran, y compris la transformation du réacteur d’Arak, après un ultimatum de 60 jours. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le Plan d’action global commun (JCPOA), un accord multilatéral approuvé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, est une composante importante du régime international de non-prolifération et est essentiel à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. Les dispositions de cet accord concernant le programme nucléaire reflètent un équilibre entre les obligations de l’Iran en matière de non-prolifération et ses droits d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, et incarnent les buts et principes du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Le respect et la mise en œuvre de ces dispositions correspondent à l’intérêt commun de toutes les parties et constituent une responsabilité partagée.

Les Etats-Unis s’obstinent à exercer une pression extrême sur l’Iran. Ils se sont non seulement retirés unilatéralement du JCPOA en violation de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, mais ont également intensifié leurs efforts pour contrecarrer la mise en œuvre de l’accord par les autres parties. Leur dernière décision de mettre fin à l’exonération des sanctions sur le programme nucléaire concerné entrave le processus de non-prolifération internationale et les efforts de la communauté internationale pour préserver le JCPOA. Cela s’inscrit dans la logique unilatérale et hégémonique des Etats-Unis. La Chine s’y oppose fermement.

La transformation du réacteur d’Arak est un élément important du JCPOA et un projet conjoint des parties à l’accord. La Chine est prête à travailler avec d’autres parties pour continuer à préserver l’accord et à sauvegarder ses propres droits et intérêts légitimes.

TASS : Le Président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes qu’il tiendrait vendredi une conférence de presse, lors de laquelle il annoncerait les mesures qu’il prendrait à l’égard de la Chine en réponse à la législation de l’APN sur la sécurité nationale relative à Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine envisage-t-elle des contre-mesures ?

Zhao Lijian : Vous devriez demander aux Etats-Unis quelles mesures ils veulent prendre.

La décision de l’Assemblée populaire nationale de Chine d’établir et de perfectionner le système juridique et le mécanisme d’application en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong relève des affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit de s’y immiscer. En réponse aux actes erronés des forces extérieures de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong, nous prendrons les contre-mesures nécessaires.

Depuis son retour au sein de la mère patrie il y a plus de 20 ans, Hong Kong a pleinement mis en valeur ses avantages importants en prenant appui sur la partie continentale et en s’ouvrant sur le monde. Le statut de Hong Kong en tant que centre financier, de transport maritime et de commerce international se consolide chaque jour davantage et la ville est devenue une importante zone d’investissement et d’activités pour le monde des affaires américain. Les Etats-Unis comptent 85 000 citoyens, plus de 1 300 entreprises, près de 300 sièges régionaux et plus de 400 bureaux régionaux à Hong Kong. Presque toutes les grandes sociétés financières américaines développent leurs activités à Hong Kong. L’excédent commercial des Etats-Unis avec Hong Kong a atteint un total de 297 milliards de dollars américains au cours des 10 dernières années, se classant ainsi au premier rang des excédents commerciaux du pays avec ses partenaires commerciaux. Un Hong Kong sûr, stable et prospère est dans l’intérêt des Etats-Unis.

Nous nous félicitons d’une croissance continue et d’un succès plus grand de la communauté des affaires américaine à Hong Kong. Les Etats-Unis ont des intérêts importants à Hong Kong. Nous exhortons la partie américaine à se faire une idée claire de la situation et à cesser de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine. Si la partie américaine s’obstine à nuire aux intérêts de la Chine, la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour riposter fermement.

AFP : Le Président américain Donald Trump a déclaré qu’il envisageait de retirer les visas de milliers d’étudiants chinois. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le dirigeant américain a déclaré à maintes reprises que les Etats-Unis accueillaient favorablement des étudiants chinois qui souhaitaient poursuivre leurs études dans le pays. Lors de la conversation téléphonique entre les chefs d’Etat des deux pays le 27 mars, le dirigeant américain a déclaré que le peuple américain respectait et aimait beaucoup le peuple chinois ; que les étudiants chinois étaient d’une importance particulière pour les établissements d’enseignement aux Etats-Unis ; et que les Etats-Unis prendraient bien soin des ressortissants chinois aux Etats-Unis, y compris des étudiants chinois. Ces mots résonnent encore à nos oreilles. La partie américaine a-t-elle l’intention de revenir sur ses propres paroles ?

