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Conférence de presse du 19 mai 2020 tenue par le Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2020-05-19 13:54

CCTV : Hier, la 73e Assemblée mondiale de la Santé s'est ouverte sous forme de visioconférence. Le Président Xi Jinping a prononcé un discours lors de la cérémonie d'ouverture. Pourriez-vous nous dire quels messages le discours du Président Xi a envoyés à la communauté internationale ?

Zhao Lijian : Hier, le Président Xi Jinping a prononcé un discours par liaison vidéo lors de la cérémonie d'ouverture de la 73e Assemblée mondiale de la Santé. Défendant la vision de la construction d'une communauté de santé pour l'humanité, le Président Xi a exposé la réponse de la Chine au COVID-19 et a présenté une série de propositions et de mesures importantes, ce qui revêt une signification aussi grande que durable pour renforcer la confiance mondiale, promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre le COVID-19 et dessiner le futur système de gouvernance mondiale. Je voudrais ici souligner trois points.

Premièrement, nous devons nous concentrer sur la lutte contre la pandémie et travailler ensemble. La situation épidémique mondiale reste complexe et sérieuse, et la lutte contre la pandémie est une priorité absolue. Tous les pays devraient accorder la priorité à la vie des populations et endiguer la propagation du virus dans le monde dès que possible. La Chine appelle à soutenir le rôle leader de l'OMS. Soutenir l'OMS, c'est soutenir la coopération internationale, sauver des vies et soutenir le multilatéralisme. Nous sommes prêts à continuer de travailler avec la communauté internationale pour accroître le soutien à l'OMS et renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le COVID-19 jusqu'à la victoire finale sur la pandémie.

Deuxièmement, nous devons nous entraider dans un esprit humanitaire. Avec une attitude ouverte, transparente et responsable et à la lumière du concept de communauté de destin pour l'humanité, la Chine assume ses responsabilités pour protéger la vie et la santé de son peuple et remplit son devoir pour préserver la santé publique mondiale. Lors de la cérémonie d'ouverture, la Chine a annoncé cinq mesures importantes pour renforcer la coopération mondiale dans la lutte contre le COVID-19 : la Chine accordera une aide internationale de 2 milliards de dollars américains au cours des deux prochaines années ; la Chine créera, en collaboration avec l'ONU, un dépôt et hub de réponse humanitaire globale en Chine ; la Chine mettra en place un mécanisme de coopération entre des hôpitaux chinois et 30 hôpitaux africains et accélérera la construction du siège du CDC africain ; quand le développement et le déploiement du vaccin contre le COVID-19 seront disponibles en Chine, ce sera un bien public mondial ; la Chine œuvrera avec les autres membres du G20 à concrétiser l'initiative sur la suspension du service de la dette pour les pays les plus pauvres. La Chine est également prête à travailler avec la communauté internationale pour renforcer le soutien aux pays les plus durement touchés, subissant la plus forte pression, afin qu'ils puissent surmonter leurs difficultés actuelles. Ceci montre que la Chine agit de manière responsable en tant que grand pays.

Troisièmement, nous devons adopter une vision à long terme et prendre les devants. Nous, êtres humains, finirons par vaincre le coronavirus. Pourtant, ce ne sera pas la dernière fois que l'humanité sera confrontée à une grande urgence de santé publique. La Chine soutient une évaluation globale de la réponse internationale après que la maladie aura été jugulée dans le monde pour en tirer les enseignements et remédier aux défaillances. Ce travail doit se baser sur la science et le professionnalisme, être piloté par l'OMS et se faire dans le respect du principe d'objectivité et d'impartialité. Tout en assurant la prévention et le contrôle réguliers, les pays où les conditions sont réunies doivent favoriser la reprise de la production et la réouverture des écoles de manière ordonnée, conformément aux recommandations professionnelles de l'OMS. La coordination internationale des politiques macroéconomiques doit être renforcée, la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales doivent être préservées, en vue de la reprise de l'économie mondiale.

A l'heure actuelle, la communauté internationale se trouve à un moment crucial de la lutte contre la pandémie. Il est impératif de lutter ensemble contre la pandémie par la solidarité et la coopération. La Chine est prête à continuer de travailler avec la communauté internationale pour soutenir le rôle leader de l'OMS dans la lutte mondiale contre la pandémie, promouvoir la solidarité et la coopération au sein de la communauté internationale, sauvegarder la planète Terre, notre foyer commun, et bâtir une communauté de santé pour l'humanité.

The Papier : L'Union européenne, la Russie, le Japon, l'Inde, le Brésil et l'Australie, parmi plus de 120 pays, ont coparrainé un projet de résolution à l'Assemblée mondiale de la Santé. Quelle est la position de la Chine sur ce projet de résolution ? La Chine l'a-t-elle également coparrainé ?

Zhao Lijian : J'ai exposé hier la position de la Chine sur cette question. Je tiens à réaffirmer que la Chine, avec les autres parties, a activement participé aux consultations sur ce projet de résolution. Le texte du projet de résolution actuel entérine et soutient sans équivoque le rôle leader de l'OMS et appelle les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour prévenir la discrimination et la stigmatisation, lutter contre les fausses informations et la désinformation, renforcer la coopération dans le développement d'outils de diagnostic, de méthodes de traitement, de médicaments et de vaccins, ainsi que dans l'identification des origines animales du virus, et évaluer la réponse de l'OMS à l'épidémie au moment opportun. Tous ces éléments sont conformes à la position de la Chine et répondent à l'aspiration commune de la grande majorité des pays de la communauté internationale. A la lumière de ces faits, la Chine a coparrainé le projet de résolution susmentionné. Nous espérons qu'il sera adopté par consensus lors de la 73e Assemblée mondiale de la Santé et mis en application de manière globale et précise.

Agence de presse Xinhua : Selon des reportages, le Ministère chinois du Commerce a décidé de percevoir des droits antidumping et antisubventions sur les importations d'orge en provenance d'Australie, respectivement aux taux de 73,6% et 6,9% à partir du 19 mai. Le Ministre australien du Commerce, Simon Birmingham, a déclaré que l'Australie était profondément déçue par la décision de la Chine. Ils évalueront les détails des conclusions de la partie chinoise et se réservent le droit de faire appel dans cette affaire. Quelle est la réponse de la Chine à cela ? La décision de la Chine a-t-elle un lien avec « l'enquête internationale indépendante » proposée par l'Australie ?

Zhao Lijian : Le Ministère chinois du Commerce a annoncé le 18 mai sa décision de percevoir des droits antidumping et antisubventions sur les importations d'orge en provenance d'Australie. Je tiens à souligner que la Chine a mené des enquêtes et a rendu les décisions finales en suivant strictement ses lois et règlements, ainsi que les règles concernées de l'OMC. Je vous renvoie aux autorités compétentes pour les détails.

La Chine a clairement exposé sa position sur la soi-disant « enquête internationale indépendante » proposée par l'Australie. Nous nous opposons fermement à toute manœuvre politique sous prétexte du COVID-19. Les faits ont prouvé qu'une telle démarche est inappropriée, impopulaire et vouée à l'échec.

China Daily : La Ministre australienne des Affaires étrangères, Marise Payne, a déclaré le 18 mai que la contribution de tant de parties au projet de résolution sur le COVID-19 parrainé par l'UE à l'Assemblée mondiale de la Santé illustre l'importance de l'appel à une « enquête internationale indépendante » lancé par l'Australie. C'est une victoire pour la communauté internationale, et l'Australie, en tant que partie forte et active de cette communauté internationale, a été très encouragée. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : Tout d'abord, la Chine soutient une évaluation globale de la réponse internationale après que la maladie aura été jugulée dans le monde pour en tirer les enseignements et remédier aux défaillances. Ce travail doit se baser sur la science et le professionnalisme, être piloté par l'OMS et se faire dans le respect du principe d'objectivité et d'impartialité. Telle est la position de la Chine, claire et cohérente, à ce sujet. Le projet de résolution sur le COVID-19 en cours de discussion lors de l'Assemblée mondiale de la Santé de cette année est conforme à la position de la Chine et reflète le large consensus des autres pays. La Chine, avec les autres parties, a participé activement aux consultations sur le projet de résolution et au coparrainage du projet de résolution.