Depuis un certain temps, les Etats-Unis recourent à une série de discours et d’actes négatifs et erronés dans le domaine des échanges humains et culturels sino-américains. Cela va à l’encontre des concepts d’ouverture et de liberté que les Etats-Unis prétendent défendre. Cela va également à l’encontre des opinions publiques des deux pays et de la tendance de notre époque aux échanges internationaux de talents. Cela a gravement affecté les échanges humains et culturels normaux entre les deux pays, sapé le fondement social des relations bilatérales et révélé l’état d’esprit du jeu à somme nulle et la mentalité de la guerre froide de certains Américains. On ne peut s’empêcher de se demander s’il s’agit du retour du fameux fantôme du maccarthysme.

Si la partie américaine adoptait ostensiblement des mesures portant atteinte aux droits et intérêts légitimes des étudiants chinois, ce serait une persécution politique et une discrimination raciale sans fard et une grave violation des droits de l’Homme des étudiants chinois. Nous exhortons la partie américaine à respecter l’engagement du dirigeant américain et à cesser immédiatement de restreindre et de réprimer délibérément les étudiants chinois aux Etats-Unis en utilisant toutes sortes de prétextes. Nous soutenons les étudiants chinois dans la sauvegarde de leurs droits et intérêts légitimes conformément à la loi.

CRI : Le Ministère des Affaires étrangères a annoncé ce matin la décision du gouvernement chinois d’envoyer des experts médicaux au Soudan. Pourriez-vous nous en parler davantage ? Comment l’équipe médicale aidera-t-elle le Soudan à combattre le COVID-19 ?

Zhao Lijian : A la demande de la partie soudanaise, l’équipe médicale chinoise de 20 experts antiépidémie est arrivée le 28 mai à Khartoum, capitale du Soudan, pour aider le pays à lutter contre le COVID-19. L’équipe d’experts prévoit de séjourner au Soudan pendant 15 jours. Durant leur séjour, les experts chinois échangeront leurs expériences avec le Haut Comité pour les urgences sanitaires, le Ministère fédéral de la Santé, ainsi que les bureaux de l’OMS, de l’Unicef et d’autres organisations internationales au Soudan, visiteront les hôpitaux désignés pour le COVID-19 et le Laboratoire national de santé publique, et fourniront une formation au personnel médical local. L’équipe d’experts offrira également des conseils sur la lutte contre l’épidémie à l’équipe médicale chinoise résidente, ainsi que des conseils sur la prévention de l’épidémie aux entreprises chinoises, aux Chinois d’outre-mer et aux étudiants chinois au Soudan. L’envoi par la Chine de cette équipe d’experts médicaux au Soudan constitue une incarnation de la participation active de la Chine à la coopération internationale contre la pandémie et de la mise en pratique par la Chine du concept de communauté de destin pour l’humanité. Ce n’est que par la solidarité et la coopération que la communauté internationale pourra vaincre cette pandémie.

Shenzhen TV : La Chambre des représentants des Etats-Unis a récemment adopté le projet de « loi sur les droits de l’Homme des Ouïghours ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le projet de loi adopté par le Congrès américain accuse à tort la situation des droits de l’Homme du Xinjiang et la politique chinoise concernant le Xinjiang, salit de manière flagrante les mesures chinoises de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation et constitue une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition à cet égard.

Les questions liées au Xinjiang ne concernent pas les droits de l’Homme, l’ethnie ou la religion, mais la lutte contre le terrorisme et le séparatisme. Les mesures prises par le gouvernement chinois au Xinjiang ont été largement soutenues par les populations de tous les groupes ethniques du Xinjiang et saluées par la communauté internationale. La pratique américaine consistant à faire un grand tapage autour des questions liées au Xinjiang va totalement à l’encontre des faits et viole gravement les normes fondamentales régissant les relations internationales. Cela a davantage révélé la pratique du « deux poids, deux mesures » par les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme et leur intention sinistre de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine.

Les affaires du Xinjiang relèvent des affaires intérieures de la Chine et aucune ingérence étrangère n’est permise. Nous exhortons les Etats-Unis à corriger immédiatement leur erreur, à cesser d’utiliser les questions liées au Xinjiang pour s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et à s’abstenir d’aller plus loin sur la mauvaise voie.

TASS : Le Président américain Donald Trump a twitté mercredi que la partie américaine voulait proposer sa médiation entre la Chine et l’Inde au sujet de la question relative à leurs frontières. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de la frontière sino-indienne est cohérente et claire. Nous mettons scrupuleusement en œuvre l’important consensus atteint par les dirigeants des deux pays, respectons strictement les accords bilatéraux concernés et restons déterminés à sauvegarder la souveraineté et la sécurité territoriales du pays, ainsi qu’à maintenir la paix et la stabilité dans les zones frontalières sino-indiennes. Actuellement, la situation dans les zones frontalières sino-indiennes est globalement stable et sous contrôle. Il existe des mécanismes perfectionnés sur les questions frontalières et des canaux de communication entre les deux pays. Nous sommes capables de résoudre judicieusement tout problème entre nous par le dialogue et la consultation. Il n’est pas nécessaire qu’un tiers intervienne.