Deuxièmement, le projet de résolution susmentionné est entièrement différent de ce que l'Australie a appelé « enquête internationale indépendante ». Par exemple, le projet de résolution propose de lancer au moment opportun une évaluation plutôt que de lancer immédiatement une « enquête internationale indépendante », et entérine le rôle leader de l'OMS au lieu d'adopter un autre mécanisme. Le projet de résolution appelle à une évaluation de l'expérience acquise et des enseignements tirés de la réponse sanitaire internationale coordonnée par l'OMS, plutôt qu'à une enquête fondée sur la présomption de culpabilité ciblant certains pays. Nous espérons que l'Australie lira attentivement le texte au lieu de tirer des conclusions fondées sur de pures hypothèses.

Enfin, je tiens à souligner que, si l'Australie change de cap, renonce complètement à sa manœuvre politique et revient au large consensus de la communauté internationale conformément à la résolution pertinente de l'Assemblée mondiale de la Santé, nous nous en féliciterons.

The Paper : Le Président de la 73e Assemblée mondiale de la Santé a annoncé que la proposition soumise par les « alliés diplomatiques » de Taïwan d'« inviter Taïwan à participer à l'Assemblée mondiale de la Santé en tant qu'observateur » ne serait pas discutée lors de cette réunion, et que les questions pertinentes seraient soumises à discussion lors de la reprise de la session de l'Assemblée au second semestre de cette année. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : Le 18 mai, le Président de la 73e Assemblée mondiale de la Santé a annoncé que la réunion ne discuterait pas de la proposition soumise par certains pays d'« inviter Taïwan à participer à l'Assemblée mondiale de la Santé en tant qu'observateur ». Les autorités de Taïwan et certains pays ont vu échouer leur tentative de promouvoir la proposition concernant Taïwan à l'Assemblée mondiale de la Santé. Cela montre une fois de plus que rechercher l'« indépendance de Taïwan » ne mène nulle part et que faire du tapage autour des propositions concernant Taïwan à l'Assemblée mondiale de la Santé va à l'encontre de la volonté du peuple.

Dans le contexte où le COVID-19 continue de se propager dans le monde, se concentrer sur la coopération internationale contre la pandémie est l'attente commune de la majorité des Etats membres de l'OMS pour cette réunion. Contrairement à la ferme volonté de la majorité des Etats membres de l'OMS, les autorités du Parti démocrate progressiste et certains pays s'obstinent à promouvoir ladite proposition concernant Taïwan dans le but de perturber le déroulement des séances de l'assemblée et de saper la coopération internationale contre la pandémie. Ceci révèle pleinement leur véritable intention de placer les considérations politiques au-dessus de la sécurité sanitaire internationale.

La majorité des Etats membres de l'OMS s'en tiennent au principe d'une seule Chine, maintiennent l'autorité de la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations unies et de la résolution 25.1 de l'Assemblée mondiale de la Santé et défendent l'équité et la justice. La Chine s'en félicite vivement.

Les résidents de Taïwan sont nos compatriotes. Le gouvernement central chinois prend toutes les mesures nécessaires pour assurer la santé et le bien-être de nos compatriotes de Taïwan. Après l'éclatement du COVID-19, nous avons invité des experts de la santé de la région de Taïwan, avant d'inviter quiconque d'autre en dehors de la partie continentale, à visiter Wuhan, dans la province du Hubei, pour s'informer de la situation sur le terrain, et nous avons communiqué 152 fois à la région de Taïwan les informations sur le COVID-19. Sur la base du principe d'une seule Chine, le gouvernement central chinois a pris les dispositions appropriées pour la participation de la région de Taïwan aux affaires sanitaires mondiales. Il n'y a aucun obstacle à la participation des experts de la région de Taïwan aux activités techniques de l'OMS. Depuis 2019, 24 experts de la santé de la région de Taïwan ont participé en 16 groupes aux activités techniques de l'OMS. Il existe un point de contact RSI (Règlement sanitaire international) dans la région de Taïwan afin qu'elle puisse obtenir en temps opportun les informations sur les urgences mondiales de santé publique publiées par l'OMS et communiquer à l'OMS ses informations sur les urgences de santé publique en temps opportun. Tous les canaux d'information sur la prévention et la lutte contre les épidémies sont sans entrave et efficaces. Ceci garantit que la région de Taïwan puisse répondre en temps opportun et efficacement aux incidents de santé publique survenus dans l'île ou ailleurs dans le monde. La soi-disant « lacune dans les efforts mondiaux contre la pandémie » n'est qu'un prétexte pour que les autorités du Parti démocrate progressiste recherchent l'« indépendance » en profitant de la pandémie, ce qui a été percé à jour par la communauté internationale depuis longtemps.

Nous exhortons les autorités du Parti démocrate progressiste à reconnaître les faits et à ne pas aller plus loin sur la mauvaise voie de la recherche de l'« indépendance ». Penser que s'appuyer sur certaines forces extérieures améliorera leurs chances de briser le principe universellement reconnu d'une seule Chine n'est qu'une utopie. Nous exhortons également certains pays à ne pas méjuger de la détermination et de la capacité de la Chine à sauvegarder ses intérêts fondamentaux et à préserver la réunification nationale. Ils devraient immédiatement changer de cap et arrêter toute action défiant le principe d'une seule Chine.

Reuters : Le Président américain a twitté une lettre à l'OMS dans laquelle il menace de suspendre le financement de l'OMS, déclarant que les Etats-Unis pourraient se retirer définitivement de l'OMS si l'organisation ne démontrait pas une stricte indépendance vis-à-vis de la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à cela ?

Zhao Lijian : Nous avons présenté à plusieurs reprises la chronologie détaillée des efforts de prévention et de contrôle du COVID-19 en Chine. L'OMS a également clarifié certaines erreurs évidentes dans les accusations américaines. La lettre du dirigeant américain était pleine de termes ambigus tels que « suggérant », « peut-être » et « probablement », tentant d'induire le public en erreur, de salir les efforts de la Chine et de rejeter sur d'autres la responsabilité de l'incompétence des Etats-Unis, mais cette tentative ne réussira pas. Alors que la pandémie continue de se propager aux Etats-Unis et dans de nombreux autres endroits du monde, la tâche la plus urgente reste de s'unir pour sauver des vies et rechercher la reprise économique. Nous exhortons un petit nombre de politiciens américains à cesser de rejeter la responsabilité sur les autres et à renforcer la coopération internationale pour vaincre le virus ensemble.

Le ratio et les normes des contributions obligatoires à l'OMS sont décidés conjointement par ses Etats membres plutôt que dictés par les seuls Etats-Unis. C'est une obligation qui incombe aux Etats-Unis, en tant que membre de l'OMS, de payer leurs contributions obligatoires en temps voulu et en totalité. Ceci n'est pas négociable. La suspension arbitraire du financement et des contributions des Etats-Unis à une organisation internationale est un acte unilatéral qui viole leurs obligations internationales.

La lutte internationale contre la pandémie étant désormais à un stade crucial, soutenir l'OMS, c'est soutenir les objectifs et les principes du multilatéralisme, soutenir la coopération internationale contre le COVID-19 et sauver des vies. La Chine respecte toujours strictement les règles et règlements de l'OMS, paie ses contributions obligatoires en temps voulu et entièrement, et fournit des contributions volontaires à l'OMS dans la mesure de ses capacités. Depuis le début de l'épidémie, la Chine a fait un don total de 50 millions de dollars à l'OMS, a mis en place 2 milliards de RMB de fonds spéciaux pour la coopération dans la lutte contre le COVID-19, a envoyé 24 équipes médicales et a fourni une aide matérielle énorme à l'OMS et à divers pays. Le Président chinois Xi Jinping a promis, lors de l'Assemblée mondiale de la Santé, que la Chine fournirait 2 milliards de dollars américains au cours des deux prochaines années pour soutenir les pays touchés, en particulier les pays en développement, dans leur lutte contre le COVID-19 et la reprise de leur développement économique et social. Quand le développement et le déploiement du vaccin contre le COVID-19 seront disponibles en Chine, ce sera un bien public mondial. Il s'agit de la contribution de la Chine à l'amélioration de l'accessibilité et de l'abordabilité du vaccin dans les pays en développement.