NIKKEI : Les Deux sessions de cette année se sont clôturées. Y a-t-il une mise au point sur la visite prévue du dirigeant chinois au Japon ?

Zhao Lijian : La Chine est prête à maintenir la communication avec le Japon sur les relations bilatérales et les questions majeures concernées. Nous espérons que la partie japonaise créera des conditions et une atmosphère propices à cela.

The Globe and Mail : Un tribunal canadien a statué sur la question de la « double incrimination » dans l’affaire Meng Wanzhou, lors d’une audience d’extradition le 27 mai. La décision était en défaveur de Meng, qui est une dirigeante de Huawei. Quel est le commentaire de la Chine ? La Chine a-t-elle l’intention de riposter contre le Canada ?

Zhao Lijian : Le 27 mai, heure locale, la Cour suprême de la Colombie-Britannique du Canada a rendu une décision sur la prétendue question de la « double incrimination » dans l’affaire Meng Wanzhou. Elle a conclu que la demande d’extradition des Etats-Unis était conforme au principe de « double incrimination ». La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition à cet égard. Nous avons déposé des représentations solennelles auprès du Canada.

Les Etats-Unis et le Canada, en abusant de leur traité bilatéral d’extradition et en prenant arbitrairement des mesures impératives contre une citoyenne chinoise, ont gravement violé les droits et intérêts légitimes de celle-ci. Le but des Etats-Unis est de réprimer Huawei et d’autres sociétés chinoises de haute technologie, et le Canada a agi dans le processus en tant que complice des Etats-Unis. Il s’agit d’un grave incident politique.

La détermination du gouvernement chinois à défendre les droits et intérêts légitimes des citoyens et des entreprises chinois est inébranlable. Nous exhortons une fois de plus le Canada à prendre au sérieux la position et les préoccupations solennelles de la Chine, à libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou et à assurer son retour en toute sécurité en Chine, et à s’abstenir d’aller plus loin sur la mauvaise voie.

The Financial Times : La partie britannique a déclaré qu’elle accorderait plus de privilèges aux résidents de Hong Kong détenteurs d’un passeport BNO. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a exposé à maintes reprises sa position sur la législation en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong. Je voudrais réitérer que les affaires de Hong Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine et qu’aucune ingérence extérieure n’est permise. Le gouvernement chinois est déterminé à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays, à appliquer le principe dit d’« un pays, deux systèmes » et à s’opposer à toute ingérence extérieure dans les affaires de Hong Kong.

S’agissant de la question du passeport de citoyen britannique d’outre-mer ou « passeport BNO », dans les mémorandums échangés entre la partie britannique et la partie chinoise, la partie britannique déclare qu’elle ne conférera pas le droit de séjour aux citoyens chinois de Hong Kong détenteurs d’un passeport BNO. Le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine stipule, dans les Explications sur quelques questions concernant l’application de la Loi sur la nationalité de la République populaire de Chine dans la Région administrative spéciale de Hong Kong, que tous les compatriotes chinois résidant à Hong Kong sont des citoyens chinois, qu’ils soient ou non titulaires du passeport de citoyen des territoires dépendants britanniques ou du passeport de citoyen britannique d’outre-mer.

Si la partie britannique apporte obstinément des modifications unilatérales à la pratique concernée, elle contreviendra à sa propre position et à ses engagements, et violera le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales. Nous nous y opposons fermement et nous nous réservons le droit de prendre les mesures correspondantes. La Chine espère que la partie britannique considérera de manière objective et impartiale la législation en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong, respectera la position et les préoccupations de la Chine, s’abstiendra de toute ingérence dans les affaires de Hong Kong et contribuera de son mieux à la prospérité et à la stabilité de Hong Kong, ainsi qu’au développement des relations sino-britanniques.

BBC : Si le Royaume-Uni accordait plus de privilèges aux résidents de Hong Kong détenteurs d’un passeport BNO, la Chine pourrait-elle prendre des contre-mesures ? La Chine pense-t-elle que cette décision britannique violerait la Déclaration commune sino-britannique ?

Zhao Lijian : Je pense que j’ai clairement exposé notre position. La Chine se réserve le droit de prendre les mesures correspondantes.