La Chine soutiendra comme toujours le rôle leader de l'OMS dans la coopération internationale contre la pandémie et continuera de soutenir le travail de l'OMS de diverses manières. La Chine appelle la communauté internationale à accroître son soutien politique et financier à l'OMS afin de mobiliser les ressources à travers le monde pour vaincre le virus.

S'en prenant à la Chine pour se dérober à leurs propres obligations internationales envers l'OMS, les Etats-Unis ont mal évalué la situation et ont pris une décision erronée.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, les représentants spéciaux sur l'Afghanistan de la Russie, de la Chine, de l'Iran et du Pakistan ont tenu une visioconférence le 18 mai pour discuter de la question de l'Afghanistan et ont publié une déclaration commune. Pourriez-vous nous en parler ?

Zhao Lijian : Le 18 mai, l'Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour les affaires afghanes Liu Jian, l'Envoyé du président russe pour l'Afghanistan Zamir Kabulov, l'Envoyé spécial du Ministère iranien des Affaires étrangères pour l'Afghanistan Mohammad Ebrahim Taherian, et le Secrétaire adjoint du Ministère pakistanais des Affaires étrangères Safdar Hayat ont tenu une visioconférence le 18 mai et ont eu un échange de vues approfondi sur la situation actuelle en Afghanistan et le processus de paix et de réconciliation du pays. La réunion a été présidée par la partie russe. Les quatre parties ont ensuite publié une déclaration commune.

La déclaration commune salue la signature de l'accord politique par les deux principaux dirigeants politiques afghans et appelle toutes les parties en Afghanistan à saisir l'occasion pour lancer des pourparlers intra-afghans et réaliser une paix globale et durable dans les meilleurs délais. Elle appelle les troupes étrangères à se retirer de manière ordonnée et responsable pour assurer une transition en douceur. Elle exprime l'espoir que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies seront observées et mises en œuvre, et exhorte toutes les parties en Afghanistan à lutter résolument contre les organisations terroristes internationales. Elle réaffirme son soutien à l'Afghanistan dans la lutte contre le COVID-19.

A l'heure actuelle, la situation en Afghanistan est à un stade crucial. En tant que voisine et amie traditionnelle de l'Afghanistan, la Chine respecte la décision indépendante du peuple afghan sur son propre avenir et sa voie de développement, et fera de son mieux pour soutenir la reconstruction pacifique de l'Afghanistan. La Chine soutient fermement le processus de paix et de réconciliation « dirigé et pris en charge par les Afghans » et espère que les pourparlers intra-afghans commenceront et donneront des résultats positifs dans les meilleurs délais. La Chine continuera de renforcer la communication et la coordination avec les parties concernées en Afghanistan et de déployer des efforts constructifs avec la communauté internationale pour le règlement politique de la question de l'Afghanistan.

China Review News : Le Consulat général de Chine à New York a récemment publié deux avis sur le report d'un vol temporaire. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les compagnies aériennes chinoises organisent des vols temporaires pour récupérer les étudiants chinois à l'étranger qui sont en difficulté et ont un besoin urgent de rentrer chez eux. Il est regrettable que des vols temporaires doivent être retardés car les Etats-Unis n'ont pas approuvé les plans de vol.

Parmi les étudiants chinois, ceux qui ne vivent pas dans les villes de décollage ont déjà quitté leurs dortoirs ou leurs logements pour prendre l'avion. Le report des vols temporaires a certainement causé beaucoup d'inconvénients à ces jeunes étudiants. Nos missions diplomatiques et consulaires aux Etats-Unis travaillent d'arrache-pied pour un arrangement et une résolution appropriés de cette question.

Nous espérons que les Etats-Unis pourront, par esprit humanitaire, accomplir toutes les formalités relatives aux vols dès que possible afin de faciliter le retour de nos étudiants.

Shenzhen TV : Selon des reportages, l'Inde a construit une route dans la région de Kalapani, une zone litigieuse entre l'Inde et le Népal. Le gouvernement du Népal a soulevé une objection, appelant l'Inde à cesser de porter atteinte à la souveraineté territoriale du Népal. La semaine dernière, le général Naravane, chef d'état-major de l'armée de terre indienne, a déclaré, lors d'un webinaire organisé par l'Institut d'études et d'analyses de la défense Manohar Parrikar (IDSA), qu'il pourrait y avoir des forces extérieures impliquées dans les conflits territoriaux. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : L'appartenance de Kalapani est une question entre le Népal et l'Inde. Nous espérons que les deux pays régleront correctement leurs divergences par des consultations amicales et s'abstiendront de prendre toute mesure unilatérale susceptible de compliquer la situation.

Beijing Daily : Lea Gabrielle, cheffe du Global Engagement Center (GEC) du Département d'Etat américain, a récemment déclaré que le gouvernement chinois utilisait Twitter et d'autres plateformes de nouveaux médias pour mener des campagnes de désinformation et de propagande autour du COVID-19, et qu'elle voyait un réseau de robots créé avec l'intention d'amplifier les récits et une forte augmentation du nombre de comptes diplomatiques chinois sur Twitter. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : L'allégation de cette fonctionnaire américaine est sans fondement et malintentionnée. Nous avons pris note de la réponse de Twitter à cette question, affirmant que le résultat de l'enquête préliminaire sur de soi-disant « comptes suspects » ne corroborait pas l'allégation américaine.

Lors de conférences de presse précédentes, nous avons parlé du nombre croissant de comptes diplomatiques chinois sur Twitter. Tout comme les missions diplomatiques et les diplomates des autres pays, nous avons ouvert des comptes sur les plateformes de médias sociaux pour mieux échanger avec le monde et mieux présenter les réalités de la Chine et sa politique extérieure au monde. Nous souhaitons renforcer la communication et les échanges et promouvoir la compréhension mutuelle par divers moyens.

Je tiens à souligner que, sous le prétexte de la pandémie, certains politiciens américains ont été occupés à rejeter la faute sur la Chine, à la stigmatiser et à répandre de la désinformation contre la Chine. Les médias américains ont récemment révélé une note de 57 pages que le Comité sénatorial national républicain avait envoyée pour les campagnes électorales, demandant aux candidats d'« attaquer agressivement la Chine » pour faire face à la crise du coronavirus. Le principe est d'attaquer la Chine chaque fois qu'ils parlent de la pandémie. Cependant, les gens ont l'œil vif. Les Etats-Unis et la communauté internationale dans son ensemble ne savent que trop bien qui a été l'initiateur de « campagnes de désinformation » depuis le début.

RIA Novosti : Le Secrétaire américain à la Justice William Barr a déclaré hier que la société de technologie Apple travaillait avec les gouvernements de Russie et de Chine pour relocaliser les centres de données et renforcer les capacités de surveillance des deux pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Zhao Lijian : Comme le montrent les dossiers existants, ce sont précisément les Etats-Unis qui ont engagé des activités de cybersurveillance et de cybervol à la plus grande échelle dans le monde entier. Pour résoudre ce problème, l'ONU a adopté une résolution sur le « droit à la vie privée à l'ère numérique », présentée par les pays européens. Les Etats-Unis sont le plus grand repaire des pirates. Nous appelons les Etats-Unis à respecter les résolutions pertinentes des Nations unies et à arrêter immédiatement leurs activités de surveillance à grande échelle à travers le monde. Nous exhortons également certains politiciens américains à cesser de fabriquer des mensonges de toutes pièces et de faire porter la responsabilité à la Chine pour ce qu'ils ont fait eux-mêmes.

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