TASS : Selon des reportages, le Département américain de la Justice a accusé hier des citoyens de la RPDC et de la Chine d’avoir violé les lois américaines relatives aux sanctions contre la RPDC. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine s’oppose à la juridiction au bras long exercée par la partie américaine sur les entités et les individus chinois selon sa législation nationale. Les Etats-Unis feraient mieux de ne pas jeter trop loin leurs griffes, de peur qu’elles ne soient coupées.

The Globe and Mail : Certains disent que, depuis l’arrestation de Meng Wanzhou, la Chine a pris une série de mesures contre le Canada. Deux Canadiens ont été arrêtés. Deux autres ont été condamnés à mort. Les importations de produits agricoles canadiens ont été bloquées. Mais Meng n’a pas encore été libérée. La Chine pense-t-elle que ses actions à l’égard du Canada sont efficaces ?

Zhao Lijian : S’agissant de l’affaire Michael Kovrig et de l’affaire Michael Spavor, la Chine a exposé sa position à maintes reprises. Ils ont été soupçonnés de s’être livrés à des activités mettant en péril la sécurité nationale de la Chine. Les organes judiciaires chinois ont traité ces affaires de manière indépendante et ont garanti leurs droits conformément à la loi. En ce qui concerne les affaires de trafic de drogue de Schellenberg et de Fan Wei, je voudrais souligner ceci : les crimes liés à la drogue sont des crimes graves universellement reconnus qui nuisent gravement à la société, et tous les pays sévissent contre ces crimes.

Cette année marque le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Canada. Le développement des relations sino-canadiennes depuis l’établissement des relations diplomatiques montre qu’une relation sino-canadienne saine et stable correspond aux intérêts communs des deux pays et de leurs peuples, et la clé est de se respecter et de se traiter d’égal à égal. Nous espérons que le Canada prendra une décision politique correcte, prendra des mesures pour lever les obstacles au développement de nos relations bilatérales dès que possible et prendra des mesures concrètes pour ramener les relations sino-canadiennes sur la bonne voie.

BBC : Une autre question sur Hong Kong. Certaines personnes à Hong Kong s’inquiètent de la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong, craignant que leurs droits et libertés ne soient affectés. Ils ne savent pas quels actes qui ne sont pas actuellement des infractions à la loi pourraient l’être après la mise en application de la nouvelle loi. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Pourriez-vous nous en donner un exemple ?

Zhao Lijian : Il est tout simplement infondé de supposer que la législation affectera les droits et libertés fondamentaux des résidents de Hong Kong. Depuis la rétrocession de Hong Kong, les principes dits d’« un pays, deux systèmes », d’« administration de Hong Kong par les Hongkongais » et de haut degré d’autonomie ont été réellement appliqués. Les droits et libertés des résidents de Hong Kong sont pleinement garantis. C’est un fait reconnu par la communauté internationale. La décision concernée de l’Assemblée populaire nationale ne vise que les actes consistant à diviser le pays, à subvertir le pouvoir de l’Etat, à organiser et à mener des activités terroristes, ainsi que les actes et activités des forces étrangères et extérieures d’immixtion dans les affaires de la RAS de Hong Kong. Elle n’affectera pas les droits et libertés dont les résidents de Hong Kong bénéficient en vertu de la loi. Au contraire, elle garantira mieux leurs droits et libertés légaux en maintenant un environnement sûr.

Reuters : Selon des reportages, le Ministère de la Défense de la République de Corée et les troupes américaines ont transporté une série d’équipements et de matériaux de construction à la base THAAD en République de Corée. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons noté des reportages concernés. La Chine s’oppose fermement au déploiement du système THAAD par les Etats-Unis en République de Corée. Cette position est cohérente et claire. La Chine et la République de Corée sont parvenues à un consensus clair sur une résolution progressive de la question concernée. Nous espérons que la République de Corée respectera strictement le consensus, traitera judicieusement la question relative au système THAAD et maintiendra le développement des relations entre la Chine et la République de Corée, ainsi que la paix et la stabilité régionales. Nous exhortons la partie américaine à s’abstenir d’effectuer tout acte qui pourrait nuire aux intérêts de la Chine et de perturber les relations entre la Chine et la République de Corée.

The Financial Times : Selon des sources, les consuls généraux d’Australie et de Nouvelle-Zélande désignés à Hong Kong attendent depuis des mois le consentement de la Chine pour obtenir leur visa, et ils ne l’ont pas encore obtenu. Pourriez-vous expliquer pourquoi ?

Zhao Lijian : Je n’en suis pas au courant et je dois vérifier cela.

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